Jeudi 28 février 2013 à 22:56

Donnez moi du rêve Le froid transperce chaque pore, agresse chaque centimètre carré. Toujours dans ce meme lieu sans propositions, sans changement. Une éclaircie si brève qu elle n a laissé aucune empreinte, qu elle n a pu dissiper le poids et les nuages qui m assaillent.

Jeudi 28 février 2013 à 10:35

Ivre et résolue

Mercredi 27 février 2013 à 2:17

C'est étrange comme la vie me semble vide, inutile. Les travaux avançaient mais j'ai peu à peu cessé de trouver la force. Je lui en veux de ne pas avoir su penser à moi. J'ai peur. Je ne sais plus où mettre mes pas

Samedi 23 février 2013 à 19:19

Les vacances sont là mais j'ai peur. Peur de ne pas etre à la hauteur, de perdre mon temps, de ne pas me reposer assez, de ne pas le retrouver. J'ai envie de soleil, de chaleur et il pleut et il neige

Jeudi 21 février 2013 à 21:18

Je connais ces symptômes, cet esprit qui se tourne vers la même quête, ces pensées vers les moments ensemble, ces mots qui résonnent, ces recherches, ces envies de savoir, de connaître. Je connais ces symptômes et je ne comprends pas pourquoi ils reviennent si souvent.
J'ai l'impression d'être Lila, sans la beauté bien sûr, ni l'envie d'être quelqu'un d'ailleurs, mais la même sensation de ne pas savoir aimer, de ne pas savoir me contenter de ce que j'ai.
Au fait, vous connaissez Lila? Non? Alors plongez-vous dans les cerfs-volants, ce chef d'oeuvre trop méconnu de Romain Gary et alors vous lirez "je suis une médiocre. J'ai un tout petit coeur..." je vous laisse deviner la suite.

Je ne sais pas pourquoi je suis comme ça, pourquoi depuis ces derniers jours mon esprit, car je ne peux pas dire mon coeur, me porte vers lui, lui le fils de..., lui l'homme qui n'a aucun intérêt à me parler, qui me semble tellement supérieur, lui tellement éloigné de tout ce que je connais, lui que je ne connais même pas.
Je sais que ça va passer, je sais que très bientôt je n'y penserai plus mais j'ai peur parce que je ne croyais pas qu'à nouveau ça m'arriverait.

Je suis sans doute lasse d'attendre un geste, une témoignage de tendresse, lasse de le voir aussi nombriliste, énervée de ce "ne me mets pas la pression" simplement parce que j'espérais qu'on s'organiserait.

je reconnais ces symptômes et je ne les aime pas.

Mercredi 20 février 2013 à 21:45

C'est vrai que l on passe des heures pendus au pinceau à recouvrir ces mètres carrés de blanc, c'est vrai qu'on est épuisé, débordé, et qu'on a encore des heures de boulot, des montagnes de choses à faire. C'est vrai mais est-ce pour autant qu'il faut oublier les gestes tendres, les câlins, les caresses. Pourquoi ai-je l impression de faire partie des murs? J en veux trop, je suis trop romantique moi parce que je quête un baiser, parce que j'ai besoin de respirer son cou? Je sais qu'il fait des efforts et qu'il est froid et taciturne mais des fois, quand je suis fatiguée, quand j'ai passé la journée à bosser j'aimerais retrouver un chéri pas un frère ni une tombe.

Samedi 16 février 2013 à 23:36

Tout va bien malgré les tonnes de choses à faire.
Pourquoi tout va très bien, c'est un mystère.
Tout va très bien... Je gère.

Et quand tout va très bien alors les travaux avancent.
C'est toujours ça de pris

Tout va très bien, madame la marquise, tout va très bien.
Il faut pourtant, pourtant que je vous dise... RIEN.


Mardi 12 février 2013 à 22:14

Quelques heures comme hors du temps, emus, touchés, intrigués, ils ont écouté: merveilleux.

J'apprends à aller bien et c'est de longue haleine.

Merci à eux qui ne savent pas qu'ils m'ont rendue heureuse

Lundi 11 février 2013 à 21:50

Du temps, donnez moi du temps!!!

