Mardi 31 mars 2009 à 21:40

Une phrase lâchée pour le bon mot, pour le sourire, pour une conclusion pleine d'avenir mais une phrase lâchée sans la penser, sans imaginer l'effet provoqué, la douleur engendrée, l'espoir démesuré.
Une après midi avec lui, malgré les effets dévastateurs des anti dépresseurs, un après midi plaisant, charmant, un après midi sans débats larmoyants.
Sa vie reprend, quoi qu'il dise, sa vie reprend et me divise. Je dois partir, m"éclipser, pour ne plus souffrir, pour ne plus l'aimer. Et pourtant, j'aurais aimé m'imaginer dans ses bras plus longtemps.

Dimanche 29 mars 2009 à 23:37

Des heures d'attente inutiles. La douleur terrible, l'incapacité de faire face et les pleures qui prennent place. Trop dur!

Samedi 28 mars 2009 à 16:35

Week end profondément déprimant, déprimée. Pas de possibilité de rencontre, de discussion, de ressources, rien, juste l'absence et le néant, le silence et les pleurs incéssants.
LAssée, fatiguée par ces heures sans envie, par ces jours sans folie, en solitaire, isolée de cet univers qui jusqu'alors me plaisait.
Lui en vouloir, chaque jour davantage, de ces oscillations, de ce chantage de la séparation, de cette volonté de sécession.
Envie de le voir, encore, encore, envie de l'aimer et me retrouver là, sans lui, à pleurer, à attendre mais sans plus rien espérer. Même les antidépresseurs n'ont aucun effet sur ma tristesse et mes regrets.

Avoir l'impression de ne pas comprendre le fonctionnement de notre vie, ne pas savoir, ne pas pouvoir et l'aimer au-delà de tout espoir. L'aimer, malgré tout, parce que au-delà de la douleur et des difficultés, il y a cette douceur, ce bien être de le retrouver, cette chaleur de savoir aimer.

Vendredi 27 mars 2009 à 17:50

Vendredi, fin de semaine, fin des ennuis, des cours et du bruit. Vendredi, jour béni, jour chéri, le jour qu'on attend dès le lundi. J'ai pensé cela longtemps, quand j'aimais encore faire cours, quand mes journées me plaisaient et que j'arrivais, comblée de la semaine passée, satisfaite de ce week end bien mérité.
Aujourd'hui, c'est vendredi et je suis en manque de lui. Aperçu 1/4 d'heure, pressé de partir parce qu'il était l'heure. Retour de manivelle en ce midi glacial, annonce d'un week end chargé où ma place n'est pas envisagée. Les heures vont passer, heures à combler, à remplir pour les accélérer. Attendre le lundi, le mardi et ensuite devoir lutter contre ses longues heures, ses vacances redoutées.
Il ne peut plus, il ne veut plus, ne fait plus d'effort, attend que je me lasse, attend que je m'efface et moi, je sombre malgré les comprimés, je demeure taciturne, triste et isolée avec ce sentiment pénible de voir le temps filer et de devoir faire semblant, de ne plus être gaie.
Il me manque. Il dit non mais il me manque et c'est long.

Mercredi 25 mars 2009 à 15:33

Dans mon monde, m'isolant involontairement, ne trouvant plus le courage de parler, de partager, ne trouvant pas la force de lui avouer que je continue à l'aimer. Dans mon monde, le reproche tombe, son reproche comme une inquiétude, une trop gentille habitude, le reproche tombe et j'ai honte. Je ne sais pas faire semblant, je ne sais pas être gentille tout le temps, je ne sais pas faire comme si tout allait bien alors qu'il va peut-être partir sans fin, je ne peux pas, je ne suis plus là, ma vie est ailleurs même sans lui, même sans le bonheur d'être avec lui.

Mardi 24 mars 2009 à 18:12

ENvie de partir, très loin, d'avoir la force de ne plus le trahir, d'assumer mes désirs, avoir envie de vivre une vie avec lui. Mais la lâcheté est mon quotidien, la peur, la crainte de jours incertains, l'hypocrisie devient ma vie, faire semblant d'aller bien, de manger et d'être guérie. Bien sur, je ne le dupe pas, ne le touche pas, ne le recherche pas, l'évite en quittant autant que je peux la maison. Bien sûr que je ne joue plus aux amoureux mais je reste là, ne dis rien, ne peux pas parler de cet avenir que je souhaiterais parce qu'il n'aura jamais de réalité. Je ne peux pas lui dire quels sont mes désirs puisqu'ils resteront pur délire. Alors, je ne dis rien, je me tais et je fais comme si de rien n'était. Je ne dis rien et je le laisse dans son coin, l'écoutant à peine, témoignant parfois d'une certaine gentillesse mais ne pouvant montrer mes faiblesses. Parfois, je suis insupportable, invivable parce que vivant trop mal l'absence de celui que j'aime, le doute, la peur de le perdre.
J'ai empli ma maison de dépression, de douleur et d'amertume. J'ai empli cette maison de cris, d'irritation, d'énervement. J'ai empli cette maison de vide, d'absence de projets, d'absence de totale gaieté. J'ai empli cette maison de mon envie de la quitter.

Se laisser affaiblir, se laisser avilir pour le simple droit de l'aimer, le simple droit de le toucher, le simple droit de l'espérer. Ridicule situation, dérisoire relation. Il ne m'a jamais laissée entrer dans sa vie, il a préservé la sienne, malgré la destruction l'humiliation, il a pu laisser croire qu'il m'avait quittée tant il a réussi à gérer sa réalité. Comment puis-je alors croire que j'ai eu de l'importance? S'il voyait ma vie, s'il me voyait ici, il comprendrait pourquoi les mots ne heurtent pas, il réaliserait qu'il n'y a pas de cris parce que les enfants nous obligent à être ici. Rien d'autre, plus de vie, plus de faux-semblant. Il veut rester chez lui parce que je ne serai jamais assez bien pour lui, parce qu'il préfèrera toujours son autre vie, parce qu'il sait que c'est ça, sa vie. Je n'aurais été qu'une faute de parcours, une erreur de vieillesse, une inattention passagère. Comme toutes les erreurs, elle a sa part de plaisir et d'agrément mais il faut l'effacer pour aller de l'avant.

