Mardi 31 janvier 2012 à 23:43

Il a voulu parler, je me suis tu, mes mots se tarissent. Le scénario trop bien rôdé défile une nouvelle fois et je sais tout mot inutile, toute argumentation vaine. Le résumé implacable des faits a résonné malgré moi, froid et limpide. Opter pour une solution plus alléchante avec des personnes qui ne l acceptent que lui et mépriser une offre pourtant acceptée quelque temps auparavant. Résumé irréfutable qu'il a bien tenté de contrer par un mensonge incroyable, en vain. Le mépris s est inséré en moi et distille ses tentacules indélébiles. Masque de ma faiblesse et témoignage de ma désillusion. Les arguments se sont enchaînés en écho à mon silence mais la mauvaise foi suintait indigne et répugnante. Décision irrévocable qui accélère mon départ mais mon dédain silencieux le défie. Les pleurs ont quitté mon corps résigné. L espoir s est éteint et la cruelle réalité illumine mes jours. Abdication apparente mais peine profonde. Il ne voulait guère rester ici ce week end, son départ solitaire largue mes amarres.

Mardi 31 janvier 2012 à 22:20

Les montagnes russes vous connaissez? Pour ma part, je ne connais que trop bien et cela me donne la nausée, le mal de mer et je n'arrive pas à m'y faire.
Il est des petits détails qui vous montrent ce que vous êtes et je viens de comprendre une fois de plus que je ne suis rien, rien et rien.
Il y a des petits gestes qui vous montrent que l'autre tient à vous, qu'il tient à vous faire plaisir, qu'il vous porte attention. Mais, je ne les vois jamais, je ne les vois guère.
Il est des petits gestes qu'on attend, qu'on espère et qui bientôt vous désespèrent.

Une fois de plus, après les abysses de ce week end, peu à peu, nous sommes remontés, nous avons parlé et avons réussi à nous expliquer. La tension retombée, l'alchimie revenue, j'ai repris un semblant de courage, de vie, d'espoir. Suffisamment pour organiser ce week end, trouver un peu d'entrain.
Une fois de plus, tout a été gâché par une opportunité plus intéressante, ces amis plus attachants, plus importants.
Une fois de plus, il a repris sa parole et a changé d'avis, de projet parce qu'on l'a invité, là où je suis ignorée, interdite, là où il n'aura pas le droit de me citer.
Nous avions organisé notre soirée, et, sans me prévenir tout a changé.

Je ne veux plus de ce manège, je veux la force de le quitter.

il n'aurait pas dû accepter sans m'en parler mais il s'en moque.
Je ne prendrai même pas la peine de lui expliquer. Je ne prendrai même pas la peine d'en parler. J'ai décidé d'aller vivre ma vie, sans lui et ne garder ce lieu que pour cohabiter.
Il pense que  cela lui fera du bien, sans se soucier de personne d'autre, sans se soucier de la déception qu'il engendre. Je crois qu'il se moque royalement de mon état, il veut juste, lui, aller bien. Je n'irai pas mal pour cela, je ne suis rien, je le sais.; Je ne vaux rien et il ne m'imposera jamais et il ne me fera jamais passer en priorité.

Ce soir, je suis profondément résignée et je trouve qu'il n'y a rien de pire que de ne pas lutter, que de ne même plus vouloir s'imposer. Il fait ce qu'il veut, et il ne pourra plus jamais me dire qu'il veut mon bien. C'est au moins une certitude qui est confirmée.

Je déteste les montagnes russes surtout quand il y a plus de descentes que de montées

Dimanche 29 janvier 2012 à 11:05

Le comprimé commence à faire son effet et peu à peu je vais m'endormir. Les larmes ruissellent et le sommeil les tarira.
Je ne veux plus de crise, je veux juste pouvoir laisser le chagrin inonder mes veines et ne plus avoir à penser.

je ne peux travailler tant la douleur m'assaille et les pensées d'un avenir sans fenêtre. Ses heures à penser à lui et cette maison où il ne sera pas. Ces problèmes financiers qu'il ne subira pas, cette solitude dont il ne souffrira pas, cet isolement qu'il n'aura pas.

