Mercredi 28 mars 2007 à 23:17

Il va revenir bientôt. Quelques minutes pour écrire parce que parfois, cela ne va pas bien.

Comment une photo peut-elle vous retourner autant?

Et pourtant, un petit film sympa avec une histoire pas toujours crédible mais une actrice lumineuse. Un moment agréable où le monde s'oublie, où la création vit.

Petits moments de cinéma qui donnent à réflèchir au lieu de vivre parce que prendre des risuqes est parfois insoluble.

Dans deux jours les vacances. Même pas fatigués, même pas méritées. Et puis, à quoi bon les vacances si ce n'est pour rien faire?

Envie de changer d'air. Envie de s'aérer.

Dimanche 18 mars 2007 à 17:49

Juste envie d'écrire. Laisser mes doigts balayer le clavier à la recherche des lettres, à la recherche des mots.

Un week end tranquille, drôle, souriant. Un week end de l'oubli et des jolis moments.

Aujourd'hui les cours ont repris, agréables, sans surprise. Les élèves sourient, travaillent. Qu'apprennent-ils? Sans doute RIEN si ce n'est le plaisir d'écrire.

Je voudrais pouvoir leur dire que ce qu'ils font est bien même si c'est chaotique, bancal. Mais il y a ces satanés barèmes, ces notes qu'il faut donner sans trop les leurrer.

Et pourtant. Pourtant lorsque vous dites à un élève qu'il a du talent ces notes augmentent. Pourtant si vous prenez la peine de lire avec un élève son travail, il l'améliore.

POurquoi? Pourquoi l'impression que tout est joué d'avance.

Plus envie d'écrire alors je m'arrête.

Jeudi 15 mars 2007 à 22:28

Juste écrire parce que ça ne va pas, parce que je n'arrive pas à penser à autre chose.

2 mois, déjà que cela passe vite 2 mois. Les jours se sont succédé, les larmes, les pleurs puis quelques sourires et le rire  même est revenu. Mais tu n'es plus là et on ne s'y fait pas.

Je ne sais pas ce qu'il pense, je ne sais pas ce qu'il souffre mais aujourd'hui, le mal revient, inexorable, sournois.

On le croyait loin, on croyait que le meilleur était possible mais on se trompe. La douleur, elle ne s'estompe pas, elle se cache.

Petite , où te caches-tu? J'aimerais tellement croire qu'il y a un ailleurs, un après, un meilleur. J'aimerais tellement croire...

Le gâchis, c'est ce qu'il dit, c'est ce que je ressens aussi. Tout aurait dû être parfait. Tout aurait dû être aimant.

Et maintenant? Et maintenant?

Je n'entends pas ses larmes, je ne vois pas sa nuit. Je veux qu'il trouve la force. Je veux qu'il trouve l'envie.

Dimanche 4 mars 2007 à 21:40

Que peut-on répondre à un ami qui va mal? Que peut-on dire face à une douleur qu'on ne connaît pas. Que peut-on se permettre quand tout nous sourit?

Il va mal, je le sens. Il déprime.

Je ne peux pas l'aider. Nul ne peut l'aider si ce n'est elle. Elle qui va aussi mal que lui, elle qui ne sait plus pourquoi elle vit. Quelle aide peuvent-ils s'apporter?

Inutile. Je suis inutile. Inutile.

Si je pouvais sauter dans un avion, le prendre dans mes bras, je changerais quoi? La seule chose qu'il voudrait c'est suspendre le temps pour arriver avant le drame et la sauver.

Pourquoi doit-on connaître ces souffrances? La vie a-t-elle une obligeance?

Demain, je vais retourner travailler avec mes maux et mes secrets.

J'ai repris le chemin de la vie. La parenthèse fut courte.

Je retrouve les projets, les sourires et la volonté. Alors que lui, il souffre. Est-ce juste?

Samedi 3 mars 2007 à 10:14

Continuer à écrire même si le thème ne saurait être poursuivi?

Je sens cette écriture comme un besoin, une catharsie.

