Jeudi 30 juin 2011 à 22:02

pourquoi je vais toujours mal? pourquoi je ne sais pas aller bien? Pourquoi le verre est-il pour moi toujours à moitie vide? Jamais plein?
J'ai mal, je n'en peux plus et pourtant je ne pars pas. j'ai mal parce qu'il ne m'aime pas, parce que la vie qui s'offre à moi ne me plait pas, parce que je ne peux pas vivre dans cette atmosphère là. J'ai mal parce que, une fois de plus, c'est moi qui ai fait tous les efforts, c'est moi qui dois faire attention, composer, partir. J'ai mal  parce que j'ai peur de tout ces mois à venir, de ce projet qui peut me faire mourir, de cette solitude qui va me tuer. J'ai mal parce que je ne veux pas partir, pas partir d'ici, pas partir de là-bas. J'ai mal parce que je n'ai pas de vie, je n'ai plus de sésinvolture, je calcule, je conjure, je mesure et ne parviens plus à savoir ce que , moi, je veux.

Dimanche 19 juin 2011 à 21:04

Je m'enfonce chaque jour un peu plus et ne parviens plus à supporter cette vie misérable.
Depuis quelques jours je sais que Christ a une copine, jeune, qui voudra des enfants et qui le vole aux miens le temps qu'il n'a plus.
Je ne parviens plus à supporter la médiocrité de ma vie lorsque je les vois aussi occupés. C'est trop dur. Et lui qui continue à m'imposer sa dépression. Aujourd'hui, il a frappé fort. Toute la journée je me suis ennuyée, les filles étaient là mais il ne proposait rien, rangeait son garage. Nous étions à peine parties, qu'il a pris son vélo pour bouger. Tout est comme ça. Il refuse toute activité avec moi et s'amuse avec les autres.
Ainsi, il dit qu'il ne peut rien faire mais quand son copain l'invite faire de bateau, il n'a plus d"états d'âme. Enfin, ça m'a permis de voir combien, avec eux, il pouvait être souriant et surtout de découvrir le visage de ce fameux Christian.
Maintenant, j'ai décidé de vivre, malgré tout. Ainsi, je vais partir avec les filles à la montagne puis, lorsqu'elles seront avec leur père, je ferai le tour de Bordeaux à vélo. Je ne veux pas passer mes vacances à l'attendre.

C'est dur, en ce moment et je me rends compte que j'ai commis une erreur monumentale. Sexuellement, c'est souvent fantastique, bien plus que cela ne l'a jamais été avec mon mari mais tout le reste, c'ets triste et terne. Il ne pense qu'à lui, ne vit que pour lui et se moque pas mal de ce que je peux devenir. Son souci n'est que de façade.

Jeudi 16 juin 2011 à 20:37

J'aimerais être plus forte, plus insouciante et moins en besoin de lui. Je me sens grosse, affamée, inconsolable, insatiable. Je me sens seule, isolée, perdue et sans vertu. Je me sens immobile, incapable d'agir, d'entrevoir et d'obéir à ma raison, à mes désirs.
Je n'ose pas lui parler de ces vacances à venir parce qu'il m'a dit qu'il ne voulait être avec moi. Il s'occupera seul, il prévoira seul et je n'existerai pas, j'aurai mal et tout se fera sans moi. Mais, c'est comme ça.
J'aurais voulu partir, m'envoler vers des rêves et des baisers. J'aurais voulu mais je n'en ai pas le droit mais il ne m'en donne pas le droit.

Je tente de vivre indépendamment de lui et de ne lui faire aucune histoire. Je crois que peu à peu je m'éloigne et tente de retrouver un sentiment plus amical mais, encore trop souvent le désir m'assaille, me tenaille tandis que lui m'ignore voire me dénigre.

JE ne veux plus aller mal et je ne veux plus ne pas avoir de vie.