Je ne le vois pas comme une erreur, je ne le vois pas comme une parenthèse enchantée. Notre relation m'a contraint à tout nier, à oublier jusqu'à ma dignité et il est terrible de se rendre compte que rien ne pouvait le justifier puisqu'il ne pouvait m'aimer. AImer sans retour est trop dur à supporter. Alors, maintenant? J'ai peur de ce qui va arriver.

Lundi 23 mars 2009 à 21:29

Mentir, ménager la vérité, l’aménager pour la rendre plus belle, plus accessible, plus audible. Mentir et dire que l’on ne ment pas, que l’on ne ment plus, qu’on ne trahit plus. Mensonges toujours plus difficiles, plus inaccessibles, impossibles. Mentir pour entretenir le doute, éviter la déroute, ménager une escale. Mentir et finalement les trahir toutes les deux, tenter de berner l’une en enfonçant l’autre, entretenir l’autre en ménageant l’une.

Le mensonge a trop duré, la partie s’arrête. Fin de l’histoire. Oublier les espoirs. Enterrée notre existence. Désertée notre danse. Peu importe ma douleur, la sienne le meut, nous meurt.

J’ai permis que cette histoire s’achève ainsi parce que je n’ai rien dit, parce que mon silence a cautionné ses mensonges, parce que ma discrétion a autorisé ses malversations. Accepter ce rôle parce que l’on joue le même, moins bien, moins vrai mais le même à peu de chose près. Accepter ce rôle par peur de l’issue fatale, pour grappiller quelques prolongations inespérées, quelques rêves supplémentaires. Parler, répondre c’était de toute façon le perdre. Parler, répondre, c’était se perdre et ne pouvoir garder cette ultime once d’humilité. Parler, répondre, c’était transformer cette histoire que l’on voulait belle en une sordide banalité. Se taire c’est espéré une amitié nécessaire.

La douleur exacerbe le sentiment d’injustice mais d’injustice personne n’en voit à part moi. Egoïste désillusion, amère constatation, funestes ambitions. Rien ne viendra combler le vide, le manque, la vie. Le mensonge sera alors ma raison, quotidien sans passion, amour de raison. Je n’aurai jamais eu la force de le quitter, il a trop attendu, il ne peut plus résister, je devrai donc me résoudre à entretenir une triste et involontaire réalité. Non pas que ma vie soit catastrophique, simplement amoureusement squelettique, pauvreté idéologique d’un autre hypothétique.

Il sera l’absent, cristallisation trop dangereuse, avenir condamné par cet amour regretté, sublimé puisque tué avant d’avoir socialement existé.

Lundi 23 mars 2009 à 18:45

Je croyais que j'allais mieux,que les anti-dépresseurs commençaient à faire leur effet, que son aveu m'avait apaisée mais finalement ce n'était que sa présence, l'impression qu'on se rapprochait, une espérance exacerbée. Je croyais que j'allais mieux mais c'était simplement lui qui me permettait ce mieux. Il aura suffi quelques mots, cette douleur jetée, ce refus de me retrouver pour que les larmes affleurent à nouveau, pour que le néant s'empare à nouveau de mon cerveau, pour que le mal être ne soit plus ko.
Il ne viendra pas demain, ces quelques mots suffisent à expliquer l'étendue de mon chagrin. Il a trop mal, trop souffert, il n'accepte pas cette image qui le méprise et il m'enterre. Et à mon tour je m'effondre, perdue par cette horizon qui n'existera pas, ce lendemain loin de ses bras. Encore plusieyrs jours sans le voir, je croule de désespoir et comprends que je vais moi aussi broyer du noir.

Mon cerveau se ramollit, je n'ai plus d'énergie, je suis là, chez moi à essayer de ne pas penser, à essayer de l'oublier mais j'aimerais tant pouvoir lui parler, tant pouvoir le dorloter. J'ai envie d'être avec lui, une envie si évidente qu'elle me masque son désir de résistance, sa certitude qu'il doit quitter ma danse, qu'il doit retrouver son anse. J'ai tellement besoin de lui que je ne vois pas qu'il n'a pas besoin de moi, qu'il a surtout besoin d'elle, besoin que son image soit belle. Il a mal, mal de cette fin qu'elle élabore, que j'édulcore. Il a mal et ne pourra pas continuer cette vie amorale, devra me quitter parce que pour lui c'est normal, que sa vie doit redevenir banale.
Il tient à moi comme on tient à une chimère, à un rêve que l'on élabore pour s'endormir. Il tient à moi car j'ai su éveiller son désir, parce qu'il est des moments et des plaisirs que l'on n"oublie pas. Il tient à moi mais peut-être ne m'aime-t-il pas?

Je perds mes forces, je perds mon assurance, je n'ai qu'une hâte, dormir, dormir, dormir voire quitter la danse.

Dimanche 22 mars 2009 à 20:43

Au bout du téléphone, il y avait ta voix et tous ces mots que je n'entendais pas, il y avait la tristesse morne des nouvelles qui écornent, la mélancolie d'une vie qui s'enfuit, il y avait l'impression d'une triste révélation. T'écouter, la peur de te gêner, l'incertitude de l'attitude à adopter, la crainte de ne pouvoir te conforter et l'évidence du bien être à nous appeler.
C'était l'heure de la sieste, petit temps hors du temps, excuse savoureuse pour me trouver un moment, pour cette escale amoureuse.
Le week end se termine, la soirée entérine ces journées "occupées", les avoir remplies de moment de soleil, les avoir gâchées par un manque d'énergie, par une certaine mélancolie, un manque qui pèse. Mais, pas de douleur, pas de larme, pas de crise, juste cette obligation de l'attente, quelques bouffées de manque et d'obsessions, des nuits sans sommeil où ta présence tient en éveille, où les pensées se révèlent.
Demain, enfin lundi et quelques minutes de retrouvailles, quelques silences, quelques détails et l'espoir d'un mardi où l'amour gagnera la bataille.
La sérénité liée aux cachets ou à cet aveu, à cette certitude d'un lien amoureux, à l'expectative sans véritable enjeu puisque ta décision ne permettra pas de vie à deux.
"tu manques, si tu savais, tu manques, tant".

