Lundi 28 avril 2008 à 14:15

Je vais écrire pour rien, même si je vais bien, juste parce que j'ai envie d'écrire et parce que je n'arrive pas à faire autre chose. C'est étrange ce besoin d'écrire, comme si les mots permettaient de s'éclairer, comme s'ils étaient la source de ma réflexion, ma capacité à me donner des raisons.

Ma vie, depuis 3 mois maintenant, a pris un sens nouveau, a pris une autre direction. J'étais une jeune femme saine et équilibrée, vivant dans un  univers agréable et douillet. J'étais aimée, je crois, appréciée et ma vie se déroulait simplement, sans heurt ni tremblement. De là, à dire que cette vie était terne et ennuyeuse, je ne le pense pas, elle était tranquille mais plutôt agréable.

Alors pourquoi, en 3 mois, avoir laissé tomber toutça? Pourquoi avoir permis aux choses de changer au point de tout transformer? Aujourd'hui, de quiétude, il n'est plus question, de chaleur et d'affection, plus l'habitude? Tout s'enlever, pourquoi? Pour quelques minutes dans des bras chaleureux, pour quelques mots amoureux, pour quelques heures à deux? Insensé!

Pourtant, j'ai décidé de le choisir, j'ai décidé de laisser notre relation m'investir, m'envahir jusqu'à ne plus pouvoir le quitter sans défaillir. J'ai décidé de laisser se développer notre relation malgré les contraintes, les tensions malgré l'absence de solution.

Pour ce lien qui m'apparaît comme une pépite, pour ces quelques heures où l'impression du bonheur existe, pour ces moments dynamiques, j'ai décidé de vivre de nombreuses heures en "termite".

Aujourd'hui, je me rends compte qu'il m'est indispensable et je crois que je le suis pour lui. Et pourtant, de manière insaisissable, nous ne bouleversons pas nos vies. Nous préférons notre société stable à la réalisation de notre douce folie. Etrange, égoïste ou au contraire réaliste et altruiste. Les deux certainement.

Le voir, même quelques minutes et aller bien. L'attendre, vivre son absence et être chagrin!

Il est des relations qui durent, il est des passions qui s'armurent, notre liaison aura-t-elle un futur? Rien n'est moins sûr.

Ne cesser de le rechercher, vouloir sans cesse le retrouver pour pouvoir l'embrasser, l'aimer, lui parler aussi. Que m'arrive-t-il? Moi si soucieuse de ma liberté, de mon autonomie, j'ai l'impresion de m'accrocher à lui comme à une bouée.

Je ne peux m'empêcher de le regarder, de le trouver charmant. Je ne dirais pas qu'il est beau, je remarque tout à fait ses petits défauts notamment ce nez aquilin qui lui va pourtant assez bien. Je lui trouve tellement de charme. Notrre relation m'apporte un tel réconfort, une telle sensation de bien être, telle une petite magie. Il est ma pépite, mon éclat de soleil. Je reconnais que ces mots sont mièvres, qu'ils s'apparentent à un mauvais roman à l'eau de rose mais je ne suis pas écrivain et je ne peux coucher sur cet écran que les mots que je ressens. Or, lorsque je l'aperçois, lorsque je suis dans ses bras, une chaleur m'envahit, une émotion colorée qui me donne envie de m'abandonner, qui procure un sourire que je ne peux réprimer. Etonnant, à quel point il me fait sourire, à quel point sa seule présence me transforme en soupir.

Pourtant, au détour d'un chemin, à la croisée de quelques mots, le sourire s'estompe, la relation se fait plus sérieuse et la réalité remonte. Constat amer de cette impossibilité de réaliser notre désir. Conjoncture compliquée, procédure inhabituelle, les contingences matérielles nous défient et nous condamne aux mêmes ritournelles.

