Vendredi 30 mai 2008 à 22:36

Ecrire MOINS parce qu'on va MIEUX.

C'est BETE mais c'est TANT mieux!

Mercredi 28 mai 2008 à 0:56

Il y a ce qu'on dit avant qu'on y pense, ce qu'on écrit et qu'on ne pensait peut-être pas mais qui nous paraît si vrai que maintenant on y croit. Il y a tout ce que je ne peux dire parce que je ne sais pas, parce que je préfère écrire mais on ne répond pas.

Il y a tous ces mots qui sonnent faux, toutes ces âneries qu'on voudrait finies et il y a ce nous qui n'a plus de crédit.

Alors, il y a ma douleur qui n'en finit pas, il y a ces pleurs qui ne se tarissent pas, et surtout, il y a ce néant qui remplit ma vie même s'il y a toi qui n'es jamais vraiment parti. Pourtant, il y a ce besoin de croire à un possible ailleurs, il y a cette volonté de cesser les erreurs malgré la laideur de ce moi imposé.

Il y a ma tristesse qui n'a pas d'autre adresse, il y a ma paresse que mon esprit engraisse, il y a les maladresses qui ne disparaissent, un ensemble qui progresse et déchaîne la détresse.

Vague à l'âme nocturne, tu me vois taciturne, emplie d'amerturme, les poumons qui s'enrhument et la cigarette fume.

Pourrais-je résister? le laisser tomber? Cesser de le rechercher?

Peut-on se contenter de dire  qu'on a craqué comme on craque pour une cigarette alors qu'on a dit j'arrête. Peut-on se contenter de juger agréables ces moments redoutables? Peut-on continuer de jouer alors que l'autre est là pour vous aimer?

Mardi 27 mai 2008 à 21:42

Il est des soirs où la mélancolie vous englobe, où vous n'arrivez plus à vou sortir de la torpeur, où vous vous demandez pourquoi votre esprit refuse de se distraire. Il est des soirs, un peu plus noirs où vous avez presque envie de dire au revoir.

L'entrevoir, le voir, le revoir: entre espoir et désespoir, tout semble dérisoire et on se dit qu'on a tort d'y croire!

Des matins moins chagrins, les espérer en vain mais y croire: cette foutue vie, j'y tiens!

Mardi 27 mai 2008 à 16:20

 Ne pouvoir mettre de point final parce que finir fait trop mal!

Ne pouvoir accepter le silence, pleurer son absence et ne pouvoir se résoudre à clore la romance.

Lundi 26 mai 2008 à 20:35

Reprendre le chemin du boulot avec l'ambition d'avoir l'esprit léger.

Les heures passent, sans passion, sans émotion.

Le voir avant de partir et garder son regard, son sourire comme un éclat de vie.

Le retrouver, se parler, se toiser, s'apprécier et passer un agréable moment.

Fumer, parler encore, pleurer un peu et se retrouver plein de regrets mais faire face et finalement s'apaiser.

Des moments de douleur aux moments de douceur, juste une présence, l'illusion d'une autre forme de bonheur.

Dimanche 25 mai 2008 à 11:05

Pas évident ces montagnes russes qui vous entrainent de l'apaisement à la tourmente.

Se lever et se sentir calme, une nuit de sommeil sans réveil apportant l'énergie nouvelle. Mais les heures passent, lentement, languissante et votre désarroi monte doucement, vous ressentez la pression qui s'installe, la tourmente qui s'annonce. Vous vous retrouvez au haut de la montagne et là, après une pause, une suspension, la folie vous prend, c'est la descente folle, la rage qui décolle et vous tombez, tombez si vite, si bas que vous avez l'impression de perdre pied mais, vous n'avez pas le droit de crier, pas de barre où vous accrocher, vous n'avez que la chute et le lexomil pour la freiner.

Vendredi 23 mai 2008 à 8:14

La poitrine qui s'oppresse, le cœur qui palpite, les jambes qui flagellent et l'impatience grandit.

