Samedi 28 février 2009 à 13:01

Consulter mes mails inutilement, impatiemment mais sans conviction. O, chiffre implacablement présent, démoralisant.
Il aurait pu écrire, je ne peux te voir, je ne veux te voir mais il ne dit rien me laissant avec un espoir vain.
A-t-il compris que je l'espère en ce dimanche matin, en ce dimanche après midi, qu'à chaque instant j'espère avoir des nouvelles de lui.
Pour lui, la tranquillité vient de mon silence, il va être gâté, je me tais. Enfin, j'essaie mais n'y parviens pas, pas aussi bien que lui, pas aussi détachée que lui.
Le soleil est là, courir et voir ces deux voitures, entraînant une nouvelle déchirure. Courir, attendre, tenter de tuer le temps mais ne parvenir à se concentrer, à oublier.
Vivement que ça cesse...

Samedi 28 février 2009 à 0:01

Comme toujours, c'est impossible, comme tout le temps, je me débine, comme une évidence, je ne peux le laisser parce que l'amour ne peut se laisser, parce qu'on vit davantage avec ses rêves que l'on accepte de vivre sans illusion. Parce qu'il est entré dans ma vie et qu'il est celui qui parfois la ternit et surtout l'éblouit; Parce que je l'imagine près de moi, que je ne m'imagine plus sans lui près de moi et que ce séisme accouchera peut-être d'une montagne.
Je ne sais pas comment tout cela va pouvoir se concrétiser sans tuer personne, pour que chacun puisse supporter un monde où l'on s'interroge moins comment sera demain.

Vendredi 27 février 2009 à 20:49

La douleur m'étreint, les larmes déferlent et la nuit me vient comme une perle. Je ne suis plus rien, ma vie ne vaut plus rien, il a décidé que mon choix était le bon, il a accepté ma terrible décision; Je l'ai quitté, je l'ai laissé dans la douleur et la soumission, j'ai décidé de mettre un terme à notre liaison. je ne pouvais plus supporter le mépris et le manque d'attention, je ne pouvais plus accepter qu'il n'ait pas plus de temps, qu'il regarde l"heure à chaque instant. Sa voiture, les bars, je voulais mieux pour notre histoire, quelques minutes, quelques rendez-vous parcomonieux, je voulais plus de temps pour nous deux. Il ne pouvait rien m'offrir de plus, rien m'offrir de mieux, j'ai donc décidé de lui dire adieu.
Décidé, est-ce  une réelle décision, n'est-ce pas plutôt la conséquence de terribles désillusions, la certitude qu'il n'y aura jamais de vraie relation et l'envie de ne plus avoir la sensation de vivre dans une prison, dans un carcan où son silence me maintient, ou son absence crée les liens. Je n'ai pas voulu le quitter mais il ne m'en laisse pas le choix, ne permet plus d'espérer quoi que ce soit; Son attitude méprisante, ses silences répétées, ses yeux fixés sur sa montre ont eu raison de mes baisers, ont anéanti ma sérénité.
Je lui ai envoyé ce mail, tentant de lui expliquer, lui demandant d'affirmer son envie de me quitter  mais il ne me répond pas, à quoi bon, pour lui, c'est mieux comme ça; alors, je suis d'une humeur massacrante, je leur fais supporter cette douleur liée au manque, à son absence; lui, ne le subit pas, lui est chez lui, avec elle et ne sait pas à quel point son silence m'est cruel; il ne connaît pas mon impossibilité de vivre, de résister. Déjà, ce soir, avec eux, je n'ai pas pu m'attabler, je leur ai préparé à manger mais je suis restée à l'écart, criant au moindre éclat de voix, éclat qui ne s'entend presque pas. je ne parviens pas à faire semblant, si ce n'est semblant d'être fatiguée, d'être épuisée; même à elle, pauvre petite dernière, je lui hurle dessus alors que je suis sa mère; son crime: souhaiter une histoire, me demander de venir la voir avec des mots si doux, des mots empressés, désireux de ce moment partagé. Comme réponse, elle aura mes vociférations, mes sauts d'humeur pour cacher mes larmes, mon impossibilités à me calmer, à refouler cette douleur impossible à supporter. elle aura son histoire entre deux sanglots réprimés, parce que elles sont ma vie, et que je les imagine avec lui. S'"nerver contre les bruits, hurler contre le silence; s'effondrer.
Je l'aime, je le voulais comme compagnon, je l'aime trop pour accepter cette mésunion, cette absence de réelle relation. Les miettes étaient autant de coup de poignard, les attentes, des heures de désespoir; Et maintenant, maintenant, je broie du noir et je crève de ne pas le voir, de ne pas lui parler, de ne pas le caresser; parce que j'ai besoin de ses bras, de ses mains, de ses baisers, de sa voix; j'ai besoin de lui mais lui n'avait pas besoin de moi. J'ai choisi pour lui et c'est moi qui dépéris afin que lui puisse, enfin, retrouver sa vie et que moi, je puisse peut-être oublier que j'ai eu envie de partager la mienne avec lui.
Combien de temps vais-je résister? combien de temps devront-ils me supporter?
C'est tellement dur que j'ai peur, peur de ne jamais m'en sortir, de préférer en ...

