Dimanche 26 janvier 2014 à 21:05

Non, je ne moralise pas, non, je ne suis pas là pour donner des leçons de vie mais, le jour où Hollande a dit cela de sa nouvelle compagne, je l'ai trouvé inhumain. Comment peut-on dire cela alors qu'on a partagé près de 30 ans avec une femme et qu'on a eu avec elle 4 enfants. C'est cela qui m'avait choquée, la manière dont il balayait son ancienne relation comme si elle n'avait jamais compté pour elle. Il aurait dit, c'est la nouvelle femme de ma vie, où la femme de ma nouvelle vie, ok.
Aujourd'hui, il quitte la femme de sa vie, par un communiqué adressé à tous les Français, V.T devient ainsi une femme répudiée. Il aurait pu lui garder une place uniquement intime, il aurait pu ne pas faire rentrer de "première dame", reliquat d'une monarchie et d'un machisme "révolu?". Il aurait dû être le premier président à ne pas poursuivre ces us incompréhensibles.

Je n'ai jamais compris comment on pouvait rayer de sa vie quelqu'un avec qui on avait eu des enfants. Bien sûr, on peut ne plus aimer, ne plus s'entendre mais le passé reste et nous construit. Ne faut-il pas seulement pour cela le respecter et éviter toute formule assassine pour celui qui est quitté?

Vendredi 24 janvier 2014 à 1:20

Assise dans ce bar, si près de celui que nous avions fréquenté en ce mardi de grève, là où les mots défilaient sans comprendre, sans penser. De Racine à Reggiani, de mai 68 à juillet 92, les sujets nous happaient. Les heures s'envolaient et nous nous séparâmes, sans savoir, sans comprendre. Décidément, c'était une belle journée.
C'est toi qui créeras le premier lien, toi l'ancien qui usais de ces moyens modernes, moi, dont l'envol approchait et qui ne saurai profiter du panorama qui s'offrait. On m'offrait de l'altitude et je restais collée à terre.
Alors, tu m'expliquas pourquoi Reggiani, tu me confias ces mots qui se heurtaient, ce calme qui se refusait, ces images qui te hantaient, ce désir qui te tenaillait. Tu me reprochas ces yeux qui te bichaient, ces mots qui t'envoûtaient, ces gestes qui te happaient, ces allusions, ces attentions, ces inattentions. Tu interprétais, cherchais, codifiais, espérais, refusais, implorais mon indifférence, implorais mon attirance.
C'est toi qui m'attraperas, moi qui m'échapperai, toi qui me retiendras, moi qui capitulerai.
6 mois de lutte, 15 kilos sacrifiés, 6 mois à résister, 6 mois à croire qu'on pouvait résister; 6 mois de lutte et quelques mètres de trop. Abandonner ces corps qui s'aimantaient et renonçaient à une vie qui se construisait, qui se mentait. Céder parce que c'est trop dur, parce que c'est trop facile, parce que c'est une parenthèse enchantée, parce que c'est oublier que Céder c'est installer une ruine et un palais.

A ton le droit de fêter l'anniversaire d'une mort, d'une vie, d'une peur, d'un espoir, d'une terreur, d'une envie?

Assise dans ce bar, le crayon souligne, la sérénité qui m'anime me ramène à nos rêves, me donne envie de les convoquer, me donne la force de les oublier, de les laisser entrer ou sortir sans me presser de les obtenir.

Assise dans ce bar,
ton sourire me réveille
et je comprends que
demain
tu seras là,
encore,
malgré tout.

Même si ta manière d'être n'est plus ce qu'elle était et ne sera jamais ce que je voudrais qu'elle soit.

Lundi 20 janvier 2014 à 19:55

... des envies de pédalages, des heures de promenades, des paysages remarquables et même un phoque en balade!


http://verone.cowblog.fr/images/BaiedeSallenelles4.jpgCette baie nous a accueillis dans toute sa splendeur, dans toute sa rêverie.
Certes, les muscles étaient fragiles, douloureux, l'effort réveillait des articulations endormies mais le rêve était là, devant nous, tellement proche
...qu'on l'a touché du doigt.


Même si ce n'est plus le rêve que j'entrevois...
 

Lundi 13 janvier 2014 à 1:14

Parce que ce sont mes plus beaux week end.
De problèmes du nombre d'élèves, à ce code secret à trouver, de ces démocraties à étudier à ces souris à comprendre, de cette morale à ces mots pour moi incompréhensibles, l'impression d'être à ma place.
Elles virevoltent, s'exclament, s'apostrophent, expliquent, répètent, écoutent, attendent.
 
 
 
Pourquoi jamais ne se disputent-elles? Pourquoi sont-ce les mots toujours qui règlent leurs petites querelles? Pourquoi sont-elles heureuses pour et non jamais contentes contre?
Des efforts, des émois, des sourires et des joies.
Que j'aime ces week-end quand elles sonhttp://verone.cowblog.fr/images/lesfilles2.jpgt près de moi.

Mercredi 8 janvier 2014 à 20:22

Discuter avec des jeunes adultes, en principe responsables et citoyens à part entière et saisir la difficulté de l'autonomie et de l'indépendance.
Ressentir leur profonde aversion du pouvoir, leur scepticisme grandissant face à la place qu'on leur accorde, leur dévouement sans faille pour la parole contestataire et leur refus de la réflexion par-delà les apparences.

