Vendredi 24 avril 2009 à 22:14

Je l'ai appelé mais il n'allait pas bien, il se sentait oppressé, empêtré dans une vie qu'il ne pouvait maîtriser et il se devait de l'apporter vers cet avion qui la mènerait aux Etats Unis, pas facile de laisser partir quelqu'un que l'on fait souffrir, que l'on regrette à peine de voir partir; je n'aurais pas dû l'appeler, j'aurais dû attendre, mais je me languissais et je ne voulais pas le laissais partir sans lui dire. Je ne lui ai pas fait une scène, juste montré mon mécontentement, mon agacement. Il m'a rappelée une première fois, ce rappel a permis que je me calme, que je le comprenne, que je ne sois pas de mauvaise humeur en ce vendredi après midi. Il m'a rappelé une seconde fois, ce soir, avec une voix plus posée, plus enjouée et j'ai voulu l'apaiser, le rassurer parce que je veux qu'il aille bien, je veux qu'il puisse se détendre, profiter de son frère, de ces deux jours avec lui. La certitude de le revoir lundi, la certitude de passer bientôt un peu de temps avec lui me facilite l'organisation de ce weeke nd même s'il me faudra travailler, me faudra me bouger et surtout ne pas trop manger;
J'ai envie de lui, de profiter encore un tout petit peu de lui avant de le laisser, avant de retrouver ma vie. Véro m'a dit que je ne devais pas le regretter, que je devais tirer un trait et vivre sans regret cette amitié. Mais, je veux le regretter, je veux garder cette image "romantique" de notre relation. Cela ne m'empêchera pas de rentrer chez moi, bien au contraire; je sais, je l'ai compris que nous avons trop de différence d'âge pour espérer construire un couple, qu'on finirait forcément par se détâcher parce que nos vies ne seront plus compatibles. Mais je sais qu"on aurait pu faire un bout de chemin, qu'on a un sentiment de complémentarité et de partage qui nous aide. Nos relations intimes ont été aussi belles parce qu'on avait vraiment l'envie de donner du plaisir à l'autre. Alors, je veux profiter de ces 3 semaines, je veux lui faire encore l'amour, passer ce week end avec lui pour ensuite passer une dernière semaine en toute amitié, en public, sans se toucher. Je l'aime finalement assez pour le laisser. Il me disait que je ne voulais pas le laisser partir parce que je ne l'aimais pas assez, je crois que je l'aimais trop et que je ne pouvais envisager une vie sans lui. Il me fallait du temps, l'aide de médicaments et son aide à lui pour réussir à le laisser partir parce qu'il ne part pas loin, parce qu'on sait qu'on continuera à se voir, à partager nos envies et des instants privilégiés.
Alors, je vais vivre ces 3 semaines à fond, je vais m'autoriser cette dernière escapade avant de nous aider à rentrer chez nous.
Je sais que ça peut paraître incompréhensible et hypocrite, voir opportuniste mais je n'ai pas besoin de me justifier. Il est certain que de vivre ces semaines avec lui et de pouvoir ensuite continuer à le voir m'aidera à rentrer chez moi et, bizarrement, je crois que je pourrai alors, être heureuse chez moi. Je ressens toujours pour Chris une affection profonde et peut-être pourra-t-il me reconquérir. Son attitude pendant ces derniers mois a été exemplaire. J'ai commis le pire et il s'est montré le meilleur. On ne vivra pas une magnifique histoire d'amour mais on peut vivre une vie agréable, enjolivée par nos 3 filles qui sont sa fierté et sa seule nécessité. Je me rends compte que les propos de Michle "c'est injuste" sont terriblement vrais en ce qui me concerne. Je prends un plaisir immense à boire une bière avec M, à faire du vélo, à bavarder, me taire, et l'écouter, me lover dans ses bras, à aller voir un match. Tout cela, je pourrais le faire avec Chris mais l'envie n'est plus là. Alors, peut-être retrouvera-t-on quelques habitudes.
C'est terrible de dire cela mais je ne peux pas regretter cette histoire même si elle m'a fait terriblement souffrir, même si elle a entraîné des modifications irréversibles, même si je me sens très mal à l'aise par rapport à ce qu'elle endure, à leur vie qui se transforme en un champ de ruine. Je ne peux pas renier cette histoire parce qu'elle m'a apporté un bien être, des émotions extraordinaires. Peut-être rendent-elles plus fade ma vie quotidienne mais au moins, je sais qu'elles existent. Aurait-on pu éviter cette relation intime? Aurait-on pu se contenter d'un "flirt" d'adolescent. Je suis d'accord avec lui, je suis responsable de la possibilité de ces relations. Si je le crois responsable du départ de notre relation, je reconnais que je ne pouvais me contenter d'une relation platonique tant il m'attirait, tant son corps me plait. Il croit que ses pilules sont responsables parce qu'il ne peut comprendre que la performance ne m'intéresse pas, que c'est son avidité, son désir et la possession de son corps qui me plaisent. Dès que j'ai flashé sur ses mains, j'ai désiré les voir sur moi. Lorsque je le vois arriver, il me reproche de le détailler, de l'"inspecter" mais je ne parviens pas à me détacher de sa silhouette, de ce corps qui m'attire. J'aime sa peau, cette peau pourtant quelque peu vieillie, elle me réconforte, me donne envie de plaisir plus coquin. J'aime l'entendre, j'aime ses réactions, j'aime l'impression qu'il aime me faire l'amour. Il y a des détails que je ne peux étaler ici mais qui me feront toujours un peu fantasmer sur lui même lorsque l'on aura décidé de tout transformer en amitié. Pour la première fois, je rêve de lui faire l'amour, je revis nos ébats, les imagine, les espère. Jamais, je n'avais connu cela, comme si je n'étais pas à même de donner du plaisir. Et pourtant, je ne ressentais pas forcément un réel mécontentement. Et peut-être, est-cela que je lui reprocherai toujours, de m'avoir montré une autre image de la sexualité. Peut-être d'ailleurs, est-ce cette sexualité qui nous empêche aussi de nous séparer facilement?
Mais, il nous faudra oublier nos corps, oublier nos désirs pour les transformer. Il nous faudra peut-être faire l'amour en sachant que cela se terminera, est-ce qu'il me l'offrira? Car ces mots, je les ai déjà prononcés, déjà crus. Mais j'ai l'impression que j'ai changé, que j'ai compris que je ne voulais pas le perdre, que les cachets me permettent une plus grande sérénité. Je ne dois pas mentir, chris est aussi une raison pour laquelle j'accepte de rentrer chez moi. Je l'admire et je le respecte énormément. Je sais, comment peut-on dire que l'on respecte son mari alors qu'on sait qu'on a envie de le tromper. Parce que, peut-être, n'ai-je pas l'impression de le tromper? peut-être parce que je ne lui ai jamais laissé croire que je l'aimais quand je ne l'aimais plus? Paeut-être parce que je n'ai jamais mélangé les deux. Je n'en sais rien. On me dit que je transforme les événements pour que ça m'arrange et alors. JE sais que je ne lui veux pas de mal, que je ne le méprise pas, que je lui suis reconnaissante de ce qu'on a vécu, de ce qu'il fait. Je pense que cela permettra de mieux après et je ne vois pas pourquoi je me priverais de ce besoin incontrolable d'être avec cet homme qui me fait vibrer, rêver, avancer.
Bien sûr, je vois sa tension, je l'aperçois triste quand le téléphone sonne et que ma voix change. Mais il ne dit rien, il attend et je sais que dans 3 semaines, je rentre parce qu'il doit rentrer chez lui et que je pourrai peut-être alors faire du bien à ceux qui sont chez moi.
On est vendredi. Il passe le week end avec son frère. Lorsqu'il m'a appelée et qu'il me racontait le soleil, j'avais envie d'être auprès de lui. Mais, je crois que ces 2 jours vont lui faire du bien même si j'ai peur parce que je sens que son frère s'amenuise. Je ne le connaîtrai jamais comme je ne connaîtrai pas toutes ces personnes dont il m'a parlé.
Il me faut arrêter ces écrits qui se répétent, qui ne servent à rien mais qui me font du bien. Je l'aime, je crois qu'il tient à moi et que grâce à cela, on y arrivera même si cela prendra du temps, même si cela sera forcément difficile, même si cela sera toujours un peu mensonger. Car, à nous séparer sans nous quitter, nous allons cristalliser cette relation partagée.
J'espère que je reviendrai dans quelques semaines et que nous aurons vécu 3 semaines fabuleuses, miraculeuses. Peut-être seront-elles catastrophiques, déprimantes et solitaires. Nosu ne pouvons savoir.