Qu'est-ce que je peux faire à part me défouler sur cette page, je meurs d'envie de l'appeler, de lui hurler que je ne veux pas le quitter, que je veux partir avec lui, que c'est avec lui que je veux faire ma vie, j'ai envie qu'il me prenne dans ses bras, qu'il me console, qu'il me parle tout bas. J'ai tellement besoin de lui. Le téléphone a sonné, j'ai répondu, qu'est-ce que j'ai espéré? un appel de lui? C'est stupide, insensé. Il n'a même pas répondu à mon dernier mail, me laisse m'enfermer dans ma stupidité, peut-être soulagé d'en avoir terminé, peut-être content de ne plus avoir à me trouver du temps. Comme il dit, il pleurera un week end, et ce sera fini, il retrouvera sa vie. Et puis le week end passera vite, invité chez des amis, un foot que tout le monde lui envie, un projet qui l'occupera malgré lui. Et moi. Il y a ce cousin qui risque de venir, que je ne connais même pas, qui se pointe je ne sais pourquoi. Et après. Attendre qu'il daigne me répondre en sachant pertinemment qu'il ne le fera pas, qu'il ne me contredira pas. tout faire pour espérer le rencontrer, aller courir, se bourrer de somnifères pour dormir et encore dormir et surtout ne plus penser, au risque d'être complètement déprimée.
Je tape des mots, encore et encore pour tenter de me défouler, de dénouer cette boule qui m'empêche presque de respirer, pour m'éviter de lui envoyer quelconque message. Je tape, tape pour tenter d'arrêter de pleurer mais je n'y parviens pas. Je rêverais d'avoir du lexomil, d'avoir le droit de fumer, de boire, de hurler. Mais je ne peux pas, cela ne se fait pas. cyrielle va rentrer, je n'ai pas le droit de la déstabiliser.
Alors, je tape, je tape et je laisse les larmes couler, espérant qu'elles vont finir par s'arrêter.

Consulter mes mails encore et encore et lui en vouloir de ne pas donner de nouvelles, de ne pas comprendre combien ce silence est cruel, lui en vouloir de ne pas être là, lui en vouloir pour tout parce que la seule chose que je veux vraiment c'est être avec lui et pas que quelques instants. Je sais que ce choix n'est pas raisonnable mais au moins il ne me rend pas détestable, il ne les entraînerait pas vers cette ambiance infernale, il ne me donnerait pas l'impression d'être méprisable.
Comment a-t-il passé ces derniers jours? comment ressent-il cet amour que j'ai pour lui? Finalement, que ressent-il vraiment? Il ne me dit pas, il me laisse croire simplement que je compte vraiment et me laisse pourtant dès que c'est l'heure, qu'il est temps pour lui de rentrer. Il me laisse sans jamais mettre à mal sa tranquillité. Il me laisse et doit être très content de ma décision car il n'aura rien à se reprocher, car il ne verra pas combien je suis cassée. Il ne peut pas comprendre que je brise mes rêves, il ne peut pas comprendre que je me sens nulle, il ne peut pas comprendre qu'il a détruit ma vie, non pas parce qu'on a eu une liaison, mais qu'il m'a montré que je ne valais rien, qu'il était plus important que moi, que je ne valais pas suffisamment pour prendre le risque de partir vivre avec moi. Il m'a montré que j'étais capable de laisser passer mes enfants après lui, que pour quelques minutes en sa compagnie, je pouvais mettre en danger ma vie; Il m'a montré que je n'avais rien à lui offrir, que je ne savais rien, que je pouvais me laisser presque mourir parce qu'il m'entrainait dans un chagrin qui finit pas m'anéantir, que je leur fais subir.
Je ne vaux rien, je ne suis rien et je n'ai plus envie de rien;
J'ai juste envie de partir très loin, de m'endormir pour très longtemps. Je ne veux plus vivre ce tourment, je ne veux plus me dire qu'il ne sera plus mon amant, que je n'aurai plus ce rêve de le voir, que je n'aurai plus cet espoir de le toucher. Il faisait ma vie, il me faut le laisser. Et je n'y arrive pas, j'attends un signe de lui qui n'arrivera pas. Je sais que je vais prendre des somnifères, que je vais tenter d'avoir du lexomil, que je vais tout faire pour m'empêcher de penser, que je ne vais pas réussir à travailler et qu'il va me falloir lutter pour ne pas lui écrire, pour ne pas le quémander; Je l'aime tellement que cette rupture me prendra beaucoup de temps, que cette séparation est un tel déchirement que je ne sais pas si je vais tenir ou m'effondrer comme avant.
D'avoir décidé ne rend pas les choses plus faciles, c'est même pire parce que je n'ai rien à quoi me raccrocher, je n'ai aucune raison pour avoir pris cette décision, parce que je voudrais tant qu'il soit là et me dise, allez, on y arrivera.