Il ne me doit rien mais je lui dois tous mes maux. Il m'avait prévenue mais il m'a séduite quand même.
Il pense qu'il peut tout effacer en me quittant mais moi, je ne le peux pas, je n'en ai pas le droit.

Je n'ai plus les moyens et c'est lui qu'il protège.

Dimanche 29 janvier 2012 à 10:50

10h48: encore un!


Samedi 28 janvier 2012 à 16:11

LA boite me nargue, la finir???

Samedi 28 janvier 2012 à 16:10

De nouveau elle l'a harcelé, ivre et de nouveau il s'est enfoncé, souhaite partir.
JE n'ai plus la force de lutter contre sa lâcheté alors je le laisse partir avec cette façade d'indifférence.

Mais les heures passent et mon coeur saigne, j'enchaine les somnifères et les migraines. Je sens mon estomac qui se resserre et je sais déjà que mon poids va morfler, je sais déjà que la force que je pensais avoir accumulée s'est envolée.

JE ne lui ferai aucune crise et me battrai mais au fond de moi, le bien être est de nouveau mort. Je pouvais le soutenir à mes côtés mais le voir partir pour céder à son chantage me laisse démontée, incapable d'assumer.

JE vais donc reprendre les anti-dépresseurs et vais pleurer en cachette.

Je n'ai qu'une hâte, ne plus avoir à gérer leur présence, être seule car je n'arrive plus à retenir mes larmes, à rester calme

Mercredi 25 janvier 2012 à 22:04

De nouveau des messages, de nouveau des menaces, de nouveau sa dépression... Tout recommence et cela devient presque drôle tant c'était prévisible. C'est à lui de choisir, à lui de parler et cette fois, c'est lui qui se mûre et moi qui me dis que, de toute façon, je vais bientôt entrer dans ma nouvelle maison. La pause est terminée mais elle fut appréciable. Dommage qu'il fût malade, on n en a moins profité. Je l aime et je vais bien. Je vais donc supporter cette nouvelle crise bien mieux que les précédentes.

Mercredi 25 janvier 2012 à 18:18

Je n'écris plus guère car dans l'ensemble je vais bien. Je vaque à mes occupations, ne cesse d'être par monts et par vaux tant j'ai à faire et retrouve, le soir venu, ses bras chauds et aimants. Une vie douce et simple comme j'en rêvais, enfin, presque.

Parfois comme aujourd'hui, la fatigue prend le dessus et son mutisme me lamine. Aucune mot, aucune réponse, aucune réaction à chacun de mes mots, mes mails, mes sms. Rien, il ne répond rien, ne commente rien et me laisse avec mon chagrin et mon implacable destin.

Je dois faire face seule, je le sais, je l'expérimente chaque jour mais il y a des jours comme aujourd'hui où devoir tout assumer, devoir tout gérer sans aucun soutien, sans aucun encouragement, c'est trop, c'est trop dur et je ne peux que craquer et laisser les larmes couler, la colère se développer.

Cette maison, je dois la mener seule, ou tout au moins sans lui. Mes projets, je dois également les élaborer seule. Rien, il ne fera jamais rien pour m'aider ou me soulager. Certes, si je lui demande, il est là mais cela ne doit rien lui coûter.

Des dizaines de fois, je lui ai répété qu'il me fallait faire les plans, des centaines de fois je lui ai parlé de ces achats qui n'avançaient pas. Mais il n'a jamais proposé son aide, il n'a jamais essayé de me soulager. Aujourd'hui encore, c'est seule qu'il a fallu que je gère, seule, seule, seule.

Alors, oui, la sérénité est là mais il est toujours aussi nombriliste et ne me permettra jamais de me sentir aidée.

