Vendredi 31 octobre 2008 à 23:37
Pas le temps, pas de temps; pas maintenant, je ne sais pas, je ne peux pas...
Et moi, et moi, et moi? j'attends et surtout, je ne me plains pas?
Il est des relations qu'il vaut peut-être mieux cesser avant qu'elles ne vous détruisent, qu'il vaut mieux arrêter avant qu'elles ne vous éconduisent.
Il est des relations fondées sur tant d'absences qu'il n'est plus certain qu'elles aient une existence.
Attendre un geste, un mot, un signe. Attendre quelque chose qui me permettra de le rapprocher de moi, mais attendre en vain parce qu’il n’a pas le temps, parce qu’il est loin, parce qu’il est avec elle et qu’il le veut bien. J’ai mal de cette attente, mal de ce silence et de ma solitude. Ce mépris qui me pousse à le quitter mais qui n'est pas encore assez intolérable pour m’y résoudre. Et pourtant, rien ne pourra émerger de cette histoire, il y aura toujours quelque chose pour nous empêcher de nous voir et toujours une bonne raison pour ne pas lui en vouloir.
Si je le quittais ce soir, avant même de le revoir, cela serait-il possible, accessible, admissible ? Il me manque, un manque qui me noue, me paralyse malgré les envies qui me dynamisent. Il me manque, sa voix, ses bras, sa bouche, me manquent. Il me manque et il se tait.
S'imposer le silence pour ne pas troubler sa vie; accepter son silence pour ne pas qu'il s'enfuie: Ne cesser de pleurer en ignorant où il est, où il en est, par crainte de la vérité.
Jeudi 30 octobre 2008 à 11:45
Je gâche mes vacances, je me perds dans ce silence et je sombre dans l'indifférence.
Ne pas pouvoir faire face, se sentir trop lasse et toujours cette attente, son visage qui me hante.
Alors, pleurer et ne pouvoir s'arrêter
Mercredi 29 octobre 2008 à 23:07
Se taire pour ne pas déplaire, pour taire le manque qui vous lascère.
Mercredi 29 octobre 2008 à 16:29
Joyeux anniversaire
Petite bulle de tendresse au regard malicieux, au sourire audacieux, à l'esprit pétillant, à l'amour éclatant.
"Je t'aime tellement fort que je vais t'étrangler"
et s'envolent les ténèbreuses pensées.
Mardi 28 octobre 2008 à 13:01
Mon corps me semble si mou qu'il ne me permet pas d'envisager quelconque activité. Les somnifères, petites doses familières, compagnons nécessaires, sont-ils responsables de cette attitude lymphatique? Mon corps ne me porte plus, mon esprit ne réfléchit plus et je me sens perdue au milieu de ces vacances interminables comme un nageur qui se laisse porter par la vague sans savoir où mène le courant.
Son image disparaît, embuée dans les noirceurs qui se créent, reléguée sans cesse pour ne pas pleurer. Je l'attends et me refuse à l'attendre, à espérer cet appel qui ne viendra jamais. Je refuse à ma raison le droit de porter des conclusions, je me fourvoie dans cette certitude du manque réciproque, me protège par ce besoin frustré de ne pouvoir me téléphoner. Son silence devient expliqué, accepté, aidée par ces petits comprimés qui me détournent de la réalité.
Je ne suis plus qu'un corps qui promène son ennui, qui erre au grè de ces invitations, de ces nécessités qui le muent aux confins de la réalité.
Il me faut taire ma mélancolie, ma douleur et mon manque d'énergie. Il me faut taire mes idées noires, mes élans de désespoirs, il me faut me taire et répondre oui, respirer la joie et la folie. Alors, je me tais et ne dis plus rien. Ah, si "je vais bien".
Lundi 27 octobre 2008 à 14:23
Tous ces jours sans pouvoir écrire, tous ces jours sans pouvoir le voir, et pourtant il faut pouvoir tenir, il faut réussir à ne pas faiblir. Les vacances s'annoncent moroses, lentes, étirées. Son retour dans trop de jours programmé pour permettre de les égayer.