Vendredi, dernier jour, dernier espoir. Dernière lueur avant 72 heures d'ennui, de désillusion et d'hystérie

Tenir, apprendre à tenir, à ne pas se laisser envahir, apprendre à oublier, à le désaimer, apprendre à subsister.

J'ai peur, peur de ces 72 heures

Le compte à rebours démarre.

Première crise, premières larmes. Il va falloir tenir et éviter cette irritation qui fait la fait s'énerver, elle.

20h56: on est encore vendredi, les heures avancent à pas de souris, se prélassent et ne semblent pas pressées de défiler. Il me faut occuper le temps. Je ne peux écrire, travailler. Je vais devoir allumer la télé. Si au moins, je pouvais le lire et le relire.

samedi, 10.14: les jambes qui flagellentn les mains qui tremblent et cette envie insupportable de pleurer. Obsession: le voir, le rencontrer

dimanche: 9.28: les heures passent. Des moments douloureux, disproportionnés, d'autres plus heureux, insouciants. travailler permettra-t-il d'accélérer le temps?

14h: travailler un peu, oublier aussi en acceptant les jeux mais toujours revenir ici pour le message, l'envie d'être avec lui. Encore quelques longues heures!

20h: la crise est là, douloureuse, paralysante. Le manque incontrôlable, l'esprit nauséeux. Trop dur!

Mercredi 21 mai 2008 à 22:02

Il veut des nouvelles rassurantes:

Boire, fumer, vomir et fumer encore! Ca rassure?

C'est toujours mieux que zoner, pleurer et ... pêter les plombs.

Mercredi 21 mai 2008 à 16:04

Il ne cesse de répéter que je pleure sans larme et c'est vrai. La douleur est si forte, la tension si intense que les larmes ne sortent plus, c'est plus proche de la crise de nerfs, de l'hystérie.

Sortir, partir, pleurer mais ne rien faire. Ne pouvoir se projeter, ne pouvoir travailler ne pouvoir partager mais s'isoler, toujours rester seule.

Je n'y arrive pas

Mardi 20 mai 2008 à 20:18

Je me regarde parfois, comme on regarde un personnage de spectacle, je me regarde et je vois chaque parcelle de mon corps comme s'il ne m'appartenait pas. Je peux suivre les méandres de mes pores, les mouvements de mes doigts et me dire que ce n'est pas moi.

Cette capacité à sortir de moi, je la ressens de plus en plus souvent, de plus en plus intensément, je la ressens tant que j'ai parfois l'impression de ne plus rien ressentir, que je ne suis qu'un cerveau extérieur, sans coeur.

Alors, je doute. Je doute de ce que je pense être ma vérité, je doute de ce que je me représente comme ma réalié. Suis-je amoureuse autant que je le dis, ai-je le désir que je prétends, l'envie que je défends? Ne suis-je pas en train de me mentir tant et si bien que je me persuade de mon chagrin?

Finalement, qu'en est-il vraiment? Comment fait-on pour être sûr de ses sentiments? A quoi les mesure-t-on? A la douleur? A la force du manque? A la quantité de seconde où votre esprit y fait appel? Ou à une certitude qui jamais n'intervient?

J'ai l'impression d'avoir si mal que je ne peux plus rien faire, dire. J'ai l'impression si terrible que les dés sont jetés que j'en deviens vile, servile, manipulatrice. Je refuse ce sort inéluctable, ce destin qu'on m'impose comme un besoin fatal. Je le refuse et j'ai mal.

Alors, le rechercher, sans cesse le regarder, l'hypnotiser, le séduire, profiter. savoir qu'il ressent encore quelque chose pour moi, savoir qu'il n'est pas sûr de son choix et s'imiscer dans le moindre doute, dans la moindre parcelle qui s'offre à ma route et l'emmener vers sa déroute? Suis-je à ce point manipulatrice que je suis capable de lui faire faire ce qu'il ne voudrait pas? N'est-ce pas lui qui se joue de moi? qui tend cette main? Qui retient mes doigts?

