Vendredi 22 juin 2007 à 18:35

FINI

On n'est que le 22 juin mais pour la plupart les cours sont finis. Livres rendus, cours terminés, ils n'attendent que le brevet.

10 mois qu'on se retrouve, qu'on se croise, 10 mois qu'on apprend à supporter ensemble les heures qui nous sont obligatoires.

Les bons moments, les plus mauvais, on a tout oublié et il ne reste RIEN.

Et pourtant, je la croyais spéciale cette année, je la voulais spéciale.

Mais RIEN.

Pas un merci, à peine un au revoir, tout est un dû, tout est dérisoire.

Que voulais-je: un sourire, une fleur? sûrement pas? Alors quoi?

RIEN

C'est certainement sans importance, certainement sans conséquence.

RIEN

Le cahier se referme, l'année s'envole, ne restera que le doux souvenir d'une année d'école.

Mercredi 13 juin 2007 à 21:18

On avait un projet, je voulais leur faire plaisir.

On avait un projet, je voulais les voir sourire.

On avait un projet, ils se sentent martyrs.

On avait un projet, il me fait trop souffrir.

J'aurais voulu que tout se passe bien.

J'aurais voulu que ce soit détendu.

J'aurais voulu, j'aurais voulu mais maintenant, je ne veux plus.

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Ne plus vouloir mais le devoir

Sans espoir courir le soir

les voir sourire

les voir courir

rire

Lundi 4 juin 2007 à 14:13

Je dois ajouter un article. Il paraît que c'est obligatoire sije ne veux pas que ce blog cesse.

Mais aujourd'hui, je n'ai pas envie d'écrire. Je n'ai pas envie d'élaborer tous mes ennuis.

Aujourd'hui, je suis débordée, ai plein de choses à faire, penser, et je veux tout simplement du temps pour dormir.

Alors j'écrirai plus tard, quand l'envie, le besoin se feront sentir...

Vendredi 4 mai 2007 à 23:32

Mardi 17 avril 2007 à 22:47

Il y a des moments comme ça où tout va bien, où tout vous réussit, où la moindre fleur devient bouquet, le petit caillou  diamant; il y a des moments comme ça où s'immiscise la sensation d'un possible.

Des petits week end animés, égayés par la présence voluptueuse d'êtres délicieux.  De ces petits week end où l'important n'est pas ce que l'on fait mais avec qui on le fait.

Alors, voilà, je viens de vivre 3 jours frivoles, résolument tournés vers ce petits riens qui vous remontent le moral.

Merci à vous qui avez garni cette fin de vacances de votre inestimable présence

Le 17 avril 2007

Mercredi 28 mars 2007 à 23:17

Il va revenir bientôt. Quelques minutes pour écrire parce que parfois, cela ne va pas bien.

Comment une photo peut-elle vous retourner autant?

Et pourtant, un petit film sympa avec une histoire pas toujours crédible mais une actrice lumineuse. Un moment agréable où le monde s'oublie, où la création vit.

Petits moments de cinéma qui donnent à réflèchir au lieu de vivre parce que prendre des risuqes est parfois insoluble.

Dans deux jours les vacances. Même pas fatigués, même pas méritées. Et puis, à quoi bon les vacances si ce n'est pour rien faire?

Envie de changer d'air. Envie de s'aérer.

Dimanche 18 mars 2007 à 17:49

Juste envie d'écrire. Laisser mes doigts balayer le clavier à la recherche des lettres, à la recherche des mots.

Un week end tranquille, drôle, souriant. Un week end de l'oubli et des jolis moments.

Aujourd'hui les cours ont repris, agréables, sans surprise. Les élèves sourient, travaillent. Qu'apprennent-ils? Sans doute RIEN si ce n'est le plaisir d'écrire.

Je voudrais pouvoir leur dire que ce qu'ils font est bien même si c'est chaotique, bancal. Mais il y a ces satanés barèmes, ces notes qu'il faut donner sans trop les leurrer.

Et pourtant. Pourtant lorsque vous dites à un élève qu'il a du talent ces notes augmentent. Pourtant si vous prenez la peine de lire avec un élève son travail, il l'améliore.

POurquoi? Pourquoi l'impression que tout est joué d'avance.

Plus envie d'écrire alors je m'arrête.

Jeudi 15 mars 2007 à 22:28

Juste écrire parce que ça ne va pas, parce que je n'arrive pas à penser à autre chose.

2 mois, déjà que cela passe vite 2 mois. Les jours se sont succédé, les larmes, les pleurs puis quelques sourires et le rire  même est revenu. Mais tu n'es plus là et on ne s'y fait pas.