Le sommeil devient votre allié, dormir, se reposer, s'isoler pour se donner le droit d'y penser, d'y rêver. Etonnante situation où le mensonge vous semble permanent, plus important que ces excuses trouvées pour le retrouver. Le mensonge vous semble profond, vous mentez sur votre situation, vous, vos émotions. Votre vie ne peut plus être ici, au mileu d'eux, à côté de lui. Votre vie semble travestie, enfouie sous vos pensées assombries.
Tous ces jours qu'il me reste à attendre m'entraîne vers la nonchalance et la mélancolie.
Difficile de ne pas exhiber sa douleur, de masquer la noirceur de ses pensées pour poursuivre en cette maison en toute hypocrisie. Masquer à chaque instant ses envies, ses tourments, ses aspirations, juste pour rester dans cette maison. Confort matériel, peur de se retrouver sans elles, peur de se retrouver seule sans endroit où dormir. Seul le corps transpire votre désaccord, développe ce mal-être qui vous ceint, qui vous empoisonne. Mais cous n'avez pas le choix, vous n'avez pas la possibilité de partir puisque c'est lui qui a le droit de choisir, lui qui vous soumet à ses désirs, à son envie de ne pas partir de chez lui.
Vous le comprenez, vous ne pouvez pas le blâmer pour ce choix si raisonné mais vous vous enfoncez et comme ce soir, vous pleurez de cette situation desespérée, qui vous laisse sur le bas-côté. Vous le comprenez, certes, mais vous ne pouvez supporter ces vacances qu'il déserte; vous le comprenez mais vous ne pouvez accepter ses heures passées à ses côtés à elle, cette chambre à nouveau partagée. Vous ne pouvez vous empêcher de craindre le rapprochement favorisé. Alors , vous souffrez davantage, vous vous heurtez à cette cage qui vous enferme dans cette maison sans passion.
L'amour est peut-être éphémère, la passion passagère mais ses conséquences adultères vous entraînent vers une peur arbitraire, une impossibilité d'exister sans lui plaire.
Tous ces jours sans lui, c'est une vie sans appétit...
Mercredi 22 octobre 2008 à 16:01
Fermer les yeux, doucement, tenter de retrouver une respiration normale, une physionomie banale; fermer les yeux, s'enfermer dans une bulle de savon qui s'envole vers l'horizon; bulle éphémère et protectrice qui nous invite au voyage. S'enfermer dans cette cage dorée loin de la réalité. Fermer les yeux et oublier, oublier ses bras, ses mots, sa voix. Oublier son envie d'être avec lui. Fermer les yeux et s'envoler dans un monde sans nuage, sans naufrage. Fermer les yeux, serrer les poings et s'endormir dans la chaleur de la pièce, inondée de soleil, de lumière. Fermer les yeux et laisser les larmes transpercer vos paupières, rouler sur vos joues et gagner vos lèvres ou votre cou. Fermer les yeux et ne plus jamais vouloir les ouvrir, ne plus vouloir revenir, ne plus vouloir exister puisque vous devez oublier.
L'impression de la manipulation vous frôle, vous vous plaisez dans ce rôle, vous le rejouez parce que pendant quelques heures, il vous a fait rêver. La manipulation est facile, rend docile, fragile mais votre vie maintenant ne tient qu'à un coup de fil, un choix forcément vil.
L'écho de ses lèvres contre ma joue, la résurgence de ses bras qui se font doux, la force de ce rendez-vous; il a entrepris et réussi tout.
