Lundi 11 juillet 2011 à 11:36

Il n'y a qu'ici que je peux m'épancher puisque je n'ai personne à qui parler, personne à qui dévoiler ma déception et ma douleur.
Il est 11h26 et il n'a pas donné signe de vie, pas un mot, pas un appel. Rien. Seulement le néant et ma solitude. Je ne lui enverrai aucun message, aucun signe. Quelle importance. J'ai dormi jusqu'à 11h, la journée passera plus vite ainsi. Je vais préparer à manger pour les enfants et ensuite je les laisserai jouer jusqu'à ce que Lilian reparte.
En soirée, j'irai à Cresserons pour récupérer quelques affaires et sans doute une carte envoyée par ma belle.
Notre histoire doit se terminer car il est inutile de continuer ainsi. Je souffre trop souvent, pleure trop souvent et ressent beaucoup de trop de frustration. Il ne voit pas combien je souffre et combien son attitude me déplait. De plus en plus souvent je me regarde le regarder vivre, ressens un certain agacement. Je crois qu'il faut que je le quitte maintenant.
J'ai bien fait de demander une mutation, il n'y aura ainsi pas de public.

Mais voilà; il sera là ce soir!

Pourquoi? J'étais tellement proche de le quitter

Dimanche 10 juillet 2011 à 22:52

s'est confirmé ce que je craignais: il n'a pas l'intention d'être là demain, d'être présent pour m'apporter les moules frites que je désirais tant. Il pensait que c'était sans importance et il s'est trompé. je lui ai dit mais cela n'a rien changé, il ne sera pas là. Alors, je ne veux plus passer mon temps à l'attendre et à me languir tandis que lui se divertit. Il m'a refusé sa vie et n'a lui renoncé à rien alors que moi je dois renoncer à tout: chgt de vie familiale, de travail, de niveau de vie.
Je ne supporte pas d'être seule avec les enfants, n'ai pas assez de force et d'énergie. Je n'ai pas les moyens de partir comme je l'entends et lui, il ne se prive de rien et surtout me montre bien qu'il n'est pas seul, qu'il a du monde qui prend plaisir à être avec lui.
Je ne veux plus de cela et peu m'importe qu'il retourne vivre à la Folie, je ne veux plus être celle qui attend, celle qui morfle et subit les conséquences d'un échec.
Je voulais voyager, nous ne l'avons jamais fait, je voulais rêver, nous n'avons jamais rien préparé. Je dois faire en fonction de ses désirs et lui ne se soucie jamais des miens, de mes envies. On ne parle pas de ce qui nous tient à coeur et lui organise tout en fonction de son coeur. Il me laisse seule avec les filles parce qu'il ne veut pas jouer le rôle de beau père, je ne le supporte pas et cela gâche mes vacances. Mais, peu lui importe, je n'ai pas d'autres alternatives.
Alors, tant pis. J'avale ma fierté, j'avale ma douleur et je fais ce que j'aurais dû faire il ya bien longtemps: le quitter. Sans larme, sans cri, juste partir et le laisser vivre sa vie, vivre son fantasme de permissité et d'absence de contraintes. Il a les moyens de cette vie mais il en verra rapidement les limites et ce n'est pas vers moi alors qu'il se tournera mais vers l'autre.
Je pourrai alors dire ce que j'ai sur le coeur car j'en ai marre de me taire.

Finalement elle avait raison, il n'est qu'un être vil et égoïste. Il ne pense pas aux autres mais à lui. Or, je ne serai jamais la nana qui l'attend bien sagement pour profiter des miettes qu'il voudra bien m'accorder. Je lui ai dit que je ne voulais pas passer cet anniversaire sans lui. Ce n'est pas une lubie mais une vraie nécessité, l'importance qu'il me porte. Je lui ai dit sans colère et sans animosité mais il n'a pas voulu écouter et ce soir, il se tait et me laisse à mon chagrin. C'est ce qu'il fait de mieux, se taire. Il méprise les gens en estimant détenir la vérité mais pour moi, tout cela est terminé. J'ai décidé de m'affirmer même si je dois le perdre. A ne pas dire ce dont j'ai besoin, je deviens aigrie et triste, je deviens spectatrice de ma propre vie.

Je n'aurai bientôt plus les moyens de vivre et de faire quelconque folie. Je vais bientôt apprendre à compter et à gérer un budget serré. C'est à lui que je dois cette situation, à son incapacité à vivre avec moi, à son incapacité à m'avoir laissée quand enfin j'étais prête. Le jour où il a envoyé cette chanson, il a fait de ma vie un tourbillon vers le désastre. Je ne suis pas morte parce que je suis trop cartésienne mais il a tout fait pour que je me rapproche de l'acte fatidique.
Ce soir, encore, je ne peux pas m'empêcher d'espérer qu'il soit là demain mais je sais que je me mens à moi-même pour ne pas sombrer. c'est une terrible décision que je dois prendre, une décision qui va à l'encontre de ma volonté mais qui est la seule raisonnable pour espérer, un jour, revivre et voir le bout du tunnel.

