Mardi 25 mai 2010 à 17:33

Mon coeur tout doucement s'efface et l'efface puisqu'il le veut. Quelqu'un d'autre viendra prendre sa place mais plus jamais je ne croirai à l'amour à deux. Mon coeur peu à peu accepte l'inacceptable et l'indigeste, il le laisse disparaître et me nier sans aucune trace.

Il restera mon plus bel homme, celui qui m'a fait merveilleusement jouir, il restera mon plus bel homme, celui qui m'a délibérément fait souffrir.

Aujourd'hui j'ai envie de rien, de partir, d'être bien, j'ai envie de m'envoler et de le laisser se fracasser.

Frôler une cheville, trop velue, trop disgrâcieuse, petit sourire ému pour cette cheville douloureuse.

Mon coeur sait qu'il a tord, qu'il cherche un palliatif mais mon corps s'endort dans les ombres de la nuit.

Il veut me voir partir, mettre un terme à notre union, il veut me voir mourir sans changer sa situation.

Je ne peux le comprendre, je ne veux le connaître ailleurs que comme mon amant, comme celui qui m'a fait disparaitre.

Mon coeur tout doucement s'enflamme, s'endort de cette infamie.

Mon corps toujours le réclame et hurle sa perte, son futur ennui.

Lundi 10 mai 2010 à 19:37

Je vais écrire là parce qu'il faut que je pose mon esprit, que j'oblige mon cerveau à être pragmatique, à se concentrer et à ne plus tergiverser, à ne plus tanguer. A force d'osciller, à force de s'étaler, il me donne la nausée, et ce soir, de nouveau depuis plusieurs jours, je n'ai pas envie de manger, j'ai l'estomac noué. Le week end fut douloureux, désastreux, houleux; le week end fut plein de crises et de cris. Le week end fut avec lui mais sans lui. Tout a commencé par un match raté, par un après midi éloigné et un dimanche désespéré. Tout s'est terminé dans ses bras, avec lui en moi, comme une promesse inachevée.
L'aimer et devoir le détester; devoir attendre ces crises pour oser lui parler, ces moments les plus douloureux pour lui dire les problèmes de cette vie à deux. Pourquoi ne puis-je aborder les faits en dehors de ces moments terribles?
Lui expliquer qu'il m'a inconsciemment éloignée de mes filles en ne voulant plus les recevoir alors qu'il ne l'a jamais refusé mais que je l'ai compris, décidé parce que je ne voulais pas le happer. Lui dire qu'il me faut donc jongler entre deux vies alors que je voudrais qu'elle se rencontrent, qu'elles s'entrecroisent. La dichotomie est déséquilibrante, défaillante et l'impossible rencontre développe mon éloignement.
En ce week end à venir, la douleur est toujours là car il veut partir et que je ne le retiendrai pas. Impossible puisque Odéline est là. Odéline qui devient un poids puisque je dois m'en occuper et que je ne pourrais donc tenter de partir avec lui. Il me faut me sacrifier alors qu'on aurait pu tout  concilier mais il a dit et répété, il  ne le peut pas, il ne le peut plus. Comment faire alors pour que tout le monde puisse s'en sortir alors qu'il ne veut que fuir et ne plus me subir?
Rien, plus rien. Alors qu'il me suffirait de peu de choses. La certitude d'une liaison qui se poursuit, la possibilité de moments avec lui et les escapades qui nous relient. Partir en vacances avec lui, jamais il ne me l'a permis, jamais il ne m'a invitée à partir vers des lieux éloignés. C'est toujours moi, moi, moi qui décide d'éventuelles escapades, lui ne les décide que pour lui seul, sans m'en parler.

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