Jeudi 26 février 2009 à 21:18

Partir quand même, partir malgré la peine, partir et le quitter, partir pour ne plus le déranger, pour pouvoir exister, pour me permettre de résister. Je voudrais pouvoir partir simplement sans crise de larmes ni ressentiment, je voudrais pouvoir le laisser sans déchirement, sans même lui dire, comme un au revoir que l'on attend. J'aimerais et je le rêve, je répète cent fois la scène que j'aimerais lui jouer, la victoire, la fierté, la liberté retrouvée. Dans mon lit, le soir, je me mets à lui parler, à lui expliquer qu'il me faut  le laisser et que je ne peux ainsi continuer. Il ne répond pas mais il opine du chef, me dis qu'il comprend et me laisse partir douloureusement. Pourquoi, aujourd'hui, la scène ne fut pas celle-là, pourquoi ne s'est-il pas tu, pourquoi ne m'a-t-il pas laissé loin de ses bras? Il n'a su que me montrer la vacuité de mon projet, la répétition de mon ambition. Tenter de se quitter, on l'a déjà fait mais on n'a jamais résisté. Oui, mais cette fois, c'est moi qui pars, moi qui le laisse, moi qui lui dis que je ne peux plus vivre cette vie. Alors, cela aura peut-être plus de force, peut-être serai-je mieux armée pour lutter contre ces envies de le retrouver? Peut-être, on ne sait jamais.
Mais, à quoi suis-je en train de penser? Que suis-je en train d'imaginer? Quand je le reverrai, à quel moment je vais pouvoir le retrouver. Serai-je assez forte pour ne pas aller le retrouver demain midi? Aurai-je assez de force pour ne pas avoir envie de lui? En ce moment, c'est simple, la période ne s'y prète guère, la fatigue me laisse sur les nerfs mais dans quelques jours, pourrai-je ne pas avoir envie de lui faire l'amour?
Je suis complètement perdue. J'ai envie d'aller voir quelqu'un pour m'aider. J'ai envie de pouvoir me retrouver et de parler; j'ai trop menti, trop trahi pour savoir réellement où j'en suis.
Allez, demain, j'essaie, je ne vais pas le retrouver, je ne vais pas le mailer, je ne vais rien faire pour m'amener à lui mais au contraire, tenter de l'oublier. On ne sait jamais, peut-être que ça marchera, un miracle peut toujours arriver.

Mercredi 25 février 2009 à 17:19

Aujourd’hui, je ne sais pas pourquoi, je vais mal, très mal. Je peine à retenir mes larmes, ne les retiens d’ailleurs pas et ne parviens pas à me défaire de lui. Il me reste présent, son sourire, ses mains et son odeur m’apparaissent et me transportent vers un horizon sans fenêtre. Je l’attends, l’espère alors que je sais que je ne le verrai plus guère d’ici lundi prochain. Peut-être demain viendra-t-il quelques minutes mais je ne suis sûre de rien, vendredi, si mon stage me le permet, je me retrouverai quelques instants à ses côtés puis, le week end signera de nouveau l’arrêt de nos rencontres tant espérées. Peut-être dimanche courra-t-on ensemble ? peut-être, dimanche soir, le verrai-je quelques minutes avant ce match auquel j’aurais aimé participé. Peut-être, peut-être, peut-être.... Et finalement, combien de temps ? Quelques minutes, quelques baisers et ces silences embarrassés parce que l’on sait qu’il nous faut trop rapidement nous quitter.

Je vais de crise de boulimie en crise de boulimie, douloureusement, inévitablement. Je suis lasse, fatiguée par ces heures sans sommeil, endormie par ces heures à pleurer, je suis fatiguée et ne parviens pas à agir comme je le devrais. Y a-t-il quelqu’un pour me donner la force de le quitter, pour me donner la lucidité pour cesser de l’aimer, y a-t-il quelqu’un pour m’aider ?

Il croira sûrement que ce sont ses confidences qui me font aller aussi mal et il ne comprendra pas que son silence a été plus douloureux que ses mots, il ne comprendra pas que mes maux n’ont rien à voir avec ses révélations mais sont liés à ma frustration. Qu’il me dise ou pas la réalité, il ne comprend pas que je sais que quoi qu’il dise, rien ne change. Quand il me dit « je suis désolé », j’attends qu’il m’annonce qu’il à de nouveau essayer, qu’il a de nouveau tout fait pour être accepté chez lui. C’est plus fort que moi, je n’arrive pas à croire que cela ne se passe pas comme ça. La blessure est trop profonde pour qu’elle s’estompe ainsi. Et puis, n’est-ce pas la conséquence inévitable de sa décision ? Reprendre sa vie, aidé peut-être par mon énergie ?

Il me dit être magicien mais ne se rend pas compte qu’il est plutôt le diable parce que je paie très cher ce pacte, ces quelques minutes de plaisir, ces quelques instants de bien être et de sourires. Il est le diable mais il n’y est pour rien ; il a tout fait pour que je m’éloigne de lui et je m’accroche parce que je n’aime plus que lui. Je vois bien qu’il est déçu par mon attitude, qu’il aimerait que je sois quelqu’un d’autre, quelqu’un de détaché, de libéré, de forte alors que je ne suis qu’une pauvre fille qui s’éprend d’un homme qui ne cesse de lui répéter qu’il ne veut pas d’elle, que c’est avec une autre qu’il veut continuer sa vie, un homme qui la méprise dans ses actes même s’il affirme le contraire, même s’il n’est pas conscient d’être méprisant. Je ne suis qu’une pauvre fille et il est temps pour moi de mettre fin à cette mascarade puisque je ne supporte plus de n’être qu’une maîtresse qui n’existera jamais. Mettre fin à cette mascarade alors que tout chez moi espère le contraire, je ne sais pas comment faire. J’ai tenté d’aller chercher de l’aide chez un spécialiste mais il ne m’a pas aidé, juste donné quelques clefs pour expliquer pourquoi je me suis laissée aller. L’amour et la vie selon lui ne sont pas forcément compatible mais comment fait-on pour supporter l’un lorsque l’on n’a pas l’autre ?

Pourquoi, trop rapidement, j’oublie les tourments, les difficultés à surmonter ? Qui pourra me rappeler que 23 ans, c’est une différence qui pourrait se transformer en gouffre dans quelques années ? Pourquoi quand je nous imagine, lui octogénaire, je ne vois pas le vieillard mais la douceur, la tendresse, le partage de ma relative jeunesse ? Pourquoi ne suis-je pas capable de penser ma vie sans lui ? Pourquoi ne sommes-nous pas capables de devenir des amis ?