Jeudi 23 avril 2009 à 21:23

Jeudi, sans le voir assez, sans le voir vraiment, avec un amour distant, jeudi, dernier jour avant lundi, très long, trop long...
Un coup de téléphone, et depuis le silence, cet impitoyable silence, la peur de ce film que l'on devait voir ensemble. Je crois qu'il le verra sans moi et que je n'irai pas...
Demain, vendredi, vendredi sans lui, sans envie, sans crédit...
Il va être difficile de vivre ces jours, ces envies de lui en sachant qu'il a du temps, qu'il est libre tout le temps.
Pourvu que ce WE soit pour nous, qu'il accepte ces 3 jours sans tabou.
Je ne  veux pas me faire de film, rien, juste attendre et espérer que je lui manquerai.

Mardi 21 avril 2009 à 17:31

Heureusement que je ne lui ai pas envoyé ce que j'avais écrit hier car il est tellement versatile que ses mots, aujourd'hui, n'ont rien à voir avec ceux d'hier. Hier, il me disait qu'il pouvait faire des projets, m'a même dit qu'on irait là-bas, qu'il était inutile de nous cacher mais aujourd'hui, plus rien de tout cela, le sérieux, le retour à la cruelle réalité. Pourquoi? Je n'en sais rien, et je ne veux même pas chercher à savoir. Je tente de faire glisser sur moi la fin de ces trois semaines illusoires, achevées avant même d'avoir commencé.
Je pensais qu'on vivrait 3 semaines en "couple" et j'ai vécu une nuit d'insomnie à tergiverser sur les possibilités, sur les arrangements nécessaires pour que l'on puisse se rencontrer. J'ai espéré, imaginé, rêvé et en quelques mots il a tout balayé. C'est mieux ainsi, plus simple et peut-être plus efficace. Il pense que je ferai tout pour te voir et il se trompe, ses tergiversations me fatiguent, je ne veux plus vivre au gré de ses oscillations et de cette frustration qu'il est si doué à faire renaître. Il ne veut pas que l'on se voie, on ne se verra pas. Je rangerai ma douleur derrière un masque de sourire. Je ne suis pas d'accord, je n'en ai pas envie mais il est terminé le temps où je me serais mise par terre pour le supplier, où je suis venue jusque chez lui pour le faire plier. Aujourd'hui, j'ai décidé de laisser faire, de ne rien obliger, de ne plus le crisper. De toute façon, j'ai toute la panoplie dans ma pharmacie pour tenir le coup, pour ne pas sombrer. Je regrette simplement les bons moments qu'on aurait passés.
Mais, c'est lui qui a certainement(?) raison, on a pris une décision, rien ne doit la faire changer. Alors, on ne change rien, on ne se verra que "gentiment" sans câlins. A moi d'oublier cette annonce qui a tout balayé, détruit mes forces et mes certitudes, oublier cette annonce qui le rendait libre, faire comme s'il n'était pas libéré. Pas de ciné, pas de RDV caché, rien, juste quelques moments entre copains. C'est ce qu'il  veut, je me dois de lui offrir ce qu'il désire pour qu'il aille bien, mieux.
Je peux donc lui dire ce que j'envisageais, mais qui pour lui est non envisageable. J'imaginais des mardis ensoleillés, nous aimant, nous baladant.. J'imaginais des midis de courtes retrouvailles, un samedi où l'on passerait toute l'après midi et la soirée ensemble, se retrouvant dans un hôtel pour quelque ébat qui nous ressemble. Je pensais que le dimanche, il m'accompagnerait courir et que le soir, on se retrouverait au cinéma.

Voilà comment j'imaginais nos trois semaines, loin de sa volonté, de ses envies de gamin, de ses désirs qui ne sont pas les miens.
Mais, c'est lui qui décide même s'il déteste que je dise cela alors, on fera ce qu'il voudra puisque j'ai décidé que l'on ferait tout pour qu'il se sente bien, pour qu'il ne se sente pas obligé, crispé.


Lundi 20 avril 2009 à 20:25

Préférer se taire plutôt que de parler pour ne rien dire, pour pouvoir réfléchir, pour laisser mûrir; 3 semaines, 3 semaines comme un cadeau, le droit de l'aimer à nouveau, de partir avec lui.
3 semaines, n'est-ce pas une folie, la réalité qui s'enfuit, la menace qui grandit, l'impossibilité de retrouver notre vie.
"On ira à Plouer", et la peur me lacère.