Je ne sais pas ce qu'il pense, je ne sais pas ce qu'il souffre mais aujourd'hui, le mal revient, inexorable, sournois.

On le croyait loin, on croyait que le meilleur était possible mais on se trompe. La douleur, elle ne s'estompe pas, elle se cache.

Petite , où te caches-tu? J'aimerais tellement croire qu'il y a un ailleurs, un après, un meilleur. J'aimerais tellement croire...

Le gâchis, c'est ce qu'il dit, c'est ce que je ressens aussi. Tout aurait dû être parfait. Tout aurait dû être aimant.

Et maintenant? Et maintenant?

Je n'entends pas ses larmes, je ne vois pas sa nuit. Je veux qu'il trouve la force. Je veux qu'il trouve l'envie.

Dimanche 4 mars 2007 à 21:40

Que peut-on répondre à un ami qui va mal? Que peut-on dire face à une douleur qu'on ne connaît pas. Que peut-on se permettre quand tout nous sourit?

Il va mal, je le sens. Il déprime.

Je ne peux pas l'aider. Nul ne peut l'aider si ce n'est elle. Elle qui va aussi mal que lui, elle qui ne sait plus pourquoi elle vit. Quelle aide peuvent-ils s'apporter?

Inutile. Je suis inutile. Inutile.

Si je pouvais sauter dans un avion, le prendre dans mes bras, je changerais quoi? La seule chose qu'il voudrait c'est suspendre le temps pour arriver avant le drame et la sauver.

Pourquoi doit-on connaître ces souffrances? La vie a-t-elle une obligeance?

Demain, je vais retourner travailler avec mes maux et mes secrets.

J'ai repris le chemin de la vie. La parenthèse fut courte.

Je retrouve les projets, les sourires et la volonté. Alors que lui, il souffre. Est-ce juste?

Samedi 3 mars 2007 à 10:14

Continuer à écrire même si le thème ne saurait être poursuivi?

Je sens cette écriture comme un besoin, une catharsie.

Se rappeler une journée parce qu'elle fut particulièrememt réussie ou au contraire un échec, voilà l'utilité de ses mots.

Une journée, éternel recommencement, automatismes répétés.

Une journée: remise en question perpétuel par des élèves insondables et imprévisibles.

Cette journée fut une belle journée. Entre visites et cours, les élèves ont semblé attentifs, dynamiques et intéressés. Ne croyez pas que je me berce d'illusions. Je ne crois pas qu'un cours soit fait pour être divertissant et par conséquent un cours contient une part intrinsèque d'ennui. J'apprécie un cours lorsque les élèves ont pu se montrer actifs et se poser des questions.

Carnets de voyage. thème qui m'était inconnu. thème qui me fut proposé. Thème qui m'apparaît comme un soupir, une parenthèse reposante et agréable.

Jeudi 1er mars 2007 à 21:20

Depuis 6 jours, elle n'est plus là et toi te voilà.

Tu as pointé le bout de ton nez avec ces prénoms si troublants.

Dans 3 jours, elle aurait eu 9 mois. 9 mois, autant de temps pour créer.

Petite Charlotte, te voir si tranquille, si calme, ce sont ces mots qui résonnent.

Je te souhaite bienvenue Petite Charlotte et longue vie.

 

 

22/01/2007

Jeudi 1er mars 2007 à 21:14

Quelques heures au téléphone, cela semble trop long mais ce fut si rapide.

Entre la souffrance des mots, des silences et des sourires, reste cette complicité, ce besoin inexorable de ne pas raccrocher, de durer. Les mots ne se cherchent pas, ils affleurent, effleurent les blessures, mais rappellent aussi les connivences, les amitiés et les choses sans importance. De toute façon, rien ne permettra de refaire l'histoire. Rien ne permettra de limiter le chagrin. Il faut apprendre à vivre avec pour réussir à vivre sans.

Lui parler. Anéantir les derniers espoirs d'une réalité adoucie. Affirmer l'horreur d'une absurdité subie.

 

Jeudi 1er mars 2007 à 18:51

Je déambule dans la classe. Les larmes restent dans ma tête. Je leur parle, je leur souris. Le cours se poursuit sans incident, sans différence, en indifférence. Les élèves ressemblent à ceux que j'ai laissés la veille, peut-être encore plus calmes, peut-être encore plus respectueux. Mais ils réagissent, sourient, répondent... Pourquoi tout est-il aussi banal, atrocement normal.
Les cours, c'est pour eux que je me lève, que je me booste. Pour eux, que je me prends à penser à autre "chose". Je ne devrais pas aller si mal. Après tout, je la connaissais si peu.