Aujourd’hui, je vais mal et je sais que seule sa présence me permettrait d’aller bien mais il brille par son absence, et ne se doute de rien.

Mercredi 25 février 2009 à 14:07

Je commençais presque à me persuader que je me mentais, que je ne l'aimais pas, que je m'imposais un amour qui n'existait pas, que je pourrais le quitter, que je pourrais me détacher de lui, que je parviendrais à vivre ces moments sans lui sans difficulté. Mais, ce leurre ne résiste pas à la réalité: tout faire pour le voir, tout mettre en oeuvre pour quelques minutes à ses côtés, toujours penser à lui, toujours l'attendre et surtout cette déprime constante lorsque je ne suis pas avec lui. Aujourd'hui, j'ai vraiment du mal à faire face parce que tout devient de plus en plus difficile, parce que mon attachement pour lui devient de plus en plus sensible et parce que j'ai de plus en plus de mal à faire semblant, à être bien auprès de mes enfants.
Il ne partira jamais de chez lui, savoir que je souhaiterais vivre avec lui lui suffit. Il dit qu'il est désolé, s'il savait à quel point il a raison. Avant de le connaître, ma vie était sans trop de nuages, je vivais même très bien, profitant de cette sérénité liée à la situation sans ambiguïté. Maintenant, je ne parviens plus à vivre le moment présent, maintenant, tout me semble maussade, tout m'apparaît en tourment. J'ai un mal fou à préparer mes cours, à me concentrer sur le moindre travail, à vivre le quotidien.
Je lui en veux de ne pas m'aimer assez mais je n'ai pas le droit de lui dire, je n'ai pas le droit de lui reprocher parce qu'il m'a toujours dit que sa vie passerait avant moi, parce qu'il a toujours su que je n'étais qu'une parenthèse qu'il refermerait dès qu'elle prendrait trop de place. Alors, il ne me reste que les pleurs, il ne me reste que ces moments de solitude et de déprime parce que je sais que rien ne changera jamais, qu'il me faudra beaucoup de temps avant de pouvoir de nouveau aller vraiment bien.
Les heures passent, son absence se fait de plus en plus insupportable. Les moments avec lui sont tellement agréables, mais il ne le peut pas, il n'y peut rien, il ne peut pas vivre avec moi. Il me dit que c'est nettement mieux pour moi et que cela le réconforte de penser ainsi mais il sait que ce n'est pas vrai, que sa décision m'oblige à pleurer, à m'enfoncer dans un océan de douleur; il sait que, de toute façon, il me mène par le bout du nez et que ma vie n'existe plus, que j'ai cessé de rêver.
Aujourd'hui va démarrer sa véranda, coïncidence troublante puisque c'est aujourd'hui aussi que démarre les travaux chez moi. Je n'ai même pas eu le courage d'expliquer qu'ils étaient inutiles, que cette fenêtre supplémentaire n'était plus mon souhait. J'ai laissé mon père faire, prendre les mesures, me parler du bureau que je pourrais installer et je me suis tue, je me suis murée dans ce silence qui semblait être une acceptation, une adhésion. Je me dis que mon père est content d'avoir un nouveau projet, de mener de nouveaux travaux. Mais moi, je me moque bien de ce qu'ils vont faire, je ne parviens pas à m'imaginer vivre encore ainsi quelques années, loin de lui.
POurquoi aujourd'hui, ne suis-je pas capable de penser à nos années de différence, à cette peur que dans quelques années sa vieillesse trouble mon présent, pourquoi est-ce que je ne pense qu'à la douleur de ne pas le voir? Parce que j'ai cru, l'espace d'un instant qu'il partirait de chez lui? Cela m'étonnerait car il a beau dire qu'il va devoir partir, je sais qu'il ne le fera jamais. Alors pourquoi? La fatigue? Peut-être... Mais, je crois que ce sont surtout ces quelques minutes dans la voiture, ces quelques instants où j'ai compris qu'il avait de nouevau essayé d'être un mari. Il est désolé parce qu'il sait qu'il ne pourra jamais m'offrir ce que je souhaite et ces trois mots ont troublé la fête.
Je l'aime, c'est un véritable déchirement parce qu'il ne sera jamais rien d'autre que mon amant!

Mardi 24 février 2009 à 20:51

Perdue, pommée, rien n'est finalement tel que je l'imaginais, rien ne correspond à ma perception de la réalité.
J'ai peur, peur de ne pas savoir choisir, peur de me laisser étourdir, peur de faire souffrir, j'ai peur de me mentir, de ne pas savoir le retenir, de ne pas réussir, j'ai peur ... de l'avenir.

