J'ai rêvé. L'espace d'une nuit, j'ai vécu la vie que je souhaitais. L'espace d'une nuit seulement, car au soleil, le rêve s'est effondré et m'a laissée, brisée.
verone
penséééés
Vendredi 29 août 2008 à 23:44
J'aimerais pouvoir lire dans une boule de cristal pour être sûre de faire le bon choix, pour être sûre de ce qu'il ressent pour moi. J'aimerais pouvoir lire dans une boule de cristal pour être sûre qu'elles iront bien, que quoi que je fasse, cela ne changera rien.
Mais je ne sais pas lire, je n'entrevois pas l'avenir alors, il me reste cette peur, cette douleur, cette inquiétude et cette immense envie de croquer la vie, de partager sa vie.
J'ai peur de cet avenir, j'ai peur de ce qu'il va dire, j'ai peur de ce "te" disparu dans ce mail trop vite écrit. J'ai peur de ce qu'il vit, de ce qu'il choisit, j'ai peur de la vie.
Où est-il? Que fait-il? A quoi pense-t-il? Je ne sais, je lui livre mes projets, lui se tait, me laisse deviner, imaginer, me leurrer ou me blesser.
41.5! Chute libre
Vendredi 29 août 2008 à 3:35
Aimer
Vivre
Ensemble
Notre
Incroyable
Rêve
Pour
Enfin
Relier (renier?)
Deux
Univers
Jeudi 28 août 2008 à 0:05
La lecture m'aura permis ces derniers jours de tenir le coup, de garder une once de sérénité.
Lire Besson et regretter de ne pas être capable d'écrire de même, ces mots, ces sensations, ces impressions quotidiennes, sont les miennes, sont ma propre vie au moment où j'envisage que tout est fini. Seule la description de l'être aimé n'est pas fidèle, mais la détresse, le désarroi, la sensation de s'enfoncer malgré la volonté de s'en sortir, ces descriptions, j'aurais "pu" les décrire.
J'ai aimé lire ce que je ne saurai jamais écrire et qui me correspondait si bien, j'ai d'autant aimé le lire, que l'histoire se termine bien. Pas de ces happy end ridicules, non, cette fin sereine malgré la déchirure, la blessure impossible à cicatriser.
Se résoudre aux adieux: 2 heures d'introspection, 2 heures de guérison
Malheureusement, c'est une résolution que je ne parviens à prendre malgré la douleur, malgré les coups de griffes reçus en permanence. "Comment peux-tu supporter cela?" Mais je ne le supporte pas! je n'ai pas d'autre choix!
Lundi 25 août 2008 à 17:13
Il m'est indispensable et je ne peux l'oublier, j'aimerais qu'il soit raisonnable mais nos raisons ne parviennent à s'imbriquer. Mais il est des certitudes qui font du bien, des mots qui vous permettent de rester serein, des sentiments qui vous montrent le chemin.
je ne devrais peut-être me contenter des miettes de bonheur, découvrir des frustrations qui ne sont pas de mon heure mais il est des émotions, des sensations contre lesquelles on ne peut rien et qui vous prouve qu'il est votre destin.
Je vais bien malgré le manque, malgré l'attente, je vais bien parce que je le veux, parce que je sais qu'il le veut, parce qu'ensemble on est heureux!
20.58: la sérénité est éphémère, les affronts trop nombreux pour la maintenir. Il aurait suffi d'un appel, d'un signe mais le silence me rappelle que la douleur est cruelle.
Finir le testament français, oublier l'espace de quelques heures son propre malheur et s'adonner au plaisir simple des mots.
Dimanche 24 août 2008 à 15:05
Encore parti, encore seule, encore envie...
Il est de nouveau parti, vers Paris. Je ne l'aurai que très peu vu, à peine embrassé, tout juste frôlé, il est de nouveau parti et je m'évanouis encore un peu plus, et je m'oublie encore davantage. Je ne me supporte plus, je ne supporte plus cette situation qui ne nous permet pas une véritable relation. Que j'aimais lorsque je le voyais chaque jour, quand parfois nous faisions l'amour, quand nous communiquions sans détour.
Aujourd'hui, il y a un mois que je n'ai pas vu son corps, un mois que j'en rêve chaque jour mais qu'il a préféré une autre issue de secours. Cela sera-t-il de nouveau possible ? J'ai peur de la réponse, j'ai peur de ce non qui s'annonce. En a-t-il encore envie ? Je le crois, c'est ainsi que je le ressens. Certes, il ne connaît pas cette abstinence mais je crois que parfois il y pense.