Mercredi 15 juin 2011 à 19:20

J'ai l'âme nostalgique, retour à ces années lycées, ces premières amours, à ces musiques tant et trop écoutées, musique de midinette mais qui, aujourd'hui encore, me font du bien. J'ai l'âme nostalgique et j'aimerais l'aimer avec cette certitude de ces années où l'amour est plénitude et complétude. J'aimerais me retrouver avec cette mélancolie et cette envie d'absolu.
Mais il n'est pas là, il est ailleurs, là où il a passé tellement d'années qu'il aimerait y rester. Pas de nouvelle, pas d'indice pour me tenir au courant. J'attends sans savoir et sans vouloir y penser.
On ne sera jamais un couple et quelque chose s'est cassé, une pleine sensation d'amour s'est étiolée tant son attitude m'a ulcérée. Chaque crise m'éloigne un peu plus et me rend un peu plus solitaire. J'ai envie d'aimer avec passion et communion, j'ai envie d'être aimée, désirée, j'ai envie de voir dans ses yeux des envies d'après. Mais il n'est pas là et je ne sais pas quand il reviendra.
Je ne peux plus toujours attendre puisqu'il ne veut pas comprendre que quelques mots auraient suffi.

Est-ce cette période du bac qui me ramène à cette nostalgie ou bien l'idée une fois de plus de quitter cet établissement dans lequel je me sentais bien, dans lequel je pouvais être quelqu'un. PArce qu'une fois de plus je vais partir même si je ne le désire pas. JE ne vais pas loin, juste en face et je pourrai certainement retrouver mes collègues quelquefois mais je pars, seule, et sans bagage comme je quitte bientôt cette maison qui aura vu plus de dommage que de floraison.

Je l'ai aimé avec folie et sans raison, je l'ai aimé et il a mis un point final à une vie simple et accomplie. Pour cet amour qui n'existera jamais j'ai dit adieu à la douceur et à la vie facile, j'ai dit adieu aux voyages et aux découvertes, je vais devoir me résigner à habiter cette maison qui certes ne me déplait pas mais m'entraine vers une vie qui, elle, ne me plait pas. PArce que je l'ai aimé et qu'aujourd'hui j'assume les conséquences de cet amour, je vais vivre une vie sans folie où compter sera mon quotidien.

Je serai seule, une solitude qui déjà me pèse à l'idée de ces vacances qui arrivent. Mes filles ont choisi "leur camp". Entre une vie où seule je dois les assumer et une vie où les amis les entourent, elles ont très vite montré leur préférence.

Je ne serai jamais plus comblée puisqu'il m'a refusé son amour et sa vie. Je ne serai qu'une âme sans accroche et je sais que cela sera de courte durée, que je ne tiendrai guère. Je me leurre, me lance dans ce projet qui aurait été merveilleux s'il avait été pour deux. Là, il est le symbole de l'échec et de mon incapacité à exister, il est le symbole de l'erreur que j'ai commise le jour où j'ai accepté de l'aimer.

Je suis nostalgique et je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. Je suis triste, profondément mélancolique et triste de cette vie qui aurait pu avoir la saveur de l'aisance et de l'assurance d'enfant en pleine forme mais, parce que je suis un looser, j'ai choisi le rêve et le n"ant

Vendredi 10 juin 2011 à 21:03

Après le terrible week end dernier, les choses peu à peu se sont améliorées, voire magnifiquement améliorées. Pour cela, je me suis un peu isolée, me suis un peu débrouillée seule et peu à peu on s'est retrouvé. Mercredi soir, nous sommes allés au ciné après avoir tondu la pelouse pour ma part et étendu le linge pour lui.
Jeudi, Falaise, seule pour la journée, et beaucoup de calme. Hier soir, on a refait l'amour comme il y avait longtemps qu'on ne l'avait pas fait, avec une réelle complicité, beaucoup de plaisir et d'amusement. Aujourd'hiu avec envie et frénésie.
Je l'ai déposé à la gare, plutôt sereine et je pars moi aussi dimanche à St malo avec mes filles. Je l'y récupère lundi soir. On rentre tous ensemble. J'en suis ravie.
J'espère que cette sérénité va durer encore quelque temps parce qu'elle me fait du bien. J4avais perdu l'apétit, perdais du poids...
Depuis, j'ai appris une "mauvaise" nouvelle. A priori je ne serai plus au collège Lechanteur l'an prochain mais au lycée Dumont D'urville. La tuile pour moi même si, ne plus être dans le même collège que Michel est sans doute une bonne chose. MAis, j'aimais bien nos repas du midi. EN même temps, je serai juste en face...
Voilà. Le WE s'annonce malheureusement pluvieux. Décidément, je n'ai pas de chance avec les filles qua,d je les emmène quelque part. Pourvu qu'on puisse planter la tente sans trop de problèmes.