Lundi 23 février 2009 à 18:17

Retour, et tout se poursuit comme si ces vacances n'avaient été qu'une parenthèse, comme s'il m'avait quitté la veille. Retour, retrouvailles et impression malsaine que ma présence le rend vulnérable.
J'ai peur, peur de ce que je lui fais, peur de ce que je suis capable de faire, peur de ce que nous allons faire.
Dans ma voiture, lorsque je marche, les mots me viennent, les pensées surgissent et je parle à haute voix. Dès que je tente de mettre par écrit ces pensées qui m'envahissent, plus rien n'est aussi fluide, plus rien n'est aussi simple.
Et pourtant, j'aimerais lui dire que je ne suis pas là pour le trahir, que je ne suis pas là pour enlaidir sa vie, que je ne cherche pas à l'obtenir mais à le soutenir; j'aimerais qu'il comprenne que sa douleur est la mienne, que sa déprime me gêne. J'aimerais lui montrer que je vais mal de le voir tomber, que j'ai peur de le voir s'enfoncer et que ma bonne humeur n'a rien de victorieuse, qu'elle ne le résultat de sa présence, d'une crainte furieuse qui l'espace de quelques instants s'évanouit.
Que peut-on devenir? Tu ne sais plus ce que tu veux, je ne sais pas plus que toi. Je te propose de te laisser et tu n'acceptes pas cette proposition, tu ne la vois pas forcément comme une solution. Je croyais que sans moi tu allais mieux mais finalement nous vivons la même chose, aller correctement lorsqu'on est occupé, lorsque les amis, les enfants envahissent notre présent. Mais se sentir déprimé dès que la solitude revient, dès que la réflexion le permet. Je te propose de vivre ensemble mais là encore tu ne l'acceptes guère prétextant le malheur qui me viendrait si notre union devenait réalité. Je ne crois pas que tu aies raison mais je crains que tu ne vives mal cette nouvelle union. De toute façon, avons nous suffisamment de courage pour partir ensemble? Je n'en suis pas certaine.
Tu me dis que chez toi cela se passe mal mais je ne sais pas ce que cela signifie. Tu dis ne pas m'en parler mais tu ne comprends pas que ce mensonge me rend perplexe. J'ai forcément du mal à te croire. Après tout, pendant tout ce temps, aucun message n'est venu pollué mon temps. Tu sembles tellement capable de faire semblant. Et tu sais, je ne suis pas sûre que je ne suis pas assez folle pour ne pas t'aider. C'est comme ça lorsque tu me dis que tu ne l'as jamais aimé, j'ai tendance à te convaincre du contraire, que suis-je capable de faire si je te sens aller de plus en plus mal, si tu me disais qu'il fallait que je t'aide à retrouver ta vie normale? Je ne te dis pas que je n'envisage pas une vie commune mais je ne cherche pas à t'obtenir. Tu n'es pas un trophée qu'il me faudrait conquérir; Je veux juste que l'on aille mieux tous les deux, que tu sois le plus heureux possible, que tu puisses imaginer un avenir. Pour moi, c'est un peu compliqué car il y a les enfants et cette impression que tu ne mérites pas l'amour que je  te porte. C'est désagréable comme sensation, ne pas estimer pleinement la personne que l'on aime, penser à ses défauts et surtout lui en vouloir de vous faire aussi mal.
Je t'en veux d'avoir préféré ta tranquillité à la nôtre car je ne te demandais pas grand chose, simplement quelques mots, cette sensation que je comptais encore malgré la distance; mais toi, tu ne le voulais, tu ne te sentais pas le besoin de faire cet effort là. Tu ne peux savoir à quel point tes mots font mal. Bien sûr que je me doutais que tu étais vivant, bien sûr que je savais que tu profitais tant que tu pouvais de tes vacances et bien sûr que je ne souhaitais pas un SMS tel que celui décrivant ta journée sur une plage nudiste mais me dire que tu allais bien, que tu pensais à moi, me dire un peu ce que tu faisais, m'aidais à partager ton quotidien, était-ce trop demandé?

Vendredi 20 février 2009 à 12:20

Dire que l'on va donner des nouvelles et finalement se taire. Quelle excuse sera la sienne? Ce n'était pas possible, trop de pression... Comment le croire? Comment le supporter?

Jeudi 19 février 2009 à 16:33

Retour de vacances, vacances étonnantes, vacances familiales, vacances de tentative de retrouvailles. Retour de vacances, malgré une entrevue surréaliste près de ces monts enneigés, vacances frustrées, loin de lui, très loin de lui.
Profiter de ces vacances pour faire le point, tester un retour en arrière, un retour dans ma vie d'avant.
se rendre compte que la tentative est vaine, que le retour est impossible, que son absence rend irascible, le bonheur inaccessible.
Mais, lui, cet homme de 23 ans mon ainé, lui qui est parti avec elle, lui me manque, accompagne mes rêves, s'impose sans cesse à mon esprit.
Les vacances déroulent leurs jours et se terminent bientôt avec cette envie qu'elles cessent rapidement afin que je puisse retrouver mon amant, malgré le manque d'envie de retrouver le boulot, les copies.

Lui, c'est une évidence, un besoin immense et une tendre souffrance.

Elle aura brisé l'harmonie de ces vacances avec ses messages et appels qui devraient être sans conséquences mais qui m'obligent aux doutes, à la douleur immense

Vendredi 13 février 2009 à 21:56

Malheureusement, tu pars encore, avec elle, sans moi, me laissant seule avec mes envies, mes espoirs et mon désarroi.
tu pars encore pour eux, et tu reviendras encore un peu plus distant, un peu plus assuré que tu ne peux être mieux que mon amant.
Tu pars encore, je rentre chez moi et me dis qu'il me faut apprendre à vivre sans toi.
Lutter pour ne pas lui écrire, pour ne pas lui répondre parce que tu m'es trop précieux pour que j'accepte ce rôle immonde.
Tu pars encore, voyage en couple et tu lui feras l'amour, tu lui laisseras croire que je ne suis plus qu'une parenthèse que tu as su fermer. Il me faut ôter ces images, il me faut accepter cet ombrage et attendre sereinement le 23 février pour retrouver celui que je ne peux m'empêcher d'aimer.