J'aimerais tellement pouvoir renouer ce lien, retrouver ces plaisirs quotidiens. Le voudra-t-il ? Le pourra-t-il ? Je l'espère et j'attends.
Alors, lire, lire le testament français, se laisser bercer par la mélodie des mots, par la douceur du propos et aller bien, parce qu'il le faut, parce qu'il le vaut!
Samedi 23 août 2008 à 12:14
Percluse par ce silence qu'il m'impose, je les regarde évoluer, elles, de retour de vacances, je les regarde vivre, se développer, avec lui, sans moi, sans l'aide de celle qui devrait être là, je les regarde et je me dis qu'elles vont bien, malgré moi; elles vont si bien que j'ai envie de partir, de les laisser, de tout quitter parce que je ne peux plus, parce que je ne supporte plus de me cacher pour pleurer, de me forcer pour parler, de souffrir pour sourire. Je ne peux plus.
Son absence ne m'est pas soutenable, il se joue de moi, ne comprends pas que chaque minute qui s'écoule m'écroule un peu plus. Attendre sa venue, attendre son coup de fil, attendre et encore attendre, mais pourquoi ne suis-je pas capable de me passer de lui? Lui qui va très bien, lui qui oublie de venir parce qu'il a dormi trop longtemps, lui qui continue sa petite vie de faux semblant, lui qui me brise avec le temps.
Vendredi 22 août 2008 à 12:37
Silence, silence, silence: Ne plus communiquer, lutter : exploser
Alors occuper le temps, du passé faire table rase, et trier, trier tous ces documents qui jonchaient sur le sol depuis un long moment. Tri douloureux au détour duquel surgit, un mot, une lettre, le souvenir de moments plus joyeux, d'un temps plus délicieux. Se dire qu'il n'y a plus rien de tous ces écrits, qu'ils n'étaient que des mots qui n'ont pas suffi, qui n'ont pas donné vie. Se rendre compte qu'on a été la seule à se livrer ainsi, à oser élaborer les jours du reste de notre vie. Qu'à tous ces écrits, il n'y eut et n'y aura que le silence pour réponse, que l'absence pour conclusion.
Je lutte contre ce besoin irrépressible de poursuivre le lien, de lui écrire, de lui parler. Je ne le ferai point, parce que j'ai encore une once de fierté, parce qu'il ne sert à rien de lui démontrer ma douleur. Elle ne peut être la cause de son retour, elle ne doit pas l'être. Alors, se taire, attendre, espérer sûrement et essayer de tout reprendre même si, aujourd'hui, je déteste ma vie, je déteste le chemin qu'il m'oblige à prendre, je déteste ce que je subis, je déteste les faux semblants que je dois entreprendre.
Alors, comment faire pour l'oublier? Penser, en ce moment à ce qu'il est sûrement en train de faire avec elle. Ca révulse, ça fait du bien... Se rappeler ce silence qui me méprise, cette indifférence à mon absence, et me dire qu'il a menti, que ce n'était que pure hypocrisie. Se persuader qu'on a été naïve, qu'il y a eu erreur sur la marchandise, que je me suis laissée berner, qu'il n'a jamais rien éprouvé. Méthode Coué! L'efficacité reste à prouver.
Vendredi 22 août 2008 à 0:37
Je regarde cette feuille blanche et je voudrais la noircir, étrange ce verbe. Noircir une page pour adoucir les moeurs, noircir pour soulager. Noircir cette page pour éclairer mon esprit. Une noirceur éclairante, douloureux oxymoron qui se développe au fil des mots. Ma plume n'est pas légère, elle n'a pas l'incision ni la délicatesse de l'écrivain. Ma plume n'est d'ailleurs pas plume puisqu'il ne s'agit que de touches que mes mains frôlent pour délier la parole. Quel chemin parcouru pour aboutir à ce congratulat de mots? Quelle part de volonté, d'inconscient pour permettre la rédaction de ces maux? Pourquoi l'écriture m'est-elle devenue indispensable alors que la nature ne m'a pas dotée de talent raisonnable?
Je noircis, j'éclaircis, je réflèchis: quel ordre doit-on donner à ces trois verbes? L'ordre est-il figé ou varie-t-il suivant les circonstances, les instances. Souvent, je me surprends à relire ce que j'écris, non pas pour la satisfaction de l'énoncé, ni la beauté de l'ensemble, malheureusement, je n'en suis pas là, non. Je me relis parce que la lecture semble source de réponse, réponse éphémère, contingente, mais réponse qui ne m'était pas familière. J'écris mais je n'ai pas l'impression que c'est moi qui pense. Lorsque je me relis, je viens rechercher un avis extérieur, l'aide d'une autre conscience. Peut-être le fait d'écrire permet à mon esprit de verbaliser les idées, de les aligner et par conséquent de les analyser. L'écriture n'est alors que le cheminement classique de la réflexion, preuve que mon cerveau manque d'imagination, de gestion mentale puisqu'il utilise ce détour matériel, concret.