32 étudiants âgés de 20 à 22 ans, tous persuadés que le gouvernement fait un coup de com avec cette quenelle interdite, persuadés que rien n'est justifié, persuadés que seul le "fric" compte, persuadés que la couleur des blancs est toujours la plus belle., persuadés que rien ne changera jamais, que la haine est plus forte, la corruption indestructible, l'argent indispensable.
32 jeunes adultes incapables de lire un texte excédant 30 lignes, subjugués par toute démagogie, confondant arguments et poncifs, préférant l'immédiateté à l'attente, refusant l'effort, le travail.

Respectueux, vénérant même la parole professorale, s'abaissant devant tout discours construit. Les pièges les plus simples suffisent à les retenir, les actes les plus insensés leur paraissent crédibles.

Ils se "révoltent" contre la société qui condamne, dirige, exige, impose. LA révolte n'est plus celle d'un idéal, leur idéal n'étant que de vivre, eux, égoïstement sans trop de problème. Plus de voisin, plus d'autre, juste soi face à la dure loi du marché. Plus de rêve, plus de grands horizons, plus de volonté de changer le monde. Le monde est pourri et c'est seul, dans la magouille et l'irrespect qu'on s'en sort.
La gentillesse est ridicule dans ce monde où la bassesse honore.http://verone.cowblog.fr/images/presi11.jpg

http://2007.20minutes-blogs.fr/files/presi11.jpg


Lundi 6 janvier 2014 à 20:52

http://verone.cowblog.fr/images/DSCN4739.jpgParfois on est ébloui par sa propre douleur, ébloui tellement qu'on oublie de regarder au-delà d'elle, qu'on ne peut plus voir ce qui l'entoure, les raisons de son être, les douceurs qui pourraient l'apaiser.
Parfois, on est tellement ébloui que la vue se trouble et masque les beautés de la vie.

Parfois, il suffit de quelques secondes, de quelques instants pour la laisser s'ouvrir et s'emballer face à elle.

Parfois, l'éblouissement n'est pas et c'est la réalité elle-même qui est douleur.

-As-tu peur de ne plus me séduire?
- NON!

Et la douleur s'estompe, la douleur s'amenuise, devant leur regard, devant son sourire.

Tout n'est souvent qu'une question de point de vue.


Vendredi 3 janvier 2014 à 18:45

Dernière année avant de tirer sa révérence. Des centaines de collégiens puis plus rien. Retraite comme pour signifier une mise à l'écart, un isolement.
C'est sobrement, par un paquet déposé que je lui ai souhaité mais c'est seule dorénavant que j'y pense car c'est ailleurs, dans ce rôle hypocrite, qu'il est parti le fêter.


Ma vie se vide. Les vacances furent les plus déprimées et solitaires. J'en arrive à penser qu'être méchant et vil récompense davantage que l'intégrité et le respect. Les menaces de mort, les injures et les coups n'ont pas été pris en compte, ont été balayés comme de vulgaires erreurs, comme normaux compte tenu de la personne visée. Mon silence, mon respect de sa douleur ont entraîné mon éviction. N'être qu'une ombre que l'on refuse de montrer, n'être jamais la lumière, n'être que le dessous de l'iceberg, seulement celui qui se noie, jamais celui qu'on admire.
J'ai fini par croire en ma nullité, en ma responsabilité, en mon inintérêt. J'ai perdu une à une mes forces, mes envies, mes projets et je m'enfouis sous cette couette froide pour oublier ce que je ne parviens pas à dire, à fuir. Je perds ce qui faisait ma force, me perds dans cette morte vie, me perds à la vitesse à laquelle chacun de mes cheveux tombe. L'alopécie comme le symbole de cette vie qui elle aussi se vide de tout son sens, de tout ce qui rendait justifiés les choix que j'avais faits.

Mon courage n'a entraîné que mon abandon, ma compréhension ma solitude. Me désespérer et sécher les larmes, lame à double fond de celui qui tire les rênes. Rôle de celui qui à la fois détruit et console. Aujourd'hui en ce 3 janvier, il a choisi le pire pour sa tranquillité, m'a laissée avec mes larmes avec ce jeu sinistre de l'homme désespéré mais jamais, non jamais rien ne changera jamais. Je connais la suite, du désespoir vain, il jouera la colère, l'énervement et de nouveau cette phrase, "je t'avais prévenue" cinglera mes veines.

Je tape sur l'écran les lettres de ma déchirure. Le temesta, la bière, et bientôt le whisky réchauffera mon oesophage qui lui aussi met au jour les stigmates de ma dépression. Les aliments y font ces allers-retours tellement prévisibles, tellement humiliants que l'alimentation se réduit, les calories (env 500 aujourd'hui si le retour ne se fait pas) se font plus rares. Je ne vois plus d'issue et cet horizon noir me prouve ma nullité. J'ai une maison qui m'attend et que je pourrais habiter si je me donnais la peine de la terminer. J'ai des filles merveilleuses qui ne demandent qu'à m'aimer. J'ai un métier délectable où je les fais sourire. J'ai des amis précieux qui ne veulent que m'aider. J'ai tout si ce n'est cet homme que j'aime et qui par sa lâcheté, son égoïsme ne fait que m'humilier, me dégrader et surtout nier ma place et mon existence. J'ai tout sauf ce pour quoi j'ai tout quitté.

Les années ont passé. Plus de 4 ans que nous partageons notre vie. 4 ans sous le même toit, 4 ans à se détruire, à s'aimer. 4 ans à avoir peur, à craindre le pire, à guetter une nouvelle attaque, une nouvelle crise. 4 ans sans avoir réussi à tracer un chemin.
http://verone.cowblog.fr/images/VOIESANSISSUE-copie-3.jpg

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