Mardi 29 juillet 2014 à 0:22

Les laisser pour une autre vie, pour une autre parenthèse.
Entre tristesse et quiétude, entre douceur et crainte.
Les laisser après cette nuit pour ne les retrouver que dans 3 semaines et demi.


"son sourire me manque ... mais le mien me manque encore plus"

Vendredi 25 juillet 2014 à 20:58

Il est des débuts de vacances plus agréables que de se retrouver seule alors que vous devez souffler tant de bougies, ce chiffre rond qui vous effraie, ce chiffre qui vous éloigne chaque jour davantage de la lucidité.
Il est des débuts de vacances plus agréables que cette tension, cette douleur inclassable, cette incapacité à se mouvoir, à se panser.
Il est des débuts de vacances plus agréables que de perdre cette jeune femme qui s'était pourtant tellement battue et qui ne comprend pas pourquoi, alors qu'elle est si jeune on lui ôte le droit de vivre auprès de ceux qu'elle aime.
Il est des débuts de vacances qui vous rappellent que vos choix ont été cruels et ne vous permettront plus une vie sereine.

Et pourtant, elles ont été si merveilleuses, si attentionnées, si drôles, si amusées. Je ne pouvais leur ôter le droit à ces moments près de la grande bleue, sous le soleil, au sein de cette ville, visitée à ses côtés l'an dernier. Elles l'avaient mérité, elles qui, malgré tout ce qu'elles ont eu à vivre ont obtenu ces mentions exceptionnelles. Et oui, on peut être Tourette et obtenir son brevet avec la mention très bien, obtenir cette note incroyable de 40/40 alors qu'il lui avait fallu affronter seule ces épreuvres.

Alors, nous sommes parties, en pleine nuit, sur les chemins du soleil. Nous sommes parties pour le rejoindre lui dont le quotidien s'était assombri. Nous sommes parties et elles ont oeuvré pour ces deux semaines de bien être. Oh, pas grand chose de prévu si ce n'est être là, avec eux puis, nager là-bas, sous le ciel bleu. Il a fallu affronter la douleur de la solitude, la douleur de l'abandon. Il n'était pas là pour m'aider à souffler les bougies sur ce gâteau tellement bon. Il a fallu lutter mais la victoire fut tellement belle.

Il est des débuts de vacances douloureux pour retrouver les priorités en leurs yeux
http://verone.cowblog.fr/images/

Dimanche 6 juillet 2014 à 1:32

http://verone.cowblog.fr/images/DSC01449.jpgTout d'orange vêtu, entre classe et ridicule, grotesque et sublime, il a affronté les tremblements de son émotion pour pousser cette chanson. Plus beau, plus vrai et sans doute plus sincère que les plus grands discours, il a confié ses plaisirs, sa fierté, son devoir et la foi de son père. Il a souri, jeté des regards en quête de soutien, de notre lien, il a souri et il a cessé de chanter.
Une porte se ferme ou plutôt une nouvelle s'ouvre. Une porte hésitante, inquiétante, des possibles impossibles, des envies déviantes, une liberté contrainte, une peur du vide et du trop plein.
Les questions ont fusé, il a fallu affronter les réponses, toutes avec un fond de vérité mais aucune réellement vraies. Que peut-on faire quand on a 63 ans, une famille éparpillée, une ex-femme détruite, aux aguets, toujours espérant et une compagne si jeune que jamais elle ne pourra longuement vous accompagner, cesser comme vous de travailler? Que peut-on faire quand on ne sait plus vers où l'on va car on a perdu en route les raisons de vos choix? Que peut-on faire quand votre plaisir égoïste se cogne à votre abnégation grégaire?
Les applaudissements ont salué sa prestation autant que son être. Il n'y a pas eu de foulards mais le respect d'une carrière réussie. Non pas de ces carrières exceptionnelles, modèles, non, simplement le parcours d'un homme qui a tenté d'amener le plus grand nombre le plus loin possible. Plus de tableau noir, plus de triangle, plus de cercle hésitant et sourd... Ne reste que les lettres sans mots ni patrie dans une attente endolorie.


P.S: Un petit emprunt à J. Supervielle!



Samedi 5 juillet 2014 à 15:30

L'amitié à offrir en partage, on se sent tellement rien, tellement impuissant.

Il pleurait la douleur de la savoir se savoir partir.
Il pleure la douleur de son départ.
Il hurlait la hantise de sa douleur
Il hurle l'injustice de son départ.

Les copies en souffrance m'interdisent de le rejoindre. Et il est loin le sud de la France.

Elle restera dans le sourire de la demoiselle puisqu'il a fallu qu'elle s'en aille si vite alors qu'elle aurait tant voulu la voir grandir près d'elle

Ne pas chercher de sens, ne pas hurler sans voie.
L'absurde nous a rejoint, le sourire disparaît.



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