C'est seule que je vais gérer cette maison, c'est seule que je vais gérer mes projets et c'est seule que je vais être heureuse (enfin seule, veut seulement dire sans lui)

Vendredi 20 janvier 2012 à 13:32

C'est le début de la fin, quelques mots volés pendant le chargement de ma page, quelques mots comme une prémonition, la mise en voix d'une sensation.
Oui, je vais bien. je n'ai plus ces bouffées d'angoisse, je suis sereine et ne ressasse plus une possible fin, une rupture terrible qui entrainerait mon déclin. Oui, je vais bien mais tout est parfois plus compliqué qu'on ne le voudrait.
Depuis deux semaines, les quintes de toux se succèdent, impossible de mener une conversation, de sortir, de prévoir quelconque occupation, il tousse, il est malade, il ne va pas bien. Tout cela n'est pas de sa faute mais il a cette disposition nombriliste qui m'agace et je ne supporte plus le voir agir comme un enfant qui ne pense qu'à lui, qui ne voit qu'à travers lui, qui ne parle que de lui.
J'ai moi aussi quelques soucis de santé, une TSA de 40 alors que le max devrait être de 5. analyse, rendez-vous médicaux... Et lui, jamais une attention, jamais un sms pour connaître le résultat, pour me demander comment ça va. Rien de grave me direz-vous. Certes mais on se lasse très vite de l'indifférence et tout un chacun a besoin de l'attention de l'autre.

Mercredi 11 janvier 2012 à 21:28

Je n'aurais pu croire il y a encore quelques jours que j'aurais pu écrire ces mots. Je vais bien, je me sens bien, je vis et j'ai l'impression d'être heureuse.

Qu'est-ce qui a changé? Moi avant tout!, Moi et lui qui a enfin décidé à parler, à m'expliquer, à m'aider. Moi surtout qui ai décidé de lui faire confiance, de le croire et de le laisser faire. Alors, il a fait. Il est allé là-bas, l'a aidée et j'ai continué à vivre, à aller bien et comme je lui souriais à son retour, il m'a raconté, m'a dit ce qu'il avait fait et semblait content de me retrouver. Cela était tellement simple.
Qu'est-ce qui a changé? Ses mots, sa clarté, ses mots qui me montraient qu'il n'y avait pas d'ambiguité, simplement une histoire qu'il ne pouvait effacer comme je n'effaçais pas la mienne, comme j'acceptais de construire sur la mienne.

Je n'aurais pu croire que j'écrirais ces mots mais peu à peu je le retrouve, je le désire et je vis. Je ne cherche plus à être forcément là, je ne cherche plus à le fliquer, je vis,vaque à mes occupations, organise les nôtres et tout va bien, tout va mieux et même lui semble tellement plus heureux.

Combien de temps? Je ne sais mais je savoure, je savoure et me tais

Lundi 9 janvier 2012 à 21:57

Seule dans ce lit improvisé, je pleure. Je devrais être plus calme mais je ne le suis pas. Je me sens seule, triste et cette vie est sans issue. J'ai écrit des dizaines de lignes et n ai reçu aucune réponse, aucun retour. Comme si tout était inutile, dérisoire. Il poursuit sa vie mensongère, cruelle et sans aucune once de sincérité. Je suis dans ce grand lit et me demande ce que je fais la, pourquoi je suis la. Même clic clac humiliant, même solitude deprimante mais plus aucun rêve, plus aucune illusion. Bien sûr, je lui ai signifié mon besoin d être seule mais je me rends compte que je ne veux pas vivre cela, pas vivre comme ça. Il est parti se coucher et les larmes ont coulé. La détresse m envahit et je fuis. Partir et surtout cesser ces anti dépresseur qui me ballonnent et me déboussolent. Ma vie doit changer de cap parce qu'il me montre combien je ne vaux rien. Je voulais vivre un amour intense, vivre un partage immense et finalement, je ne connais que le désarroi et me retrouve encore dans un lit de fortune, vit la même infortune. Un autre lieu, un autre amour mais la même fin, le même lit sordide, c'est toujours le même refrain.

