Jeudi 28 novembre 2013 à 22:59

Parce qu'elle fut plus lourde, parce que le temps nous manque, parce qu'elle fut plus douloureuse, parce que ma raison demeure, le retour est lent et difficile. Le retour, les gestes trop facilement dispensés sans qu'on y pense vraiment, les mots qu'on délivre trop vite, le retour tarde et se veut peut-être plus discret, plus inquiet, plus avare. Lenteur ou impossibilité. Oscillation languissante et non douloureuse. La certitude qu'il ne faut pas se laisser leurrer, qu'il ne faut pas accepter l'inacceptable. Et pourtant, quand le corps se repose au son de la voix éloignée, le coeur ne se pose plus la question de l'être aimé.
Les jours passent, la nuit se fait plus noire, le soleil plus rare et la fraicheur renvoie à cette période où les néons s'accrochent à nos fenêtres comme pour éloigner la peur d'une nuit trop sombre. Ces lumières trop criardes, trop nombreuses qui oublient le blanc qu'on attend sans espoir.
Les petits écoutent hâtivement la menace impossible d'une venue incertaine et les grands s'affairent comme pour une obligation sans saveur. Le prix se pose en vainqueur, l'effort, le don sont laissés aux vestiaires.
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Mercredi 20 novembre 2013 à 20:35

La douceur du cépage qui parcourt l'oesophage, âcre et doux, enveloppe chaque interstice et vous mène peu à peu vers l'euphorie. Parler, pérorer, emplir le silence de ce bonheur fugace, des ces instants charmants qu'ils vous font vivre. S'enivrer pour oser prendre la parole, pour oser poser son droit à se sentir juste, à se sentir respectable. Oui, je crois en mon aura quand je les vois devant moi s'affairer, chercher, sourire. Dois-je taire cette illusion pour paraître modeste.
Non, je ne suis pas fière, non je ne me sens pas au-dessus des autres, oui, je suis inculte, détestable, asociale et parfois abjecte mais je pense, j'ose croire que je leur donne envie d'y croire.

Quand on sait qu'il n'y a plus rien à faire, on retourne aux fondamentaux et on se focalise sur ce qu'on pense réussir parce que se limiter au négatif c'est aller droit vers la corde. Or cette corde, je la regarde, elle m'attire, me nargue mais je me dois de la regarder en face pour lutter et résister pour elles, que je ne peux cesser d'aimer et qui me donnent le droit d'être en vie.

Vendredi 15 novembre 2013 à 1:08

Le silence est parfois source de confidence. Mais parfois ce n'est que du silence.

Les vacances entre errance, inconvenance et romance ont poursuivi la danse.

C'est à leurs côtés, près d'elles et près d'eux que je trouve mon équilibre, que je fuis les déséquilibres de son désaveu, de la froideur et de l'enjeu.

Manon nous accapare, les égare, me répare.

Les questions qui se posent supposent une mise à jour trop limpide et c'est dans le silence que j'évite la rime en 'ide".

Pourquoi sourient-ils alors que je ne livre que du vide?

Pourquoi l'impression de réussir et d'échouer autant?

Comment accepter son ascendance, la parenté aussi étrangement éloignée sans ressentir la honte et la peur de lui ressembler?

Comment quitter l'inaccessible?

Quand notre présent crée ce passé qui nous construit, comment le futur peut-il se bâtir sur du vide?

Quelles seront les séquelles de l'ignominie maternelle?

Pourquoi cette histoire ne peut-on pas se la mentir à deux?

Comment accorder des sons discordants lorsque la portée les disjoint?

Les questions s'accumulent. Les réponses reculent. La culpabilité culmine. La sévérité s'achemine.

Jeudi 14 novembre 2013 à 18:52

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Mon regard oscille, se brouille et parfois vacille entre espoir et regret, entre avenir et culpabilité.

les feuilles mortes d'un passé lumineux oppressent les pousses d'un avenir qui se cherche.


 

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