Alors, je ne lui enverrai pas ces mots même si ce silence n'est pas la meilleure réponse

Il est vrai que j'ai passé une mauvaise soirée mais elle ne fut mauvaise que par ma faute, Chrsi m'a juste mise face à mes contradictions et me montre ainsi que je en sui spas claire.
Avant, nous cohabitions, je n'avais donc pas à mentir. A Noêl, déjà, je lui avais dit que je restais mais ...
Cette fois-ci, j'y croyais vraiment. Je lui ai tout déballé. L'amour que je ressentais pour toi, le fait que j'ai failli partir vivre avec toi, que j'étais finalement restée (sans lui dire que c'était parce que toi tu restais chez toi). Je lui ai révélé notre nouvelle amitié, nouvelle relation indispensable mais irréprochable. Bien sûr, j'en ai un peu rajouté, comme pour rendre cette amitié irrévocable. Il a tout accepté, ne m'a rien reproché, a dit qu'il m'aiderait et m'a juste demandé de le prévenir si je le trompais à nouveau. Il est même allé jusqu'à accepter que je te voie à condition que je lui dise, que je ne lui cache pas. Qui peut rêver mieux, qui peut espérer situation plus simple pour s'en sortir. Et vraiment, je croyais que je pourrais revenir en arrière, tu me l'avais dit, rien n'est irréversible. J'ai été très touchée par sa réaction, par sa compréhension et j'ai tenté d'analyser ce qui me rapprochait de toi. J'ai réalisé vos ressemblances, vos points communs et j'ai cru que j'avias tranféré sur toi l'intérêt que je lui portais, que je pourrais inverser le processus. J'y croyais. Je voulais tellement que tu ailles mieux, je voulais tellement qu'entre nous, cela soit "long et durable" que je pensais que je pourrais rentrer chez moi pour te laisser chez toi. Et je croyais qu'on y arrivait. Je me plaisais à aimer cette nouvelle vie, je me trouvais euphorique, de te voir, de ne pas trop "aller mal" aidée par ces médicaments.
Mais voilà, c'était une belle chimère. Comment n'ai-je pas vu que c'était toujours pareil. Tu es tout le temps dans ma tête, je ne veux plus de ça!
J'aimais nos balades, nos petits moments et à lui, qu'est-ce que je lui offre? Ma nonchalance, ma frigidité, ma répugnance lorsque je le vois approcher. C'est injuste. J'ai compris que je t'aimais, et ça ne mêne nulle part.
Alors, hier, je n'ai pu lui dire que tu m'accompagnais au match, j'ai dit que j'y allais seule. Il y avait ton pull. Il s'est étonné. A mon retour, contrairement à son habitude, il m'a posé des questions pour comprendre mon retard. J'ai dit que j'avais vu une bière. Seule? J'ai prétexté avoir rencontré des collègues. Il a une phrase cinglante me montrant que je le prenais pour un imbécile mais a fait semblant d'accepter mon explication. Je me suis sentie détestable. JE comprends que mes mensonges signifient que la relation vers laquelle nous évoluons n'est pas claire, qu'elle est toujours aussi adultère. Je sais que les trois semaines de liberté ont changé la donne, que tu aurais dû te taire ou le dire avant.
Je ne veux plus revivre ces derniers mois, je en veux plus t'attendre, je ne veux plus me morfondre. JE veux juste profiter du temps que l'on a, sans ledemain possible. Je t'aime, c'est une donnée indélibile mais on peut apprendre à l'orner du masque de la complicité.
On nous offre 3 semaines, 3 semaines avec l'ordre des choses qui s'inverse, toi qui auras du temps et moi qui devrai jongler avec les deux vies qu'il me faudra apprendre à mener de front simplement parce que je sais qu'après ces 3 semaines, il me faudra te laisser partir, rentrer chez toi. quelle hypocrisie, quelle opportunisme. Ne pas vivre à fond juste pour ne pas me retrouver seule, cela est sordide; Mais, je ne peux pas ne pas vouloir ne pas profietr de ce cadeau qui nous est offert, de ces 3 semaines qui nous offrent enfin la perspective de vivre un peu "ensemble", même si c'est pour juste pour trois semaines, juste pour un rêve dont on voit déjà la fin mais, même si court, est-ce qu'il est possible de passer à côté de cela. Je ne suis pas naïve, je sais que ces 3 semaines nous aideront à nous quitter, plus amoureux, en ayant l'impression qu'on se "sacrifie" pour une vie qu'on avait choisie, minables en fait, incapables simplement de prendre un risque parce qu'on sait qu'on a 23 ans d'écart, on qu'on ne veut pas de fin horrible à cette histoire. ALors, on se ment, on va vivre 3 semaines hors de la vie, en toutz folie. je jonglerai avec mon emploi du temps, l'organiserai pour que l'on ait le plus de temps possible, aidée par un mari compréhensif et une capacité d'organisation excessive. Alors, on vivra comme de jeunes amants, on en profitera terriblement et ensuite on se quittera, rendant encore plus difficile notre retour à notre ancienne vie. Mais, sans ça, on n'y arrivera pas. De toute façon, il est inutile de dire qu'on s'évitera, qu'on ne se verra pas, on sait très bien qu'on n'y arrivera pas.
Tu me dis que tu m'en veux et je crois que tu as raison, j'ai tout fait pour que notre histoire continue, n'écoutant que ma certitude que tu avais encore envie que ça continue. Je crois que tu ne mesurais pas combien je t'aimais. J'ai tout fait jusqu'à ces deux dernières séparations où, j'ai eu l'impression que tu as été aussi responsable que moi dans la poursuite de notre relation. Il est vrai que je ne suis pas très motivée et que la moindre faiblesse de ta part m'a donné envie de repartir. Je crois même que j'ai essayé de nous en sortir mais ces 3 semaines ont mis toutes nos chances à plat, au moins jusqu'à la fin de ces 3 semaines-là; Après, je sais que tu retrouveras ta vie, peut-être aurai-je quitté la mienne mais je ne le crois pas, j'ai un mari qui ne me laissera pas, qui malheureusement me comprendra alors que je ne le mérite pas, qu'il mérite mieux que moi. je me déteste mais, suis-je une mauvaise mère, quelqu'un de mauvais simplement parce que j'ose t'aimer, parce que j'ai, parfois, pensé à moi sans oublier les autres. Bien sûr je ne suis pas une sainte, pas une femme soumise qui s'est résignée à sa vie. Je sais que je ne suis pas une mère exemplaire, que je suis très fainéante et que je laisse parfois ma vie passer devant. Est-ce parce que je ne vais pas chercher mes enfants à l'école à 16.30 alors que je ne travaille pas. Est-ce parce que je passe une heure avec toi que je suis une mauvaise mère? Je ne l'accepte pas. Bien sûr, je suis égoïste mais, je ne crois pas, sauf quand j'ai vraiment été mal, avoir négligé mes enfants. je ne crois pas ne pas avoir tout fait pour qu'elles aillent bien. Et korsque j'espèrais encore vivre avec toi, c'est vraiment parce que je pensais qu'elles pourraient le supporter, qu'elles pourraient surmonter ce changement dans leur vie. Alors, non, je ne suis pas irréprochable mais je crois que c'est trop simple de dire, parce que j'ai eu cette liaison avec toi que je suis quelqu'un de malade ou quelqu'un d'infréquentable.
Je te remercie pour ta franchise, cela ne me dérange pas que tu me donnes tes doutes, les mots qu'on te serine, je les comprends, je les entends même s'ils me font mal.
alors, aujourd'hui, je crois qu'on fait l'erreur de ce moment de notre vie mais, nous avons 23 ans d'écart et cela nous oblige à revoir les possibilités de notre avenir. On vivra donc 3 semaines, je ne voulais rien t'imposer mais j'ai envie de t'aimer et d'apprendre à te quitter. Que restera-t-il de ce pari risqué? j'ai peur, peur des conséquences, peur des mensonges, de la douleur que je vais parsemer, que je vais engendrer mais je crois que si on ne les vit pas, on n'y arrivera pas. Ce qui ne veut pas dire que de les vivre nous aidera.
Je vais mentir, ou peut-être tout dire, dire qu'il me faut ce temps pour te quitter, dire qu'il m'est impossible de ne pas t'aimer mais je respecte profondément Chris, et je ne veux pas que l'on se déchire comme chez toi. De toute façon, il ne le permettra pas. ALors, je risque tout mais, je crois qu'il me faut être le plus sincère possible. Je ne sais pas comment je vais m'en sortir mais je me rends compte que je ne pourrais pas lui mentir mais je ne pourrai pas non plus ne pas passer ce temps avec toi parce que, c'est Ma vie et que j'ai besoin que tu en fasses partie, j'ai besoin de vivre cela avec toi parce que c'est toi, juste toi.
Nous prenons un risque, nous sommes responsables, nous ne sommes pas des victimes, je crois qu'il ne faut pas qu'on l'oublie; on a ce qu'on mérite même si tout n'est pas si simple; je refuse de m'autoflageller, je refuse de me considérer coupable de quoi que ce soit, je t'aime, j'aime mes filles, j'ai une vie que je ne déteste pas mais que j'aurais vouu autrement parce que et simplement parce que je t'ai rencontré. Rien d'autre. Une banale histoire d'amour. Une histoire d'amour rendue compliquée parce qu'elle arrive trop tard, parce que nous sommes mariés et je ne peux pas dire que je sois mal mariée, bien au contraire;  Il n'en tient qu'à nous de ne pas vouloir que cela se passe autrement. Parce qu'on pense que cest mieux ainsi, parce qu'on est lâches ou raisonnables. Peu importe, j'ai envie de vivre ces 3 semaines et après on verra.
Dis moi, ce que tu veux, je ne veux pas rêver pour rien.

