Rendre les clefs après avoir tout nettoyé. Rendre les clefs sans se retourner de ce lieu où l'on s'est déchiré, aimé, où l'on a ri autant que pleuré. Rendre les clefs et accepter les doubles de ce nouveau nid. Un nid à moi, à nous? C'est lui qui décidera.
Trois ans que les travaux s'étirent, entre euphorie et angoisse, nous franchirons enfin le seuil en nous disant que c'est notre maison, plus un chantier, ou presque mais une habitation, un projet qui aboutit pour un avenir de compromis?
La maison est sans doute trop grande, les chambres trop nombreuses, les finitions à réaliser trop ambitieuses mais lorsqu'on entre dans la cour la chaleur nous envahit. Les recoins, les couleurs, les possibilités offertes nous séduisent. J'aime à retrouver ces épais murs de pierre, ces hauts murs qui protègent des intempéries, cette chaleur significative au moindre rayon de soleil.
Certes, l'extension n'est pas terminée, la cour est en chantier, mais elle est déjà un nid douillet.
Il a apporté les premiers meubles, a organisé les premiers rangements. Il a pris possession des lieux comme un amant attentif, soucieux, délicat.
Demain, la promesse est belle. A nous de ne pas gâcher ce possible qui nous ouvre les bras.
Après-demain, déjà il partira, comme pour ne pas vivre ces rentrées qui ne seront plus jamais siennes. Mais surtout pour accueillir cette demoiselle qui le charme déjà.
verone
penséééés
Samedi 30 août 2014 à 14:52
Mercredi 20 août 2014 à 20:18
Retour après 650 km parcourus, 650 km merveilleux entre plaisir et émerveillement. Tout a été parfait, les problèmes techniques nous ont amusés, les pluies nous ont épargnés et le vent nous a tantôt freinés, tantôt aidés.
L'EV4 de Binic à Morlaix est une pure réussite. L'impression d'être guidés vers le bonheur, l'impression qu'aucune beauté ne nous sera évitées.Binic, Tréguier, Lannion (où mes lunettes sont elles restées dans un très bon restau Ch'ti), Plougasnou nous ont accueillis et c'est face à la mer que nous avons ouvert et fermé cette odyssée. Puis nous sommes "descendus" vers le sud. Carhaix, sans vielle charrue, fut notre plus beau camping. Certes, il faisait trop frais, certes, la journée avait été épuisante mais le sourire de la gérante, la beauté du lieu et le dégustation inattendue nous ont charmés.
Le sud nous a laissés plus distants. Les voies vertes ne sont décidément pas notre tasse de thé. Trop long, trop monotone le côté sud et surtout, le cycliste ne semble pas le bienvenu. C'est tout de même avec plaisir que nous avons dégusté ces huitres, tout juste sorties de leur enclos, sur un simple muret. C'est avec voracité qu'on a dévoré ce repas peu diététique mais tellement remontant face à ce port rapidement trouvé grâce au bac qui nous avait permis de traverser rapidement. Et cette océan atlantique nous a bercés tandis qu'on se ressourçait dans les bras de Morphée.
La pizzéria d'hennebont restera un succulent souvenir, meilleur que cette carte avalée puis rendue 30 minutes après par le distributeur. Cette voie remontant vers Pontivy aux écluses fleuries nous a souri même si elle a eu raison de mes poignets meurtris. Gagner Mur de Bretagne et ses commerces fermés et découvrir ce gérant de bar, tellement désolé de notre déconvenue qu'il nous donna son pain, pour agrémenter notre repas, que nous n'avions pas. Hénaff, heureusement se trouva sur notre chemin et agrémenta ces tranches qui avait le délicieux goût du partage. Il nous fallait alors déjà rentrer et retrouver Binic et sa virevoltante créperie.
650 km et l'oubli, le bien être, le plaisir, le partage.
Mais vous devrez me croire sur parole car Cowblog ne fonctionne guère et je ne peux insérer d'images.
L'EV4 de Binic à Morlaix est une pure réussite. L'impression d'être guidés vers le bonheur, l'impression qu'aucune beauté ne nous sera évitées.Binic, Tréguier, Lannion (où mes lunettes sont elles restées dans un très bon restau Ch'ti), Plougasnou nous ont accueillis et c'est face à la mer que nous avons ouvert et fermé cette odyssée. Puis nous sommes "descendus" vers le sud. Carhaix, sans vielle charrue, fut notre plus beau camping. Certes, il faisait trop frais, certes, la journée avait été épuisante mais le sourire de la gérante, la beauté du lieu et le dégustation inattendue nous ont charmés.
Le sud nous a laissés plus distants. Les voies vertes ne sont décidément pas notre tasse de thé. Trop long, trop monotone le côté sud et surtout, le cycliste ne semble pas le bienvenu. C'est tout de même avec plaisir que nous avons dégusté ces huitres, tout juste sorties de leur enclos, sur un simple muret. C'est avec voracité qu'on a dévoré ce repas peu diététique mais tellement remontant face à ce port rapidement trouvé grâce au bac qui nous avait permis de traverser rapidement. Et cette océan atlantique nous a bercés tandis qu'on se ressourçait dans les bras de Morphée.