Lundi 6 juin 2011 à 22:14

Je pensais avoir passé le pire des week end mais le prochain sera tout aussi terrible.
Je lui ai dit que j'allais à Saint Malo et j'espèrais que l'on pourrait s'y retrouver mais il n'en a que faire, il part ailleurs, avec ses vrais amis.
Et eux, il les appelle pour leur donner une réponse et j'imagine qu'il ne changera pas d'avis.

J'avais envie qu'il vienne nous y rejoindre, envie que ma force soit récompensée mais il n'en sera rien. Maintenant, je peux proposer à chaque enfant d'emmener un copain mais ça augmentera sérieusement le prix. Je peux aussi juste passer les deux jours avec elles. Tant pis pour moi. Je serai une maman!

Il voudrait que je dorme mais l'effet du somnifère est inexistant. Peut-être parce que je lutte.

Il n'a pas le droit de multipkier ainsi les coups mais il dit qu'il voudrait que tout le monde aille bien mais fait tout pour que tout le monde aille mal, en tout cas , c'est ce qu'il fait pour moi.

Demain je signe le compromis. je n'ose même plus lui en parler.

Il m'a tuée, et il continue en me méprisant ainsi

Lundi 6 juin 2011 à 19:56

Je suis jalouse, terriblement jalouse et je ne peux pas vivre avec cette jalousie.

Il joue un double jeu et je refuse de voir la réalité, je refuse de l'admettre et d'agir en conséquences. C'est pour cela que tout le monde va mal, parce qu'il n'a pas su me quitter et qu'il n'a pas su la quitter. Il a voulu tout garder et chacune sait son indécision et son incapacité à choisir. Il m'a aimée, sans doute mais il ne voulait pas changer sa vie et il ne voulait pas tout perdre. Alors, il a voulu me quitter mais il ne pouvait pas l'aimer, il ne pouvait pas réellement m'oublier.

Ce qu'il a fait est révélateur de son indécision et je lui en voudrai toujours. J'aurais dû parler, j'aurais dû lui raconter ce qu'il me disait. Elle aurait su ainsi qu'il jouait un double jeu et qu'il était détruit par son attitude.

Il dit qu'il a été foudroyé, sans doute par mon manque de clairvoyance, par ma douleur. Je ne me rappelle même pas avoir écrit ces mots, je devais déjà être dans un état second, déjà être au bord de la rupture.

Dimanche prochain, je pars à Saint Malo, même si ça me fait mal, même si ça me fait peur car je ne peux pas lui faire confiance et que je sais qu'il en profitera pour aller là-bas, pour être avec elle. Je le hais de me mettre dans cet état-là.

Il a détruit ma vie et je veux qu'il paie pour cela, je veux qu'il ne s'en sorte pas mieux que moi. Je suis comme elle, pas mieux, même pire.

Et pourtant, au fond de moi, je sais qu'il suffirait qu'il parte pour que je m'en sorte, qu'il suffirait qu'il s'éloigne pour que je puisse retrouver la sérénité et l'engouement de ce projet de maison. S'il n'était pas là, ce serait avec Chris que je bâtirais ce projet. Lui-même apprécierait réaliser les travaux, améliorer les pièces, imaginer la déco. On pourrait ainsi créer un investissement rentable et social. Ca nous plairait. Mais voilà, il est là, avec sa misère, sa dépression et ne me permettra jamais d'aller mieux.
Il est là avec son double jeu et son manque de solution. Il m'a tuée et personne ne lui fera payer car c'esr un meurtre légal, terriblement légal.