Dimanche 27 avril 2008 à 1:00

Un morceau de papier, quelques mots griffonés, les mots prononcés, des mots que l'on jette comme s'ils étaient sales, comme s'ils faisaient mal. Ces mots, les plus beaux, n'ont pas le droit de cité car notre société veut nous l'empêcher. Ces mots déchiffrés dans ce lieu enchanté mais ces mots qui ne peuvent effacer les tourments et les faits.

changer : rien

espérer: rien

savoir: rien

aller : bien

Jeudi 24 avril 2008 à 18:13

J'attends je ne sais quoi, j'imagine je ne sais quoi et je vis ... rien.

J'aurais voulu être plus autonome et moins à la quête du moindre signe de sa présence mais je n'ai pas su jouer l'indifférence.

Je joue les différents scénari, aucun ne me convient, tous ont la même issue: rupture.

Je ne supporte plus son éloignement, la froideur de ses messages, l'absence de certitude, la peur des séparations futures.

Je ne parviens pas à savoir ce que je veux, ce que je peux, ce qu'il faut, ce qu'il faudrait...

J'aurais aimé qu'il me réponde, qu'il ait le courage, le temps, l'envie, la possibilité de recopier cette réponse.

J'attends je ne sais quoi, j'imagine je ne sais quoi, j'espère ... rien

Ce serait tellement plus simple d'accepter que l'on s'aime

Mercredi 23 avril 2008 à 2:15

Partir loin, rester proche.

Dévaler les pistes l'esprit ailleurs et ne plus savoir où est le bonheur.

Espérer la meilleure solution mais s'égarer parmi les suppositions.

Comprendre que sans lui, la vie devient fade

Comprendre qu'avec lui, les autres sont malades.

Alors: Que fait-on?

          Où va-t-on?

Eternelles questions. Aucune solution!

Samedi 12 avril 2008 à 18:29

Monter cet escalier en bois, aux marches hésitantes, la pierre nous reçoit avec ses traces blanches. La grande porte de verre appelle à la rejoindre, l'ouvrir vers le soleil et accepter l'étreinte.

Etre chez lui et se sentir chez nous. Franchir le seuil et apprécier l'accueil. Les bières sont au frigo, la chambre nous attend, pas besoin de mots, s'amorce le mouvement.

Pourra-t-on retrouver le délice de ce lieu? Saura-t-on accepter ce délicat adieu?

Je ne le dirai pas sans la peur du mensonge, mais à l'abri de tes bras, un je t'aime me ronge.

Vendredi 11 avril 2008 à 17:51

Un après midi de lumière où l'on se dit que ça va bien, mais alors qu'est-ce que ça va bien. Un après-midi dans ses bras, avec lui, sans rien qui fuit. Un après-midi qui se termine en apothéose avec une nouvelle qui frôle l'overdose.

Mais aujourd'hui les vacances arrivent. Si on m'avait dit que peu à peu je haïrais les vacances comme elle jadis détestait les dimanches. Ces vacances synonymes de distance ne peuvent pas provoquer l'effervescsence. Pourtant, il va falloir tenir, simplement avec les souvenirs, la certitude d'un avenir. Il va falloir garder l'espoir malgré l'absence d'au revoir, malgré un vendredi plus proche du noir, sans vraiment le voir.

Il a fallu continuer à jouer, à faire semblant de ne ressentir qu'une banale amitié de travail rapproché. rester ces longs instants sans se toucher, sans parler de ce qu'on ressentait. Heureusement, il y eut ce retour, cette main qui se resserre, ces bras qui étreignent pour chasser la peine.

Ce n'est pas suffisant mais on ne pourra avoir davantage. On a décidé de ne pas bousculer le quotidien, de vivre cet amour volage, sans ancrage. Il ne faut donc pas ensuite espérer vivre sans nuage.

Il y a ces mots que l'on tait parce que , tus, ils sont encore plus forts!

Mercredi 9 avril 2008 à 20:42

Errer dans ce parc si souvent habité, peiner à avancer, la gorge nouée.

