Lundi 28 septembre 2009 à 21:29

JE n'écris plus guère, parce que ça va mieux? Rien n'est moins sûr, peu talentueuse équilibriste, j'avance péniblement sur ce fil et menace sans cesse de tomber. Parce qu'il est difficile de gérer notre vie, de gérer notre histoire, de le comprendre et de vivre avec lui. Bien sûr, je suis plus heureuse puisque maintenant, j'ai le droit de l'aimer, de le voir, de le toucher, parce que je ne suis plus une simple maîtresse mais que je vis avec lui une certaine réalité. Oui, je suis heureuse de ce droit qui m'a été donné de rapprocher mes affaires des siennes, de me blottir dans ses bras, de partager son lit. Oui, je suis heureuse de ne plus avoir à mentir, à dissimuler l'amour que je lui porte. Mais...
Mais, il oscille, il ne peut lui avouer l'amour qu'il ne lui porte plus, ou pas. Il ne peut se résoudre à vivre sereinement ces moments avec moi. Il a parfois le coeur si froid qu'il est loin de moi, qu'il semble ne plus tenir à moi. Il a peur, elle est là, toujours aussi tenace, accrochée à lui malgré tout. Parce qu'il ne peut lui dire qu'entre eux c'est fini, elle continue d'y croire et moi d'avoir peur.
Et pourtant, sans cette peur, sans cette douloureuse incertitude, tout irait bien. JE pourrais supporter nos moments d'isolement rendus obligatoires par ma situation familiale, je pourrais lui faire confiance et ne pas craindre à chaque instant le perdre. Je pourrais peut-être supporter qu'il la voie, qu'il passe avec lui ce temps qu'il ne m'offre guère. SI je savais, je pourrais l'aimer sans peur d'être quittée.
Aujourd'hiu, il eut des mots durs, difficiles, des mots vrais mais qui lacèrent, qui heurtent et vous enfoncent mais il les a osés et il a eu raison. Bien sûr, je me sens un peu modelée, façonnée comme il aime mais c'est aussi ça la vie à deux. Aller chacun faire un bout de chemin vers l'autre pour être mieux ensemble. Mais ces mots, il les a enrobés d'amour parce qu'il a enfin dit qu'il m'aimait, qu'il n'envisageait plus de rentrer chez lui. Ces mots sont autant porteurs d'espoir que de douleur.
Aujourd'hiu, j'espère, je tente de le laisser tranquille, de ne pas éveiller en lui une quelconque agressivité. Je l'aime et j'espère pouvoir l'assumer encore quelques années.

Lundi 14 septembre 2009 à 20:39

Ecrire ici, c'est mauvais signe, signe que j'ai du temps, signe que je vais mal, signe que je suis dans la merde.
Il ne va pas bien, ne veut pas aller bien, n'en a pas le droit. Alors, il est froid, distant et ne comprend pas que je ne supporte pas ses mots, son discours tellement douloureux.
Il ne l'aime pas mais veut reprendre sa vie parce qu'il veut une vie de famille. Moi dans tout cela, je ne suis rien. JE n'étais qu'un amas sur lequel il laissait tomber sa main. J'avais besoin de chaleur, de tendresse, de réconfort mais il ne me voyait pas, ne percevait la douleur et la tristesse qui montaient en moi. Alors, j'ai craqué, terriblement, horriblement et aujourd'hui, tout est fini. ENfin, je crois. Fini le bien être, la complicité. Fini cette vie commune qui s'était à peine ébauchée.
Pourtant, j'en avais parlé aux enfants et elles n'ont pas semblé trop affecté, trop bouleversé. On a "fixé" les règles de notre présence et avec leur père, cela semblait coller. Tout ça pour rien. Pour 2 jours de douleur, de consternation. 2 jours où son fils a entrainé se déraison.
Aujourd'hui, il n'entend que les reproches et ne comprend pas que son absence, son silence me meurtrissent. Il ne comprend pas que je ne peux pas faire face parce que je suis sans lui. Nous sommes lundi, depuis des mois, ce lundi est le soir du badminton. Depuis des mois, je suis obligée de rester là en attendant que Chris revienne. MAis lui, il ne se rappelle pas.
Il ne voit que les reproches, pour lui tout est forcément culpabilité. Il faut croire que je ne suis qu'une conne qui ne soit capable que de démonter, détruire. Pourtant, j'ai tout fait pour lui être agréable. EN vain.
Il va me falloir récupérer mes vêtements, mes affaires et tenter de me trouver une place dans ce bourbier dans lequel il me laisse.

Lundi 7 septembre 2009 à 20:38

Les semaines passent et mes passages ici se font plus discrets, parcimonieux. La douleur, le mal être s'en est allé avec cette possibilité de l'aimer, de rêver, de l'accompagner. Il a franchi ce pas qui lui semblait impossible, infranchissable, il a commis l'irréparable, il est parti de chez lui. Son départ, un nouveau départ et la possibilité de se voir. Ce pas, je ne l'ai pas encore franchi et pourtant, j'aime à l'aimer, j'aime à le retrouver.
Vouloir l'aimer longtemps, toujours mais savoir que le temps s'oppose à ce désir d'éternité, que les années nous sont comptées. Le savoir, ne pas le nier, l'oublier mais vivre ces moments sans y penser.
Le retrouver pour de torrides nuits, de paisibles caresses, d'apaisants moments de tendresse. Le retrouver et le retrouver encore, à la quête de son corps, au partage de ce plaisir qui nous endort.
Son corps qui semble de nouveau retrouver une jeunesse dorée, une danse du cygne selon lui, la preuve d'un amour partagé?
Envie de projets, d'avenir, envie d'élaborer des sorties, des désirs.
Une maison au vert pour une retraite dorée. J'aime à l'aimer et voudrais que cette félicité puisse durer.

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