Dimanche 10 février 2013 à 2:40

5 Ans que je ne l avais pas vue. La dernière fois j étais quelqu'un d autre et j allais pour la première fois comprendre qu'il hantait mes nuits. 5 ans et la chaleur de ses bras m ont ramenée à mon enfance, aux forces et aux livres qu elle m a transmis. Ce soir je ne pouvais etre ni tout à fait la meme ni tout à fait une autre mais j étais bien. La douloureuse soirée m a donné une force que je ne pouvais imaginer. C'est bizarre, je ne devrais pas mais cette nuit, je vais bien.

Vendredi 8 février 2013 à 23:17

Quel est mon but dans la vie? etre heureuse? Non, je sais que mon bonheur passe après celui de mes enfants. J'ai longtemps cru que mes filles ne pourraient être heureuses si je n étais moi-même épanouie mais j'ai fait des choix qui,au lieu de me transcender, m ont entraînée vers une dépression sans fond, vers un calvaire quotidien. Aujourd'hui, j'ai une possibilité pour retrouver mes filles, pour leur offrir un environnement stable et à elles, à nous 4 ou 5. Si je parviens à accélérer le processus, je peux poursuivre le chantier et leur offrir un toit digne de ce nom, une chambre, leur chambre. Et c'est ce que je vais faire, malgré les maux, les obstacles. Leur bonheur,c'est mon combat. Je l avais sans doute oublié, mais d être tombée aussi bas me l'a rappelé.

Jeudi 7 février 2013 à 19:18

La conversation est interrompue, toute discussion est impossible. Je ne parviens plus à faire confiance, à accepter son mutisme, à tolérer son attitude taiseuse.
J'ai tort, je sais, tout est ma faute car je n'ai pas su avoir confiance en moi, en nous. Je sais mais je n'ai jamais été programmée pour être une maîtresse, je n'ai jamais été programmée pour entraîner tant de douleurs.
Elle va mal, c'est vrai mais elle me reproche tout, comme si je n'étais que l'unique et seule responsable, comme si c'est moi qui lui l'avait séduit, qui lui avais demandé de partir. Je lui en veux, à lui, ne pas avoir été suffisamment clair, de ne pas lui avoir confié mes efforts, mes tentatives pour le laisser là-bas.
Ce n'est pas moi qui ne l'aimais plus, ce n'est pas moi qui l'empêchait de quoi que ce soit.
Elle a envoyé tous ces mails, intercepté tous mes courriers et ensuite m'a reproché de les avoir écrits et les a diffusés à d'autres. Elle a intercepté des photos de moi, de mes enfants. Elle nous met une pression horrible. Je sais, il l'a quittée mais suis-je vraiment responsable de tout?
Je ne l'ai jamais empêché d'y aller mais je refuse qu'il la laisse miroiter quoi que ce soit car je suis persuadée que cela la rend encore plus mal, encore plus incapable de s'en sortir. A chaque fois qu'il y va les crises recommencent.
Et oui, je sais je manque de confiance en moi, je doute trop facilement.

Aujourd'hui, j'ai envie de partir car je ne supporte plus cette haine. Je ne parviens plus à être heureuse. Il y a trop de tension, de non-dit, de doute, de suspicion. Nous ne parvenons plus à nous retrouver. J'ai tout perdu pour aller avec lui, et je me rends compte que j'aurais dû, moi aussi, être plus égoïste, plus calculatrice et sans doute plus méchante. A trop me taire, à ne pas porter plainte, j'ai laissé moi aussi s'installer cette gangrène.

Fin du vidage de sac, fin de la parenthèse humiliante qui consiste à dévoiler sa vie pour avoir les avis des autres, parce que je suis proche de la corde et que je n'ai pas le droit de la voir comme une solution possible.

Mercredi 6 février 2013 à 21:06

Une fois n’est pas coutume je vais vider mon sac, dire ce qu’est réellement ma vie. D’habitude j’use et abuse de périphrases, de sous-entendus tellement inaudibles que je suis sans doute la seule à saisir la teneur de chaque texte, l’événement sous-jacent à chaque mot. Mais aujourd’hui, je n’en peux plus, je ne parviens plus à saisir ce qui est juste ou pas, normal ou anormal, acceptable ou inacceptable. Aujourd'hui je m’interroge sur ce que je suis en droit d’attendre, d’admettre et ce, au contraire que j’ai le droit de rejeter, de considérer comme malhonnête, humiliant, tendancieux.

Je sais, pour tout le monde, ou en tout cas pour beaucoup, je serais une pute qui a volé le mec d’une autre, une salope qui n’a pas su rester dans son coin, qui a détruit un couple, qui n’a pensé qu’à son plaisir. N’est-ce pas, après tout, ce que je dirais sûrement si c’est moi qu’on avait quittée, trahie, délaissée pour une autre, plus jeune de surcroît, tellement plus jeune.