Le besoin d'écrire même s'il n'y a plus rien à dire, écrire pour écrire, écrire pour maintenir le lien et ne pas défaillir, écrire pour ne pas sombrer, pour ne pas être oubliée, écrire pour résister, écrire pour exister, faire exister ce qui n'est que sublimé, espéré mais qui ne se marie pas avec la réalité. Ecrire et écrire encore sans savoir ce que l'on va dire, sans souci de résultat, de qualité, écrire juste comme ça, juste pour soi. Mais écrire assomme, ennuie, ne permet pas toujours de réussir sa vie. Ecrire, c'est empêcher le souvenir de s'effacer, la romance de s'en aller. Ecrire, c'est fixer à jamais ces moments d'inutilité, c'est confèrer l'éternité à l'éphémèrité. Ecrire, c'est obliger son âme à se lire en partage, c'est obliger sa tête à déchiffrer le message, c'est entraîner son soi à se regarder agir, bouger, réfléchir, c'est toujours rechercher une once de vérité. Ecrire, c'est s'interdire l'illusion romanesque, s'interdire le mensonge grotesque, c'est entrer dans l'antre de la vérité et s'y heurter sans filet. Parce qu'écrire c'est accepter de réagir, d'expliciter ses délires, de rendre réel ce qui aurait dû être tu.
Le besoin d'écrire et se de se rélire, parcourir à nouveau sa vie, ses envies, ses illusions et ses dénies. Se relire et ne pas retrouver le bonheur, les moments de douceurs, les heures de partage, les agréables témoignages. Se relire, c'est retrouver inlassablement le même tourment, le même questionnement, c'est s'interroger sur la raison d'un tel acharnement. Se relire c'est prendre en pleine face, les mots déposés, les pleurs affirmés, les heurts répétés; Se relire c'est discerner l'incompréhensible, l'inadmissible, la relation nuisible. Se relire c'est comprendre les réponses des autres, assumer ces mêmes réactions, cette même incompréhension. Se relire c'est s'interroger sur ce qui nous pousse à accepter, à tolérer une telle crédulité.
Se relire, c'est relire l'absence, la souffrance et affronter l'évidence, rien ne justifie cette violence.
Se relire, c'est rechercher les ellipses, les oublis, les moments bénéfiques. Se relire, c'est lire entre les dates, ces périodes où rien ne marque, où le souvenir s'efface. Se relire c'est se mentir, oublier les rires, les bonheurs et les soupirs. Se relire c'est regretter les blancs, les jours où tout va si bien qu'il n'y a rien. Se relire, c'est regretter qu'il ne soit pas possible de décrire la félicité, la joie d'être aimée.
Etre au pied du mur, six mois que ça dure, six mois d'écriture, six mois de torture. Etre au pied du mur, c'est savoir grimper, le contourner ou s'arrêter mais rester au pied du mur, c'est s'enfermer. Il restera au pied du mur, acceptera ce rideau parce que dans sa vie, il a déjà fait beau. Il acceptera sans dommage, sans courage mais sans outrage. Il fera ce que font tous ceux qui préfèrent le confort à la folie, il acceptera une tranquille petite vie. Il gardera quelques images, qui le réveilleront les soirs d'orage mais il vivra.
Si je cessais d'écrire, la vie pourrait-elle repartir, cette romance se finir? Si je cessais d'écrire, aurais-je envie de retourner là où tout a commencé, là où la vie s'est arrêtée pour entrer dans une irréalité? Si je n'avais pas écrit, est-ce que j'aurais tenu, est-ce que j'aurais aussi longtemps vécu cette histoire qui nous tue? Si je n'avais pas autant écrit, est-ce qu'il aurait su ces sentiments longtemps tus, est-ce qu'il se serait laissé aller à cet amour tourmenté? SI je n'avais pas autant écrit, qu'aurait été cette vie, notre folie. Si je n'avais pas écrit, ces chimères auraient-elles pris vie?