Je me relis, je me rends compte que je me répète, mais, je crois que rien n'est si simple.
Je  t'embrasse
Vérone

Dimanche 19 avril 2009 à 20:57

Envie de vomir. Parce que j'ai trop bu, parce que je me déteste, parce que je vais mal, parce que la tête me tourne, parce que la peur m'oppresse, parce que la reprise me hante, parce que l'absence me ronge, parce que l'envie me tétanise, parce que l'amour me grise, parce que la fin me crispe, parce que la désillusion me panique, parce que sa vue m'a heurtée/

Samedi 18 avril 2009 à 22:32

Perdu ce match de foot alors que la victoire aurait été méritée. Perdue ma route alors que je me croyais réorientée. Perdue mon sourire qu'il venait pourtant agrémenter. Perdue mon plaisir de simplement le retrouver.
Pas assez travailler, encore de multiples travaux à terminer et craindre la rentrée, ces longues semaines à assumer.
Pourtant ce furent de belles vacances, les meilleures depuis notre folle romance. ce furent de jolis moments, des espoirs et moins de tourments mais les mensonges reprennent, la honte me gangrène et l'incertitude et la peur reviennent. Pourtant il m'est important, il me permet de le voir souvent et ne me transmet son désir d'amant.

Vendredi 17 avril 2009 à 23:33

AMOUREUSE!
Un pas en a..., trois pas en a...
Merci Citaloprame


Jeudi 16 avril 2009 à 23:01

J'ai envie d'arrêter de réfléchir, d'arrêter de penser, de me maudire, de présager, j'ai envie juste de vivre, de l'aimer entre amour et amitié, juste envie de suivre mes désirs sans chercher à tout vivre, juste envie de continuer à le regarder, à l'admirer, juste envie d'être séduite, conduite vers des portes sans doute interdites.
J'ai juste envie d'être bien comme en ces après midi sereins, ces balades à travers chemins, ses désirs certains, le plaisir de ses mains.
Avoir l'impression d'avoir passé de très agréables vacances, avec une certaine insouciance. Se dire qu'on l'aime, qu'on ne vivra jamais à ses côtés mais que c'est déjà merveilleux de le côtoyer.
Mais qu'est-ce que c'est difficile lorsque l'emploi du temps ne permet pas de se voir, de se parler vraiment.
24 heures sans le voir et tout reprend. Il faut que je sois plus zen, sereine.

Mercredi 15 avril 2009 à 12:42

j'avais dit que je ne le ferais plus, attendre, modifier ma vie en fonction de lui, je l'avais dit, j'ai un peu tenu mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui, je suis là, lasse, à l'attendre, à espérer qu'il trouve du temps, que je puisse le retrouver.
Pourtant, je me croyais guérie, je me croyais enfin retournée dans ma vie mais c'est assez difficile, il ne m'aide pas et rend l'ensemble très fragile.
J'aurais voulu ne jamais savoir qu'il aurait 3 semaines de liberté, jamais le savoir ou le savoir plus tôt; pourquoi, j'ai du mal à le comprendre mais je sais que depuis qu'il m'a annoncé cette nouvelle, tout tremble, tout me paraît insurmontable et j'ai perdu ma bonne humeur, mon sourire de façade.

Je suis très perturbée par cette journée parce que je ne supporte pas ce mensonge. J’ai dit à chris qu’on n’était que des amis et même si je savais ce que je ressentais pour toi, je n’avais pas complètement l’impression de lui mentir puisque cela devenait vrai dans les faits. Cet aveu m’aidait pour t’aider, pour qu’on réussisse le pari de l’amitié. Bien sûr, mes sentiments n’évoluaient pas et je ne parvenais pas à retrouver mon ancienne vie mais j’apprenais à ne plus programmer ma vie pour être avec toi, j’appréciais ta présence, aimais nos balades, nos petits rendez-vous ; j’espèrais qu’on pourrait réussir cette amitié comme palliatif à la vie que tu ne pouvais m’offrir. Profiter de toi, te voir très souvent et partager finalement ta vie en pointillés, par procuration.

J’essayais de nier l’évidence, d’oublier les sentiments et les désirs intenses, j’apprenais à me sevrer tout doucement, espérant que je te manque mais que cela te permettait d’aller mieux. Contente que toi aussi tu aies du mal à retrouver une vie mais contente que tu puisses conserver ta vie, que tu retrouves un visage souriant.