Dimanche 5 juin 2011 à 16:36

Malgré tout ce que je lui ai dit, il est resté manger là-bas, en se moquant de ma souffrance des conséquences, il m'a dit, si tu fais une crise, c'est fini, je ne reviens plus; Alors, j'ai confirmé, c'est fini. Mais ça fait mal. La en ce moment, je pense aux vacances et je hurle, les sanglots ne cessent de perler et j'ai une envie folle de vomir. Vomir quoi, on se le demande, le pain au chocolat avalé tout à l'heure, peut-être. PArce qu'à part ça, j'ai rien mangé depuis 24 heures.
Je devrais corriger mes copies, rentrer mes notes, compléter mes bulletins mais je n'y arrive pas, je ne peux pas me concentrer. J'ai MAL; terriblement mal. C'est horrible d'avoir mal comme ça.

J'ai fumé, bu, pris des somnifères et me sens nauséeuse. Je ne veux plus travailler, je veux qu'on me laisse dormir, tout le temps, je voudrais ne plus avoir rien à faire.

Il a détruit ma vie, a détruit tout ce qu'il y a vait de bien en moi et lui, il va bien, va continuer ses projets alors que moi, je ne pourrai plus rien faire.

Je vais aller vomir, juste parce que c'est la seule chose qui me permettra de tenir

Samedi 4 juin 2011 à 20:57

Malgré tout ce que je lui ai dit, malgré tout ce que j'ai essayé d'expliquer, il est resté là-bas, ce osir. Il m'a dit, si tu piques ue crise, c'est fini, je n e reviens plus. J'ai confirmé, c'est fini.
alors, bien sûr, j'ai priis un somnifère pour ne pas sombrer et viens d'en prendre un nouveau mais je ne m'abaisserai pas à le supplier. Il a fait un choix, et je le respecte. Il a décidé de mettre un terme à notre histoire et je n'espère qu'une chose, c'est qu'Aggie fanfaronne pour que je puisse lui répondre.
Nous avions une invitation, leur expliquer qu'il était déjà invité était une façon simple de présenter le problème, il préféré biaiser, le taire, et les conséquences ont été prévisibles, toutes les conséquences.
je ne veux plus vivre cela et la rupture est inévitable.

Je ne sais pas si je vais accheter la maison, sans doute, pour une opération financière.

J'ai cru l'espace d'un instant qu'il serait honnête, il n'en est pas capable et poursuivra, sans relâche, cette opération de déstruction

Je retourne me coucher et compte demander un arrêt maladie pour m'aider à remonter la pente

Samedi 4 juin 2011 à 17:54

Je pourrais avoir envie de vivre mais j'ai choisi de vivre dans sa terreur, dans sa mauvaise humeur, jamais content, toujours déprimé, toujours à se plaindre. Il ne cesse de répéter qu'il ne se plaindra plus mais il continue encore et encore. Il ne cesse de me dire qu'il va aller bien mais il va de plus en plus mal. Pourquoi croit-il qu'elle va bien? Tout simplement parce qu'elle sait que nous ne sommes pas partis en week end, parce qu'il a passé deux soirées sans moi et que l'autre lui a raconté mes crises; Je ne supporte plus tout cela mais je ne veux sans doute pas perdre la face à moins que ce soit seulement une question de confort.
Il dira ce qu'il voudra, qu'il ne joue pas avec moi  mais finalement c'est ce qu'il fait. Je ne sais pas ce qu'il va faire ce soir, ni à quelle heure il va rentrer, je ne sais rien, je sais juste qu'il agit en dépit du bon sens et quoi qu'il dise que ce qu'il fait ne permet à personne d'aller mieux.
Il y a plus d'une heure qu'il est parti et je ne sais pas quand il va rentrer, cela m'agace et cela me désespère qu'il se permette ainsi de me laisser en plan.

