Parce qu'elle fut plus lourde, parce que le temps nous manque, parce qu'elle fut plus douloureuse, parce que ma raison demeure, le retour est lent et difficile. Le retour, les gestes trop facilement dispensés sans qu'on y pense vraiment, les mots qu'on délivre trop vite, le retour tarde et se veut peut-être plus discret, plus inquiet, plus avare. Lenteur ou impossibilité. Oscillation languissante et non douloureuse. La certitude qu'il ne faut pas se laisser leurrer, qu'il ne faut pas accepter l'inacceptable. Et pourtant, quand le corps se repose au son de la voix éloignée, le coeur ne se pose plus la question de l'être aimé.
Les jours passent, la nuit se fait plus noire, le soleil plus rare et la fraicheur renvoie à cette période où les néons s'accrochent à nos fenêtres comme pour éloigner la peur d'une nuit trop sombre. Ces lumières trop criardes, trop nombreuses qui oublient le blanc qu'on attend sans espoir.
Les petits écoutent hâtivement la menace impossible d'une venue incertaine et les grands s'affairent comme pour une obligation sans saveur. Le prix se pose en vainqueur, l'effort, le don sont laissés aux vestiaires.
Les jours passent, la nuit se fait plus noire, le soleil plus rare et la fraicheur renvoie à cette période où les néons s'accrochent à nos fenêtres comme pour éloigner la peur d'une nuit trop sombre. Ces lumières trop criardes, trop nombreuses qui oublient le blanc qu'on attend sans espoir.
Les petits écoutent hâtivement la menace impossible d'une venue incertaine et les grands s'affairent comme pour une obligation sans saveur. Le prix se pose en vainqueur, l'effort, le don sont laissés aux vestiaires.