Samedi 21 mars 2009 à 14:31

Se raccrocher aux photos pour ne pas perdre son image. 24 heures et pourtant le temps qui semble ne pas vouloir passer. Le soleil brille permettant des balades appréciées mais le manque devient difficile, l'attente pénible. S'inquièter un peu suite à ces mots si durs, peut-être même un peu faux. S'imaginer ses faits, ses journées et attendre impatiemment que le lundi revienne.
Dire que les moments sans lui vont aller grandissants, que les moments d'ennuis n'iront qu'augmentant. Fatiguée, épuisée par ces attentes désespérantes.

Vendredi 20 mars 2009 à 20:42

Petits cachets sécables, censés vous détendre mais vous irritant parce que de sécables ils n'en ont que le nom. Au couteau, au ciseau, c'est toujours la même opération et du cachet ne demeurent jamais deux morceaux de bonne proportion.
Petits cachets aux pouvoirs magiques, aux effets bénéfiques. Tant d'espérance dans ces quelques millimètres carrés. Tant de volonté d'enfin s'en sortir.
Les larmes se refoulent, les sentiments s'écoulent et l'impression parfois d'être une enveloppe sans âme vous habite et vous panique. Et pourtant, ces cachets inhibants me permettront certainement de vivre plus sereinement.
Le week end s'annonce, ensoleillé, magnifique mais le week end s'annonce solitaire sans rencontre possible, sans rendez-vous envisageable puisqu'il est loin, injoignable.
Son aveu m'a soulagé, me permet de gagner en sérénité. Il ne joue donc pas avec moi, il éprouve donc bien la même chose que moi, il développe donc les arguments qu'il convient et je ne suis peut-être pas une moins que rien.
Sa main délicieuse et espiègle, douce, s'imisçant délicatement sur cette rondeur légère m'entraîne vers des désirs qu'il saura satisfaire lorsque le temps nous permettra de nous plaire

Jeudi 19 mars 2009 à 19:00

Apaisée, calmée, rassurée et alors qu’est-ce que ça change ? Qu’est-ce qui va évoluer ? Il ne partira pas davantage de chez lui et tu le sais, tu le comprends presque, il ne te trouvera pas davantage de temps, voire même moins, voire même plus du tout et il cherchera à te quitter tout autant.

Apaisée, calmée, rassurée mais les mêmes maux, les mêmes impossibilités, les mêmes manques.

Apaisée, calmée, rassurée mais une envie de vomir, de dormir et la peur d’aller travailler.

Mercredi 18 mars 2009 à 11:52

Des efforts inimaginables pour parvenir à se lever, à sortir travailler, à affronter ces regards désabusés, ces conversations éparses, ces mauvaises volontés. Des efforts inimaginables aidés par cet appel que je me permettais, l'entendre, lui expliquer, espérer une opportunité pour enfin se retrouver. Des efforts inimaginables détruits par cet acte énervé, ce coup de fil abrégé en toute agressivité. Me raccrocher au nez et m'entraîner vers la dépression incontrôlable, des pleurs insoutenables et le retour à la maison.
Dormir, s'enfuir dans ce sommeil salvateur, protecteur. Dormir et ne rien dire, ne rien expliquer, juste se laisser aller.
J'aurais dû avoir plus de force, j'aurais dû avoir plus de recul mais ce coup de fil ridicule a balayé mes possibilités.

Il me faut comprendre que je ne suis rien, que je ne serai jamais qu'une parenthèse qu'il ouvre et qu'il referme au gré de ses envies et que cette envie s'étiole au profit de son ancienne vie, qu'il retrouve la tranquillité, la quiétude de son foyer et que l'affection qu'il me porte ne pourra jamais suffire à lui faire prendre des risques, à me rencontrer. Il n'a pas besoin de me voir, les quelques instants lui suffisent. Il a certainement retrouvé l'harmonie de son lit et n'a plus besoin de ma folie.
Je l'aime. C'est mon seul problème, un problème qui m'est personnel, que je ne partage pas, qu'il me faut donc régler seule, car il ne m'aime pas.

Je suis enfin allée voir ce médecin qui était la seule personne qui pouvait m'aider, non pas prendre les décisions à ma place mais me donner la force, la possibilité de décider, sans être dépassée par les émotions, par les sentiments. Il paraît que grâce à lui, je vais pouvoir de nouveau rire, être insouciante, ne plus être surmenée, surchargée. Alors, à ce médecin, je lui ai parlé, je lui ai tout déballé, tout raconter, sans tabou, sans faux semblants. Je lui ai même dit que je m'accrochais comme une sangsue au bras de celui qui mettait la même force à me laisser, me négliger pour ne pas avoir à m'aimer, pour ne plus m'aimer. Je lui ai dit sa femme, les crises, les SMS, je lui ai dit le sentiment d'humiliation, de culpabilité, le mépris dont je faisais souvent les frais; il a écouté, sans jugement, sans arrière pensée et il m'a délivré les petites pilules du bonheur, d'un bonheur possible même si tout n'est pas accessible. Les rêves, on peut les poursuivre, mais le mieux c'est de rêver des monts accessibles et peut-être pas des amours impossibles, enfin selon lui impossible, parce que pour moi, tout me semble possible

Mardi 17 mars 2009 à 14:46

Trop difficile, trop méprisable, une vie inutile, une journée détestable.
Tout est dit, tout est évident, ne reste plus que la force d'accepter le tourment.
Se venger, vouloir tout détruire puisque tout est perdu, puisque rien n'est possible.
Je me sens tellement nulle, tellement méprisable, tellement pitoyable que je comprends qu'il n'ait plus envie de me rejoindre, qu'il préfère sa terrasse chaude et confortable.
Je ne ferai jamais partie de ses projets, ne serais que le remplissage de temps esseulé.