Je ne le comprends plus et je ne me comprends pas. Il me tue, me détruit à petit feu.
Que fait-il? comment veut-il que les gens s'en sortent alors qu'il est incapable de choisir, qu'il est trimbalé entre deux vies dont il ne peut se défaire parce qu'il manque de courage, parce qu'il ne veut pas reconnaître qu'il a détruit ma vie pour une amourette qui n'en valait pas la peine. Simplement pour ne pas reconnaître cela, il ne me quitte pas.

Chaque jour, chaque seconde qui passe nous éloigne  l'un de l'autre. Je vais acheter cette maison qui ne sera jamais la nôtre; PArfois, cela me rend de bonne humeur mais cela ne peut durer longtemps tant il prend plaisir à m'assommer par sa dépression. Il ne veut pas de crise, dit qu'il ne les supporte plus. C'est simple, qu'il cesse de jouer ce double jeu et tout ira mieux.

Mais, il ne le peut pas. Il dit que c'ets pour protéger tout le monde mais refuse de voir qu'en agissant ainsi, il leurre tout le monde et détruit tout le monde. Mais quelque part, qu'Aggie ne refasse pas sa vie, cela l'arrange, d'autre part, cela lui permet de garder une place, un endroit.

Je ne sais pas comment vont se passer les mois à venir. J'aimerais tellement qu'on organise simplement nos vacances comme un couple normal de personnes divorcées. Si on pouvait se dire, de telle date à telle date, tu fais ci, je fais ça et que l'on se retrouve ensuite ensemble; Mais il me le refuse, parce qu'il ne le peut pas car elle va mal mais tant qu'il agira ainsi, elle ira mal, j'irai mal et rien ne s'arrangera.

Le quitter, vivre sans lui, sans doute est-ce cela la solution. Il n'est pas si pressé que cela que je parte avec un autre. J'ai entendu ses questions: qu'est-ce que vous avez fait? Et oui, 3 heures, c'est long! C'est stupide mais ça m'amuse.
Bon, il faut que je bosse malgré la nausée et la folle envie de vomir.

Samedi 4 juin 2011 à 13:39

Pourquoi faut-il qu'il agisse ainsi.
Grâce au somnifère, j'ai bien dormi, j'étais plutôt calme malgré ce poids qu'il fait peser en ne sachant pas ce qu'il va faire ce soir. Il est incapable d'assumer notre vie ni de voir que ce qu'il fait entraîne tout le monde dans une dépendance de lui.

Tout le week end a été terrible, on ne cesse de se hurler dessus, de se mettre à plat et on ne fait rien ensemble. Je n'en peux plus. Hier soir, j'ai craqué, je suis partie manger avec un collègue sans le pousser à venir avec moi. A mon retour, étrangement, il était plus calme et on a fait l'amour. Jalousie? Souci de décharger la tension? Stupide de ma part d'accepter cela mais j'aime tellement cela, je suis tellement mieux après.

Ce matin, je pensais que ça irait mieux mais il est tellement mal qu'il m'entraîne dans sa dépression. J'ai fait la vaisselle, je me suis forcée à préparer mes copies à corriger mais il a fallu qu'il vienne à côté, qu'il se plaigne, encore, qu'il me rende nerveuse, me fasse couler une fois de plus. Je ne veux plus, ainsi me faire avoir par lui, ça fait trop mal, il me fait trop mal. Pire que cela, il me détruit par cette attitude incapable de se décentrer, de se sortir de sa dépression.

Ce soir, nous étions invités chez clarisse, j'ai hésité avant de lui en parler, comme à chaque fois que j'ai envie de quelque chose et que j'ai peur qu'il dise non. Je lui ai enfin lâché le morceau, sans lui dire que je tenais à ce qu'il vienne, parce que j'ai trop peur de son refus et que je veux qu'il soit libre. Mais voilà, il a fallu que sa fille l'invite aussi. ALors même que je venais de lui dire qu'il ne fallait pas qu'il continue à aller là-bas, il ne sait pas s'il va refuser. En fait, il dit même qu'il doit accepter parce que la relation est apaisée et qu'il ne veut pas envenimer les choses. C'est là que je ne suis pas d'accord, c'est là qu'il se trompe. Il empêche par son attitude à Aggie de couper les ponts. ELle sera toujours dans l'envie de le voir, dans la nécessité de trouver des excuses et d'aller mal pour garder le contact et ne cherchera pas à revivre autre chose. Mais n'est-ce pas ce qu'il veut? Son indécision est pour moi une plaie vive, une blessure profonde. Il n'est pas clair, pas correct et me fait mal. Il détruit ainsi tout le monde. Aggie qui ne peut pas se reconstruire et moi qui ne peut pas être sereine.