La pizzéria d'hennebont restera un succulent souvenir, meilleur que cette carte avalée puis rendue 30 minutes après par le distributeur. Cette voie remontant vers Pontivy aux écluses fleuries nous a souri même si elle a eu raison de mes poignets meurtris. Gagner Mur de Bretagne et ses commerces fermés et découvrir ce gérant de bar, tellement désolé de notre déconvenue qu'il nous donna son pain, pour agrémenter notre repas, que nous n'avions pas. Hénaff, heureusement se trouva sur notre chemin et agrémenta ces tranches qui avait le délicieux goût du partage. Il nous fallait alors déjà rentrer et retrouver Binic et sa virevoltante créperie.
650 km et l'oubli, le bien être, le plaisir, le partage.
Mais vous devrez me croire sur parole car Cowblog ne fonctionne guère et je ne peux insérer d'images.
Vendredi 8 août 2014 à 22:21
De nouveau mon estomac fait des siennes. Assez irrégulièrement mais de plus en plus souvent, je retrouve cette manie stupide de rejeter ce que je viens de manger. surtout le soir, quand l'inactivité prend racine.
Le scénario devient de plus en plus immuable: un dîner des plus agréables, un partage, des sourires, des mets souvent délicieux, voire un verre de rosé. Nous divaguons, bien souvent nous étanchons notre soif de connaissance grâce à ce net vertigineux, des moments doux, miraculeux. Et pourtant, alors que le bien être m'étreint, une force irrépressible m'oblige à me vider, comme pour me purger, comme pour me punir. Dans la journée, déjà, les repas se font plus rares, les quantités plus restreintes. Les kilos, chèrement repris, n'ont heureusement pas encore fondu.
Mais, vient enfin l'heure du départ. Peu de dialogue pour choisir la destination, une difficulté à se projeter, à assumer qu'ensemble on désire vivre ce périple. Une culpabilité qui nous étreint, qui le retient et qui ne lui permet pas de s'engager pleinement dans ces kilomètres à parcourir. Et pourtant, ce week end, nous partirons de nouveau avec pour seuls partenaires, nos chers vélos. Enfin, j'ai changé de partenaire et j'espère bien ainsi rouler plus aisément.
Nous avons déjà parcouru 250 km durant ces derniers jours en Normandie. Le Bessin nous a accueillis d'un coup de vent, c'est par la voie verte que nous avons regagné cette Suisse si proche et bien sûr, nous avons volé pour cette gaufre que nous aimons tant. Certes, elle demande un peu de volonté puisqu'elle se trouve à 35 km mais, elle est tellement bonne!
C'est la Bretagne qui cette année devrait nous permettre de parader, de nous essouffler. Certes, il nous faudra jouer avec les gouttes, déjouer les vents parfois un peu forts et sans doute, notre chère tente ne sera pas la seule à accueillir nos retrouvailles nocturnes parce que le temps devrait être plus frais que celui de Provence. Mais, enfin, nous allons pouvoir nous aérer et accessoirement accélérer le temps qui me sépare de leur retour.
Alors, petit estomac, il est temps de jouer ton rôle et d'accepter ce carburant nécessaire pour ce périple peut-être moins fou que l'an dernier mais tout aussi excitant. Combien de kilomètres? Le tour complet en supposant 1500 il nous faudra choisir. Le Sud? Le Nord? L'Ouest? Seule obligation, retrouver notre point de départ pour repartir vers la rentrée.
Le scénario devient de plus en plus immuable: un dîner des plus agréables, un partage, des sourires, des mets souvent délicieux, voire un verre de rosé. Nous divaguons, bien souvent nous étanchons notre soif de connaissance grâce à ce net vertigineux, des moments doux, miraculeux. Et pourtant, alors que le bien être m'étreint, une force irrépressible m'oblige à me vider, comme pour me purger, comme pour me punir. Dans la journée, déjà, les repas se font plus rares, les quantités plus restreintes. Les kilos, chèrement repris, n'ont heureusement pas encore fondu.
Mais, vient enfin l'heure du départ. Peu de dialogue pour choisir la destination, une difficulté à se projeter, à assumer qu'ensemble on désire vivre ce périple. Une culpabilité qui nous étreint, qui le retient et qui ne lui permet pas de s'engager pleinement dans ces kilomètres à parcourir. Et pourtant, ce week end, nous partirons de nouveau avec pour seuls partenaires, nos chers vélos. Enfin, j'ai changé de partenaire et j'espère bien ainsi rouler plus aisément.
Nous avons déjà parcouru 250 km durant ces derniers jours en Normandie. Le Bessin nous a accueillis d'un coup de vent, c'est par la voie verte que nous avons regagné cette Suisse si proche et bien sûr, nous avons volé pour cette gaufre que nous aimons tant. Certes, elle demande un peu de volonté puisqu'elle se trouve à 35 km mais, elle est tellement bonne!
C'est la Bretagne qui cette année devrait nous permettre de parader, de nous essouffler. Certes, il nous faudra jouer avec les gouttes, déjouer les vents parfois un peu forts et sans doute, notre chère tente ne sera pas la seule à accueillir nos retrouvailles nocturnes parce que le temps devrait être plus frais que celui de Provence. Mais, enfin, nous allons pouvoir nous aérer et accessoirement accélérer le temps qui me sépare de leur retour.
Alors, petit estomac, il est temps de jouer ton rôle et d'accepter ce carburant nécessaire pour ce périple peut-être moins fou que l'an dernier mais tout aussi excitant. Combien de kilomètres? Le tour complet en supposant 1500 il nous faudra choisir. Le Sud? Le Nord? L'Ouest? Seule obligation, retrouver notre point de départ pour repartir vers la rentrée.