Tant que l'heure n'est pas passée, on espère encore, se dit que rien n'est changé, qu'il va arriver alors je reste chez moi de peur de le manquer.
Pour pouvoir passer du temps avec lui, le mardi je laisse les filles à la garderie, de toute façon elles adorent ça et je préfère ne pas devoir aller les chercher dès qu'il est reparti. Forcément aujourd'hui, elles pensent y aller, c'est bête puisque je ne serai pas occupée.
J'ai essayé de dormir mais je en veux pas prendre un somnifère et le téléphone a encore sonné (de la pub, bien sûr). Je devrais peut-être aller courir mais je sais que je n'aurai pas de force. Il doit vraiment me trouver lamentable, guère intéressante. En tout cas c'est ce que je pense.
Voilà, il est 14.33, tu n'es pas là et à mon avis, tu ne viendras pas. Alors je m'effondre, ai envie de hurler, de lui crier d'arriver.
Je pourrais écrire toute l'après midi comme pour essayer de changer les choses. J'ecoute le bruit des voitures et je déteste cela, j'ai tellement l'impression de perdre mon temps. Je suis devenue un déchet. J'ai peur. Je n'ose rien faire de peur de le manquer et je me déteste encore plus de cette incapacité.

J'ai mal, affreusement mal. Comme un sentiment d'abandon!

La journée se termine et je ne l'ai pas vu. Il ne s'est pas donné la peine de rappeler, ne s'est même pas donné la peine d'écrire un mot pour expliquer ce qui finalement se passait. Il a fait sa petite journée, en toute tranquillité, élaborer des projets, ri, très loin de ma triste et solitaire journée. Il faut que je me résolve à le quitter mais je n'y arrive pas. Si je ne l'espérais pas, aujourd'hui, j'aurais pu profiter du soleil, aller voir la mer... De toute façon, il n'aura jamais de temps, jamais de possibilité puisqu'il craint d'être interrogé. Même lorsqu'il peut, il préfère rester chez lui pour ne pas être embêter.
ALors, à quoi bon aimer un fantôme?
J'ai hâte de rencontrer ce psy comme s'il pouvait me guérir d'un coup de baguette magique. Mais je ne vois rien d'autre. J'ai peur d'aller travailler demain, j'ai peur de devoir faire face aux gamins, j'ai peur, tellement peur que je ne vais pas bien, que je n'arrive à rien. 4 heures, cela me semble insurmontable et je vais encore me montrer une prof pitoyable. A moins que je n'y aille pas, que j'abandonne.

Lundi 16 mars 2009 à 23:24

Laisser s'insérer la distance, l'écouter et ne pas dire à quoi l'on pense, décrocher pour laisser le silence, pleurer sans une larme qui danse. Je ne peux lui dire combien ses mots me font mal, combien chaque détail est une entaille qui me rend malade. Un repas, une recette, un après midi ensoleillé, son prénom prononcé, ses soirées occupées, tout, tout devient un coup d'épée.
Il ne peut savoir la douleur qui m'accapare. Il croit que je fais comme ci les mots n'avaient pas été dits mais il ne voit pas que pour moi c'est la fin, que les mots se sont ancrés et créent mon chagrin, que la poursuite n'est que refus de la vérité. Il ne sait pas que le voir si charmant, si souriant, si avenant m'entraîne vers des certitudes malsaines, vers ces images anciennes, ce jour du 7/06 où nous avons eu toutes les deux les avantages de ses mains.
La fatigue exacerbe la douleur, la souffrance, la solitude. Aller seule au ciné alors qu'il aurait pu m'accompagner, terrible réalité.
Avoir cru que ses petites doses de présence atténueraient la souffrance et pleurer, pleurer tout bas et se rendre compte que plus rien n'est possible, que son avenir me sera invisible, qu'il est rentré chez lui, qu'il n'en a plus envie. Et pourtant, la soirée avait été belle, ces heures avec lui très tendres.
Plus pouvoir faire face et attendre que tout s'efface.

Alors que la fatigue demeure, que la raison voudrait que ce soit l'heure du coucher, je reste là, je ne dors pas, je suis toujours à y penser tout bas, à me demander quand je pourrai le retrouver.
Pourquoi ne puis-je lui expliquer les détails qui me font mal. Je ne le juge pas, ne le condamne pas, je me contente de vivre mal des éléments banals, des attitudes banales.
Est-ce si compliqué de lui demander s'il a retrouvé quelque intimité? Est-ce si stupide de lui dire que sa manière d'en parler te donne des coups de fouet? Est-ce si incompréhensible que l'entendre narrer son quotidien endolorit le mien? Est-ce si étonnant de lui en vouloir de ne pas utiliser chaque moment? de supporter si bien tous ces moments très loin? Apercevoir s voiture en ce dimanche matin, savoir qu'il est seul mais qu'il reste chez lui, à corriger ses copies... Bien sûr que je le comprends mais c'est douloureux de devoir toujours partager cet amant. Il a sa vie quotidienne, ses obligations et s'il reste du temps, j'ai le droit à une petite apparition. On ne peut pas dire que je voie les choses de cette manière.
Epuisée par ces nuits sans sommeil, épuisée par les pensées toujours pareilles, épuisée et ne plus savoir où est la vérité.

Je ne parviens pas à savoir ce qu'il pense, j'aimerais tant qu'il n'ait jamais eu cette bigamie, qu'il n'ait pas pu poursuivre cette intimité; J'aimerais tant pouvoir lui faire confiance.

En cette soirée, recevoir ces messages qui viennent de nouveau envenimés cette situation compliquée. Comment ai-je pu croire que le silence se poursuivrait, que les questions n'arriveraient jamais? je suis stupide, source de douleur, porteuse de malheur; l'aimer ne m'aura donc rien apporté? Il ne restera rien de ces moments partagés? Elle pourra continuer à m'insulter, me narguer, m'enfoncer car elle sait qu'elle a raison: il l'estime plus que moi, la protège davantage et me considère comme un outrage, cherchant à se débarrasser de cet encombrant bagage. Il ne fera jamais les efforts nécessaires pour que notre liaison nous éclaire. Il fera tous les efforts possibles pour que leur vie ensemble soit tranquile, pour que je sois docile, pour qu'il garde son domicile.