Et pourtant, si c’était aussi simple, il n’y aurait pas de questions , pas d’interrogations, pas d’incertitude. C’est vrai, aujourd’hui je vis un homme qui auparavant était marié depuis plus de 30 ans, quasiment mon âge. C’est vrai, aujourd’hui j’ai moi aussi quitté mon mari, mes enfants à mi-temps pour vivre avec lui. Et alors, est-ce que ça suffit ?

Bien sûr, on a pensé à nous mais. On a tout d’abord essayé de ne pas succomber. J’en ai perdu plus de 10 kilos tant j’allais mal, tant je ne supportais me rendre compte que j’en aimais un autre, tant cette douloureuse certitude me pesait. Quand on approche les 40 kilos (je mesure 1.63), peut-on dire qu’on va bien ? Qu’on agit en toute frivolité ? Et pourtant, je luttais, poursuivais ma quête de la femme fidèle. Mais dans ce cas, il faut être deux pour lutter et lui a craqué le premier, a cédé sans doute parce qu’il imaginait qu’on saurait faire face, qu’on avait juste besoin de savoir que l’autre ressentait la même chose, subissait les mêmes tourments. On a donc commencé à se voir, tous les jours, s’écrire des dizaines de fois par jour et on a fini bien sûr par passer toutes les étapes qui ont fait de nous des amants. On se disait qu’on allait dans le mur mais que notre différence d’âge nous préservait de projets futurs, qu’on ne chamboulerait pas nos familles, que nos conjoints ne les méritaient pas, que nos enfants, surtout les miens, les siens étant grands, avaient besoin de leurs parents ensemble. 4 mois, 4 mois seulement à vivre un amour merveilleux euphorique. Mais peut-il en être autrement lorsque vous ne partagez que les bons moments, quand vous ne subissez pas les affres du quotidien. 4 mois durant lesquels notre besoin de nous voir devenait obsessionnel, les mensonges de plus en plus insupportables, les doutes sur notre avenir inéluctables. Et une fois de plus, il craqua le premier, il avoua tout, il dévoila notre liaison, les circonstances de nos rencontres. Sa femme sembla compréhensive mais fermement lui mit le marché en main. Soit il restait, soit il ne revoyait plus personne, plus ses amis, plus ses enfants. Il resta, me laissa, la rage dans le cœur, la douleur dans la tête et dans un « je t’aime mais je te quitte » pathétique décida de rentrer chez lui.

Fin du premier acte.

Début des oscillations. Douleur effroyable, maladie quotidienne, déchirure corporelle et morale, rien ne m’était épargné. Je devais accepter la rupture et larmoyais, me lamentais, me laissais aller. La rupture ne pouvait être totale puisque chaque jour nous obligeait à nous côtoyer, nous réunissait. Une réunion trop longue, un séjour à Paris,  c’était trop pour qu’on ne succombe  pas à nouveau. Et 1 mois plus tard, nous reprenions notre liaison, encore plus sensibles au mal que nous faisions, encore plus habiles à ne pas nous faire prendre. Accepter ces miettes de moments partagés plutôt que la fin insupportable. Les moments extatiques avec des dépressions pathétiques et le cercle vicieux commença. Sa femme qui le laisse pendant 3 semaines et ce sont 2 semaines que l’on passe ensemble. Puis c’est la descente aux enfers, elle qui se rebelle, qui m’appelle, me harcèle. Moi qui dis stop mais qui continue quand même, lui qui veut arrêter mais qui vient me voir. La machine infernale est lancée. C’est nos corps qui vont parler, vertiges paroxystiques pour lui, hypotension, anorexie pour moi. Les ruptures font suite aux réconciliations, les efforts d’amitiés aux amours interdits… L’année avance et le moral recule. Décembre 2008, on ne peut plus. Vraiment. On arrête, l’un et l’autre consentant. Deux semaines à l’essai et des retrouvailles hasardeuses, des reprises. Et on recommence. Des moments fous à se retrouver à des centaines de kilomètres dans la neige, à essayer de retrouver une vie de couple, à ne plus savoir. Et puis, la décision de se prendre en main, de se faire aider pour rompre, pour supporter la seule solution, la séparation. Les crises de sa femme se font de plus en plus fortes, de plus en plus violentes, la quitter c’est la tuer. On doit donc arrêter. Avril 2009, les premiers antidépresseurs, les séances de psy. L’impression que la pression tombe. L’amour se poursuit mais les coups de poignard dans la poitrine s’estompent, la possibilité d’une séparation s’éclaire. On devient amis. On accepte cette relation platonique et distanciée. On accepte voir l’autre tenter de réparer le mal. Mais la réparation est alors impossible, on a échoué, on n’a pas réussi à ne pas chambouler nos familles. Alors que nous n’étions plus ensemble, qu’on ne se voyait plus, elle l’a mis à la porte. Il faisait tout pour essayer d’être aimable mais il ne pouvait l’aimer, il ne pouvait m’oublier, elle ne pouvait le supporter.

