Dimanche 20 avril 2014 à 20:45

Lorsque la vie vous semble douce, agréable, sereine, il faut se méfier, il y a toujours un revers de médaille, le retour du bâton, la nouvelle vue et revue mais par laquelle on se fait toujours surprendre.
Comme une impression de tenir à bout de force ce week end qui s'éternise, de nouveau se sentir en apnée jusqu'à la trêve, jusqu'à l'heure attendue et redoutée de les quitter. Une impression que les minutes s'égrainent, poursuivre le sablier, le redouter, emplir, ôter toute seconde de vide pour ne plus penser, pour se donner l'illusion de vivre, de leur donner à vivre, de les protéger.
Une attente infernale, culpabilisante, détestable liée à ce malaise, ces ruines qui s'effondrent, ces refus réitérés. Une attente et la sensation du vide, d'un avenir impossible et non plus incertain, la certitude d'une vie qui se vide, d'un corps qui attend la fin.
Une corde qui s'immisce devant les yeux, de plus en plus fréquente, de plus en plus amicale. Une illusion qui révulse et qui rassure. La rejeter et la considérer. Ne plus savoir où est la vérité, où est la lecture possible des mots répétés. Quels sont les gestes sincères? calculés? Quels sont les possibles parmi les nuées?
Partir, sombrer dans le pathétique, l'hystérie, la panique. Se réfugier dans ces petits cachets qui desserrent l'étau, qui réactivent la respiration, qui peinent toutefois à masquer la douleur et la mémoire déraille, les réflexes se mélangent et le labeur devient impossible malgré leurs regards sensibles, leur attention craintive, leur sollicitude. Ne pas vouloir leur offrir une larme, tels ses mots, et s'en aller, sans un mot.
La partie méritait d'être belle et elle n'est que plus cruelle. Où aller? Contre qui combattre? Comment accepter de ne pas garder cette place? Comment accepter l'ombre et l'attaque finale?

Vivement que le silence se taise.

Lorsque la vie vous semble insupportable, douloureuse, vide, il faut se méfier, un bonheur peut toujours arrivé (j'aime bien cette erreur grammaticale, comme un lapsus révélateur peut-être de mon inconscient, mon avenir, mon???).

Samedi 19 avril 2014 à 18:27

Parce qu'il a donné à la Colombie et aux Colombiens le droit d'exister, d'être fiers. Parce qu'il n'était pas simplement homme, écrivain, mais aussi penseur et maître, il disparaît laissant ses pairs orphelins.
Mais parce qu'il a su développer ce réalisme magique quand le roman devenait nouveau et tellement loin de sa définition, en France on ne voulait plus d'histoire, plus de personnages, plus de sentiments, l'écriture devenait un jeu pour elle-même et les écrivains se regardaient le nombril, Cent ans de solitude a redonné le droit de rêver, le droit du détail, le droit de la folie, le droit de dire la vérité si proche dans un mensonge si constant.

Cent ans de solitude... Un titre qui résonne malheureusement en moi bien plus que le roman lui-même dont j'ai oublié les mots et dont je ne garde que le foisonnement, l'impression d'être envahie et menée dans un monde que je ne voulais quitter. Cent ans de solitude, je n'ai plus l'âge de les craindre même si en ce week end prolongé, les mots m'empoignent.



Vendredi 4 avril 2014 à 1:12

Ils n'iront pas. Comme pour se protéger d'un électorat qu'ils craignent de perdre.
Ils n'iront pas. Pour des raisons que l'on ne comprend guère.
Ils n'iront pas. Comme pour ne pas lutter, comme pour ne pas être accusés.
Ils n'iront pas. Ne pas essayer, n'est-ce pas renoncer
Et donner raison à ce qui ne font rien?http://verone.cowblog.fr/images/bado01.jpghttp://www.cartooningforpeace.org/dessins/environnement/?nggpage=2

<< Page précédente | 1 | Page suivante >>

Créer un podcast