Dimanche 8 février 2009 à 22:08

Je viens écrire ixi alors que je ne devrais pas avoir le temps, que je devrais pas en avoir le besoin, que je ne devrais pas en avoir l'envie. Et pourtant, malgrès cette semaine de vacances, dans les hauteurs de vacances, c'est encore à lui que je pense, encore de lui que ma vie balance. Il faut dire que sa chère et tendre épouse a le don de me gâcher les vacances grâce à ces messages sous influence, ses messages de circonstance. Il me tient en quarantaine, me dit-elle et que dois-je comprendre, qu'il n'a plus envie de me voir ou qu'elle voit son départ comme la peur de me croiser s'il était resté. Mais comment peut-elle vivre en pensant toujours à moi, comment peut-elle supporter cette phobie là.
Mais, j'ai beau me dire qu'elle va mal, beau m'imaginer le pire pour le couple, je ne peux m'empêcher d'avoir mal, de me persuader qu'elle me met à bout parce qu'elle a raison, parce qu'elle connait la chanson.
Je pourrais lui envoyer en pleine tronche que la quarantaine, il y a bien longtemps qu'il l'a quittée, je pourrais lui affirmer qu'il n'a qu'une envie c'est de me retrouver, mais je ne suis pas sûre que ce soit la vérité.
Si je nepensais plus à lui, je profiterais peut-être de mes vacances, je saurais peut-être mieux être dans l'ambiance. Mais à chaque instant , il est là, régulièrement, je lui parle, je le convoque. Même en ces moments qui devrait être intimes, il est présent et c'est à lui que je parle en attendant que ça passe. C'est terrible cette sensation de n'être qu'un corps que plus rien de délasse que cet autre qui ne veut pas de moi, qui a décidé qu'il ne vivrait jamais avec moi.
Il me faut apprendre à la quitter, profiter de ces vacances pour l'oublier mais ce serait beaucoup ytop simple, ce serait beaucoup trop conventionnel, mon esprit préfère les moments cruels et ne peut s'empêcher d'avori mal de tout ce qui le ramèbe à elle et tout ce qui l'éloigne de moi.

Jeudi 5 février 2009 à 21:38

Juste envie de laisser les doigts parcourir le clavier malgré les préparatifs à terminer, les copies à corriger; Juste envie de laisser jouer la mélodie de la journée. Une journée banale, sans erreur, avec escales, une journée banale avec cet amour bancale, cet amour amorale. La journée s'est passée entre envie et souhait réalisé; Le voir mais ailleurs en raison d'un changement de programme qui m'a valu une toute petite dose de mauvaise humeur; Le voir dans ce lieu si apprécié à la carte si indigeste et le revoir encore dans ce bar si fréquenté à la bière trop sucrée. Apprécier ses caresses, savourer ses délicats baisers. Rien n'était exubérant, tout était mesuré. La tristesse profonde pour ces jours à venir rend les secondes fécondes, chaque instant important et entraîne une lourdeur liée aux précieux moments.
Deux semaines sans se voir, deux semaines et le douloureux espoirs d'une rencontre ailleurs. Deux semaines dont une passée à quelques kilomètres l'un de l'autre rendant encore plus cruelle cette séparation. Les vacances s'avancent, difficilement, les vacances nous rappellent qu notre liaison n'est pas une romance mais des minutes de déraison et de longues journées de souffrance.

Mercredi 4 février 2009 à 14:09

C'est avec ces/ses mots que je me suis réveillée, avec cette pensée que j'ai démarré ma journée; douce et agréable pensée. Et pourtant, c'est de la tristesse que j'ai ressenti, c'est de la douleur qui m'est arrivée. Je n'ai pas su voir son sourire, son désir, je n'ai entrevu que le manque, l'interdiction de lui répondre, l'absence qui sera la sienne aujourd"hui. J'aurais dû voir qu'il pensait à moi, je n'ai aperçu que son absence loin de moi. Je n'aurais pas voulu recevoir un SMS mais cette bise comme l'an dernier; je n'aurais pas voulu recevoir un SMS mais entendre ses mots me chuchoter ses délicates pensées.
Je ne veux plus lui écrire, je ne veux pas lui dire combien son silence me fait souffrir, je ne veux pas lui transmettre mon mal être. Alors, je reste là, je me tais et je m'enfonce dans le froid et l'inutilité. Je suis chez moi, je n'ai pas le choix et c'est certainement mieux comme ça. Je voudrais qu'il soit là, j'ai rêvé que pour ma fête, il fasse des efforts pour être avec moi. J'ai rêvé, rêve inutile, accessoire, stérile. Je dois cesser de rêver, cesser d'y penser, je dois me contenter de cette vie tiède où il ne viendra jamais.
Nous avons fait l'amour et j'ai aimé notre plaisir mais j'ai de nouveau mal de le savoir avec elle, de l'imaginer en elle; j'ai mal et je me déteste de ne pas être capable de le laisser, de comprendre qu'il ne cesse de m'abuser. Cette relation intime, c'ets moi qui l'ai voulue comme une emprise, comme un dû; Lui, je ne sais même pas s'il voulait rester avec moi. Il n'a pas oublié l'heure à laquelle il devait rentrer, ne s'est pas laissé aller à l'oublier.

