Assise dans ce bar, si près de celui que nous avions fréquenté en ce mardi de grève, là où les mots défilaient sans comprendre, sans penser. De Racine à Reggiani, de mai 68 à juillet 92, les sujets nous happaient. Les heures s'envolaient et nous nous séparâmes, sans savoir, sans comprendre. Décidément, c'était une belle journée.
C'est toi qui créeras le premier lien, toi l'ancien qui usais de ces moyens modernes, moi, dont l'envol approchait et qui ne saurai profiter du panorama qui s'offrait. On m'offrait de l'altitude et je restais collée à terre.
Alors, tu m'expliquas pourquoi Reggiani, tu me confias ces mots qui se heurtaient, ce calme qui se refusait, ces images qui te hantaient, ce désir qui te tenaillait. Tu me reprochas ces yeux qui te bichaient, ces mots qui t'envoûtaient, ces gestes qui te happaient, ces allusions, ces attentions, ces inattentions. Tu interprétais, cherchais, codifiais, espérais, refusais, implorais mon indifférence, implorais mon attirance.
C'est toi qui m'attraperas, moi qui m'échapperai, toi qui me retiendras, moi qui capitulerai.
6 mois de lutte, 15 kilos sacrifiés, 6 mois à résister, 6 mois à croire qu'on pouvait résister; 6 mois de lutte et quelques mètres de trop. Abandonner ces corps qui s'aimantaient et renonçaient à une vie qui se construisait, qui se mentait. Céder parce que c'est trop dur, parce que c'est trop facile, parce que c'est une parenthèse enchantée, parce que c'est oublier que Céder c'est installer une ruine et un palais.
A ton le droit de fêter l'anniversaire d'une mort, d'une vie, d'une peur, d'un espoir, d'une terreur, d'une envie?
Assise dans ce bar, le crayon souligne, la sérénité qui m'anime me ramène à nos rêves, me donne envie de les convoquer, me donne la force de les oublier, de les laisser entrer ou sortir sans me presser de les obtenir.
C'est toi qui créeras le premier lien, toi l'ancien qui usais de ces moyens modernes, moi, dont l'envol approchait et qui ne saurai profiter du panorama qui s'offrait. On m'offrait de l'altitude et je restais collée à terre.
Alors, tu m'expliquas pourquoi Reggiani, tu me confias ces mots qui se heurtaient, ce calme qui se refusait, ces images qui te hantaient, ce désir qui te tenaillait. Tu me reprochas ces yeux qui te bichaient, ces mots qui t'envoûtaient, ces gestes qui te happaient, ces allusions, ces attentions, ces inattentions. Tu interprétais, cherchais, codifiais, espérais, refusais, implorais mon indifférence, implorais mon attirance.
C'est toi qui m'attraperas, moi qui m'échapperai, toi qui me retiendras, moi qui capitulerai.
6 mois de lutte, 15 kilos sacrifiés, 6 mois à résister, 6 mois à croire qu'on pouvait résister; 6 mois de lutte et quelques mètres de trop. Abandonner ces corps qui s'aimantaient et renonçaient à une vie qui se construisait, qui se mentait. Céder parce que c'est trop dur, parce que c'est trop facile, parce que c'est une parenthèse enchantée, parce que c'est oublier que Céder c'est installer une ruine et un palais.
A ton le droit de fêter l'anniversaire d'une mort, d'une vie, d'une peur, d'un espoir, d'une terreur, d'une envie?
Assise dans ce bar, le crayon souligne, la sérénité qui m'anime me ramène à nos rêves, me donne envie de les convoquer, me donne la force de les oublier, de les laisser entrer ou sortir sans me presser de les obtenir.
Assise dans ce bar,
ton sourire me réveille
et je comprends que
demain
tu seras là,
encore,
malgré tout.
ton sourire me réveille
et je comprends que
demain
tu seras là,
encore,
malgré tout.
Même si ta manière d'être n'est plus ce qu'elle était et ne sera jamais ce que je voudrais qu'elle soit.