Aujourd'hui, je sais que mon salut est dans  notre rupture mais je suis matériellement dépendante de lui tant que je n'ai pas cette maison (qui me mettra pourtant dans une situation financière catastrophique). Et surtout, émotionnellement, je suis profondément attachée à lui, incapable de lui refuser quoi que ce soit, incapable de vivre sans sa présence. Il a fait de moi une personne instable, fragile et dépendante. Je crois que c'est le pire que l'on puisse faire à quelqu'un et que c'est la preuve d'une torture terrible. Il ne sait pas comment se défaire de moi parce qu'il a des "valeurs" mais ses actes sont méprisables et si, bien sûr il culpabilise, cela ne l'empêche pas de les commettre, pour son propre bien. Me faire l'amour hier soir était une erreur monumentale s'il voulait aller à cette soirée. Il ne peut pas dire qu'il ne ressent rien, qu'il n'en a pas besoin. Parfois, je sais que c 'est de ma faute, que je l'aguiche, là, non, c'est lui qui a tout entrepris, lui qui m'a emmenée vers lui.

Je ne sais pas comment je vais m'en sortir, je voulais être calme mais je ne veux pas qu'il aille manger là-bas, il n'en a pas le droit à partir du moment où il était déjà invité. Il ne pourra pas me dire que je l'empêche de voir sa fille car, j'ai toujours tout fait pour qu'il la voie, pour qu'ils passent de bons moments ensemble. Je crois qu'il sait qu'il a tort mais il a envie d'aller là-bas (comme moi j'avais envie d'aller au Nica mais que je savais qu'il ne fallait pas le faire) et il a peur. C'est tant pis pour lui, je ne l'aiderai pas, je n'en ai plus la force et j'en ai assez de devoir toujours passer après lui, j'en ai assez qu'il ne me prenne pas en compte pour son propre confort.
Ce n'est pas lui qui va manger des pattes, ce n'est pas lui qui se retrouve des week end entiers sans ses filles. Je crois qu'il ne mesure pas l'ampleur de mes efforts et les horreurs qu'il me fait subir. Alors, maintenant, c'est à lui d'être adulte, à lui d'assumer les conséquences de ses actes. Il a voulu coucher avec moi, il n'a pas su me quitter, n'a pas su rester chez lui, on a vécu ensemble et je crois qu'il ne peut pas retourner chez lui comme si rien ne s'était passé.

Il a des devoirs envers Aggie, je le reconnais et je ne l'empêcherai jamais de les honorer mais il ne peut pas reprendre sa vie, il n'en a pas le droit après avoir détruit ma vie.

Il me dit qu'il est complètement déprimé mais il pourrait faire des efforts pour que moi, au moins, j'aille bien. Il pourrait faire attention pour que je puisse m'en sortir. Il dit qu'il veut être seul, qu'il veut vivre seul mais, pour cela il doit me donner la force de me construire, de me donner une nouvelle base. je n'aurais jamais dû quitter Christophe, c'était malhonnête mais cela aurait égoïstement été mieux pour moi. j'ai voulu être juste, je le paie aujourd'hui terriblement. Il doit comprendre que l'amour qu'il disait avoir pour moi, ces moments de bonheur que je lui ai procuré ne pouvaient pas rester sans conséquence.

Je ne veux plus faire le dos rond, alors, il ne veut plus de crise mais je ne peux plus accepter l'inacceptable, être indulgente. Je veux bien faire des efforts pour qu'il se sente mieux, pour qu'il puisse avoir ses instants de solitude et d'isolement mais je ne peux pas plus

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