Mardi 3 février 2009 à 18:57

Tu es arrivé, ton silence me laissait espérer ton entrée. Fidèle à toi même, tu as frappé et t'es faufilé sans attendre d'y être invité; Tu savais pourquoi tu venais, tu avais tout prévu et nous n'avons pas attendu, nous n'avons pas vraiment parlé; le soleil ta accueilli mais tu as préféré le fermer pour mieux t'isoler, mieux te cacher.
Pas facile de vivre le désir lorsque celui-ci est programmé, pas facile de s'aimer dans ce lieu si habité. Mais, finalement, nous avons retrouvé nos repères, je me suis rappelé les gestes que tu préfères. Et pourtant, pourtant, il m'a fallu lutter, il m'a fallu oublier, il m'a fallu me vider; oublier ces images, oublier cette autre, oublier tes outrages. Je ne suis que ta maîtresse, je ne suis donc pas la seule à profiter de tes caresses. Toi-même tu sais me rappeler ce rôle qui m'est concédé, toi-même tu sais prononcer ces paroles si méprisée. "heureusement que je n'ai pas beaucoup de copines comme toi', tu n'as pas entendu cette autre qui était là, tu ne t'es pas rendu compte de la douleur que causaient ces mots-là.
Finalement, tu as su m'apprivoiser, faire monter le plaisir doucement, comme un amant expérimenté, comme pour me montrer ton talent. Etait-ce moi que tu aimais regarder ou la réussite de ton forfait? Faire jouir une petite jeune, pas mal pour un vieux. Si tu lisais ces mots je t'entends déjà me rétorquer "méchanceté inutile"; je te l'accorde mais je ne souhaite pas être méchante, je souhaite juste m'étendre sur ton plaisir à savoir que tu peux me séduire, sur ton amour-propre qui se développe à te savoir désiré.
Nous avons fait l'amour, et je ne suis pas sûre que nous recommencerons un jour. Je ne suis pas sûre d'être capable de supporter de nouveaux assauts, de nouvelles heures d'attente. Aujourd'hui, sans te le dire, j'ai envie de te quitter, les vacances me permettant ce souhait redouté. Nous serons deux semaines sans nous voir, deux semaines où tu pourras faire le vide, te passer de moi; Deux semaines où tu pourras la retrouver, lui faire l'amour après cette semaine sans la toucher.
Je ne veux plus penser à elle et je dois donc ne plus penser à toi. Quand je pense qu'à son retour des Etats-unis, dès le premier soir vous aviez couché ensemble, alors que nous venions de passer 5 jours très unis; J'entends dorénavant tes mensonges, tes simulâcres et ton hypocrisie. je les entends et je ne peux plus les supporter; Je ne serai jamais celle avec qui tu feras ta vie, je ne serai donc plus celle qui l'illuminera pour quelques moments de folie. Tu me disais que tu lui faisais l'amour rapidement mais je sais que tu me mentais, que ce n'est que des mots pour me soulager. Tu me parles de cette soirée à évoquer ton adultère mais tu ne me racontes pas ces moments où tu sais lui plaire. Tu n'aurais pas dû m'avouer qu'à Jean-Marie tu lui avais dit que de moi, tu pouvais me passer, cet aveu fut un nouveau coup de poignard. Parce qu'à lui, tu pouvais dire la vérité et c'est ce que tu as fait; je vais donc te laisser et tu pourras alors me prouver que de moi tu pouvais te dispenser. Tu poursuivras ta vie, finaliseras d'autres projets. Tu dois déjà savoir où tu passeras tes vacances de Paques mais tu ne m'en as pas parlé pour ne pas me blesser, penses-tu, parce que tu ne veux pas t'avouer que c'est une manière pour toi de me garder. Il en a été ainsi pour les vacances de février. TU as attendu que je te parle des miennes pour enfin consentir à me dire que toi aussi tu partirais, et que tu partirais longtemps; 2 semaines, 2 semaines sans me voir, me lire, m'entendre, 2 semaines et toutes celles qui suivront puisquà partir de maintenant nous nous quittons.
Je viendrai te revoir vendredi pour un dernier adieu, pour de derniers baisers langoureux. Je viendrai comme pour clore le jeu.
demain, c'est ma fête, je sais déjà que personne n'y pensera et surtout pas toi.
Je t'aime, tu ne m'aimes pas alors on arrête là?

Lundi 2 février 2009 à 17:31

Il est l'heure, il faut que tu y ailles, que tu travailles, que tu t'en ailles. Il est l'heure, et cette heure qui n'en est jamais une a encore passé trop vite, a encore ressemblé à une fuite. Il est l'heure, heure de malheur.
Tu ne t'es pas rendu compte que tes mots m'ont meurtrie, tu n'as pas entendu mes cris, mes douleurs retenues. Tu peux donc te passer de moi, alors, soit, quitte moi, reste chez toi. Tu peux te passer de nous, de nos ébats, alors, ne reste pas là.
Vous avez eu des mots, tu avais le beau rôle et je la plains. Je l'entrevois dans cette salle près de toi à te parler comme un chien, à me donner tous les torts. Je la plains et je l'envie parce que c'est avec elle que tu partages ta vie.
Je pourrais moi aussi faire la liste des choses que j'aimerais faire avec toi mais je la tais parce qu'elle ne se réalisera jamais. Je pourrais moi aussi écrire tous ces rêves élaborés mais je les efface puisque tu ne veux plus de trace.
Je voudrais te quitter parce que les conditions ne sont pas acceptables, te laisser parce que je te vois méprisable mais tu gagnes toujours, tu me tiens par l'amour, tu me retiens avec tes beaux discours.
Tu dis que c'était trop facile, qu'elle était trop agressive mais je ne comprends pas comment tu peux accepter ces conversations là. Tu vas devoir choisir mais il n'y a plus rien à choisir. Le choix, il y a longtemps que tu l'as fait, bientôt un an lorsqu'en ce 8 mai tu as décidé de lui refaire l'amour et que ça a marché. Ce jour-là tu as pris cette décision qui m'entraîne vers une dépression. Mais la dépression est tue, cachée, dissimulée derrière mes caresses, mes baisers, derrière mes doses de tendresse et mon sourire adoré.