Je ne parviens plus à savoir, je ne parviens plus à décider. Je ne parviens plus à garder une once de lucidité.

Lundi 19 mai 2008 à 20:57

On ne peut pas toujours aller bien mais on peut toujours aller MIEUX. Question de volonté!

Alors, je le veux, je le désire, je l'ambitionne, j'irai mieux. Avec ou (sans) lui! Mais, parce que lui, c'est mon lexomil; lui, c'est mon sourire, lui; c'est mon air radieux; alors avec lui: c'est mieux.

Il nous faudra faire preuve d'imagination, de patience et de compréhension mais ENSEMBLE, on devrait pouvoir réussir notre désunion!

Je l'aime, il m'aime, on se QUITTE! Original, non?

Dimanche 18 mai 2008 à 14:13

Je ne sais pas si tu passeras par là, si tu liras cet article que j'écris pour toi. Ridicule, tu me diras, pourquoi ne pas t'écrire directement, pourquoi ne pas t'envoyer un mail comme je l'ai fait si souvent? Effectivement.

Je jette cette bouteille dans le flot de la toile parce qu'il ne pourra plus y avoir de lettres, de mails ou de confidences. TU as décidé de quitter la danse avant la fin de la musique parce que la musique devenait trop forte et qu'on ne pouvait plus se mouvoir en silence, parce que la danse devenait trop rapide, ton coeur ne pouvait plus suivre. Tu as décidé de retrouver ton univers, ton âme solitaire même si tu ne voulais pas me déplaire.

TU as décidé, d'ailleurs je crois que tu as souvent été le sujet de ce verbe puisque moi, j'ai respecté les règles et n'ai pas entravé le cercle de ton autre vie privée. Tu as décidé de partir malgré le désir, même si je dois souffrir parce que c'est plus simple, plus loyal.

Aujourd'hui, tu voudrais que je te montre une mine réjouie, que j'aille bien, que tout soit fini comme des vacances qui prennent fin. Tu voudrais que tout soit comme avant, qu'il n'y ait eu aucun changement, que, comme toi, je retourne chez moi, tranquillement.

Malheureusement, il ne peut en être ainsi, je ne peux reprendre ma vie. Tout d'abord parce que pour mener une vie de couple, il faut être deux à le vouloir, or personne n'en a envie. Ensuite parce que je ne sais pas faire semblant et tu hantes mon esprit, tu hantes mon corps et je ne peux sourire comme avant.

J'étais prête à tenter l'expérience, j'ai prête à risquer l'échec et le silence. Je comprends que ta vie soit plus attirante, plus envisageable et nettement plus reposante.

Voilà, ne me demande pas si je vais bien, ne me demande pas de "sauver les meubles", ne me demande pas de ne pas avoir de chagrin. Je t'aime, je n'y peux rien, tu n'y peux rien. Je fume, je pleure, je suffoque parce que le silence n'est pas d'or et que ton absence me dévore.

Je reviens pour quelques mots parce qu'il ne me reste que cela, les mots, les phrases, la douceur de leur musique, la mièvrerie de leur emphase. Je t'envoie ces mots et j'aimerais qu'il te parvienne, j'aimerais que tu aies su le taire ce mot qui  m'a condamnée, condamnée aux pleurs, aux larmes, à la niaiserie. J'aurais tellement aimé que l'on puisse continuer, j'aimerais tant que tu sois de nouveau mon amant.

Samedi 17 mai 2008 à 23:37

Ce lieu, c'est le nôtre, c'est le lieu de nos rencontres, de nos baisers et de nos confidences. C'est le lieu de notre rupture, de nos larmes, de notre absence de futur.

Ce lieu, c'est le mien, c'est le lieu de mes attentes, de mes espoirs, de mes écrits, de mes larmes et de mes sourires.

Ce lieu, c'est aussi le tien, celui de ta mémoire, celui qui te rappellera que tu as aimé mais qu'il n'y avait pas d'espoir.