Dimanche 15 mars 2009 à 16:56

Un beau soleil de fin d'hiver éclaire la plaine, que la nature est belle et que le coeur me fend. Tu ne viendras sur mes pas innocents me retrouver, o mon amour, mon âme divine, tu ne pourras me dire, j'ai envie de vivre et de t'aimer longtemps. Tu ne viendras pas sur mon désir triomphant me prendre la main sur ce chemin hésitant, tu ne m'emmèneras pas vers une vie en ta présence.
Le soleil éclaire la tièdeur de mon bureau, m'enlevant les faibles forces nécessaires pour poursuivre mon laborieux présent. Il éclaire la pièce et assombrit ma pensée en t'imaginant profiter de ces lueurs à ses côtés. Je t'imagine longeant les plages voisines, arpentant sentes calines et m'oubliant dans ses douceurs de printemps.
Lutter pour ne garder que ces images de la veille, ces heures à tes côtés, cette main qui me recherchait, cette tendresse qui m'enveloppait et ces sourires partagés, un couple banal, matérialisé pendant quelques minutes appréciées. Te suivre roulant sur ces trottoirs encombrés, t'admirer dans cette tenue appropriée et résister contre un désir inavoué.
T'avoir rencontré quelques heures plus tôt, dans ce supermarché comme une respiration inespérée et profiter de ton sourire charmé même s'il me laissait d'amères pensées, me ramenait à un jour détesté. Ta vie est sans moi, elle s'organise sans moi, ta vie, ton quotidien, c'est ailleurs que tu le partages. Prévoir un menu, accueillir des amis, bavarder, programmer, profiter des rayons de soleil, de plats mitonnés, boire, écrire la liste des commissions, petits détails qu'on ne partagera jamais. Le soleil m'éclaire cette sombre réalité.
Ne pouvoir concevoir la fin des réjouissances, se contenter du peu par peur de l'inexistence, accepter l'inacceptable, la bigamie insupportable pour prétendre garder le moral, perpétuer le désir enviable d'un amour envisageable, d'un amour palpable et de quelques heures de partage, de plaisirs véritables.
TU me manques, j'aimerais à ton bras déambuler sans fin, j'aimerais que le soleil accompagne tes mains, qu'il soit le témoin de notre petit quotidien.

Me taire, ne plus répondre aux questions soudaines, la façade a dévoilé cette liaison retrouvée. Un pronom mal employé, une question désabusée, une omission repérée; ne pouvoir lui mentir et préférer se taire. "Combien étiez vous", "je ne sais pas", "si tu le sais mais tu ne veux pas le dire" et le silence comme unique soupir. Se taire, ne pouvoir développer la sordide réalité, se taire et le remercier de ne pas encore m'interroger. Mais, il sait, il a compris que mon coeur est encore parti, que mon retour n'a pu être établi. Il ressent mes réticences, mon éloignement dès que sa main s'approche, mes crispations dès qu'il se fait plus intrusif et ne me force pas, me laisse à ma solitude, retourne à son amour solitaire, son abstinence familière. Pas de remarque, pas de reproche mais la tension, l'inacceptable invitation. Partir, fuir, toutes ces soirées au cinéma, ces heures à espérer qu'il ne soit pas là, les replis et la distance infligés. Ne pouvoir lui dire, ne vouloir le blesser mais lui faire subir mes amours insensées.

Vendredi 13 mars 2009 à 18:50

Interruption momentanée pour cause de douleur exacerbée.
Quelle hypocrisie! Il faut que je lui dise que la seule chose qu'il veuille c'est qu'on ait une bonne image de lui, qu'il puisse être tranquille, qu'il puisse ne pas prendre de risque. Il referme la parenthèse, engendrant une douleur extrême, non pas parce qu'il l'aime mais parce qu'il n'a pas le courage, n'a soi-disant plus l'âge. Il me laisse sans lui pour poursuivre sa vie, sans se douter que la mienne n'en sera plus une, sans se préoccuper de ce dont j'ai envie. Je suis insupportable, je vais devenir très instable mais, peu importe, lui ira mieux, lui pourra de nouveau être pris pour un mec bien.
Je devrais lui dire ses incohérences. Etre gêné de venir chez moi mais venir quand même, sans prévenir, sachant pertinemment que je serai là pour l'accueillir, lui qui voudrait que je ne l'attende pas. Estimer qu'il est trop vieux, que je ne reste avec lui que pour une sexualité édulcorée mais ne pas l'empêcher, ne pas cesser les pilules qui la simplifiaient. Me dire que chez lui c'est intenable mais poursuivre les relations physiques. Avoir maintenu ces relations en même temps que les nôtres. Quel mépris je ressens rien qu'en y pensant. Il me reparle de la Touraine me rappelant ma stupidité avec ces livres ramenés. Il ne sait pas que pour moi, la TOuraine, c'est son retour et le fait qu'il lui ait fait l'amour alors même qu'on venait de passer 5 jours passionnés. Toujours avoir le beau rôle, voilà ce qu'il veut. Il avait besoin de se prouver qu'il pouvait être désiré, maintenant, il en est persuadé, je n'ai plus d'utilité.
Il sait que je tiens à lui, que je suis prête à bouleverser ma vie et cela lui suffit, il en est ravi. Maintenant, il ne veut pas que j'aie une trop mauvaise image de lui alors il prend des pincettes, tente une interruption en douceur, allant jusqu'à sonder ma capacité à me maîtriser. CEtte phrase anodine "tu pourrais te venger" pour vérifier que je n'allais pas le faire. Bien joué. JE sais, je ne suis pas honnête, je noircis le tableau mais j'ai mal qu'il puisse préférer sa vie à une vie avec moi, qu'il me montre ainsi que je ne vaux pas grand chose, qu'il a mieux en stock. Et il a raison, horriblement raison.

Oui, je suis de mauvaise foi, moi aussi, j’ai tout fait pour qu’il reste mais moi, je l’ai aimé, je l’aime alors j’ai le droit. Je suis de mauvaise foi puisque souvent il m’a dit de partir mais c’était trop tard, il avait entré son venin et je n’étais plus capable de le supporter. C’était avant la Touraine, c’était Miami et ces vacances au ski. C’est là qu’il m’a accrochée, c’est là qu’il m’a empêchée de retrouver ma maison. Ce message reçu en plein essayage des chaussures de ski « votre abonnement sera renouvelé ». A partir de ce jour, j’ai voulu un réabonnement systématique, je n’ai plus pu accepter une interruption forcément dramatique.

