Samedi 26 novembre 2011 à 19:49

C'est en silence que je vis, dans ce silence haineux, un silence vers la nuit.
C'est en silence que j'ai mal, dans une apparence de travail, je traine mon ennui et mon envie de lui.
C'est en silence qu'il est parti, qu'il est allé là-bas parce qu'il le doit dit-il, parce qu'il n'ose pas, parce qu'il ne peut pas vivre avec moi pense-je.
C'est dans ce silence que j'avance, que j'évince notre vie.
Cela ressemble à un point final car je refuse de poursuivre ainsi.

J'ai cru qu'il avait compris, l'espace d'un instant, j'ai cru qu'il avait enfin osé dire non. Mais j'étais trop naïve car il est incapable de penser au mal qu'il me fait, il est incapable de voir qu'il me défait.

Je poursuis en silence, comme une arme, une possible abstinence. Je poursuis... vers une autre vie qui commence sans lui, sans bruit et sans fruit.

Mardi 22 novembre 2011 à 21:58

pourquoi, un jour décide-t-on que l'on n'en a plus la force, qu'on n'en a plus l'envie, qu'on n'en a plus le besoin inexorable?
Pourquoi un jour décide-t-on que c'est trop, que la goutte d'eau a fait déborder le vase, que l'on n'a plus à supporter tout cela?

Qu'est-ce qui a changé? Un coup de fil de plus, un coup de fil de trop? Un énième mensonge, ou plutôt un énième reniement? Une incapacité à dire, à changer, à s'expliquer? Je n'arrive pas à saisir ce qui, dimanche, m'a fait dire stop, m'a fait dire j'arrête. Pourquoi dimanche ai-je décidé que ma vie pouvait être meilleure, que ma vie pouvait exister sans lui.

J'ai mal, un mal lancinant, inconfortable mais ai-je plus mal qu'avant? Me sens-je plus méprisable? Non!
J'ai cru qu'il aurait compris, mais rien ne changera jamais, rien ne me permettra de réellement exister.

Il y aura toujours une excuse, toujours une raison, toujours un besoin et, comme il est trop bête, comme il est trop influençable, trop vulnérable et surtout comme il est incapable de trancher, de couper, elle sera toujours là et je sais que, cela, je ne le veux pas. Je refuse qu'elle décide de ma vie, de mes droits, qu'elle modère, modèle mes envies.

alors, depuis dimanche, alors que tout semblait tendre, bon, possible, j'ai mis un terme à cette vie qui finalement s'est révélée impossible.
Physiquement, je suis toujours là, sans changement mais dans ma tête, j'ai quitté ce nid qui a vu trop de douleurs pour trop peu de bonheur.

Demain, il continuera son double jeu, il poursuivra mon éviction mais tout me semble étranger comme si, déjà, je l'avais quitté.

Parfois, j'ai quelques soubresauts, quelques envies de hurler et puis, je me raisonne et me dis qu'il m'a tout gâché, qu'il a tout gâché et qu'il est finalement loin de celui que j'imaginais et qu'il ne ferait que me détruire, encore, toujours et que même s'il ne le voulait pas, chacun de ses actes reculerait mon avancée, que chacun de ses actes me renierait, que chacun de ses actes me tuerait.

J'ai besoin de calme, j'ai besoin de trouver de l'énergie pour ce boulot, pour cette maison et surtout pour celles qui me sont si chères.

Samedi 19 novembre 2011 à 21:15

encore une phrase malheureuse, une de plus, une de trop, une sans importance, une sans tolérance, un couac, un mic-mac.
croire que tout est possible, tout est permis, en toute négligence, en toute imprudence.
Peu à peu s'affirmer, affirmer son droit à l'existence, son refus de l'obéissance aveugle et inconséquente.

Je ne veux plus de cette vie entre parenthèses, de cette vie sans existence, dans son silence et sa suffisance.

Je veux un nous, pour nous, entre nous, de nous, vers nous. Je veux ce nous sans elle. Il ne le veut pas, je ne reste pas.

Les travaux avancent, doucement, sûrement. Et peu à peu je les attends, les crains moins, les espère, les tolère et rêve une nouvelle vie, sans lui, peut-être mais sans interdit sûrement.

Peu à peu ma conscience et ma confiance se construisent. Il aura fallu du temps, il aura fallu ce moment où j'ai dit je pars et où il a dit, je viens.

J'ai pris ma vie en main et il a pris la mienne.

Je ne veux plus ce rien, ce vide, ce néant. Je ne veux plus croire que je lui dois tout, qu'il ne me doit rien.

Je trouve peu à peu des forces et s'estompent les crises. Je grandis et peu à peu, je vis!

Mercredi 16 novembre 2011 à 18:44

Parce que le bonheur ne s'écrit pas, parce que les jours heureux n'ont pas besoin d'écho, il y avait 30 jours que je n'avais pas écrit un mot.
J'aurais dû, j'aurais dû dire ces heures passées dans ses bras, dire ses moments volés au trépas. J'aurais dû mais je me suis tue et ça me tue.

Mercredi 16 novembre 2011 à 18:31

C'est vrai ça! Pourquoi alors qu'il fait tout comme il faut, j'en suis encore là, à me plaindre et à chercher je ne sais quelle excuse pour que le conflit éclate. Pour rien, parce que, finalement, il n'y a rien;
Oui, les vacances furent très chouettes, oui le week end fut génial, oui, il semble ne plus se cacher et a même accepté une soirée où nous étions invités.
Tout devrait donc être parfait, comme je le souhaitais;
Mais voilà, éternelle insatisfaite, je me retrouve sous ma couette avec des idées pas chouettes.
Cette vie m'ennuie et tout à l'heure je lui ai signifié, ou plutôt envoyé en pleine tronche combien il m'emmerdait.
La cause: tout d'abord, ses clopes que je ne supporte plus et sa tête de chien battu. L'autre cause, ces vacances à venir qu'il est incapable de prévoir et qui crée une tension insupportable. Et bien sûr, son "ex" qui ne peut s'effacer et qui ne cesse de faire appel à lui.
Et moi, tout cela, maintenant, ça m'emmerde. J'ai envie de vivre,

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