Je ne veux pas être méchante et j’espère que tu sais que je ne te reproche rien, que je ne crois pas que tu profites, que tu fais ton numéro. Je suis persuadée (et STp ne me détrompe pas) que tu aies sincère, que tu as oublié les complications que notre relation entraînait et que tu ne me hais point (litote célèbre). Malheureusement, tu sais aussi que tu ne changeras pas d’avis, que tu sais que tu dois rester chez toi ; Bien sûr tu as des sentiments pour moi et  cela te rend la vie difficile, le retour chez toi difficile mais tu sais que tu dois vivre avec elle. Alors, tu aimerais bien pouvoir reprendre un peu avec moi, me faire l’amour parce que  tu es très attiré par moi, parce que nos ébats te plaisaient et je crois qu’aujourd’hui, tu te serais bien laisser aller. Pour toi, cela ne change rien, « on ne fait rien de mal », tu te calmes en assouvissant ainsi tes besoins. En plus, tu sais que tu vas bientôt pouvoir profiter de 3 semaines plus « libres » et tu aimerais pouvoir m’avori un peu avec toi. Ne vois aucune méchanceté dans mes propos ni de reproches. Je crois que moi aussi, j’ai les mêmes envies que toi, sauf que moi, je n’ai pas cette certitude, je ne suis pas sûre qu’il faille que je reste ici. Tu sais que j’ai un mal fou à retrouver une vie alors que j’ai toutes les conditions idéales pour que ça se passe bien. Tu sais que je suis toujours autant amoureuse de toi et que je ne sais plus où j’en suis quand je te désire autant et que je sais que c’est possible. Si je sens que tu as les mêmes envies que moi, je ne peux plus guère me contrôler. On pourrait se dire que ce n’est pas grave, que l’on en profite sans chercher à construire quoi que ce soit. Mais nous savons que je ne fonctionne pas comme ça, que je ne peux pas vivre cela, que recommenceront les mêmes pressions, les mêmes problèmes, la même dépression. Nous le savons.

Alors, oui, j’adorerais passer ces trois semaines avec toi mais tu m’as prévenue un peu tard. Le faire maintenant, c’est trahir la confiance qu’on met en moi. C’est pour cela que je t’en veux de me l’avoir dit maintenant ; Parce que, cela m’empêche de me reconstruire, cela m’empêche de ne pas espérer des moments privilégiés et en même temps. Si tu me l’avais dit dans 10 jours, peut-être que j’aurais un peu plus avancé, que j’aurais un peu plus quitté mes espoirs. TU sais que je vois le psy mercredi 22, alors peut-être que cela m’aidera.