3ème partie

La solitude, le studio et la fuite en avant. Cette liberté qui lui était donnée a été mon poison. J’avais presque réussi à l’oublier, à l’accepter mais je n’avais pas la force de lutter contre sa liberté. Le quitter pour qu’il reste chez lui, je l’avais intégré mais le quitter alors qu’il était disponible était au-delà de mes forces. Discussion, conversation avec le père de mes enfants et constat sans appel. L’amour entre nous ne vivait plus mais le respect de l’autre était intact. Je pouvais donc partir tant que je ne le méprisais pas, tant qu’on restait les parents de nos enfants, tant que je ne lui mentais pas.

Premiers pas dans cette nouvelle maison qui nous abrite, première rencontre avec mes filles, première impression de bonheur. Mais, parce qu’il y a un mais. Elle voulait bien le voir partir, elle voulait bien le mettre à la porte mais elle ne voulait pas qu’il soit heureux avec moi. Et ce fut le début du chantage, du harcèlement, des appels, des crises, de la déchéance dans la boisson. Combien de fois est-elle venue là, ivre me menaçant de mort, me narguant. Et ce jour où, elle me griffa, le mordit parce qu’il l’empêchait de me brûler avec sa cigarette. Cette autre fois où hurlant à la mort telle une bête, elle se roula sur le trottoir m’insultant, ameutant l’ensemble du quartier de ces mots « putain », « salope » et menaçant du diable mes filles et moi. Il y eut aussi tous ses mails où elle me disait qu’il l’aimait, qu’il ne cessait de penser à elle, tous ses mails où elle racontait des faits très intimes, où elle remettait en question la solidité de notre relation. Tous ses mails que j’aurais dû balayer d’un revers de main mais auxquels j’ai prêté attention. Parce que lui-même, devenait une ombre, se liquéfiait à chacune  de ses crises, acceptait toutes ses demandes, obéissait à chacun de ses appels tel un chien fidèle. Elle le tenait, s’il ne répondait pas, elle buvait ou débarquait, s’il ne venait pas, elle appelait ses enfants, leur disait combien leur père était un monstre, la jetait comme un kleenex usagé. Elle leur répétait que je l’empêchais d’aller les voir, qu’il les avait remplacés par mes filles. Ses enfants n’y croyaient pas et n’ont jamais rejeté leur père mais cela lui faisait peur et il disait qu’il ne pourrait pas continuer ainsi, qu’il devait vivre seul pour être tranquille.

Alors, elle a commencé à poser ses conditions, qu’on ne nous voie jamais ensemble, qu’on n’aille jamais voir ses amis, sa famille, ses enfants. Dès la moindre incartade, dès qu’elle voyait la possibilité pour nous de « profiter » de la vie, elle revenait avec ses crises, ses menaces. Et j’ai craqué. J’ai commencé à ne plus avoir confiance, à douter, à ne plus me sentir aimée, sereine tant j’étais persuadée qu’il finirait par me quitter. Il me le répétait, « je ne peux pas ».

Et elle a commencé à lire mes mails, épier ses mails. Elle savait tout ce que je lui écrivais et elle a changé de tactique. Elle a trouvé chaque jour un nouveau prétexte pour qu’il vienne la voir, les travaux pour la maison (maison pour laquelle il paie toutes les charges, ce qui selon moi est normal mais parfois, quand il se trouve à découvert parce qu’elle a dépensé son salaire et le sien, ça fait un peu mal), l’ordinateur en panne, d’autres travaux encore et encore… Pas un jour sans qu’elle n’appelle. Et aujourd’hui c’est là qu’on en est.