Mardi 21 octobre 2008 à 12:21
Quitter la personne qu'on aime parce que cet amour est source de souffrance et vous entraîne vers une décadence infernale et létale. Quitter la personne qu'on aime parce que la possibilité de la voir ne vous est plus offerte, vous est refusée, vous est interdite. Quitter la personne qu'on aime pour ne plus chercher à la rencontrer parce qu'on ne la voit plus assez. Paradoxe incompréhensible préférer le rien au moins que rien. Préférer la négation des sentiments à la parcimonie de ces sentiments. Et pourtant, de jour en jour, accepter l'inéluctable, la fin implacable, la douleur insurmontable; accepter cette issue fatale parce que rien ne vient changer le cours de l'histoire, rien ne vient vous empêcher de broyer du noir. Lui en vouloir, développer une révolté incontrôlable parce qu'il n'a pas su empêcher cet arrêt, parce qu'il a préféré renoncer plutôt que lutter, parce qu'il se contente d'acquiescer cette rupture plutôt que de mettre en place les conditions pour que la relation dure, parce qu'en finir est son souhait, l'avenir loin de vos traits.
Quitter la personne qu'on aime alors qu'on ne sait pas comment faire, alors qu'on ne veut pas le faire, alors qu'on ne peut pas le faire, est-ce possible? est-ce utile?
Les kilos disparaissent à nouveau, l'angoisse se développe, les crises de larmes se multiplient, les sources de mépris s'intensifient, les vomissement ressurgissent. L'impossibilité de rester sereine parce que tiraillée entre la volonté de la communauté, de la raison et l'envolée des sentiments, des sensations. Tiraillée entre tous ces gens qui vous disent qu'il vous prend pour une imbécile et votre cœur qui le voit moins futile. Tiraillée entre ces mots hors de propos et ses mots parfois si beaux.
Et pourtant, il faudra certainement s'y résoudre, se faire à cette idée qu'il n'y aura plus de coup de foudre, que ce nous va se dissoudre dans les méandres du quotidien.
Terminer cette histoire c'est accepter que ces mois deviennent dérisoires, c'est accepter qu'aucune trace ne demeure, qu'aucune conséquence ne se développe. Cesser cette histoire c'est appréhender le vide, accepter le néant, apprendre à gérer la négation de sa pensée, l'absence de rendez-vous recherché. Terminer cette histoire c'est nier une vie rêvée, un bonheur espéré. Terminer cette histoire c'est préférer la terne et rassurante réalité, l'absence de passion, d'amour partagé. Terminer cette histoire c'est se résoudre aux adieux, adieux aux plaisir pour un adieu aux larmes trop souvent déversées.
Suis-je capable de mettre un point final à cette histoire, suis-je capable d'accepter cette absence d'idéal, suis-je capable de l'oublier, de le supporter sans moi, loin de moi, suis-je capable de quitter quelqu'un que je ne cesse d'aimer?
Il est clair que j'en suis incapable, que je ne suis pas suffisamment raisonnable, que mon amour incontestable ne saura pas m'aider à cet acte contestable.
Il est clair que j'en suis incapable, parce que ressentir ce que je ressens n'est pas si facile à nier, n'est pas possible à effacer; parce que ce que je ressens est si délicieux que je ne peux obscurcir ce ciel bleu quand il me regarde, cette douceur de ses bras amoureux.
Il est clair que j'en suis incapable et je me dis que c'est tant mieux; cela veut simplement dire que je vis, que je suis en vie, et que je ne suis pas encore prête à accepter l'hypocrisie.
Je l'aime, c'est insupportable, ingérable, destructeur, dévastateur, mais il est mon bonheur!
Dimanche 19 octobre 2008 à 21:02
Vous êtes chez vous, entourée, riante, déversant les flots de paroles
attendues, buvant le breuvage apporté, euphorique et enjouée. Vous
semblez heureuse, sereine, libérée de tous les maux qui ces derniers
jours vous heurtaient. Les autres vous regardent, participent avec vous
à cette soirée réussie, à ce retour à la vie. Mais, qui aura vu le
modalisateur employé? Qui aura perçu le léger regard perdu? Qui aura
compris la brillante comédie que vous parvenez à jouer? Qui aura saisi
qu'aujourd'hui encore, malgré ce doux moment de vie, votre tête, votre
envie sont tournées vers lui. Lui qui est loin, lui qui n'attend rien,
lui qui visiblement va bien.