Il est possible que, demain, j'aille chercher mes affaires à Cresserons. Je songe y emmener les filles en fin d'après midi et aller chercher les affaires qui sont les miennes. Je ne veux pas de crise, pas de cri. Je ne veux pas que le ciel me tombe sur la tête. Je veux juste retrouver une liberté et une autonomie que je n'ai plus, une appétence, une volonté que je n'ai plus. Partir c'est me permettre de profiter davantage de mes vacances avec les filles. Je pourrai ainsi partir avec elle dès le lundi 18 et revenir le 1 août. Libre ensuite à moi de me rendre à St Malo, simplement pour une nuit ou deux sans encombre. Quant à Michel, je sais qu'il vivra sans problème. Il ira dans le Lot, à Montpellier puis chez sa soeur. Il montrera ainsi, sans ambiguité que je ne suis pas là. C'est moi qui souffrirai, c'ets moi qui vais perdre de nombreux kilos et qui devrais accepter somnifère sur somnifère pour tenir.
D'ailleurs, il va me falloir reprendre un traitement de fond car je ne tiendrai pas sans cela. Il me faudra aussi couper mon portable, couper mon mail car je ne tiendrai pas sans lui écrire.

L'amour que je lui porte est intense mais il y va aujourd'hui de mon avenir, de mon possible mieux être.

Il a décidé qu'il était ce qu'il y avait d'important. J'ai décidé que je ne voulais pas de cela. S'il ne fait pas les efforts attendus, je serai toujours malheureuse et je mérite mieux que le mépris et la place qu'il m'accorde.

Samedi 9 juillet 2011 à 23:02

Il est en Bretagne, seul depuis jeudi soir et nous sommes samedi. je ne sais pas quand il rentre mais j'espère que c'est avant lundi soir car lundi c'est mon anniversaire et que je ne tiens pas à le passer sans lui. D'ailleurs, s'il devait ne pas être là lundi, je ne sais pas comment je le prendrai. Déjà, là, je ne me sens pas très bien; je mange beaucoup, ne fais aucun exercice et passe beaucoup de temps sur l'ordi. je n'arrive pas à m'occuper tant je me sens lasse et sans force. Les filles s'ennuient autant que moi et je n'ai guère d'idée pour les occuper, pour faire des choses avec elles. Je n'ai pas de chance car il ne cesse de faire mauvais. Elles ne peuvent donc pas jouer dans la piscine ou dehors. On ne peut pas aller à la mer et elles refusent toute activité physique.
Demain, je vais tenter de les emmener visiter un château; elles avaient envie de voir celui de Granville mais je trouve que cela fait beaucoup de kilomètres pour peu. Je vais tenter d'en trouver un autre. C'est pas évident de les intéresser quand on se sent aussi mal que moi.
Je me rends compte que rien ne me plait et que je suis devenue complètement amorphe. Je ne fais rien, pas de ménage, pas de jardinage, pas de nettoyage. Je devrais préparer mes cours pour la rentrée mais ça non plus je n'en ai pas le courage.
J'ai l'impression d'être quelqu'un d'inexistant et sans fond. Je ne lis plus, je ne me cultive plus. Bref, rien ne me permet de me sortir.
Finalement, son entrée dans ma vie l'a vidée de toute son épaisseur; Je rêvais de voyage, d'horizons nouveaux mais je n'ai eu que le vide, le néant, l'absence. Lui a eu quelques opportunités et il visitera sans doute Montpellier puis Zurich mais avec moi, il ne fait que peu de choses.
je me sens nulle et délaissée.
Si jamais il n'était pas là lundi, je le quitterais car je ne peux plus continuer comme cela. En ce moment je suis obnubilée par l'argent qu'il ne me reste plus. Chaque mois, je devrais rembourser 400 euros pour le prêt de la maison ainsi que payer l'eau, l'électricité et le téléphone. Je ne pourrai donc plus partir en vacances comme je le fais actuellement. J'enrage un peu car ce n'est pas ainsi que je voyais ma vie. Quand je pense que d'autres sont à New York, c'est plus que déprimant.


Mardi 5 juillet 2011 à 0:02

Je sais que je ne devrais pas mais c 'est plus fort que moi. il a déjà passé l'après midi là-bas, il va ensuite passer le week end à plouer et je ne sais combien de temps, alors, tant pis. Je ne veux pas toujours faire comme il voudrait, je veux pouvoir vivre pour moi aussi. Alors, je vais prendre ce somnifère pour ne pas faire de crise et demain, je partirai sans lui. Marre de devoir toujours faire attention, je ne suis pas née pour cela.

De toute façon, ma vie est un enfer et je ne suis pas heureuse alors il ets inutile de continuer, mieux vaut que j'apprenne à vivre seule, mieux vaut que je me passe de lui. Il n'aurait pas dû faire ce jardin, et pas dû lire sans me faire l'amour.

Je vais mal et il en sera toujours ainsi alors, je le laisse agir à sa guise mais il vivra sans moi car je ne veux pas d'une vie où je ne suis rien et où, tout s'organise autour de lui alors qu'il sait que, moi, je ne peux rien.

Elle en a de la chance de pouvoir partir, moi, il a fallu que j'achète cette maison.

Je vais mal, de plus en plus mal alors, il vaut mieux que je parte.

Elle sait ce qu'elle fait et je réagis exactement comme elle le voudrait, et bien tant pis, je préfère ça que de me nier.

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