Vendredi 10 avril 2009 à 7:03

Nuit blanche, irritation, interrogation.
Sentir que quelque chose vous ronge mais ne pas saisir ce dont il s'agit. Laisser le malaise vous envahir, vous meurtrir, vous empêcher de dormir mais ne pouvoir l'identifier. Il est là, à l'affut, envahissant chaque interstice de votre cerveau, chaque particule de votre corps, il semble prendre toute la place, s'imposer par sa puissance et pourtant il est une ombre, un ogre évanescent, une fantôme insaisissable.
Tourner, se retourner, et se retourner encore à la recherche du sommeil impossible. Lutter sans relâche puis se résigner, laisser le monstre vous enfermer, vous amener vers la douleur extrême. L'esprit se relâche, s'abandonne et bizarrement, les réponses s'invitent dans votre demi-somme. Vous vous parlez, vous posez enfin les questions que vous n'osiez formuler, vous acceptez enfin de donner une explication à cet amour si déraisonnable. Vous ne pouvez vous empêcher d'attribuer aux comprimés cette nouvelle clairvoyance atténuant ainsi sa pertinence.
Et pourtant, certaines allégations vous semblent probables, corroborées par le corps médical. Votre refus de lui répondre, de lui écrire pour ne pas découvrir la réalité crainte. Aujourd'hui, elle vous a rattrapée cette réalité, il a fini par vous quitter, la retrouver. Ils avaient donc raison,ses amis, votre soeur et elle, vous vous leurriez, vous n'étiez qu'une parenthèse qu'il allait refermer. Alors pourquoi avoir continué à espérer alors que tout vous poussait à savoir que l'amour n'était pas complètement partagé? Parce qu'il vous rassurait, lui pourtant si lâche, si incapable de s'organiser? pourquoi rassurait-il autant? Pourquoi éprouver autant de plaisir, de bien être en sa présence? Soyez sincère, décrivez-le? Ne voyez-vous pas combien il ressemble à celui que vous avez épousé: même taille, même corpulence, même mutisme déploré, mêmes centres d'intérêt, même souci des autres, même mentalité. La différence? le goût pour les lettres, la culture. La différence: il vous parle à vous. La différence: pas d'enfants à assumer. La différence: son âge. L'avenir est tracé. Il n'y a plus à se battre, plus à assumer. Il a une existence installée, il peut donc vous sécuriser. Parce que vous avez peur, vous voulez aller trop vite. Vous voulez ce confort lié aux années. Parce que vous n'arrivez plus à assumer. Parce que vous ne cessez de répéter que ça va mais finalement vous n'en pouvez plus. Vous êtes mère et cela vous pèse. Vos enfants vous les aimez, elles sont la prunelle de vos yeux mais vous êtes trop fainéante pour les assumer. Alors, peu à peu vous n'avez pas vu que la lassitude vous gagnait.
Vous comprenez que sa présence fut une bénédiction, il représentait tout ce que vous aimiez et il ne vous demanderait pas d'avoir des enfants.il vous permettait des moments pour vous, pour lui, des moments en dehors de la vie. Et pourtant, ces enfants, c'est pour elles que vous êtes restée, pour elle que vous n'avez pas complètement sombré.
Vous comprenez pourquoi vous étiez si sûre que ça aurait marché, parce que l'amour que vous lui portez n'était pas qu'un amour de façade,vous éprouviez un réel amour pour sa personne, mais aussi pour sa vie, la philosophie qu'elle sous-tendait, une envie de sécurité, la seule possibilité d'exister.
La lumière semble se faire, d'autres réponses apparaissent. Osez continuer. Laissez-les se déposer même si vous les détestez.
Vous comprenez  qu'il vous a méprisée, que vous vous cachiez les yeux parce qu'il vous était indispensable, que vous acceptiez cette situation inacceptable parce qu'elle entraînait l'espoir, la seule possibilité d'espérer prolonger ce qui vous liait. Et maintenant, ses mots vous reviennent, implacables, intolérables. Vous vous rappelez cet après midi à l'hôtel, un vendredi après midi. Vous n'aviez pas envie de manger, vous le désiriez, il avait suggéré d'aller à l'hôtel. Vous vous étiez aimés. Et puis, il avait eu cet aveu qui aurait dû vous faire fuir, vous le faire maudire, vous montrer qu'il ne respectait votre relation, vos considérations. Vous auriez dû ce jour-là le frapper, le quitter, comprendre que vous n'aviez pas le droit d'espérer. Vous lui aviez demandé s'il poursuivait les relations avec sa femme. Il avait répondu, cette fois encore, par l'affirmative semblant regretter que leur fréquence fût diminuée. Vous comprenez maintenant qu'il est comme on vous l'avait dit: un homme, un homme aimant le sexe, faisant tout, dominé par ses besoins de sexualité. Aujourd'hui encore, il pourrait vous faire l'amour parce qu'il aime ça alors qu'il sait qu'il vous quittera. Vous faire l'amour non pas par amour mais par bestialité. N'est-ce pas pour cela qu'il vous a "aimée" pour se prouver qu'on pouvait le désirer, pour l'amour que vous lui portiez, pour tester une nouvelle sexualité? Ces questions vous enfoncent mais la négative ne pourrait être la réponse même si l'affirmative serait certainement réductrice.  Mais, si ce jour-là,vous aviez été moins aveuglée, moins naîve, si ce jour-là vous aviez compris que vous ne jouiez pas le même scénario, peut-être seriez-vous partie, et vous n'auriez pas aujourd'hui ce sentiment désagréable d'avoir été délaissée, qu'une autre ait été préférée à vous. Vous ne pleureriez pas vos rêves brisés.
Vous ne le blâmez pas, il a cherché à vous quitter, à interrompre depuis longtemps ce lien que vous poursuiviez. Il n'est pas responsable de vos envies élaborées, vous vous êtes menti toute seule, vous avez entendu ce que vous vouliez entendre, vous avez tu les conseils avisés.
Aujourd'hui, vous comprenez que vous n'aviez pas la place que vous espériez, que vous n'avez pas de poids.
Vous comprenez que vous devez vous battre, non pas pour le reconquérir, puisque ce serait souffrir mais pour réagir; de nouveau sourire sans ces comprimés qui vous permettent d'accepter sa volonté de partir. Vous comprenez que vous ne devez plus vous leurrer, que vous ne devez plus accepter d'être humiliée, vous comprenez que vous l'avez aimé parce qu'il était celui qui vous correspondait. Vous avez eu cette liaison parce que vous pensiez qu'elle lui et vous était profitable, qu'elle vous rendait plus acceptable, plus sociable, qu'elle vous permettait de vivre. Grâce à lui, vous vous sentiez belle, désirable. Vous étiez rayonnante et c'était profitable pour vous mais aussi pour vos enfants. Vous ne pensiez pas que cela puisse nuire. Bien sûr votre mari devait souffrir mais vous n'agissiez pas contre lui, vous ne l'aimiez plus mais vous le considériez toujours autant. Il avait d'ailleurs compris.
Vous comprenez alors pourquoi vous êtes en colère, vous savez que vous n'avez pas supporté ces SMS envoyés à Manu et vous savez que c'est cela qui vous pesait, qui vous empêchait de dormir: Que lui puisse les tolérer, ne pas oser lui reprocher, les excuser. Que lui vous demande d'accepter d'être blessée, que vous pensiez que vous le méritez. Vous savez que ces communications sont là pour nuire, pour meurtrir, dans le seul but de blesser, d'humilier. Alors, vous savez que vous devez lui écrire, lui dire parce que vous savez qu'elle a le droit de souffrir mais qu'elle n'est pas obligée de s'attaquer à votre ami, pour vous attaquer à travers lui. Vous savez que son acte est répréhensible parce qu'il ne cherche pas le bien mais le pire. Vous sentez que vous en avez le droit, qu'il le faut, non pas pour la blesser, juste pour l'informer, lui montrer ce qu'elle fait. Parce que vous ne voulez plus vous leurrer, vous ne voulez plus culpabiliser, parce que vous voulez enfin être sincère avec vous-même. Vous comprenez aussi que vous n'avez que peu de qualité, que vous êtes blessée parce que son refus de lui reprocher, sa compréhension excessive exhibent l'intérêt qu'il lui porte, la supériorité qu'elle a sur vous. Son attitude vous confirme qu'il la préfère à vous.
Alors, vous savez que vous êtes, vous aussi, méprisable, que vous n'êtes en rien charitable. Bien au contraire, vous ne pouvez nier. Oui, vous êtes jalouse, vous avez honte d'avoir eu tort, votre amour propre est touché par son refus de vous aimer, vous vous sentez diminuée, oui vous ne supportez pas qu'il puisse élaborer des projets avec elle simplement parce qu'elle pourra ainsi s'en enorgueillir. Oui, vous sentez vous aussi ces réactions viles et humiliantes. Non, vous n'êtes pas une sainte, une amoureuse éplorée juste pour un avenir brisé. Bien sûr que cet amour vous manque, bien sûr que ces rêves à oublier est la principale raison de votre douleur mais pourquoi avez-vous tant de mal à en parler? Parce que se cachent aussi derrière votre silence, ces réflexes bestiaires de domination et de rivalité. Vous ne vouliez pas qu'il soit un trophée qu'on brandit mais il est une défaite qui vous meurtrit en tant que défaite et vous devez assumer cette vérité.  Vous avez besoin de lui dire à lui, pour casser votre image, pour ne pas le "manipuler", pour qu'il sache que vous n'êtes pas quelqu'un de bien. Vous vous sentez soulagée d'avoir enfin osé l'écrire, le révéler.
Etrange parce que, de toute évidence, cette "rivalité" n'a pas eu une si grande importance, qu'elle a été développée par ses appels, ses messages et qu'elle n'était pas exacerbée mais son existence vous blesse, vous humilie et vous ternit l'image de la relation que vous avez développée. Pourtant, vous savez que vous l'aimez mais vous ne supportez pas de vous être laissée entraîner dans son jeu parce que cela montre votre vraie personnalité. Si vous aviez été quelqu'un de bien, vous ne vous seriez pas laissée entraîner, vous ne vous sentiriez pas honteuse d'avoir été laissée alors que vous étiez prête à tout quitter pour lui.
Aujourd'hui, alors que le jour s'est pointé et que la nuit fut très agitée, vous vous interrogez sur la réalité de vos propos, sur la sincérité des faits, de ces vérités. Vous vous demandez ce qu'il a tu à la manière de cette sortie ciné, de ces relations qu'il entretenait. Vous perdez pieds mais vous voulez vous battre pour conserver son amitié parce que vous savez que sa présence vous aide à avancer.
Reconnaître qu'il faudra du temps, beaucoup de temps pour que la cicatrice se referme, pour que la vie reprenne, comprendre qu'il n'aura pas été une parenthèse mais qu'il aura modifié ma vie à tout jamais. Reconnaître que ce sera difficile mais s'armer pour ne pas le laisser fragile, pour qu'à nouveau la vie soit possible, malgré son absence, malgré sa vie qui reprend. Alors s'armer de patience, pleurer en silence et compter sur sa présence, sa patience pour y arriver ensemble.

Jeudi 9 avril 2009 à 0:05

Le voir, le rencontrer, l'apprécier et tenter d'oublier le désir, l'atrocité du manque. Juste profiter de ces quelques minutes, juste profiter de ses bras, son sourire, sa voix sans chercher à le séduire, le conquérir.
Quelques minutes avec lui pour aller bien quelques heures. Bien être éphémère, illusoire, mais envie d'y croire.

Mardi 7 avril 2009 à 13:27

Réveil matinal, tenter de dormir à nouveau mais errer à travers les mots de la veille, les mots consensuels qui deviennent trop rapidement cruels. Se lever, comme chaque matin consulter cette messagerie chérie et le lire. Le lire et ressentir cet embrassade amicale comme une claque fatale, un point final qui fait mal.
La séparation se doit d'être définitive pour que sa présence soit relative mais cette conclusion entraîne une amertume maladive, une douleur prévisible.
Je l'aime, je le désire, le manque entraîne mon délire, je l'aime mais je ne le dois pas, je dois le taire et oublier ces envies-là.
Comme il est difficile en ce matin solitaire de ne pas l'imaginer en train de lui plaire, comme il est douloureux son retour dans le lit nuptial, son retour à sa vie initiale.
Taire ma douleur, taire mon envie de lui, mon besoin de quotidien avec lui, taire mon désir, mon amour pour lui faire plaisir, pour avoir le droit de le voir sourire. Me taire mais souffrir.

