Mardi 23 juin 2009 à 2:47

Rien ne pourra décrire ce que j'ai vécu ce soir; un début pourtant magique, son appel, son désir de me voir, son désir, notre plaisir, la douceur de ses mains puis ces coups à la porte et tout qui s'emporte, une furie, une allumée qui m'a gravée de ses griffes, m'a arraché les cheveux, qui a voulu me brûler avec la fumée de cigarette, heureusement stoppée par cet amant désespéré, humilié. Comment décrire cette scène, la peur, la douleur puis l'absence, l'impression de sortir de soi pour la regarder et comprendre qu'elle est folle à lier.

Dimanche 21 juin 2009 à 20:35

Il est de ces week end qui vous font aimer la semaine, de ces moments chagrin dont vous n'attendez plus rien, il est de ces instants où seuls les larmes organisent votre présent, où rien ni personne ne vous surprend.
Le week end fut triste, morose, angoissant et irritant. Le week end ne m'a offert que peu de pauses, peu de moments pour un rire éclatant. Il essy parti là-bas, voir ce frère et m'a laissée là sans comprendre que ce départ m'entraînera vers une forme de désespoir, vers des journées noires. Lassitude, fatigue et manque de médicaments ne m'ont pas permis de garder l'énergie que j'avais en l'appelant en ce samedi matin. Je l'aurais voulu là, ce soir, dans mes bras mais il avait meiux à faire, il avait mieux à vivre. Il est là-bas, m'appelant à peine pour ne pas entendre ma peine et je suis là, à attendre vainement qu'il me donne des nouvelles, à espérer stupidement qu'il anticipe son retour pour pouvoir ùe faire l'amour.
Ce fut un week end loupé et je r^ve de l'effacer

Samedi 20 juin 2009 à 22:12

Tout va très vite, trop vite et en même temps tout est beaucoup trop lent. Ce coup de fil comme un coup de poignard dans le dos, comme une volonté de nuire, de détruire, comme un besoin d'engendrer la souffrance pour lutter, pour saborder une rupture en silence.
Tout va trop vite puisqu'elle a décidé de dévoiler notre secret, puisqu' elle a préféré le prévenir. Elle cherchait sans doute quelque réponse, elle espérait peut-être quelque colère, quelques conséquences pour moi amères. Elle ne pouvait pas prévoir qu'il resterait calme, qu'il éviterait le drame, qu'elle lui semblerait infâme.
Mais aujourd'hui, ce coup de fil a entraîné la précipitation de notre union. A quoi bon continuer le mensonge, à quoi bon espérer d'autres songes. Nous deux, malgré nos 23 années de différence allons tenter ce saut immense, cette folie insensée, nous allons essayer de nous aimer et de le dévoiler, de l'affirmer, et de le décupler par un quotidien partagé.

Dimanche 14 juin 2009 à 4:11

Cela aurait dû être une belle journée, je commençais à y croire, je commençais à rêver; mais le rêve n'accède pas à la réalité et cette belle journée s'envole en fumée. Ne restent que les larmes, les sanglots, le coeur gros et ces médicaments pour tenter de lutter.
Il n'a pas su me parler, m'écouter, accepter mes pleurs. Il n'a su que m'humilier et m'entraîner vers la laideur. Il fallait certainement cela pour me rendre à l'évidence, je ne fais pas le poids, je n'ai aucune chance.
Cela aurait dû être une belle journée, il a tout balayé et je devrai affronter les regards amusés, leur déception assurée.

Samedi 13 juin 2009 à 14:17

PArler longuement de tout, avoir mal parfois mais être apaisé finalement. Avoir mal de l'entendre dire que pendant un temps il a pu mener les deux vies, parce que, je pense, il ne m'aimait pas vraiment. Avoir mal de n'utiliser que des termes péjoratifs pour évoquer notre lien "finir", "pire", "dangereux" alors que j'éprouve un bonheur immense à nous retrouver tous les deux, alors que j'aimerais tellement pouvoir poursuivre cette ritournelle.
Parler, je crois qu'il a compris que je devais savoir, je devais pouvoir me construire avec lui. S'il rentre chez lui, nous ne nous verrons plus, rien que l'idée m'est intolérable. S'il ne rentre pas chez lui, nous aurons alors du temps pour construire notre nid, pour le solidifier, le bâtir doucement. Chris ne permettra jamais que tout soit compliqué, douloureux, sordide.
Parler avec lui et me rendre compte qu'il ne peut vivre avec cette honte de l'avoir meurtrie. Il ne l'aime plus mais ne peut lui dire, peut-on lui en vouloir d"entretenir une lueur d'espoir. Il se livre sans réserve, m'a menti plusieurs fois mais je l'aime et ai envie de le retrouver à chaque fois.