Dimanche 8 janvier 2012 à 16:30

Quitter l'autre, rompre, partir pour une autre, un ailleurs, un nouveau possible. Partir par amour, pour vivre quotidiennement un amour qui devient trop grand, trop important, si important qu'on ne peut plus le nier, le cacher, l'oublier, y résister.
Partir, changer de vie, imposer à celui qui partageait la vôtre de changer la sienne pour du vide, du néant, une vie où elle n'aura plus vos sentiments, où elle ne vous verra plus quotidiennement.
Partir pour une autre et laisser l'une avec sa souffrance, sa terrible désillusion et son immense solitude.
Peut-on vivre heureux comme notre bonheur entraîne une telle déchéance? Peut-on vivre heureux quand notre bonheur entraîne la souffrance? Doit-on renoncer au bonheur pour limiter cette souffrance? Peut-on continuer vivre avec l'une en aimant l'autre parce que c'est notre devoir, parce que c'est notre passé?

Comment faire accepter ses choix? Ses si funestes décisions pour celui qui est quitté? Pourquoi notre bonheur aurait-il plus d'importance?

Aujourd'hui, encore, elle refuse de comprendre, elle refuse de l'entendre et utilise ce qu'elle peut pour garder son emprise, pour l'empêcher d'aller bien, pour ne pas lui permettre d'être serein. Aujourd'hui encore, elle l'appelle, l'interpelle et il ne peut que répondre, et il ne sait que répondre pour éviter qu'elle le harcèle.
Tenter de faire face à ces appels quotidiens, garder sa place, son calme dans ce terrible et cruel refus de le laisser partir. Ne plus avoir peur, savoir qu'il a fait un choix mais craindre ses cris, son entêtement, son harcèlement.

Aujourd'hui encore elle le réclame, haut et fort, avec un apparent calme mais sans lui laisser réellement le choix, sans lui laisser quelconque droit.

Trop souvent, j'ai accentué sa situation par mes cris, par mes crises. Trop souvent j'ai empêché la sérénité par ma jalousie et ma fébrilité.

Jamais elle n'acceptera de comprendre, de le laisser partir, de nous laisser vivre.

Je l'aime et si je veux pouvoir vivre avec lui il va me falloir comprendre et accepter qu'elle soit toujours ainsi.

Jeudi 5 janvier 2012 à 22:51

J'ai pleuré, me suis levée, suis partie et j'ai ri, ri, RI, RI, RI tellement je me suis trouvée ridicule.

Et tout à coup, tout s'est envolé, les chiffres et les mots, les dates et les nombres, comme par magie, le sourire puis le plaisir est venu.

Retour euphorique, repas panégyrique, envie dithyrambique...

Une volée de mouches, un essaim de douleur s'est évaporée vers d'autres contrées.

Parenthèse sans doute, excès de zèle en route.

Ma vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie

Et il ne vaut rien si j'en doute


Il n'avait pas le droit de faire ça, il n'avait pas le droit d'être comme ça,
IL ne méritait pas que je me détruise pour ça!

Mercredi 4 janvier 2012 à 18:11

Tout doucement le retour au calme mais la tension demeure, la dépression grandit et la douleur s'inscrit dans la noirceur de ses traits.

"Je fais toujours mal selon lui", toujours très mal selon moi mais je ne l'ai pas souligné. J'ai écrit des centaines de mots pour décrire ma peine, pour expliquer, justifier mon attitude, mots inutiles, qui résonnent dans le vide et ne bénéficieront d'aucun changement mais mots nécessaires pour me permettre d'aller de l'avant, pour atténuer à défaut d'effacer ces tourments.

LA tête me fait mal et je crains quelconque traumatisme. Comment peut-on être aussi stupide, quelle douleur peut entraîner une telle auto mutilation? Jamais encore je n'avais ressentir cette force animale d'autodéstruction. Frapper et se frapper encore comme pour expulser l'horrible pression qui m'envahissait, le sentiment insoutenable qui m'oppressait.

Les jours seront nombreux avant que le baume de l'oubli apaise les douleurs et les stigmates de l'effroi. La dépression, elle, ne partira pas; le doute, la peur, l'obsession de son départ, eux ne disparaîtront jamais complètement.

JE voudrais pourtant l'aimer, le chérir, le prendre dans mes bras, le faire jouir mais les images chez lui restent et jamais complètement ne disparaissent.