Et pourtant, il ne m’a pas épargnée, le mépris, les attentes, les coups foireux. Il me reproche la Touraine mais s’il voulait absolument partir sans moi pourquoi avoir attendu la seule période où j’étais libre pour partir. Pour que ça me fasse plus mal, pour me permettre de venir ?

Aujourd’hui, il veut ne pas continuer ainsi. Alors, qu’est-ce qu’il me propose : arrêter puisqu’il a eu sa dose, ou alors, une relation encore plus réduite, se résumant aux seuls moments qu’elle lui laissera de libre. Je suis sûre qu’il finirait par s’y faire, venir me voir si ça n’entrave pas sa vie, voilà ce qu’il aimerait certainement.

JE sais que je fais tout pour que rien ne s’arrange parce que je ne supporte pas l’idée qu’il puisse me quitter, parce que je ne supporte pas la pensée de ces journées sans y rêver, sans espoir de le rencontrer. Parce que ma vie, je l’ai tournée vers lui, parce que mes journées, je les ai vidées pour lui. Plus rien projeter pour avoir tout le loisir de le retrouver : jamais il n’est arrivé à cette extrémité.

Il ne reste pas parce qu’il l’aime, parce qu’il estime que c’est la bonne solution pour lui. Non, il reste chez lui parce qu’il y a trop de pression, parce qu’on lui reproche sa situation. Ce n’est pas la situation qu’il déplore mais l’image qu’elle arbore.

Alors, il va me quitter, et je devrais oublier que je l’ai aimé, que j’ai espéré une vie à ses côtés, que je vais rester chez moi alors que je n’en ai pas le souhait. Il va rentrer chez lui, va continuer sa petite vie. Il sait taire ce qui le dérange, ne dévoiler que ce qui l’arrange. Ses projets de véranda, ses vacances qu’il m’avait tues, ses relations qu’il a entretenues avec cette phrase si obscène, si méprisante pour moi, me remettant à la place qui était la mienne « je ne vais quand même pas te dire quand je fais l’amour à ma femme ». Quelle horreur ! Sa femme, jamais je ne le serai, il en a une et il lui est dévoué. Jamais, je ne suis passée avant elle, toujours me laisser parce qu’il était l’heure, toujours me rappeler qu’elle vivait une douleur, que je devais donc tout accepter, les messages obscènes, les appels. Il ne se rend pas compte qu’elle n’était pas obligée de me faire subir cela, qu’elle le manipule, le blesse pour qu’il se sente minable. Il ne l’a jamais aimée, elle lui a dicté sa vie, lui parle comme un chien, et a ruiné notre possibilité de devenir amis.

Un psy m’a dit qu’il fallait que je me libère, que je lui raconte cette histoire sans m’en faire. Ainsi, je perdrais l’image de « petite fille modèle » et il aurait une raison de me haïr et moi, je pourrais enfin lui dire le fond de ma pensée. Pour lui, si je ne le fais pas, c’est parce que j’ai encore l’espoir que notre histoire dure, que je me leurre en me taisant, ne lui permet pas de me quitter vraiment. Parce que me taire, c’est l’obliger à rester inconsciemment. JE n’ai donc même pas quelconque grandeur d’âme. C’est un calcul infâme. Et pourtant, même aujourd’hui, de tout dire, je n’en ai pas envie, je ne m’en sens pas le droit, ne veux pas devenir aussi bête et cruelle qu’elle, je veux garder une belle image de cet amour et certainement j’espère encore qu’il va vivre au grand jour, que l’on ne se quittera pas, parce que je l’aime trop pour cela.

Ce soir, j'ai couru, couru pour oublier ses mots, pour me persuader qu'il ne les pensait pas, que demain je serai encore dans ses bras. Je ne veux plus pleurer, je ne veux pas sombrer, je veux croire que l'on peut encore s'aimer.

Passer une soirée et ne pouvoir s'empêcher de partir pour tenter de l'apercevoir, quelle nullité, quelle saloperie. Lui était chez lui, avec elle, avec qui il vit, avec qui il dort. J'ai mal, j'ai envie de hurler mais je vais me taire et ne rien faire.

Une nouvelle fois tu me dis qu’on ne doit plus se voir et tu commences déjà à ne plus me répondre. Tu es parti sur une pirouette, parce que pour toi, tout ça est sans importance, tu rentres chez toi, reprends la danse. J’y suis passé devant chez toi, deux fois. La première pour constater que tu ne m’attendais pas, que tu étais avec elle, très loin de mes bras, la seconde pour me faire mal, pour voir cette unique fenêtre aux volets fermés et comprendre que tout n’est peut-être pas si mal. Tu as raison, on peut avoir des envies de vengeances quand on va mal, mais ne t’inquiète pas, je ne trouve pas ça moral, n’en suis pas encore arrivée à ces bassesses qu’elle a si bien jouées (mais elle, elle avait le droit, elle avait mal !, quand je pense que je t’ai laissé dire ça, quelle conne je suis !).

Tu sais très bien que tu me mènes par le bout du nez parce que tu as les cartes en main, parce que tu décides quand on continue et quand on s’arrête. Tu sais très bien que tu m’es indispensable et que je m’évertue à que tout puisse reparaître.

Tu m’as détruite, m’as montré à quel point j’étais inutile. Ce soir, je me suis fait draguer, par un mec plus jeune (32 ans, pas tellement plus jeune). Tu sais ce que je me suis dit : « je peux passer la nuit avec lui, après tout, visiblement, baiser, je sais faire, le reste, tout le monde s’en fout ». Je t’entends déjà, « n’en rajoute pas, ne joue pas le mélo ». Tu dois avoir raison, d’ailleurs, je suis rentrée chez moi, après être passée devant ta maison ! Il faut vraiment que je sois nulle. J’espère bien que demain soir, tu seras là, au match. Mais rien n’est moins sûr. Il ne faudrait pas lui déplaire. Tu rentres chez toi, tu dois savoir y faire. Oui, je suis méchante, mesquine et sarcastique. C’est pour t’aider parce que tu détestes quand je suis comme ça. Moi, pour m’aider, je n’ai que l’embarras du choix : tes relations poursuivis, tes mensonges, ton hypocrisie. Et là, tu diras « vas-y, continue, de toute façon, des comme ça, j’en entends tous les soirs ». Et ça ne te dérange pas de te faire insulter et pourtant de dormir dans le même lit !