Elle, que représente-t-elle? Pour elle, je n'ai été qu'un regard de plus qui s'est penché sur son berceau, qu'un visage souriant émerveillé par ses grands yeux. Mais ils étaient si grands ses yeux. Comme si elle devait tout découvrir très vite.

Pourtant, j'aurais aimé avoir le temps de la connaître. De le voir évoluer avec sa fille. Cela lui allait si bien d'être papa.

Mais aujourd'hui, le cours continue malgré moi, malgré elle. Ils sont encore là, malgré le silence, malgré l'inacceptable.
Il va falloir faire face et continuer. CONTINUER.

Vouloir lui parler et ne penser qu'à cela. Se retenir de lui téléphoner. Simplement envoyer un mail pour montrer qu'on est là, qu'on souffre et qu'ils nous manquent.

BANAL, tout est désespérément banal. Ils sont encore là, en groupe, à rechercher des réponses à des questions dont ils se moquent. Ont-ils compris qu'il se passait quelque chose. Que je n'allais pas bien? Sont-ce mes états d'âme qui rejaillissent sur eux?
Je les remercie ces élèves. Je les remercie pour leur respect, leur dynamisme et leur sourire. Même si aujourd'hui je n'ai pas le coeur d'y penser, je crois que véritablement, il m'aide ce métier.

 

Le 18/01

 

Mercredi 28 février 2007 à 15:55

Pas facile d'écrire le premier article. Je ne suis même pas capable de présenter correctement ce blog. Certainement une question de génération.

Ecrire!

Ecrire, j'ai toujours aimé cela. Mais pourquoi décider de rédiger des articles?

L'idée m'est venue lorsque l'insupportable est arrivé, l'inadmissible nous est tombé dessus.

Je m'apprétais à me préparer un plateau-télé-copies. Ce midi de stage, j'avais du temps et pour une fois la matinée avait été reposante. J'allais donc pouvoir corriger mes copies. Machinalement, j'ai allumé l'ordinateur. On regarde ses mails comme on ouvre son courrier.

Quelle est donc cette triste nouvelle qu'il m'envoie. Certainement, ce père qui est décédé. Je lis le message, je sens un décalage entre ma lecture et mon interprétation. je refuse de lire ce qui est écrit, je refuse d'accepter cette cruelle vérité. Ce n'est pas son père, mais elle, petite étoile de 8 mois qui est partie. Mort subite du nourrisson; Mais à 8 mois, on est déjà grand, on n'y pense même plus. Elle n'avait pas le droit.

Alors, je regarde ce plateau télé, je me dis que je rêve, que c'est une mauvaise blague. Puis les larmes, les hoquètements, l'impression que tout s'écroule. L'envie de hurler. Mais il n'y a personne, il faut que je parle, que je le dise. Le téléphone, le numéro composé, automatisme révélateur de l'amour que je lui porte. Un répondeur, une horreur, dans un souffle annoncer la vérité. raccrocher.

Le télephone sonne. Je sais que c'est lui. Je sais qu'il ne pourrait me laisser avec ce poids. Et pourtant ne pouvoir répondre. Ne pouvoir parler. Ne trouver que les sanglots comme seuls mots. Peut-on dire l'ineffable. Peut-on formuler l'inacceptable. Se taire n'est-ce pas espèrer encore un peu. Il raccroche, que peut-il faire? Il est si loin. Mais , lui, il est encore plus loin.

Retourner en stage. Faire comme si tout allait bien mais les visages s'effacent, les mots s'estompent et seule demeurent la douleur et les souvenirs.

Je me souviens. Je me souviens de tes premiers mails. Ces photos trop connues pour une nouvelle si attendue. Je me souviens tes espérances, tes certitudes. Tu semblais serein, sûr de ne pas être parfait sans chercher à l'être. Tu avais tellement raison.

Je me souviens ce mail de naissance. Premières photos. Ne te ressemble-t-elle pas un peu? Je me suis revue, avec C.... Je me suis rappelé ton premier cadeau. Il lui avait tellement porté chance qu'on lui a envoyé le même. Pour te remercier. Pour lui montrer toute notre joie.

Je me souviens les propos de elle racontant les déambulations de lui lorsqu'il promenait la pépette telle un paon, fier de sa progéniture. Comme on a pu rire. Vous voir tous les 3 suffisait à comprendre le bonheur que vous connaissiez.

Je me souviens de votre dernière visite. Il faisait frais, pour un 15 août. Tout semblait tellement parfait.

Et pourtant, aujourd'hui tout n'est plus que souvenir. Elle n'est plus là. Plus là. Comment est-ce possible.

Ne plus pouvoir rester assise. Quitter le stage. Retrouver le collège. L'envie de crier à la Terre entière.


  Le 17/01

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