Aller dans ce jardin, humer le lilas et l'aubépine, c'est retrouver tes bras, ton parfum particulier empreinté d'eau de toilette. C'est entendre tes mots, tes histoires abracadabrantes, leurs mésaventures étonnantes. Aller dans ce jardin, c'est retrouver les larmes, la douleur du départ, la nostalgie du bien-être et le regret de notre "raison", de nos faiblesses. 

Aller dans ce jardin, c'est espérer te rencontrer, te retrouver, c'est vivre une nouvelle fois cette histoire inconcevable, cette romance incompréhensible, cet amour irréalisable.

Le jardin du souvenir. On aurait dû se douter que choisir ce jardin c'était saisir notre fatalité, c'était choisir un jardin sans avenir.

Samedi 17 mai 2008 à 12:55

Il a décidé de repartir, de "rentrer tranquillement au bercail", comme il dit, de reprendre une vie moins passionnelle mais plus stable, plus prévisible à long terme, ne remettant pas en cause de longues années sociales

"Je t'aime mais je te quitte". J'ai trouvé cette phrase douloureuse et aujourd'hui, je commence tout doucement à la comprendre. Je croyais qu'on pouvait tout surmonter mais nous sommes non pas des individus mais des êtres sociaux et cette société nous gouverne, conditionne nos choix. Nous sommes des êtres sociaux et cette société est notre oxygène.

Partir ensemble, c'était s'octroyer quelques mois de bonheur mais de longues années ensuite de solitude. Il est difficile de reconstruire alors, difficile de repartir, de retrouver l'énergie. D'autant plus difficile que l'âge affiché au compteur ne laisse plus beaucoup de temps.

Notre différence d'âge n'a donc pas eu d'impact sur notre relation, mais elle aura entravé notre union.

J'ai passé quelques mois magnifiques et aujourd'hui, il nous reste cette complicité magique qui devrait se féconder puisqu'on se quitte avant d'avoir eu le temps de s'abîmer.

Je t'aime, tu me quittes, je t'aime quand même.

Mercredi 14 mai 2008 à 15:37

AAAAAAAHHH

Tous ces enfants autour de la table, tous ces enfants qui mangent, discutent, s'inquiètent de l'orage, l'espèrent, l'écoutent. Conversations décousues où chacun ajoute sa part, sans correspondance, sans volonté de créer un sens, le plaisir de parler, l'envie de faire rire, le plaisir de partager. Tous ces enfants autour de la table et moi, toute seule qui retiens mes larmes. Leur présence me soulage et m'horripile. Leur présence m'oblige à cacher mes larmes, à afficher un sourire. Leur présence m'exaspère, elle m'oblige à rester là, sans possibilité de prendre l'air. Cet air qui me fait défaut, ses hoquets qui ne se résorbent, ses poumons qui se cramponnent. Continuer à distribuer les mets du goûter, être dégoûtée. Et ne pouvoir s'empêcher de s'isoler pour que les larmes, les cris puissent enfin s'exprimer.

Attendre son appel sans espoir de l'entendre. Espèrer sa voix, le voir, sans aucune once d'espoir. C'est fini, fini. Ne puis-je comprendre ce vocable pourtant si simple. Ne puis-je entendre sa volonté pourtant si raisonnable, si sereine. Ne puis-je tout simplement le défendre, me détendre.

Non, je ne peux pas, je ne peux pas, je ne peux pas

Mardi 13 mai 2008 à 17:08

Peut-on interrompre le lien? Peut-on faire semblant d'aller bien? Peut-on s'oublier? juste pour l'autre, juste pour l'aider, juste pour ne plus le voir aussi défoncé?

Suis-je si irresponsable, si égoïste, si vénale?

Je recherche la solution, la réponse, les raisons. Je recherche mais une seule m'apparaît, je l'aime, pour lui, juste pour ce qu'il me procure, pour ce que je ressens.