Après midi, mardi après-midi mais aujourd'hui, inutile d'attendre sa présence, d'espérer quelconque jouissance, ne règnera que son silence. Et pourtant mon corps le réclame, mon coeur le programme, mes sens s'enflamme aux souvenirs de ses gémissements, de ses caresses, de ses à-coups charmants. Mon corps le réclame mais n'en a plus le droit, malgré les larmes, taire cet amour-là.
Encore quelques minutes de solitude, bientôt leur redouté retour. Vouloir les retrouver elles mais craindre ses questions à lui, je ne peux pas encore lui dire que nous sommes amis, je ne peux pas lui dire car je lui ai menti. Je me croyais capable de ne pas l'attendre, de ne pas l'espérer, de me contenter de ses chastes baisers mais mon deuil est lointain, mon désir trop ardent pour que j'aille bien, pour que je vive l'instant.

J'ai présumé de mes forces, j'ai présumé de ma volonté mais je me tais, le laisse en paix, le laisse jouer sans l'accabler.
Que c'est dur d'être quittée quand on a tant envie d'aimer et d'être aimée.

Dimanche 5 avril 2009 à 22:56

Une journée sous le signe de l'ennui, le désoeuvrement ey la tentative impossible de l'oubli. Une journée en solitaire où mon âme et mon corps errent.
Une rencontre inattendue, un éclat de lumière, une sourire qui réchauffe et une proposition qui a tout pour plaire. 45 kilomètres à vélo, près de 3 heures en sa compagnie, des coups de pédales, aux douleurs ennemies, une très agréable balade.
Ce n'est pas facile d'accepter la fin de cette histoire qui n'est pas close, qui n'a pas eu sa dose. Ce n'est pas supportable de l'imaginer en train de tout faire pour retrouver son ancien quotidien. J'ai mal de ces images qu'il avait réussi à balayer de ses aveux, de son retrait. J'ai mal de savoir qu'il ne me dira pas le plaisir qu'il retrouve dans ses bras. Ce n'est pas facile de laisser partir un amour impossible, un espoir de nouvelle vie. Il m'a permis de me sentir belle puis m'a montré son mépris, il m'a permis des heures de plaisir qui me font maintenant mourir, il m'a permis des rêves incroyables qui maintenant font de ma vie une vie lamentable.
Se retrouver avec lui en cet après midi, le désirer, vouloir l'enlacer, l'embrasser et devoir se contenter de chastes baisers, de frustrations cachées. Le désir entraîne un malaise entre nous parce qu'il y a toujours cet affront que je ne supporte pas, il y a forcément ce reproche que je tais mais je continue de lui en vouloir de me laisser tomber.
La frivolité n'est plus la même car fondée sur ce reproche-là.
Il me quitte, ne semble pas plus perturbé que cela, prêt à reprendre comme si nous deux cela n'avait été que du vent. Il me quitte et je lui en veux énormément.

Regarder le film de mon mariage, espoir d'un sentiment qui renaît, d'un retour en arrière, d'une vie à refaire. REgarder les images d ece mariage si gai, si chaleureux et amoureux et comprendre que c'est du passé, que plus rien ne peut plus exister. Je l'aimais, il m'a aimée, il semble si heureux de m'avoir pour épouse, si fière, si satisfait. Et aujourd'hui, que reste-t-il, des miettes de ce passé, des discours impossibles à tenir, des aveux, impossibles à faire, des envies de poursuivre l'adultère. Je regarde ces images mais c'est à Michel que je pense, et je souris lorsque j'entends ce prénom, second prénom de mon témoin si apprécié, et je pars dans mes pensées, dans mes envies de le retrouver. PArce que je l'aime trop pour jouer un retour sans arrière pensées, parce que je l'aime trop pour l'oublier, parce que je lui en veux de pouvoir retrouver une autre sexualité alors que moi, je n'ai plus droit au plaisir, que ces comprimés sont des castrateurs qui m'empêchent de jouir. Il me quitte et me laisse comme cadeau ces antidépresseurs, ces images qui donnent la nausée, ce mépris que représente sa relative facilité. Mais, "on ne va pas se lamenter, on a décidé, on assume".

Se rendre au ciné, l'apercevoir et les croiser. Entendre son prénom et s'effondrer. Essayer d'avancer, la tête droite, le regard fier mais ne pouvoir traverser, ne plus pouvoir respirer et rester là à regarder le feu qui change de couleur et faire demi-tour, rejoindre la voiture et rentrer en hurlant, en suffocant. Rien ne pouvait être plus terrible que cette image-là, rien ne pouvait être plus nuisible que cette rencontre-là. Comprendre qu'il a déjà repris sa vie, qu'il a détruit la mienne mais a réussi, lui, à retrouver la sienne. Je l'aimais tant, et je pensais que c'était réciproque, qu'il ne restait chez lui que parce qu'il avait peur de refaire sa vie. Mais il s'est foutu de moi, il a retrouvé ses bras, elle me l'avait dit mais je ne le croyais pas, je ne l'imaginais pas. Je voudrais l'appeler, lui hurler ma douleur, lui montrer le désastre, le déchet que je suis devenue. Je voudrais l'appeler parce que j'étais prête à tout pour l'aider mais lui se moque de bien de me voir m'écrouler. Il a choisi, il me l'a dit. Je ne sais pas comment je vais faire pour tenir, rien ne me retient, personne n'est là. J'ai envie d'aller lui montrer ce que je suis, ce qu'il m'a fait. POurquoi a-t-il repris si vite les habitudes de son couple. Il me disait détruit, démoli, et finalement, ils avaient l'air d'aller très bien. Je dois résister, je ne dois pas l'appeler. Il faut me réisgner, il s'est bien amusé, le jeu n'était plus agréable, il a mis fin à la partie, et a repris l'ancienne. Il m'a amadouée pour que je reste calme, pour que ne fasse pas de drame mais en fait, il n'avait rien à faire de moi. J'ai tellement mal que je voudrais tenter de le retrouver. Je sais que je ne le ferai pas, je ne sais pas pourquoi, je n'arrive pas à lui faire mal, pourquoi je n'arrive pas à avoir ces actes détestables qu'elle m'a fait subir. Je suis trop amoureuse, je ne peux pas gâcher notre histoire parce que je ne peux m"empêcher d'y croire.