J'aurais dû lui dire que ces quelques mois de mai à septembre 2008 furent pour moi des mois douloureux, des mois qui m'ont perdue, qui m'ont tuée. J'aurais dû lui dire que ce qu'il a fait sans m'en parler, en me laissant croire que c'était arrêté m'a enfermée dans un tourbillon dont je ne me déferai tout à fait jamais. J'aurais dû lui rappeler qu"il semblait tout à fait à l'aise dans cette double vie, qu'il m'a même reproché de ne pas le supporter, de ne pas l'accepter.
Aujourd"hui, pourquoi reste-t-il chez lui? Je ne sais pas, j'ai peur à chaque fois qu'il ne soit plus dans son appart, qu'il ne veuille plus me voir.

Jeudi 11 juin 2009 à 1:51

DEs mots qui font mal mais qu'on ne souligne plus pour ne pas le contraindre au silence. Des mots qui transpercent parce que vous savez qu'ils continueront à vous hanter. DEs mots, de simples mots mais qui vous ravagent.
"je ne peux pas lui dire que je suis son voisin". Phrase anodine, responsable, compréhensible mais qui m'oblige à taire tout désir de poursuivre cette belle aventure, cette douce et énivrante relation.
Elle rentre demain et tout sera différent, tout sera plus douloureux, plus difficile, elle rentre demain et demain commence mon tourment.

Mardi 9 juin 2009 à 19:36

Envie de lui à en avoir mal. Envie de lui, de ses mains, de sa peau, envie de lui et devoir rester ici. Envie de lui, terriblement envie.

Dimanche 7 juin 2009 à 11:01

L'esprit léger, le corps rassasié et la folle envie de le retrouver encore et encore.
L'aimer en toute folie, en toute stupidité mais avec une douce impression d'onctuosité.

La légèreté disparaît très vite, remplacée par la lassitude et l'ennui. Manger, bouffer, s'empiffrer pour tenir, pour ne pas affirmer l'amour que je lui transmets. Sans cesse imaginer des rêves, des espoirs, des possibilités, imaginer que rien ne m'empêcherait de l'aimer. Imaginer et retomber dans le marasme de la réalité.

LA légèreté disparaît trop vite quand l'absence l'ôte de mes côtés.

Jeudi 4 juin 2009 à 17:42

Il est seul, seul dans cet appartement pour un mois apparemment, un mois seulement. Il est seul et l'envie de le voir, cette possibilité de le voir me paralyse, balaie tous mes efforts pour éviter la crise. J'ai envie d'être avec lui, de passer du temps avec lui, j'ai envie mais je ne sais pas si j'en ai le droit, si j'en ai la possibilité. Il se plait à se taire, à poursuivre une vie dans laquelle je n'ai pas de place; Il apprécie ma présence, aime mon corps mais ne semble pas désirer que ça change.
alors, je ne peux pas réflèchir, je ne peux pas savoir ce que nous devons accepter. Je suis épuisée, lasse et j'aimerais enfin que tout soit réglé.

Lundi 1er juin 2009 à 13:34

Perdue au milieu de ces deux rives, je me noie, je dérive. A ne pas choisir mon port d'attache, mon bateau tangue et j'attrape le mal de mer. L'un me semble tranquille, paisible et acceptable mais dès que je tente de le rapprocher, l'autre m'attire, m'aspire et me laisse à rêver. Parce que cet autre port me semblant une idée folle, mais tellement enthousiasmante, tellement aimante, atrocement énivrante mais la pente est glissante et la chute peut être sévère.
Découvrir le phare du premier port, briller sans éclat mais à la lumière rassurante, culpabilisante.

Cette image ce matin, témoignage de sa solitude m'endolorit et me perturbe.

J'ai découvert son nouvel antre, sa nouvelle tanière. Je ne voulais pas la voir, comme un rempart possible, comme une issue nuisible, je ne voulais pas la voir et ne pas la connaître; je ne le voulais pas mais je me suis laissée convaincre très, trop facilement pour que ce désir de distance soit sincère et criant. Alors, je l'ai accompagné, cherchant une distance, chassant le trouble et la connivence. Je l'ai suivi, aidé comme on aide un ami mais on s'est rapproché, trop rapproché pour se retrouver dans ce lit qui nous attendait.
Le voir ainsi, dans ce lieu si neutre, sans souvenir, sans histoire, le voir ainsi et créer les premières images d'une nouvelle page. Il me faut trouver quelqu'un à qui parler, quelqu'un à qui je puisse me confier, il me faut mettre à plat, toutes mes idées.

Nous avons trinqué à ce studio, à son studio mais qu'y avait-il derrière ces mots? Quels désirs? Quels délires?
Attention, plus on monte haut, plus la chute est sévère.

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