Maintenant, réflèchir. Essayer de comprendre. Comment malgré tout ce qu'il démontre, je ne parviens à le déconsidérer, le négliger?

Y a-t-il un peu d'amour propre, cette vexation liée à la rupture non choisie et par conséquent non consentie? Y a-t-il la même raison qui le pousse à arrêter: la peur du néant, du rien, la peur de tout perdre? Y a-t-il ce sentiment de perte, cette chaleur, ce bien-être à ses côtés qui ne pourront plus exister? Pourquoi ce bien-être? Son charme, la qualité de son attention, la douceur de ses caresses, l'énergie de cette intimité, la quiétude de ses paroles, l'impression d'un monde qui vous attire, la rêverie de la situation? Est-ce que perdre tout cela justifie mon attitude, mon obsession, ce malaise incontrôlable?

Qu'est-ce que je veux? Continuer? Je sais que cela lui est impossible. Arrêter, cela m'est impossible. Alors? Quelque chose entre les deux, une douce amitié quelque peu licencieuse? Des moments ensemble, pour continuer l'illusion?

Lundi 12 mai 2008 à 21:25

Un week end pour oublier, un week end pour aller mieux, un week end pour les aimer.

J'ai la chance d'avoir des amis qui ne m'ont pas jugée, pas méprisée, qui m'ont aidée. J'ai la chance d'avoir des enfants qui m'ont souri, qui m'ont embrassée, qui m'ont laissée. Pendant deux jours, faire semblant, faire comme si tout allait bien, comme si le soleil brillait partout et pour tout le monde. L'emmener ce petit monde dans un camping féérique pour que cette lumière me remplisse. Savoir avant de partir que la gageure ne pourra tenir mais y aller pour qu'elles puissent rire et s'amuser.

Alors, les heures passent, en silence, dans la douleur de ce pieu qui s'enfonce irrémédiablement. Les heures passent sans que ne trépassent l'absence, la volonté de le revoir, la douleur de la rupture. Les heures passent, au bord de la piscine. Les regarder s'esbrouer dans l'eau, rire aux éclats de ces toboggans qu'elles dévalent à vive allure. Les accompagner partout, nulle part, les accompagner physiquement car seul le corps peut sembler de la partie. Elles continuent la fête, animées par la seule motivation du plaisir, du partage de l'insouciance de leur enfance, aidées par eux deux qui les amènent dans la danse.

Ne pouvoir manger, ne pouvoir absorber le moindre aliment mais les nourrir, leur fournir les conditions d'un pique-nique magique. Tout se doit d'être parfait pour que le pot aux roses ne soit découvert. Tout doit avoir l'apparence du bonheur pour masquer le malheur. Ne pouvoir rien absorber si ce n'est la fumée de ces cigarettes trop vite consommées, consumées. Fumer et fumer encore pour se sentir mieux, pour se donner l'illusion de la décontraction. Fumer toujours plus parce que l'illusion est de courte durée, que l'étau demeure.

Avoir laissé les mails mais les remplacer par le télephone, par ces appels qui vous calment, vous déraisonnent, vous assoment, vous consolent, vous condamnent. Ne pas saisir les mots, ne pas saisir les motivations mais l'espace de quelques instants oublier. Oublier la rupture, oublier la blessure et se raccrocher à ses histoires, ses déboires, se raccrocher à l'espoir.

Se balader dans ses rues parcourues quelques mois plus tôt en sa compagnie et la blessure s'écartèle, béante; la douleur explose, l'humeur est pire que morose, plus rien n'est possible. Avancer devant, derrière mais loin, s'écarter des autres pour masquer le chagrin, parce que faire semblant n'est plus à la portée. les bénir eux, une fois de plus, les regarder prendre en charge la marche, le rire et les grimaces. Pleurer, suffoquer et se rappeler. Se rappeler les heures passées, les images ancrées, les paroles échangées, les plaisirs partagés.