L'écriture m'est souvent bienfaitrice, elle me permet de déverser le flot de rancoeur, de larme, et de douleur. Je parle à l'écrit alors que je ne sais écrire à l'oral, je ne sais verbaliser les idées qui, couchées sur le papier, me deviennent banales, évidentes, simples. Pourquoi m'est-il difficile de parler? Peut-être parce qu'il n'existe pas cette touche "effacer" qui permet de revenir en arrière, de modifier, d'éclaircir, de se tromper. A l'oral, les mots sont immédiats, les mots sont émotions et ne se distinguent guère des sensations. On parle trop vite, trop mal, on parle et on ne se rend pas compte de l'impact fatal de chaque terme prononcé. Pourtant, seule, je parviens à penser, à verbaliser mentalement mes idées. Mais dans ces moments là, il n'y pas de passage par la parole, pas la matérialisation de l'idée.
Noircir cette feuille me sera-t-il toujours nécessaire? Je n'écris que lorsque je vais mal, je n'éprouve aucun besoin à raconter le quotidien, ce qui va bien. Aucune nécessité de relater les moments rêvés. C'est certainement dommage, car défiler les articles devient pathétique, une litanie lacrymale. Jamais ou presque, je n'ai conté ces moments magiques, ce séjour féérique. Parce qu'il n'y pas à s'interroger, le bien être est évident, le bonheur n'a pas besoin de roman.
Ecrire pour mieux penser, pour mieux avancer, mais peut-être aussi pour se leurrer, pour se tromper. Ecrire cet amour que je lui porte, ce désir qu'il m'emporte, l'écrire n'a-t-il pas figé le sentiment, cristallisé l'amour naissant au point de ne plus le laisser vivant et par conséquent destiné à mourir.
Ecrire pour essayer de libérer la douleur, pour essayer d'accepter ce qui ne sera jamais mon bonheur. Pourquoi s'accrocher encore, alors que l'issue est inéluctable? Pourquoi tout espoir n'est-il pas mort? Parce qu'il y a son sourire coupable, son regard désirable, ses mots déraisonnables, cette sensation d'une envie inavouable. Pourquoi lutter pour le garder alors qu'il voudrait que je le laisse? Parce qu'il est toujours là, parce qu'il sourit lorsque je suis là, parce qu'il répond présent dès qu'il en a le temps, parce qu'il me dit arrête pour que je continue, parce que lorsque je pourrais disparaître, il aime à apparaître.
Je voudrais qu'il soit là, je le voudrais dans mes bras car dès que j'écris, la réponse apparaît limpide, sans doute possible, je voudrais être avec lui pour ne plus avoir mal sans lui, pour poursuivre une vie.
Jeudi 21 août 2008 à 9:30
Je tombe, toujours plus bas; dans les méandres de ces profondeurs, ne me parviennent plus que quelques onces de lucidité, tel ce plongeur en apné.
Je tombe, je le recherche, je voudrais qu'il me tende la main, je voudrais mais je ne sais rien, je ne parviens plus à penser à demain.
Je tombe, mais aujourd'hui, je ne crois plus en rien, je suis vidée, perdue, déshumanisée.
Le silence m'enfonce encore un peu plus, l'impression qu'on est au fond mais on a encore plus mal, de plus en plus mal, le silence c'est infernal!
Mercredi 20 août 2008 à 10:57
Ca va? Il est des questions qu'il ne faut pas poser lorsque l'on ne veut pas entendre la réponse, des questions qui font mal car elles vous obligent à répondre, à avouer que vous n'avancez pas, que vous restez là, sans bouger parce que votre cerveau ne peut pas, ne peut plus, parce que vous ne supportez pas qu'il ne veuille plus, que vous ne supportez pas qu'il l'ait si bien vécu. Il est des questions qui vous réduisent en miettes même s'il n'y avait déjà plus beaucoup de matière, si vous n'étiez déjà plus qu'une ombre qui erre. Il voulait que vous soyiez forte pour elles mais vous ne les avez jamais si mal aimées, jamais si mal aidées. Vous n'etes plus qu'une ombre qui erre parce que la blessure gratte encore, parce que vous vous heurtez à vos murs, vos silences et ses armures. Vous n'y pouvez rien, c'est en vous, malgré vous. Vous aimeriez tant aller bien, dire que cet amour on s'en fout, vous aimeriez tant pouvoir ne pas vouloir le voir, pouvoir supporter sa nouvelle vie, construire votre nouvelle vie. Vous aimeriez bien mais il y a ce chagrin, cette dépression qui peu à peu fait son chemin et vous éloigne toujours plus du mot bien.
AAAAAAAAAAAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIEEEEEEEEEEEEEEEEEEE
Mardi 19 août 2008 à 13:18
Je ne le connaissais pas, je l'ai découvert grâce à lui, un jour où je faisais trop de bruit, où je lui causais trop d'ennui. Il m'a offert ce petit comprimé comme on offre un baiser, pour m'apaiser, me calmer. Au début, je m'en méfiais, je le laissais de son côté, je n'osais pas trop y toucher. Puis peu à peu je l'ai apprivoisé et aujourd'hui, il est devenu mon ami, mon seul allié pour résister. Alors, chaque soir, avec bonheur je le retrouve. Bien sûr, on a tendance à s'habituer, l'effet commence à s'estomper mais il parvient encore à m'apaiser, m'endormir, me dégager de cette douleur qui me fait souffrir. Grâce à lui, mes larmes s'atténuent, mes crises diminuent. Grâce à lui, je ne suis plus qu'un corps qui erre sans pensée, sans misère. Je sors de moi, je le sors de moi, je suis hors de la vie, hors des envies.
Grâce à ces petits comprimés, je vais peut-être oublier, m'oublier. Je vais peut-être finir par accepter sa lâcheté, sa vie retrouvée, je vais peut-être finir par accepter qu'il m'ait effacée. Bien sûr, mon élocution devient plus heurtée, parfois la dépression semble s'approcher, ma démarche moins assurée, mon énergie désabusée mais, il me permet de dormir et d'accélérer le temps, d'effacer le pire, de faire semblant, de lutter pour ne pas lui écrire.
Dormir, dormir, je ne veux plus que dormir; ne plus penser, ne plus pleurer, ne plus espérer, ne plus l'imaginer, ne plus... juste dormir.
Mais il est des heures où il me faut attendre, où il n'est pas encore temps de le prendre; et pendant ces heures-là, le silence me ronge, mes sentiments me plongent dans ce néant qui m'innonde. Les autres se heurtent à mon malaise, à mon humeur de braise. Il est des heures d'attente où je me déteste tant sa présence me manque.
Lundi 18 août 2008 à 14:04
Parce que l'hypocrisie n'est pas dans mon caractère; parce que l'oubli, je ne sais pas faire: je sombre, dans l'ombre, en silence...
Cela semblait pourtant si simple, si facile, si évident. Mais c'était oublié qu'il n'est pas simple de nier ses sentiments.
Envie de me voir, de me parler? Mais, aurai-je le courage de me contenter des mots? aurai-je la force de supporter sa nouvelle vie, sa sérénité, son bonheur retrouvé? Aurai-je la possibilité de résister? Alors que son choix, je ne le veux pas, je ne le supporte pas, que son choix me ronge à petits pas.
Il aura suffi de quelques jours pour que l'espoir, que le leurre s'estompent. Il aura suffi de quelques coups de téléphone pour que mes sentiments résonnent, pour que sa voix me déraisonne.
Il suffira qu'il me fuie pour continuer sa vie parce que nous ne pourrons assembler nos envies.
Il va bien, je m'enfonce, on n'y peut rien.
42,9: ouf!
Jeudi 14 août 2008 à 13:52
Je me méprise, je me déteste, je ne me supporte plus, je ne supporte plus mes mensonges, mes faux-semblants, mon hypocrisie. C'est à lui que je pense et je parviens plus à garder mes distances.
Alors vomir, vomir, et vomir encore
Son appel me rappelle que mon coeur l'appelle.
42 encore!
Jeudi 14 août 2008 à 1:03
Comment ai-je pu croire que c'était possible, que je pouvais retrouver une vie paisible?
Comment ai-je pu croire que je pourrais y arriver, que je pouvais nous transormer en amitié?
Comment ai-je pu croire que je pourrais oublier, que je ne voudrais plus l'aimer?
Il me bouffe la tête, il hante mes nuits. Il anime mes désirs, il soulève mes envies. Rien ne peut disparaître, rien ne le remplace, LUI.
