Mon âme s'apaise lorsque mon moi se repose. Cela suffit-il à aller bien. Que son petit coeur soit rassuré, son corps adoucit, son âme assagie.
Je me déprime à me voir aussi nombriliste, à me démettre pour mon propre salut.
J'aimerais lutter pour eux, ou pour eux. J'aimerais me révolter, aider, être utile mais je ne suis rien, je ne fais rien. Je donne de bons conseils, délivre souvent la bonne parole, ricane de nos pratiques narcissiques, de nos indignations faciles, mais je ne fais rien parce que je n'ose pas, parce que je ne sais pas.
Pendant des années, je suis entrée dans ce monde clos pour offrir un petit peu d'oxygène puis elle est arrivée et ce monde ne m'était plus possible. Trop difficile de voir que tout le monde y était normal, que votre voisin de palier ressemblait à celui-ci que vous veniez de rencontrer parce qu'il avait violé, assassiné.
Et aujourd'hui. J'ai mal devant ces hommes au nez souvent trop rouge qui tendent leurs mains à ce feu rouge quotidien. Je suffoque devant cette femme alitée près de ses enfants alors que le vent hurle sur leur visage. Je m'insurge devant ces champs qu'on assassine pour gagner non pas plus de denrées mais plus de millions. Je m'émeus de ces lignes parcourues, je, je, je mais je n'ai jamais sujet d'un verbe utile, d'une action efficace. Je suis comme tous ces humains qui aimeraient que tout le monde soit heureux mais qui ne s'occupent que d'eux.
Comment on fait pour aider les autres quand on ne connaît personne, quand pousser une porte est une angoisse insoutenable, quand la timidité est aussi maladive. Je l'admire elle, qui a su aller vers ceux à qui elle était utile, ou elle qui, de chez elle, femme en noire, tente l'impossible ou encore lui qui chaque été distribue son savoir pour que là-bas ils gagnent en autonomie. ou même lui simplement parce qu'il dirige ce club où tant de gens viennent se distraire, parce qu'il répond toujours présent quand il peut aider. Mais moi, on ne me demande jamais rien. D'ailleurs que pourrais-je faire?
Je me déprime à me voir aussi nombriliste, à me démettre pour mon propre salut.
J'aimerais lutter pour eux, ou pour eux. J'aimerais me révolter, aider, être utile mais je ne suis rien, je ne fais rien. Je donne de bons conseils, délivre souvent la bonne parole, ricane de nos pratiques narcissiques, de nos indignations faciles, mais je ne fais rien parce que je n'ose pas, parce que je ne sais pas.
Pendant des années, je suis entrée dans ce monde clos pour offrir un petit peu d'oxygène puis elle est arrivée et ce monde ne m'était plus possible. Trop difficile de voir que tout le monde y était normal, que votre voisin de palier ressemblait à celui-ci que vous veniez de rencontrer parce qu'il avait violé, assassiné.
Et aujourd'hui. J'ai mal devant ces hommes au nez souvent trop rouge qui tendent leurs mains à ce feu rouge quotidien. Je suffoque devant cette femme alitée près de ses enfants alors que le vent hurle sur leur visage. Je m'insurge devant ces champs qu'on assassine pour gagner non pas plus de denrées mais plus de millions. Je m'émeus de ces lignes parcourues, je, je, je mais je n'ai jamais sujet d'un verbe utile, d'une action efficace. Je suis comme tous ces humains qui aimeraient que tout le monde soit heureux mais qui ne s'occupent que d'eux.
Comment on fait pour aider les autres quand on ne connaît personne, quand pousser une porte est une angoisse insoutenable, quand la timidité est aussi maladive. Je l'admire elle, qui a su aller vers ceux à qui elle était utile, ou elle qui, de chez elle, femme en noire, tente l'impossible ou encore lui qui chaque été distribue son savoir pour que là-bas ils gagnent en autonomie. ou même lui simplement parce qu'il dirige ce club où tant de gens viennent se distraire, parce qu'il répond toujours présent quand il peut aider. Mais moi, on ne me demande jamais rien. D'ailleurs que pourrais-je faire?
Je suis lasse de ces lamentations sur ma vie sentimentale moi qui chaque mois touche mon salaire honorable, moi qui chaque jour chérit dans mes bras ces enfants remarquables, moi qui dort chaque nuit dans ce lit confortable, moi qui ose vomir ce qui nourrirait des dizaines d'enfants. Je suis lasse de ce nombrilisme dégoulinant qui aujourd'hui détruit mon estomac après avoir détruit le reste. Je suis lasse de ces je qui ne servent à rien.
ALors, que faire? Comment puis-je oublier ma vie pour enfin améliorer celle des autres? Moi qui ne sais rien faire, moi qui ne suis même pas capable d'oser marcher devant.
ALors, que faire? Comment puis-je oublier ma vie pour enfin améliorer celle des autres? Moi qui ne sais rien faire, moi qui ne suis même pas capable d'oser marcher devant.
Pour que mon "je" cesse de me tourmenter, pour que ce "je" ne soit plus le seul sujet de ce blog insensé.
L'article "vide" qui apparaît quand on "ouvre" ton blog est trompeur : il fait croire que tu as abandonné ton blog... Contente de voir que non ! On n'est jamais "insignifiante" : être soi-même, c'est déjà beaucoup, je trouve...