Parler, raconter et le remercier pour cette écoute renouvelée, pour cette patience inaltérée, pour son silence malgré l'exaspération de la situation. Comment peuvent-ils me supporter alors que ma compagnie est des plus médiocres, des plus inadmissibles? Heureusement, le soleil nous a accompagnés et leur a offert quelques moments de distraction.

Un week end pour les aimer mais qui n'a pas permis d'oublier. Un week end de l'excès, ne pas manger, trop boire et trop fumer mais toujours, toujours vouloir le retrouver.

Dimanche 11 mai 2008 à 9:15

Reprendre la première cigarette, ressentir le goût du palais enfumé, inhaler les premières bouffées et tirer, tirer pour que disparaissent la boule qui vous serre, le noeud qui vous asphyxie.

Brûler la première cigarette et n'avoir plus qu'une envie, en brûler une autre parce que faire semblant tue.

Samedi 10 mai 2008 à 11:01

Il aurait pu partir simplement, me dire que c'était fini, m'envoyer sur les roses.

Il a préféré cette sortie théâtrale, lâche et éprouvante.

Il aurait pu ne plus me parler, m'ignorer mais il a préféré les caresses et les baisers. Les mots doux et les sourires charmeurs. le délice de ces quelques heures.

Je devrais le détester, le maudire, le mépriser. Je devrais me méfier de ces clowneries de supermarché. Mais il m'est devenu indispensable et ne ramasser que les miettes m'est déjà délectable.

Je me méprise de cette lâcheté, de cette servitude. Je me méprise de ne pouvoir l'oublier, de rêver à de nouvelles béatitudes.

Les jambes qui flagellent, l'estomac qui m'abandonne, le silence qui bourdonne et mon esprit qui déraisonne.

Comment quitter quelqu'un qu'on aime et qui vous aime? Comment accepter l'injuste réalité? Comment oublier en quelques heures celui que vous aimiez depuis plusieurs mois? Comment résister à la douleur? Comment simplement aller bien?

Vendredi 9 mai 2008 à 7:30

La douleur vous prend, elle vous enfonce ses pieux délicatement, doucement, sans possibilité de les arrêter. La douleur vous étreint le coeur, le serre et l'étau devient si étroit qu'une seule alternative s'offre à vous: pleurer, crier, hurler.

Les larmes de la douleur n'ont pas de répit, elles abondent et ne se tarissent pas. Quel que soit l'endroit, quel que soit votre entourage, elles s'infiltrent dans vos yeux sans possibilité de les retenir. Sur cette plage ensoleillée, accompagnée par eux qui ont bien voulu me soutenir, j'ai béni mes lunettes de soleil qui masquaient l'objet de mon mal, lunettes qui me permettaient de sauver les apparences.

Malheureusement, la douleur est mesquine, violente, assassine et elle ne se contente pas de vous faire pleurer, elle aime également les hoquètements, les soubresauts parce que vous ne pouvez plus respirer, vous ne pouvez plus vous dominer.

Alors, il reste à essayer de lutter, certainement qu'avec le temps, la lutte sera plus simple, la victoire possible. Mais depuis ce mercredi matin et cette phrase lâchée, dans un soupir, la douleur m'écrase, c'est elle qui mène le jeu.

Pourquoi ai-je si mal? Parce que la rupture a été brutale, sans préparation ni concertation. N'est-ce pas toujours ainsi, une rupture? Mais n'ai-je pas d'autant plus mal que je n'ai pas l'impression que l'on soit arrivé au bout, parce que notre nous continuait à se construire, à s'endurcir? La douleur n'est-elle pas d'autant plus forte que la rupture est douloureuse pour nous deux? Parce que lui non plus n'a pas choisi le moment, parce que lui non plus ne le voulait pas vraiment? Parce que notre nous prenait trop d'importance, sa vie devenait une plus grande souffrance?

La douleur est ce qu'il me reste de notre histoire, de cette très belle et courte histoire. La douleur m'est personnelle, je dois la cacher puisqu'elle ne se doit pas d'exister. Notre histoire était "secrète", la douleur doit l'être aussi.

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