Vous ne parvenez pas à vous raisonner,
vous ne parvenez pas à effacer cette pensée qui enveloppe chacune de
vos activités. Son absence, c'est ce voile qui vous emmaillote, c'est ce
nuage qui empêche le soleil de briller, c'est cette décadence qui vous
empare sans que vous ne puissiez résister.
Pourtant, votre
cerveau lutte, votre conscience le réfute, votre intelligence vous
rebute: son attitude est inadmissible, sa volonté nuisible et votre
avenir impossible. Cette lutte vous détruit, vous anéantit parce
qu'elle vous renvoie à votre propre mépris, à la négation de votre vie.
La lutte est acharnée, les adversaires se dévoilent, les sentiments
s'emballent, les douleurs font de plus en plus mal. Les ressources sont
nombreuses pour mettre à jour les images douloureuses, petites phrases
assassines, situations mesquines, messages intimes. Les arguments de
l'espoir semblent dérisoires au regard de ces vérités si noires. Les
effets positifs de cette relation semblent se perdre dans les méandres
de la manipulation, de la raison.
Lorsque la soirée se termine,
lorsque la nuit vous a rapporté les petites phrases assassines, les
visions intimes, vous perdez pieds en silence, vous délirez cachée sous
votre oreiller, isolée dans des courses solitaires. Vous souffrez, vous
pleurez, déversez les flots sans pouvoir manger. Vous vomissez à mesure
que vous ingérez et vous vous vomissez tant vous méprisez ce que vous
devenez. Vous ne parvenez plus à vous contrôler, votre corps se raidit,
vos muscles se crispent, votre estomac se noue et vous êtes à bout,
vous ne tenez plus debout et refusez d'ingérer le moindre gramme de
nourriture. Vous restez cloitrée, insensible aux autres, refusant le
moindre contact, sursautant au moindre bruit, décriant le moindre signe
de vie, chassant leurs efforts, leur demande de compagnie.
Vous
devenez cet être méprisable, détestable, asocial. Vous devenez ce que
vous détestez tant. Vous restez muette mais votre cerveau vous
déversent son flot d'images douloureuses, ses paroles racoleuse, ses
reproches ténébreux. Votre raison vous invite à prendre conscience de
l'inutilité de votre décadence, de l'impitoyable évidence, son
intolérable silence et sa douloureuse indifférence. Vos idées se
précisent, et caractérisent froidement la manipulation, le retour dans
sa maison, le plaisir loin de vos considérations.
Vous pensiez la
crise passée, la douleur terminée, mais le bien être ne fut que de
courte durée, tout revient sans s'être atténué.
Loin de vous et près
d'elle, il se fout de vous et rit avec elle, il vous oublie et pense à
elle; vous êtes à bout, il revit pour elle.
22h30: personne en gare; ce silence permanent entraîne un envie de néant. Et cette envie de partir est certainement le pire.
21 octobre: un train peut en cacher un autre... Il suffit de trouver le bon wagon et de tenir bon. Tenir bon malgré les retards, les sabotages, les erreurs d'aiguillage. Tenir bon et faire confiance, se faire confiance.
Jeudi 16 octobre 2008 à 19:24
Jouer sans le savoir, est-ce possible? Mentir sans le vouloir, est-ce crédible?
Je ne suis rien alors que l'on m'avait laissé croire le contraire, je ne suis rien, rien de plus qu'une simple volaille qu'on laisse quand on n'a plus faim. Je ne suis rien qu'un divertissement pour journée chagrin, pour combler le temps qui ne sert à rien. Je ne suis qu'une moins que rien.
Je ne suis rien et pourtant j'y tiens à celui pour lequel je n'ai que si peu d'importance, et pourtant j'y tiens à celui qui me mène dans sa danse, qui m'utilise à outrance et s'étonne de mes chutes de bienveillance.