Refouler ces larmes qui ne devraient s'annoncer, ne comprendre pourquoi mais pleurer. Pleurer doucement, silencieusement. Pleurer et ressentir la douleur des sanglots retenus.

Hurler à tue-tête dans sa tête.Crier sa douleur en douceur. Souffler l'envie de l'entrevoir, se leurrer malgré le  non-espoir. Vouloir le voir, ce soir!

Chercher à revenir en arrière, lentement, remettre des barrières, le quitter avant. Et pourtant...

Il y a des jours où tout devrait sourire, des lendemains qui ne vont pas bien malgré un hier de lumière. Il y a des jours où ces rendez-vous à sens unique vous paniquent, où vos envies sont si fortes qu'elles ne peuvent se résoudre aux lettres mortes, ou cette relation épisodique vous rend léthargique. Il y a des jours où l'on se dit qu'aimer est trop compliqué pour continuer. Il y a des jours où l'on voudrait couper court. Il y a des jours où l'aveu semble délicieux, un voeu merveilleux. Il y a des jours ou on rêve d'un autre jour.

Mercredi 9 avril 2008 à 16:56

Je ne peux montrer que je l'aime

Alors, je le tais

Même à moi-même!

Dimanche 6 avril 2008 à 11:42

Les giboulées de mars tombent en avril et le sol se couvre d'une épaisse couche blanche. Les toits rappellent la neige et s'envolent les projets d'un solitaire dimanche.

Mon cerveau est malade, il a trop fumé, trop réflèchi et pas assez aimé. Mon cerveau est un âne car il a oublié que les plus belles scènes ne se rejouent jamais. Un sevrage prochain lui permettra-t-il de retrouver un univers serein? Les vacances annoncées lui permettront-elles d'oublier ces divins moments partagés?

Je continue à écrire, ne voudrait jamais m'arrêter. Cette sensation folle qu'on n'a pas pu tout dire, qu'on s'est mal exprimé. Je continue à poster des articles qui répétent toujours les mêmes mots, des articles inutiles qui se répondent, se contredisent.

Je voudrais lui écrire mais je ne peux lui dire que parfois mon amour est si fort que je ne le supporte plus et que d'autres fois, il me semble si mort que je ne me souviens plus.

J'ai une certitude, celle de mon bien être quand je suis avec lui. J'ai une certitude, celle de mon refus de partir vivre avec lui. J'ai une certitude, celle de mon plaisir quand je suis avec lui. J'ai une certitude, celle de mon refus de quitter ce que je vis.

Alors? Que va-t-on devenir? Où va-t-on? Questions ressassées, réponses répétées et toujours continuer parce que personne ne sait s'arrêter.

Partager ces moments hors de la vie banale, hors du quotidien redoutable: boire un verre, flâner, ne rien faire, regarder un match. Moments trop agréables pour qu'ils puissent être l'occasion de mal être véritable. Vivre ces moments est en soi agréable mais les vivre ensemble les rendent admirables.

Le soleil a retrouvé son éclat, la blancheur s'en va

Samedi 5 avril 2008 à 8:26

Quelques heures durant lesquelles l'illusion d'un point s'est emparée de ma vie. Quelques heures mais tout a repris.

Se retrouver devant un écran de télé et ne pouvoir s'empêcher de revivre les heures passées à ses côtés.

L'envie de rien. Une lassitude incompréhensible. Le temps maussade image de mon esprit, de mon ennui. Vouloir se booster, se bouger et avoir l'impression que tout se ligue contre vous. Il faut croire que le sort nous rappelle que notre situation n'est pas normale, qu'elle ne saurait nous sembler banale.

Une déchirure musculaire! A chacun la sienne. Sevrage détestable.