Il dit qu’il fera tout tant qu’elle sera apaisée mais, peut-on dire qu’elle est apaisée quand elle lit encore tous ses mails et effacent ceux quine lui plaisent pas, quand elle pique une crise parce qu’elle a eu peur qu’on ait rencontré des amis et qu’on soit allé chez eux (ce qui est vrai d’ailleurs mais il l'a tu, lui a menti lui certifiant qu’on avait juste pris un pot ensemble à l’extérieur parce qu’on s’était croisé par hasard). Peut-on dire que ça va mieux quand il refuse de me présenter à qui que ce soit de peur qu’elle ne se braque, quand elle appelle plusieurs fois par jour et qu’elle le menace de boire une bouteille d’Armagnac s’il ne répond pas, quand chaque jour, il doit aller là-bas, quand, alors qu’il est aujourd’hui à un enterrement, elle l’a appelé au moins 3 fois et qu’elle exige qui passe la voir avant de rentrer ici. Dois-je accepter tout cela parce qu’ils ont été mariés et qu’elle a tous les droits. Est-ce que je dois accepter de ne pouvoir savoir dans quel état je vais le récupérer parce qu’elle aura encore mis une pression impossible.

En écrivant tout cela, je me rends compte que je vis très mal cette intrusion, son omniprésence parce qu’elle entrave en permanence ma vie, parce que je doute de l’amour qu’il me porte, parce que je ne supporte pas d’être la maîtresse cachée. Mais voilà, j’ai tout fait pour qu’on se quitte mais ce n’était pas que moi le problème. Il ne l’aimait plus bien avant de me rencontrer, il ne supportait plus leurs tête-à- tête bien avant de me connaître. Je n’ai été que ce qui lui a donné une raison de partir. Et aujourd’hui, parce qu’il ne peut être complètement un salaud et lui dire, basta, je ne veux plus te voir mais qu’il essaie de lui rendre la vie la plus tranquille et confortable possible malgré son départ, je deviens malade parce que, en faisant ça, il entretient son espoir à elle qu’il revienne et l’empêche finalement de tracer un trait sur leur couple. En faisant cela, il accepte son chantage et me prouve que je n’ai pas ma place, que je n’ai pas à connaître ses amis, qu’il est normal que nous n’ayons pas de vie. EN faisant cela, il me détruit un peu plus chaque jour car je ne supporte pas de devoir toujours passer après, de ne pouvoir construire un avenir.

Voilà, ce soir, alors qu’il est sur la route du retour de cet enterrement, il m’aura laissé deux sms. Un pour me dire, 3 heures après son arrivée qu’il était arrivé et un pour me dire qu’il rentrerait tard. Et elle ? Il l’a appelé avant de m’envoyer ce sms et elle a rappelé sans doute puisqu’elle a essayé ici aussi. Moi, je ne l’ai pas appelé, pour ne pas le déranger, parce que je ne suis rien aux yeux de ses amis, parce que je ne suis pas sûre de vouloir continuer cette vie où on ne peut pas prévoir nos vacances parce qu’il refuse d’imposer quoi que ce soit à ses enfants, où on ne peut sortir, où, s’il voit ses amis c’est forcément sans moi, où chaque jour elle lui demande de me quitter, elle l’invite à venir, lui impose de la rencontrer.

Que faire ? Ai-je raison de dire qu’il est normal qu’il ne la laisse pas tomber mais qu’il ne doit pas l’avoir au téléphone tous les jours, qu’il y a des heures où elle n’a plus à appeler (suis-je complètement folle si je trouve que minuit n’est pas une heure décente pour appeler ou lui envoyer un sms)

Enfin voilà, d’avoir écrit tout cela m’a sans doute permis de relativiser mais, je sais que je ne dois rien dire parce que je n’étais pas la première mais pouvait-on rester chez nous alors qu’on pensait sans cesse à l’autre ? Parfois, je me dis que c’est ce qu’on aurait dû faire. Je ne serais pas ainsi, ce soir, sans mes filles.