Je ne suis rien et pourtant j'ai cru que j'avais de l'importance, que pour moi il braverait sa méfiance, qu'il oserait malgré l'absence d'évidence.
Je ne suis rien, qu'une parenthèse sans importance, qu'on ouvre et referme à souhait, qu'on utilise pour des détails, je ne suis rien et c'est énorme à quel point ça fait mal de se rendre compte que je ne suis rien et qu'il trouve cela normal.
Ca fait si mal que la vie perd son sens, que les réalités se transforment en absurdités, que je ne parviens plus à assumer.
Ca fait si mal qu'elles doivent subir les conséquences de mes souffrances, qu'elles doivent accepter mon silence en écho à ses absences, malgré leur clémence.
Ca fait si mal qu'elles doivent accepter mon indifférence à leur souffrance, leur espérance.
Ca fait si mal, que la douleur se transporte, les contamine, les mine. Je les adore mais les ignore, les oublie, les nie et ne leur suis plus qu'une ombre auprès de laquelle elles grandissent.
Ca fait si mal que je n'ai plus la force de les écouter, de les éduquer, de leur parler, de les aider.
Ca fait si mal, qu'à leurs sourires j'oppose mes soupirs;
Ca fait si mal que je ne les vois plus grandir, s'épanouir, trop occuper à me languir, dormir.
Je ne suis rien, je le sais, mais je ne fais rien pour changer!
Mercredi 15 octobre 2008 à 16:34
Se mettre au travail parce qu'il n'y a rien d'autre à faire, aller au cinéma pour partager un verre, taper ces quelques mots pour calmer ses nerfs et finalement comprendre qu'il n'est pas si facile de se la jouer sereine. L'entendre et savoir qu'il n'y a rien à attendre et pourtant ne pas se détendre.
Se dire qu'on aurait dû, qu'on aurait pu, qu'on aurait voulu et détester ces conditionnels qui n'ont pas vécu.
Lundi 13 octobre 2008 à 19:03
Se taire et attendre la peur se défaire.
Se taire parce qu'il n'y a rien d'autre à faire?
Se taire dans la chaleur de ses bras.
Se taire et l'aimer tout bas.
Mais combien de temps devrais-je supporter ce silence-là? cette humiliation? cette dépression?
Samedi 11 octobre 2008 à 22:35
C'est étrange cette sensation de rien, de temps suspendu, d'attente à la fois redouté et espéré, d'impression d'arriver une fois de plus à un tournant, à une possibilité effrayante de toucher ses rêves en craignant qu'il ne se transforme en cauchemar. L'espoir qui naît et fait approcher la possibilité du désespoir, de la descente aux enfers.
Pourtant, je l'imagine cette vie nouvelle, je la décompose, la transpose et l'analyse sous toutes ses formes.
Savoir rester sereine; éviter l'emballement, accepter de prendre son temps.
Vendredi 10 octobre 2008 à 15:36
Le week end s'annonce, les heures d'errance avec lui. Le week end s'annonce et ma volonté s'enfuit. Les heures se font plus lourdes, les envies plus douloureuses, les espoirs s'égarent et la lumière devient noire.
Il fait beau, un week end ensoleillé, comme pour accentuer les regrets, pour intensifier ces picotements qui m'effraient.
Le week end s'annonce et je renonce à le trouver gai.
La solitude s'en mêle, accentuant la difficulté à gérer les heures sans nouvelles, les heures de soleil. La solitude, synonyme de rencontres possibles, rendent l'absence inadmissible.
Un week end de soleil... les larmes se réveillent, l'impatience se rebelle.
Jeudi 9 octobre 2008 à 20:41
Il est des évidences qui font mal, des mises au point qui vous sapent le moral parce que vous saviez, vous le niiez mais vous ne pouviez l'ignorer. Cette révélation qui n'en est pas une vous oblige à la remise en question, à la prise compte réelle de la situation. Vous ne pouvez continuer à jouer ainsi avec votre santé, votre moralité. Il est des évidences qui vous poussent à l'exigence, qui vous invite à la clairvoyance.