J’ai mal, mais ça n’a pas d’importance, je vais m’en remettre. Je ne crois pas que je vais accepter, je ne crois pas que je vais supporter mais je vais vivre avec, ça ira avec le reste de mes pensées, ça viendra justifier l’image que je me donnais. Finalement, dès le premier jour on avait tout dit. Tu m’as dit que c’était un erreur, que tu n’avais rien à m’offrir. Je t’ai répondu que j’aurais dû me douter qu’avec moi tu jouais, que tu voulais juste vérifier que tu étais capable d’être désiré. Tu m’as dit que j’avais tort et pour me le prouver, tu es resté avec moi mais finalement, j’avais raison également cette fois-là.

Je déteste ta femme. Maintenant je peux te le dire. A vrai dire, je ne l’ai jamais aimée. Même avant, quand tu l’avais invitée à cette pizzeria. Je l’avais trouvé méprisante et hautaine. JE crois qu’elle m’a prouvé que je ne m’étais pas trompée. Elle te dirige. Tu ne l’as jamais aimée, en tout cas pas vraiment mais elle t’a programmé ta vie et tu t’y complais. Un jour, tu as réagi, tu as cru que tu pouvais enfin vivre mais tu es trop affaibli, suivre, c’est tellement plus facile. Tu sais le pire, c’est que Christophe est comme toi. Moi, il m’a appréciée, je l’ai profondément aimé mais je ne suis pas sûre que cela fût réciproque. Il m’appréciait, je le rassurais, il m’a épousée. Et maintenant, cette vie tranquille lui plait, lui est facile. Il se réveillera dans 20 ans, et fera comme toi, aimera énormément mais ne partira pas, trop compliqué, trop risqué. Vous n’êtes qu’une bande de salauds.

 


Jeudi 12 mars 2009 à 23:04

J'ai fini par ouvrir une bière, je ne voulais pas. Je voulais lutter pour pas devenir comme lui. Je ne veux pas boire, ne veux plus fumer, je ne veux pas en plus devenir une dépravée. J'ai pris cette bière qui m'attendait, je me suis refusé le verre comme par méchanceté, pour éviter le cérémonial, pour trouver ça un peu moins génial, un peu plus détestable. Boire une bière au goulot, c'est le retour du prolo, les souvenirs passés sur ses chantiers, c'est moins aimer, moins apprécier, le goût de l'amertume délectée.
J'ai fini par ouvrir une bière, pas de quoi en faire un fromage, mais juste un présage de mon incapacité à me surmonter, à décider, à résister. Toujours lutter en vain, prendre son envie pour dessein. Toujours se regarder agir et rester là, sans rougir. Toujours et finalement jamais, être lasse, hélas, et continuer à l'aimer

Jeudi 12 mars 2009 à 19:03

courir, courir pour rien, par peur de manquer un rendez-vous qui finalement n'en était pas un. Courir, courir sans fin. Courir vers lui qui n'est pas là, vers cet avenir dont il ne veut pas. L'attendre en vain, c'est ma routine, mon jour sans fin.
Je ne peux lui en vouloir mais cela résume notre histoire. Négligence, oubli inconscient, volontaire, innocent ou délibéré. Je ne sais mais un oubli qui a entraîné de nouvelles larmes, un nouveau sentiment d'être délaissée.
Il me l'a dit, mille fois répété, il veut rester chez lui, ne veut pas m'accompagner. Il est d'accord pour quelques baisers, quelques ébats improvisés mais pas pour une fidélité, pas pour une vie engagée. Pour ça, il ne veut pas, il a sa vie toute programmée, sa compagne attitrée, celle qu'il ne suittera jamais. Alors pourquoi m'avoir aimée, pourquoi m'avoir embarqué dans cette histoire insensée? Parce qu'il pensait que j'étais frivole, détâchée, parce qu'il pensait que j'étais une femme libérée. C'est cela qui lui plaisait, l'entière liberté, aimer sans s'engager.
Et il a tout fait pour que je l'aime, tout engendré pour que je sois complètement accrochée. Il a réussi plus qui'l ne le souhaitait alors maintenant, il veut arrêter.
Alors, pourquoi ne pas accepter cette invitation, cette possibilité d'une interruption? Pourquoi continuer alors qu'il est avec elle, qu'il me bassine avec ses propos à elle. N'ai-je pas bien entendu le message? QUelques heures, quelques passages mais pas la vie, sa vie c'est Aggie. Comment faut-il me le dire? C'est horrible à admettre mais il faut pourtant le reconnaître, il aime me baiser, il aime être écouté mais il ne m'aime pas assez pour vivre à mes côtés.
At moi? Que suis-je dans tout cela? Rien, rien qu'une maîtresse accrochée à un maître qui la domine, la maîtrise, fait d'elle ce qu'il veut puisqu'il sait son désir amoureux. Je ne suis pas assez bien, elle me l'a assez répété. Elle lui a demandé de partir mais jamais il ne part, jamais il n'en a l'envie. Il veut rester chez lui, préfère me rayer de sa vie. Je suis quelqu'un qui ne vaut rien comparé à son train train quotidien.

Ce soir, j'avais besoin de l'entendre, de le lire mais il ne le sait même pas, il ne se doute pas de cette mélancolie qui m'enveloppe, de ces pleurs qui se développent. Il ne sait pas que je l'attends, que j'ai envie d'être dans ses bras, que je me sens si seule que je n'arrive pas à m'ôter de cet écran. CE soir, que fait-il? Il élabore les conditions de son retour à la maison, il cherche une solution, il est ailleurs loin de toutes ces préoccupations? On ne peut savoir, je ne peux avoir la réponse car tout message est illusoire, tout message lui semble dérisoire. Alors, ce soir, dans ce silence solitaire, j'ai des envies très amères, un besoin de lui plaire, et je pleure parce qu'il n'y a plus que cela à faire, parce que ce silence, cette absence m'exaspèrent.