Jeudi 3 avril 2008 à 20:53

Je l'ai regardé sourire, m'aimer, rire. Je l'ai regardé et je ne voyais qu'un être que j'aimais. Je me suis livrée sans retenue, sans résistance. Je me suis donnée, ai délaissé  mon existence. je l'aimais à outrance.

Apprendre à l'oublier quand mon corps le réclame sera une désintoxication difficile. Mes nuits, mes rêves, mes temps de liberté accompaganaient son image. A tout instant, j'aimais apercevoir son visage.

Je ne peux continuer. Je ne peux plus accepter de mettre les autres en danger parce qu'il ne sait pas anticiper, parce qu'il ne sait pas penser que les autres ont une vérité. Je ne peux tolérer mon état, cette inconscience qui me fait tout jeter en éclat.

Notre histoire est tellement banale qu'elle n'aurait jamais dû figurer dans ce journal. Banale histoire d'adultère même si j'ai cru qu'il y avait un autre univers. Notre histoire avait-elle réellement ce nous que je lui associe. N'était-elle pas seulement la mienne et la sienne mais pas ce nous trop romantique.

Les heures passées enlacés nous ont laissé croire que tout était possible mais c'était oublier que nous sommes des imbéciles. Il faut du courage et de l'abnégation pour développer cette relation.

La stopper maintenant. Dommage. L'orage nous fera oublié les moments de liesse et de joie. Cet orage est le dernier et ils auront été peu nombreux. Ces deux mois furent souvent radieux.

Il n'était pas prêt à assumer. Il n'était pas prêt à s'oublier. Il n'a vu que son intérêt. Je dois, à mon tour, me protéger. Pour continuer. Pour résister. Même si pour le moment la désintoxication me semble impossible.

Aimer rimera dorénavant avec passé. C'est dur!

Mercredi 2 avril 2008 à 12:41

Je ne l'épouserai jamais et aurai donc la chance de ne pas connaître les mesquineries de cette prison dorée où tout devient habitude, où l'effort remplace la solitude.

Je l'ai accompagné pendant quelques semaines, je l'ai regardé évolué, je l'ai admiré mais aujourd'hui la folie me quitte. Je sais que je me persuade que tout est encore possible mais je me rends compte qu'on arrive au terme de notre histoire. Terme qui sera certainement trop dérisoire pour faire l'objer de déboires. Nous ne signerons jamais le terme, nous laisserons la situation s'étioler sans la forcer. On ne s'aimera plus comme on s'est aimé, sans savoir comment c'est venu!

Et pourtant, ce soir, devant mon écran, j'ai envie de le voir, envie d'être sans bras. J'ai envie de l'entendre me parler, me raconter ces histoires qui jamais ne finissent, j'ai envie de lui. Ce soir, j'ai le cerveau embrumé. Un cerveau qui voudrait bien pleurer mais qui ne sait pas ce qui l'a attristé.

Petit cerveau, toi qui pense, toi qui est la mémoire et la pensée, peux-tu m'aider à me réveiller, à l'oublier. Petit cerveau, toi qui ne parvient plus à tout mémoriser, pourquoi m'encombres-tu de lui?

Les vacances prochaines annonceront une coupure qui pourrait déboucher sur une rupture. Peur qu'il la retrouve même si c'est ce qui pourrait lui arriver de mieux. J'ai parfois l'impression de lui faire du bien, l'impression qu'à moi, il tient. J'ai cette impression quand il me prend la main et qu'il l'étreint si fort que son coeur devient le mien.

J'ai parfois l'impression qu'il voudraite en finir mais qu'il ne sait pas comment me le dire, peur de me blesser, peur de se tromper, peur de ne plus être aimé. Car il aime qu'on l'aime. Il aime mon amour plus que moi-même!

Mardi 1er avril 2008 à 17:26

Attendre,

Un peu

            Beaucoup

                              Passionnément

                                                              A la folie...

Jusqu'à quand aurai-je encore la patience

                                                        de L'attendre?

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