Et pourtant se taire, lui voiler la face, le laisser faire et rire en surface. Je ne peux changer le cours des choses, je ne peux vivre autre chose, ne me reste que ces comprimés qui m'aident à ne pas sombrer.
Se réveiller et se rendre compte que l'on touche le fond, qu'il est pire que la crise de nerf, c'est cette apparence docilité, cette nonchalence affichée, cette absence de volonté. S'abandonner pour ne plus penser, pour ne plus y penser. Cesser.
Mercredi 13 août 2008 à 13:10
Cela lui semblait irréel tant nous l'avions vécu, tant nous l'avions répété; cela me semble irréalisable tant je me sens perdue, tant j'aime à l'imaginer.
Ma vie devient un mensonge quotidien et à trop mentir on ne sait plus rien, on se perd dans une dépression sans fin.
Je ne sais pas jouer cette personne raisonnable, je ne sais pas trouver un bonheur sans idéal. Je voulais l'aimer, pouvoir le cotoyer, il ne le peut pas, je n'y arrive pas.
Cela devient insupportable, le manque inévitable et la douleur insoutenable!!!
Mardi 12 août 2008 à 22:31
On peut essayer de faire semblant, sourire, rire, aller au restaurant; on peut toujours faire semblant mais plus rien ne sera comme avant. Il est là, toujours présent, il occupe mes pensées, mon esprit, innonde mes souvenirs, ensorcelle mon avenir, anéantit mes désirs.
L'hypocrisie n'est pas dans ma nature, la fantaisie plus dans ma culture, et je suis là, lasse, et je ressasse ses mots, ses sourires et ses gestes. J'aimerais pouvoir jouer comme lui, jouir malgré lui mais tout le monde ne peut pas réussir à ce jeu là. La solitude aidant, la douleur, les larmes m'attendent au tournant. Mon corps ne sait mentir, il exhibe cette douleur que je tente de réduire, il refuse d'accepter tout ce qui le nourrirait, il refuse de montrer le moindre signe de gaité.
On peut essayer de faire semblant mais je l'aime et je me mens.
42
Lundi 11 août 2008 à 12:20
Faire semlant, croire que tout est possible et vivre sa vie, sans lui, sans cesser de penser à lui, mais continuer, sourire, travailler, discuter et faire semblant d'oublier.
Mais les images reviennent, sereines mais si belles qu'elles entraînent le regret, quelques larmes ébauchées, ce pincement familier du désir refoulé.
Les mots résonnent, emprisonnent cet amour et les regrets vous questionnent. Pourquoi n'avoir pas osé ces questions si simples plus tôt, pourquoi n'avoir pu formuler ces réponses en écho? Aurais-je alors mieux vécu? Mieux supporter? Aimer davantage?
Les mots résonnent, mais il me faut les faire taire, il faut que je les abandonne, malgré l'envie, le désir, malgré la certitude de ce possible avenir.
Les mots résonnent, s'abandonnent, je frissonne.
La journée se passe, trépasse et je me lasse déjà, l'attends et m'angoisse. Si je n'y arrivais pas? Si le manque si présent ne s'estompait pas? Si sans lui, je ne m'épanouissais pas? Le néant m'apparaît au fur et à mesure que son effet disparaît.
Dimanche 10 août 2008 à 15:19
Laissez-nous vivre une autre histoire, sans noir ni brouillard, sans la peur de se retrouver seuls le soir, sans la lâcheté qui mène au désespoir
Laissez-nous vivre une autre histoire!
Il aura fallu ces deux heures tendres et douloureuses, deux heures de sincérité, de partage et d'aveux, deux heures d'échanges et d'adieux pour que j'accepte enfin de prolonger cette histoire sans le désir, l'amour et l'espoir. Il aura fallu ces deux heures, les questions embarassantes mais tellement plus simples lorsqu'elles sont écrites, il aura fallu tes réponses hésitantes, troublantes et tellement apaisantes, il aura fallu deux heures pour se découvrir d'autres sources de bonheur.
Nous étions faits pour vivre ensemble mais nous ne le pouvons pas. Nous tenterons cette nouvelle route, plus convenable, moins amorale, cette route de l'amitié, d'une amitié si forte qu'elle va nous porter. Je vais peu à peu faire le deuil de mon désir, de notre plaisir; je vais continuer à te découvrir, à t'écouter. Nous nous retrouverons pour échanger quelques chastes baisers, quelques caresses autorisées; nous serons deux, mais nous serons ensemble, malgré tout, pour nous.
Je te remercie pour ces 6 mois de douloureux bonheur, pour ce rêve qui fut le mien, pour m'avoir autorisée à être quelqu'un.