Tu ne pourras pas, tu n'auras pas le temps, tu ne seras pas libre, tu, tu , tu... et encore, et toujours. Allez, tu veux rester chez toi, tu voudrais juste m'avoir de temps en temps à toi. Et bien, non, ça ne me suffit pas, non, je ne le supporte pas. Je veux plus que ça. Alors, je vais accepter ta proposition, accepter la séparation. Avoir mal, mais est-ce si grave, n'ai-je pas finalement l'habitude. Et puis, je ne viendrais plus troubler tes petites habitudes, tu pourras retrouver tes petites certitudes mais plus jamais tu n'auras cette béatitudes, ce plaisir d'être aimé, et de savoir aimé.

Mardi 10 mars 2009 à 22:49

Un mot, un seul et tout s'écroule. Un mot qui sonnait comme le diable, comme une rumeur coupable, un mot, une recherche et mon avenir se dessèche.
Qu'avais-je espérer? Que pouvais-je imaginer? Qu'est-ce que ça aurait changé? bien sûr qu'il part, bien sûr qu'il va encore s'éloigner, me laisser, m'oublier. Les vacances, ces deux semaines que je me suis refusé à organiser, involontairement, inconsciemment, parce que j'espérais, parce que je ne voulais pas que ce soit des vacances de plus, des vacances sans lui.
Mais lui, il se tait, il n'a rien dit et a préparé "en secret" ces vacances en Italie.
J'ai mal. L'après midi avait été trop belle, le partage trop réel, la séparation trop cruelle. Deux heures dans mes bras, deux petites heures, ça ne compte pas, ça n'a pas d'importance aux yeux de ses futures vacances.
J'ai mal mais je n'ai pas de courage, je n'ai pas de force, je n'ai pas la possibilité d'arrêter ces rencontres volées. je l'aime, j'aime lui faire l'amour, j'aime le lien qui nous unit, j'aime nos lundis midi, ces heures où je suis avec lui.
Il ne veut faire souffrir personne et il a raison mais elle n'a pas son ambition, me tuer est sa raison, m'enfoncer, me montrer combien je fais pitié, à quel point il peut me maîtriser.
Ce soir, ne plus pouvoir faire face, avoir peur de ne pouvoir assurer les deux journées qui s'annoncent, les cours avec ce pieu qui s'enfonce.
L'après midi avait été belle, par ce mot, la journée devient cruelle.

J'ai été stupide, terriblement stupide, atrocement stupide. Je n'aurais jamais dû agir comme je l'ai fait. J'aurais dû tenir, assumer, accepter mais surtout pas renvoyer ce message. Je ne crois pas que je cherchais l'hostilité, je voulais juste lui montrer ma douleur, mon immense amertume, ma profond désillusion. Parce que j'y crois en lui, parce que l'image que j'ai de lui est celle d'un être correct, attentif et que je ne pouvais pas supporter qu'il organise ses vacances sans m'en parler. Je ne voulais pas ce cataclysme, cette douleur exacerbée. Mais je suis stupide, naïve et peu fréquentable finalement.
J'ai mal parce que je pensais que je valais mieux que ça, que je pouvais lutter contre cette facilité là. j'ai mal et je suis perdue, apeurée, angoissée par la suite qu'il donnera à cette soirée.
J'ai peur, peur de ce qu'elle lui fait subir, peur de sa colère, de son ivresse. J'ai peur qu'elle ne le démolisse, qu'elle ne le rabaisse tant qu'il lui faudra beaucoup trop de temps pour remonter la pente. Il faut qu'il sache qu'il n'est pas un salaud, qu'il n'est pas un monstre. Il est tombé amoureux, il a cru qu'une autre vie était possible. Il a existé, choisi pour une fois un chemin qui lui plaisait. Il avait envie de moi. J'avais envie de lui. Nous nous sommes retrouvés et nous pensons que nous pouvons nous aider. Il ne cherche pas à détruire mais doit-il toujours s'effacer, se taire et accepter, vivre une vie en demi-teinte. N'a-t-il pas le droit à son tour d'aimer.
Elle n'était pas obligée d'agir ainsi, elle n'était pas obligée de maudire ainsi. elle est blessée, je la comprends et je ne supporterais pas sa douleur mais elle est en train de lutter comme s'il n'était qu'un objet, un trophée, sans se soucier de son bien être à lui. j'ai peur de ce qu'elle peut lui faire subir, j'ai peur des mots qu'elle pourra lui dire. J'ai peur mais je reste là, sans rien faire, sans agir.

Nous sommes mercredi et je me rends compte que j'ai été stupide, terriblement stupide. Je le savais déjà puisque je n'aurais jamais dû envoyer ces SMS mais je le suis encore plus car Gusana n'est pas un lac de Sardaigne mais une injure,une simple injure, comme j'en ai déjà reçu tant, comme toujours, stigmate d'une soirée houleuse. Je me sens tellement minable, tellement nulle d'avoir pu croire qu'il ne m'aurait pas prévenue, d'avoir pu croire qu'il était capable d'une telle hypocrisie. Comment puis-je avoir si peu confiance en lui, en moi, en nous. Bien sûr, il ne m'a pas toujours dit la vérité et il a été capable du pire mais, c'est la situation qui veut ça. Bien sûr, je en vaux pas grand chose mais il m'a toujours parlé franchement quand j'allais mal. Pourquoi ne l'aurait-il pas fait? Je suis lamentable. Le pire dans tout cela, c'est que j'ai fait mal encore plus, que j'ai agi dans le sens de la douleur. L'aimer, lui, est déjà un acte blessant pour les autres et surtout pour elle; je n'ai pas le droit d'en ajouter. Je ne suis pas une sainte, je crois que j'ai le droit de l'aimer, que notre liaison est acceptable, qu'un avenir commun est souhaitable mais je n'ai pas le droit d'être responsable d'autres douleurs. Je n'ai pas le droit de le mettre mal à l'aise, de la blesser, de l'entraîner vers des actes insensés/ Me taire, faire profil bas, mais l'aimer. Voilà, ce que je dois accepter.
Mais qu'est-ce que j'ai pu être nulle!!!

<< Page précédente | 1 | 2 | Page suivante >>

Créer un podcast