Mardi 5 février 2013 à 22:34

Ne rien dire pour ne pas mentir. Ne rien dire pour ne pas blesser. Ne rien faire pour ne pas regretter. Savoir qu encore il y est allé, qu encore elle a appelé, qu encore il en a profité. Mon cœur s emballe, mes jambes s évadent, ma respiration s affole. Je ressens physiquement le malaise, le besoin de calmant. J'ai l impression que je vais exploser et je tente de me calmer en heurtant cet écran de téléphone. Ça va pas. Je voudrais pouvoir lui dire tout ce que je sais, pouvoir demander des comptes mais je ne peux pas, je ne veux pas. Je veux faire croire que plus rien n a d importance, que plus rien ne me déplaît. J'ai mal et c'est mon corps qui prend. Combien de cheveux vais-je encore perdre? combien de boutons vont encore pousser? Se taire et supporter l insupportable, taire ce savoir coupable, taire cette fin inéluctable.

Lundi 4 février 2013 à 20:27

Aujourd'hui c'est ma fête, je sais tout le monde s'en fout, et sans doute moi la première. Aujourd'hui c'est ma fête et j'ai eu le droit à ce coup de fil des filles qui m'a redonné le sourire, à ce message de lui envoyé en pleine nuit, à ce message d'eux qui ne l'oublient jamais mais je n'ai eu le droit de sa part à aucune attention puisqu'il a oublié qu'aujourd'hui j'étais fêtée.

Il l'a appelée, ça, il n'a pas oublié mais moi, rien!

On n'est pas obligé de poursuivre avec tant d'incertitudes, de colère, de solitude, on n'est pas obligé de se taire après tant d'amertume. J'ai moi, décidé de laisser faire et d'attendre que là-bas soit chez moi!

Aujourd'hui c'était ma fête et il n'a rien fêté.

Il n'aime pas faire de cadeau car, dit-il, il n'aime pas en recevoir, sauf qu'il en reçoit toujours et n'en fait toujours pas. Moi, je m'en moque des cadeaux, c'est pour moi dérisoire, mais le sourire, le moment où l'on montre qu'on a pensé à l'autre, ça, c'est important, ça c'est nécessaire.
Ces détails sont sans importance, juste le symptôme d'une histoire qui ne va plus, d'un besoin d'exploser, d'exister.

Aujourd'hui on est le 4 février et il a oublié.

Dimanche 3 février 2013 à 19:21

J'aimerais pouvoir dire que tout va bien, que la journée fut aussi belle que le dimanche précédent et que haut les coeurs, on va de l'avant.
Malheureusement, je me suis laissée embourbée dans sa dépression acculée par sa froideur et désespérée par cet avenir qu'il ne m'offre plus.

J'ai pourtant passé de beaux moments, comme ces courses dans le sable, cette chute et leurs éclats de rire. J'ai aimé, j'ai souri, j'ai parlé.

Les bandes sont maintenant terminées et l'espoir de voir le chantier se terminer se décuple même si l'attente est cruelle, les finitions longues et difficiles.

J'aimerais pouvoir dire que tout va bien mais tout va vite, le bonheur m'évite et la peur fait escale.

Dimanche 3 février 2013 à 0:08

Je parle, tu parles, il n'écoute pas!

Finie la peur de l'épée de Damoclès

Le silence et l'abnégation ne m'ont servi à rien sinon à me détruire. Aujourd'hui, je dis ce que je pense et je poursuis ma renaissance

Samedi 2 février 2013 à 15:46

"je ne suis pas sûre de vouloir continuer"

Ca faisait longtemps et ça me fait de plus en plus mal...

Les barrières tombent, les vérités s'affutent.

C'est quand on ne réagit plus qu'on comprend qu'on est mort!

Je ne réagis plus...

Samedi 2 février 2013 à 0:13

"j'ai essayé d'appeler J-M le plus vite possible!"

Malheureusement, ce n'est pas ce que tu as fait...

Désolée de te le faire remarquer, désolée de ne plus croire en tes mensonges, désolée d'oser maintenant parler!

Vendredi 1er février 2013 à 23:38

Belle soirée d'opéra, arts florissants les âmes et nous menant vers un sourire et une petite complicité (avec mon aide, bien sûr)
Mais la douceur fut de courte durée, un retour, une douloureuse nouvelle et une incapacité à nous accorder pour la gérer. Je ne le connaissais pas, il le connaissait que trop. La mort renvoie à la peur et développe la tristesse.

Il n'a pas su être tendre, il n'a pas su être avec moi et je le regarde nous enfoncer encore plus avec ce trépas.

Ce n'est pas mon histoire, ce n'est pas ma vie. JE ne suis rien, je le sais et chaque événement me le rappelle à l'envi.


C'est une douleur qu'on ne partagera pas, qui, encore plus nous éloignera!

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