Dernière année avant de tirer sa révérence. Des centaines de collégiens puis plus rien. Retraite comme pour signifier une mise à l'écart, un isolement.
C'est sobrement, par un paquet déposé que je lui ai souhaité mais c'est seule dorénavant que j'y pense car c'est ailleurs, dans ce rôle hypocrite, qu'il est parti le fêter.
Ma vie se vide. Les vacances furent les plus déprimées et solitaires. J'en arrive à penser qu'être méchant et vil récompense davantage que l'intégrité et le respect. Les menaces de mort, les injures et les coups n'ont pas été pris en compte, ont été balayés comme de vulgaires erreurs, comme normaux compte tenu de la personne visée. Mon silence, mon respect de sa douleur ont entraîné mon éviction. N'être qu'une ombre que l'on refuse de montrer, n'être jamais la lumière, n'être que le dessous de l'iceberg, seulement celui qui se noie, jamais celui qu'on admire.
C'est sobrement, par un paquet déposé que je lui ai souhaité mais c'est seule dorénavant que j'y pense car c'est ailleurs, dans ce rôle hypocrite, qu'il est parti le fêter.
Ma vie se vide. Les vacances furent les plus déprimées et solitaires. J'en arrive à penser qu'être méchant et vil récompense davantage que l'intégrité et le respect. Les menaces de mort, les injures et les coups n'ont pas été pris en compte, ont été balayés comme de vulgaires erreurs, comme normaux compte tenu de la personne visée. Mon silence, mon respect de sa douleur ont entraîné mon éviction. N'être qu'une ombre que l'on refuse de montrer, n'être jamais la lumière, n'être que le dessous de l'iceberg, seulement celui qui se noie, jamais celui qu'on admire.
J'ai fini par croire en ma nullité, en ma responsabilité, en mon inintérêt. J'ai perdu une à une mes forces, mes envies, mes projets et je m'enfouis sous cette couette froide pour oublier ce que je ne parviens pas à dire, à fuir. Je perds ce qui faisait ma force, me perds dans cette morte vie, me perds à la vitesse à laquelle chacun de mes cheveux tombe. L'alopécie comme le symbole de cette vie qui elle aussi se vide de tout son sens, de tout ce qui rendait justifiés les choix que j'avais faits.
Mon courage n'a entraîné que mon abandon, ma compréhension ma solitude. Me désespérer et sécher les larmes, lame à double fond de celui qui tire les rênes. Rôle de celui qui à la fois détruit et console. Aujourd'hui en ce 3 janvier, il a choisi le pire pour sa tranquillité, m'a laissée avec mes larmes avec ce jeu sinistre de l'homme désespéré mais jamais, non jamais rien ne changera jamais. Je connais la suite, du désespoir vain, il jouera la colère, l'énervement et de nouveau cette phrase, "je t'avais prévenue" cinglera mes veines.
Je tape sur l'écran les lettres de ma déchirure. Le temesta, la bière, et bientôt le whisky réchauffera mon oesophage qui lui aussi met au jour les stigmates de ma dépression. Les aliments y font ces allers-retours tellement prévisibles, tellement humiliants que l'alimentation se réduit, les calories (env 500 aujourd'hui si le retour ne se fait pas) se font plus rares. Je ne vois plus d'issue et cet horizon noir me prouve ma nullité. J'ai une maison qui m'attend et que je pourrais habiter si je me donnais la peine de la terminer. J'ai des filles merveilleuses qui ne demandent qu'à m'aimer. J'ai un métier délectable où je les fais sourire. J'ai des amis précieux qui ne veulent que m'aider. J'ai tout si ce n'est cet homme que j'aime et qui par sa lâcheté, son égoïsme ne fait que m'humilier, me dégrader et surtout nier ma place et mon existence. J'ai tout sauf ce pour quoi j'ai tout quitté.
Les années ont passé. Plus de 4 ans que nous partageons notre vie. 4 ans sous le même toit, 4 ans à se détruire, à s'aimer. 4 ans à avoir peur, à craindre le pire, à guetter une nouvelle attaque, une nouvelle crise. 4 ans sans avoir réussi à tracer un chemin.
Mon courage n'a entraîné que mon abandon, ma compréhension ma solitude. Me désespérer et sécher les larmes, lame à double fond de celui qui tire les rênes. Rôle de celui qui à la fois détruit et console. Aujourd'hui en ce 3 janvier, il a choisi le pire pour sa tranquillité, m'a laissée avec mes larmes avec ce jeu sinistre de l'homme désespéré mais jamais, non jamais rien ne changera jamais. Je connais la suite, du désespoir vain, il jouera la colère, l'énervement et de nouveau cette phrase, "je t'avais prévenue" cinglera mes veines.
Je tape sur l'écran les lettres de ma déchirure. Le temesta, la bière, et bientôt le whisky réchauffera mon oesophage qui lui aussi met au jour les stigmates de ma dépression. Les aliments y font ces allers-retours tellement prévisibles, tellement humiliants que l'alimentation se réduit, les calories (env 500 aujourd'hui si le retour ne se fait pas) se font plus rares. Je ne vois plus d'issue et cet horizon noir me prouve ma nullité. J'ai une maison qui m'attend et que je pourrais habiter si je me donnais la peine de la terminer. J'ai des filles merveilleuses qui ne demandent qu'à m'aimer. J'ai un métier délectable où je les fais sourire. J'ai des amis précieux qui ne veulent que m'aider. J'ai tout si ce n'est cet homme que j'aime et qui par sa lâcheté, son égoïsme ne fait que m'humilier, me dégrader et surtout nier ma place et mon existence. J'ai tout sauf ce pour quoi j'ai tout quitté.
Les années ont passé. Plus de 4 ans que nous partageons notre vie. 4 ans sous le même toit, 4 ans à se détruire, à s'aimer. 4 ans à avoir peur, à craindre le pire, à guetter une nouvelle attaque, une nouvelle crise. 4 ans sans avoir réussi à tracer un chemin.