Il était l'heure, il fallait que tu y ailles et tu n'as pas vu mes pleurs après cette bataille.

En cette soirée, je reprends tes mots et j'imagine ceux de Jean-Marie, celui qui est ton ami, celui à qui tu as dit que tu pouvais me quitter, me laisser. Comment peux-tu dire cela et surtout me le répéter, comment peux-tu même l'imaginer? Pour moi, ces mots furent cruels, insupportables et m'ont entraînée vers cette mélancolie. Je n'accepte pas ces mots, je ne les supporte pas parce qu'il me ramène à ma présence près de toi, à mon absence de sens, à mon inimportance.  Je ne suis rien pour toi, je ne le peux pas.



Dimanche 1er février 2009 à 22:17

J'ai voulu être forte, ne pas t'attendre, à peine t'espérer, j'ai voulu être forte, juste pour nou sprotéger, pour nous préserver. Etre forte, pour toi cela veut dire, me taire, sourire, ne pas t'asphyxier de mails inutiles, de messages déprimants. J'ai voulu être forte et me suis donc tue, t'ai donc épargne les mails, les SMs mais tu ne le sais pas, tu ne peux le savoir parce que toi, tu es encore plus fort que moi, encore plus loin que moi de notre histoire.
J'ai voulu être forte et j'ai ri avec elle, j'ai participé à ces repas de famille, j'ai assisté à ces plaidoiries, j'ai travaillé, corrigé mes copies. J'ai voulu être forte mais je n'ai pas réussi l'oubli.
Mais ce soir, mes forces me quittent, mes convictions s'éfrittent et le malaise m'habite. Ce soir, sans prévénir, les larmes travestissent mon sourire, ce soir la douleur m'accompagne dans mes délires, ce soir, le manque m'obséde à en mourir. Tu me manques, ton silence m'obsède et la peur de ton absence me pèse.
J'aurais voulu être forte plu s longtemps mais j'avais oublié que je t'aimais tant.

Demain, il n'en paraîtra plus rien, demain je ne te témoignerai pas mon chagrin, demain le sourire en façade taira cette humeur maussade. Demain, je serai ta bouffée d'oxygène, demain je tairai ma gène. Je ne devrais plus, je ne devrais pas mais je ne peux plus vivre sans toi. Tu oublies ma douleur, tu acceptes le leurre et tu poursuis sans heurt cette vie de malheurs.

Ce soir, la mélancolie me gagne, les larmes me gagnent, la douleur m'éloigne de ces moments de calme et de sérénité que je m'astreins à jouer; ce soir, pour pouvoir te retrouver, je t'écris, efface et t'écris à nouveau. Ce soir, pour retrouver la chaleur de tes bras, je me rappelle, te rappelle et te regarde sur ces photos stockées sur mon adresse mail. Ce soir, j'aurais aimé un mot, un signe, j'aurais juste voulu être récompensée de mes efforts, que tu aies pu constater que je faisais des efforts, j'aurais voulu que tu ne sois pas le plus fort; Mais ce soir, c'est encore ton silence, c'est encore pour moi la certitude que tu restes chez toi, la douleur de ce choix là. Ce soir pour moi, c'est la déprime qui prend le dessus sur la certitude d'un amour déçu. Non, tu ne m'aimes pas, non tu n'as pas envie de moi, tu es juste avec elle et n'oublie jamais de lui rester fidèle ou en tout cas de respecter les modalités qui le lui laissera croire. Jamais tu ne manqueras l'heure, jamais tu ne viendras si elle peut le savoir, jamais tu ne mettras à mal cette vie qui est la tienne.
J'ai mal ce soir alors je couche ces mots qui me martèlent la réalité de cette situation à la con, je martèle ces mots qui devrait m'obliger à mettre un coup d'arrêt à notre relation mais j'ai envie de toi, envie de te faire l'amour une dernière fois, envie de partager avec toi cette journée dans ce monde froid, j'ai envie et après, je sais que j'aurai d'autres envies, d'autres projets parce que je n'ai qu'une peur, qu'une crainte, qu'une douleur, que notre liaison puisse se terminer, s'achever que tu puisses à nouveau me quitter.

Je t'aime, je ne le devrais pas, peut-être ne le mérites-tu pas mais je t'aime et je ne peux nier cette vérité-là! Je peux faire semblant d'aller bien, je peux sourire et serrer les poings, je peux te donner cette légèreté dont tu as besoin malgré le poids de notre absence de destin en commun, je peux t'embrasser, sourire les larmes plein la tête, je peux te parler de tout, de rien alors qu'un seul sujet m'obsède, je peux t'affirmer que je vais bien alors que je ne suis rien, je peux tout te laisser croire, tant que tu ne broies pas du noir, pour que notre liaison ne te soit pas un poids, pour que tu n'aies pas besoin de faire ce choix où je ne serais plus rien, où tu me quitterais sans fin. Je peux jouer l'indifférence, l'absence de souffrance, la tolérance, je peux jouer, tu me croiras et je maintiendrais la possibilité de notre lien, la possibilité d'avoir quelques minutes la possibilité d'aller vraiment bien.

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