Combien de maux faudra-t-il pour que mon esprit comprenne que je ne peux poursuivre cette chimère sans peine.
Mardi 7 octobre 2008 à 13:00
Oxymore? Ou (où) vais-je retrouver le beau temps?
Pour cela devrais-je tout arrêter? cesser ces moments bénis dont je m'ébaudis mais qui finalement l'ébaubissent et me dépérissent. Aurais-je la force de quitter cette envie de le retrouver? ce besoin de nous savoir liés?
Ressasser les heures passées, les heures languies, les retrouvailles toujours plus brèves, les possibilités qui s'achèvent, les attentes vaines. Ressasser et s'interroger sur le bien-fondé de la continuité, sur le bien-être éprouvé.
Un mardi ordinaire, en espoirs sincères, en désillusions amères, et en larmes sévères. Un mardi pourtant magique mais à l'issue nostalgique.
Cet océan sans fond ne peut être que la base solide d'un futur plein de concessions, d'une relation de la désillusion, d'une inévitable dépression. Il me faut lutter et retrouver d'autre rive, éviter la dérive; il me faut lutter, même en brasse coulée, lutter pour cesser de le rêver, cesser de l'espérer; nager à contre-courant de mes sentiments, résigner ce cœur à battre pour un ailleurs, malgré cet insubmersible malheur, pour un inconcevable et chimérique bonheur.
La douleur est normale, proportionnelle à ce manque considérable, inavouable. La douleur, c'est savoir que je n'étais pas muée par un quelconque folie, que ce bonheur, je le goûtais, le voulais. La douleur, c'est la preuve que cet amour a existé, qu'il me faut le nier, l'effacer mais qu'il m'a portée, animée, illuminée. La douleur, c'est la seule trace qu'il me restera de cette union interdite, sans trace écrite, sans souvenir collectif. Cette union à laquelle il ne donnera jamais de futur, ne devra-t-elle être qu'une trop brève aventure, qu'une cruelle et belle égratignure, qu'une impitoyable déchirure?
La douleur est normale mais cela la rend-elle supportable? Y a-t-il des douleurs plus tolérables que les autres? Vaut-il mieux l'attendre ou ne plus l'entendre? Qu'est-ce que je préfère? Etre peu ou n'être plus rien? Qu'est-ce qui me permettra de me reconstruire, d'aller mieux? Le quitter ou l'espérer? La douleur est-elle inévitable? N'y a-t-il pas une autre porte de sortie? Une autre issue plus jolie? Le quitter sans larme, continuer sans peine, assumer sans gène, oser "je t'aime"? La situation est-elle inamovible, son choix inflexible, l'espoir impossible?
Conclusion cynique: un an que j'écris le même article parce que je ressens me semble unique et que je ne peux vivre sans, même à sens unique! (dans un an, l'écrirai-je encore?)
Lundi 6 octobre 2008 à 18:01
Mais, où est-il ce fond que je le touche enfin? Marre de m'enfoncer encore et encore.
Craindre ses silences; craindre son
absence, écrire à outrance sans correspondance; attendre, attendre en
silence, un signe, sa présence; attendre en souffrance un peu
d'espérance.
Dimanche 5 octobre 2008 à 16:12
Fine...?
Impossible.
Vendredi 3 octobre 2008 à 18:03
On fait coucou, on sourit, et on dit encore!
Mais, un petit tour et puis s'en va...
Jeudi 2 octobre 2008 à 18:11
Cassée, en mille morceaux, plus rien à récupérer, envie de tout abandonner...
Massacrée à petits feux, à coup de silence et d'absence. Bousillée à coup de petits mots et gestes assassins qui n'ont l'air de rien.
S'agit-il là d'hyperboles ou d'un véritable ras-le-bol? On ne joue plus, la douleur s'est répandue et ... j'ai peur, je n'en peux plus.