Se rappeler une journée parce qu'elle fut particulièrememt réussie ou au contraire un échec, voilà l'utilité de ses mots.

Une journée, éternel recommencement, automatismes répétés.

Une journée: remise en question perpétuel par des élèves insondables et imprévisibles.

Cette journée fut une belle journée. Entre visites et cours, les élèves ont semblé attentifs, dynamiques et intéressés. Ne croyez pas que je me berce d'illusions. Je ne crois pas qu'un cours soit fait pour être divertissant et par conséquent un cours contient une part intrinsèque d'ennui. J'apprécie un cours lorsque les élèves ont pu se montrer actifs et se poser des questions.

Carnets de voyage. thème qui m'était inconnu. thème qui me fut proposé. Thème qui m'apparaît comme un soupir, une parenthèse reposante et agréable.

Jeudi 1er mars 2007 à 21:20

Depuis 6 jours, elle n'est plus là et toi te voilà.

Tu as pointé le bout de ton nez avec ces prénoms si troublants.

Dans 3 jours, elle aurait eu 9 mois. 9 mois, autant de temps pour créer.

Petite Charlotte, te voir si tranquille, si calme, ce sont ces mots qui résonnent.

Je te souhaite bienvenue Petite Charlotte et longue vie.

 

 

22/01/2007

Jeudi 1er mars 2007 à 21:14

Quelques heures au téléphone, cela semble trop long mais ce fut si rapide.

Entre la souffrance des mots, des silences et des sourires, reste cette complicité, ce besoin inexorable de ne pas raccrocher, de durer. Les mots ne se cherchent pas, ils affleurent, effleurent les blessures, mais rappellent aussi les connivences, les amitiés et les choses sans importance. De toute façon, rien ne permettra de refaire l'histoire. Rien ne permettra de limiter le chagrin. Il faut apprendre à vivre avec pour réussir à vivre sans.

Lui parler. Anéantir les derniers espoirs d'une réalité adoucie. Affirmer l'horreur d'une absurdité subie.

 

Jeudi 1er mars 2007 à 18:51

Je déambule dans la classe. Les larmes restent dans ma tête. Je leur parle, je leur souris. Le cours se poursuit sans incident, sans différence, en indifférence. Les élèves ressemblent à ceux que j'ai laissés la veille, peut-être encore plus calmes, peut-être encore plus respectueux. Mais ils réagissent, sourient, répondent... Pourquoi tout est-il aussi banal, atrocement normal.
Les cours, c'est pour eux que je me lève, que je me booste. Pour eux, que je me prends à penser à autre "chose". Je ne devrais pas aller si mal. Après tout, je la connaissais si peu.

Elle, que représente-t-elle? Pour elle, je n'ai été qu'un regard de plus qui s'est penché sur son berceau, qu'un visage souriant émerveillé par ses grands yeux. Mais ils étaient si grands ses yeux. Comme si elle devait tout découvrir très vite.

Pourtant, j'aurais aimé avoir le temps de la connaître. De le voir évoluer avec sa fille. Cela lui allait si bien d'être papa.

Mais aujourd'hui, le cours continue malgré moi, malgré elle. Ils sont encore là, malgré le silence, malgré l'inacceptable.
Il va falloir faire face et continuer. CONTINUER.

Vouloir lui parler et ne penser qu'à cela. Se retenir de lui téléphoner. Simplement envoyer un mail pour montrer qu'on est là, qu'on souffre et qu'ils nous manquent.

BANAL, tout est désespérément banal. Ils sont encore là, en groupe, à rechercher des réponses à des questions dont ils se moquent. Ont-ils compris qu'il se passait quelque chose. Que je n'allais pas bien? Sont-ce mes états d'âme qui rejaillissent sur eux?
Je les remercie ces élèves. Je les remercie pour leur respect, leur dynamisme et leur sourire. Même si aujourd'hui je n'ai pas le coeur d'y penser, je crois que véritablement, il m'aide ce métier.

 

Le 18/01

 

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