La douleur est insupportable! J'aimerais qu'il me parle mais finalement, il préfère se taire, peur de me "faire espére" et peur d'abîmer son image. Il ne veut plus que je l'aime mais il ne veut pas que je le méprise. S'il savait combien son silence est ma hantise, combien cet après midi m'avait permis d'aller mieux, de rêver à une amitié étrange, une frustration partagée, une complicité qui pourrait sans cesse se renouveler. J'avais pour cela besoin de savoir qu'il avait la même peine, qu'il vivait les mêmes difficultés, qu'il se résignait. J'avais besoin de croire qu'il m'aimait.
Il a repris trop vite sa vie pour que je puisse lui faire confiance, pour que je croie ses confidences, je ne vois plus que la manipulation, les mensonges et l'utilisation.

Malgré tout, je tiens à lui, je ne peux me défaire de sa vie. Je ne vais pas m'en sortir, c'est un vrai délire.

Samedi 4 avril 2009 à 4:11

Encore, encore, encore, je voudrais que ça continue encore, qu'il me regarde encore, qu'il m'appelle encore, surtout pour me réveiller le matin, je voudrais qu'il me désire encore, qu'il ne puisse m'oublier.
J'ai mal, déjà les images et les pleurs reviennent, déjà, la peur de le perdre m'entraîne vers des angoisses diluviennes.
Comment peut-il supporter cela, comment peut-il me faire subir cela lui qui semble tenir véritablement à moi.
Ouui, je l'aime mais il ne le veut pas et ne m'avouera pas qu'il tient à moi.

Se retrouver seule dans cette maison pour un week end sans raison, sans but, ni passion. Je n'ai plus le droit d'espérer le voir, déjà, il a tiré un trait sur ce proche passé qui l'a dépassé et qu'il préfère voir trépasser. Je n'ai plus d'envie, je ne sais pas comment gérer ce vide, cette absence de folie, son coeur qui se vide. Je voudrais le voir, le toucher, l'embrasser, je voudrais lui parler, rêver à un rendez-vous organisé mais rien, seulement le rien et son dédain. Il aurait pu écrire un mot: "merci de ton aide", excuse-moi ou je ne sais quoi qui m'aurait montré que j'étais importante mais il se tait, mon yahoo restera muet en ce 31/03. Un 1/04, il a dû trouver cela bien pour arrêter d'écrire. Il a dû trouver que c'est une bonne date à retenir.
Je me rappelle cette amie d'enfance née en ce 1/04, pour moi, cela aura été la fin, la triste fin d'un rêve orphelin.

Vendredi 3 avril 2009 à 17:21

Se réveiller au son de sa voix, léger frisson, nouvel émoi, se réveiller et l'entendre rire aux éclats, premier moment de bonheur pour moi. Le retrouver pour quelques courtes minutes, rendez-vous douloureux, rendez-vous ténébreux. Le retrouver pour quelques timides baisers et comprendre que l'illusion est brisée. La fin d'un rêve, la fin d'un voyage, la fin d'une histoire qui ne fut pas sans nuage, la fin d'un heureux partage, la fin de l'amour volage.
Ni lui, ni moi ne souhaitions cette issue, appréciant nos rencontres, espérant d'intimes entrevues mais la douleur, la pression, la peur et l'obsession ont eu raison de tendre folie, ont eu raison de mon rêve d'avenir avec lui.
Pas d'adieux, pas de larmoyants au revoir, juste ces mots "tête de mule" et "tu fais comme si je n'avais rien dit" me rappellent que son choix à lui, aujourd'hui, est de rentrer chez lui. Très vite, il retrouvera ses habitudes, déjà, il a mis une majuscule à mes heures de solitude, mis un point final à ce rendez-vous dominical, à ces retrouvailles en pagaille. Il ne pouvait plus mentir, ne voulait plus réfléchir et ne souhaitait plus la voir souffrir. MA souffrance lui sera tue, restera muette, elle ne s'imposera pas dans sa tête, il peut donc me quitter sans dette. Je lui en veux parce que nos ébats me manquent déjà, parce que j'aime lui faire l'amour, j'aime être dans ces bras.
Les antidépresseurs calme mes pleurs, tranquillise mon humeur mais ne change rien à ma douleur.

Malheureusement, les anxiolitiques ne font plus d'effets et le manque, les images, les larmes réapparaissent. Je n'ai pas le droit de lui écrire, je n'ai pas le droit de l'appeler, je n'ai pas le droit mais j'en meurs d'envie. C'est trop dur, trop dur. Je l'aime et cet amour est très difficile à maîtriser.

Mercredi 1er avril 2009 à 20:57

Je l'attends, adossée à cette porte derrière laquelle il professe, en douceur, dans le calme et l'ardeur de certains plus appliqués que d'autres. J'entends quelques chuchotements, quelques réponses hâtives, assurées ou craintives. Il est là, habile, acceptant les réponses maladroites, recherchant leur présence, espérant leur progrès. je l'attends et cette cloche qui sonne, est le sésame de mon instant de bonheur. Il sursaute et sourit à ma vue. Un sourire enfantin, espiègle et plaisant. La surprise semble lui être agréable. Pour l'instant tout va bien.
La suite, toujours la même, toujours cruelle. J'aurais aimé qu'il me conte ses envies de nouvelle vie, ses désirs et ses folies, j'aurais aimé élaborer avec lui des vacances coquines, câlines, des espoirs de vie divine. Mais ce ne peut être qu'un rêve, un poisson d'avril inutile.
Parce qu'il m'a conté ses douleurs, sa déprime, son champ de ruine. Il m'a conté ses enfants, sa femme, sa vie future fidèle à sa vie passée. Il m'a conté mon oubli, notre arrêt, mon rêve avorté. Il m'a conté ses espoirs et les miens se sont effondrés.
Les pleurs jaillissent dès que la solitude apparaît, les larmes ne permettent plus de supporter cet arrêt. On met un terme à cette histoire, sans espoir d'un futur commun. Il aimerait une amitié tout en sachant qu'on ne la construira jamais. Je pleure mes rêves de nuits dans ses bras, je pleure mes rêves de vie commune, je pleure mes rêves de séjours lointains, je pleure un impossible destin. Je resterai là, triste, morne et sans énergie. Lui rentrera chez lui, reprendra sa vie et ne comprendra pas comment il a pu faire ça, m'oubliera sans perte ou tracas. Se perçoivent déjà les premiers signes de la reprise, le retour au cinéma, les absences qui s'éternisent, ses soirées possibles qu'il vit loin de moi. Le dimanche matin où malgré son heure solitaire, il préfère se taire, se terre. Tous ces instants où du temps aurait pu lui être donné et dont il n'a pas profité pour me retrouver. PArce que je ne lui suis pas indispensable, juste la trace d'un sentiment coupable et la peur d'une issue détestable;
Il s'en va, je ne pourrai pas le retenir, je ne peux que le maudire et me laisser subir une vie sans son avenir. Il me reste les enfants, celles qui me prendront mon temps, celles qui m'aident quelques instants, celles pour qui le tiens, pour qui je mens, mais qui ne me permettent pas une vie d'amant.
L'histoire aurait dû être belle, il l'a rendue cruelle; l'histoire était possible, il l'a rendue inutile, stérile.

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