Vouloir tout reprendre à zéro, tout recommencer, vouloir retrouver son foyer et vouloir oublier que l'on s'est aimé.
Vouloir: cet infinitif pour un sujet infini et non défini. Qui veut? Qui désire cet avenir sans nous à venir? Qui est la conscience de ce retour à la situation initiale? Qui? Moi? Lui? Nous? Eux? Chacun donne sa voix mais personne n'ose ce qu'il veut vraiment.
Je ne veux pas de cette avenir fermé à notre sourire. Je ne veux pas de cette fin en forme d'amitié. Je ne veux pas l'oublier. Alors? Alors, je lui dis de rester chez lui, d'apprendre à nous séparer, d'essayer de modifier le prisme de notre réalité. Alors? Je lui dis, je le veux? NON mais l'amour donne des mots pour éviter les maux, l'amour entraîné la négation de sa propre volonté pour le bonheur de l'autre. Même si ce bonheur sera peut-être illusoire, emprunt de sagesse et de faux espoir, ce bonheur aura la saveur du possible et de la vie paisible. On ne peut refuser ce bonheur à personne et surtout pas à celui pour qui le coeur raisonne.
Je ne veux pas de cette horizon sans passion, de ce coeur vide, de ces illusions perdues. Je n'en veux pas mais je ne m'y opposerai pas.
Quelques jours de lumière, une fenêtre sur cette réalité que l'on croyait impossible, l'étendue du temps, le plaisir des heures perdues, l'agrément d'un rien inestimable, l'envie d'être ensemble, c'est tout.