Il me faudrait apprendre à me maîtriser mais dois-je tout accepter? Dois-je toujours tout comprendre? N'ai-je pas le droit parfois d'expliquer, de m'opposer, d'en avoir assez? Oui, c'était démesuré mais je ne pouvais pas accepter qu'une fois de plus je doive m'eclipser, qu'une fois de plus, je doive tout bouleverser parce qu'elle en avait besoin? JE ne suis coupable de rien, j'ai le droit de vivre. JE ne la méprise pas, je comprends sa douleur et son désarroi mais je refuse de vivre avec cette culpabilité trop facile, trop manichéenne.

L'apaisement peu à peu nous gagne mais la tension et la dépression règne. Il est froid, lointain, peu désireux d'être là. On ne sait plus quoi dire, on ne sait guère quoi faire. Retrouvons nos corps, eux seuls savent nous reconnaître, nous soulager, mais sa douleur est trop grande pour se laisser aller à ce plaisir charnel, sa dépression trop profonde pour pouvoir ressentir le plaisir du frisson, pour accepter ce physique abandon

Mardi 3 janvier 2012 à 21:08

Pas un mot. Je n existe pas. Pas un mot. Je ne suis pas là. Pas un mot. Vivement le trépas. Je suis le fantôme, celle dont on ne parle pas. Je ne suis rien. Et après tout, je vaux cela, rien, néant. Rien qui ne vaille le coup de se battre, sinon me battre, m abattre. Je ne suis rien, ne vaux rien et ne mérite pas d être là. Je le sais mais je n arrive pas à faire quelque chose contre ça.

Lundi 2 janvier 2012 à 23:38

Certains trouvent les routines rassurantes moi je me serais bien passée de cette énième crise, de ce énième débat. Tout est perdu d avance et ma patience arrive à son terme, ma tolérance est tarie. La violence des coups que je me suis infligés entraîne un crane douloureux et bossu. Le souvenir de cette folie m obséde. Je ressens encore la force de l effroi qui me possédait, la terreur qui m envahissait. À mes côtés, il souffle, il tressaille et je ne parviens pas à lui parler. C'était tellement prévisible, tellement attendu. Je ne veux plus de ce déluge, de ce chaos. J'ai envie de rire tant ses réactions sont pathétiques. Il est un enfant, un gamin incapable d assumer.

Lundi 2 janvier 2012 à 1:22

Rappelez vous ce poilu contant combien il avait été fier d avoir été le messager de la trêve. Connaissez vous cette lettre pleine d espoir, d humanité mais rappelant la terrible absurdité de la guerre. Ce que je viens de vivre m a rappelé cette lettre me montrant ainsi l illusion de la trêve, le plaisir, le bonheur qu elle peut procurer et en même temps son effroyable trace car elle montre ce qui pourrait être, elle donne du rêve, de l espoir, qui décuple le désespoir. Heureuse et le bonheur possible, je l ai connue 12h et comme cette lettre les coups de poignards sont revenus sans crier gare. En même temps, me rappeler cette lettre, c'est aussi me rappeler que ma vie est facile, que je n ai que ce que j'ai choisi, que rien ne m oblige à supporter tout cela et que je ne risque rien si je déserte. Me rappeler cette lettre c'est me montrer ma bêtise et mon impossible caractère, mon égoïste affaire. Mais je ne suis pas assez armée pour ne pas me sentir humiliée, il m a trop cachée, bafouée pour supporter ce choix amoricide. La trêve est terminée et la guerre est sans fin. Il ne peut dire non qu'à moi et le ne supporte plus cette vie. J'ai frappé cette tête pour qu elle explose, pour que sorte cette douleur, pour que se dégage cette colère. J'ai cogné et cogné encore, de plus en plus fort jusqu'à ce que la forme modèle ma tête. Cogner, hurler, perdre pied et comprendre que je suis passée en mode dégradé et que la trêve est terminée. Boire, prendre un somnifere et se demander si on n a pas rêvé la journée d hier, si ces moments partagés étaient réels ou s ils ont été fantasmes, feints. Comment peut on aimer et détruire en si peu de temps. La trêve est terminée, de nouveau la nausée, de nouveau, le poids va osciller

<< Page précédente | 1 | Page suivante >>

Créer un podcast