Lundi 12 janvier 2009 à 19:15

Le voir et le revoir encore, lui parler, le toucher, l'embrasser subrepticement et finalement ne pas vraiment voir le changement.
La mélancolie, la tristesse et cette tendresse qui m'emmerde parce que ce n'est pas ce que je veux, ce que je peux.
Il profite de moi, me voit et se sent bien. Je profite de lui, le vois et me languis.

Je voudrais le voir et le revoir encore mais je n'ai plus le droit de le vouloir, plus le droit de le dire. Alors, je me tais et je continue à souffrir.

Ces quelques minutes en appellent d'autres et je voudrais qu'il se souvienne que le mardi peut être le nôtre  mais je ne dirai rien, ne lui demanderai rien, je le laisserai venir en l'espérant en vain. Je voudrais simplement lui manquer, je voudrais simplement l'aimer sans barrière, sans croix à porter.
Il partira avec elle retrouver leurs enfants et il comprendra qu'il a fait le choix des autres, d'un raisonnable présent.

Je bois, je mange, je vomis parfois. Ai-je tellement peur de ces kilos se dessinent?
Il me lit, plus souvent, moins craintif. Il me lit, ne répond pas mais me comprend, m'attend peut-être. Je ne peux le rechercher et pourtant il est venu me trouver. Je ne pourrai pas cesser de l'aimer si je continue à le côtoyer. Je ne pourrai pas cesser d'y penser si j'espère sans cesse le rencontrer. Mais j'ai aimé ses mains enserrant les miennes, j'ai aimé ses lèvres s'appuyant sur moi, j'ai aimé son regard, j'ai aimé ses doigts, je l'ai aimé même si je ne dois pas.

Il ne se rend pas compte du puits dans lequel il me jette, il ne se rend pas compte du malheur qu'il projette, il ne se rend pas compte que sans lui je ne suis rien, il ne se rend pas compte de la place qu'il tient.

Dimanche 11 janvier 2009 à 11:43

Tenter l'oubli et ne pouvoir s'y résoudre mais garder la tête haute et subir cet outrage comme un fardeau de fierté et d'ultime courage. Pouvoir rester en vie, en accepter l'ombrage, te choisir comme ami, notre histoire pour adage, ton sourire pour abri, et deux nids sans partage. Lueurs du crépuscule, notre douleur qui recule, accepter cette erreur, cet arrêt ridicule, tolérer leurs ardeurs sans mouvement de recul. Passent les heures, changent les pleurs, Mais la pensée demeure, dresse ses  tentacules. Me reviennent tes mains,  mains sans lendemain... Chut, c'est la fin!
Fin d'une histoire trop belle, au quotidien cruel, un Perrault sans enfant, de l'amant à l'ami se perd le prince charmant, de l'ami à l'amant heurte le bienséant.
La trinité se meurt où l'amitié demeure.

Samedi 10 janvier 2009 à 15:53

On l'a tenté une première fois mais par ma faute, on l'a manquée; je n'étais pas prête, je ne le voulais pas, toutes les conditions n'étaient pas réunies pour qu'elle réussisse. Aujourd'hui, nous tentons à nouveau de transformer notre relation pour une situation plus admissible, mois destructive mais nous nous engageons dans un équilibre fragile, hors du  temps, hors d'une société réelle; Nous n'existerons jamais que l'un pour l'autre parce qu'un jour, nous avons été amants. Peut-on leur reprocher de ne pouvoir nous accepter dans ce nouveau rôle? Peut-on leur reprocher de ne pas nous croire sur parole?
Et pourtant, je te désire, pense à toi autant qu'avant mais je ne peux plus te le dire, je ne dois plus accepter ses envies que je ressens. Tu restes dans ma tête et nos têtes à têtes me reviennent, nos petits moments secrets me bercent et restent muets. Je te caresse, t'embrasse et me surprends à penser à toi, à imaginer tes bras. Je sais que jamais je ne pourrai revivre ces moments aussi intenses et torrides que j'ai vécus dans tes bras. Jamais, je ne pourrai à nouveau ressentir cette plénitude que j'ai connu avec moi; Même physiquement, tu étais fait pour moi.
Nous garderons notre complicité parce qu'elle est indestructible. On parlera certainement avec regret de cette vie que l'on n'a pas tenté. je ressentirai un pincement lorsque tu me raconteras tes périples et tes enfants. Je ne pourrai m'empêcher de la jalouser en imaginant votre vie retrouvée. Mais, moi aussi je suis rentrée chez moi, doucement, avec insouciance. Il ne m'a pas parlé, ne m'a dit ce qu'il pensait. Il m'a aimée, mal, sans avidité mais il m'a embrassée sans rien me reprocher.
Il n'a même pas demandé que je ne te voie plus, il ne m'a même pas demandé ce que j'avais vécu, il n'a rien demandé, m'a juste accueillie. faut-il être un homme grand pour avoir cette délicatesse, cette générosité. Mais, je ne lui ai jamais menti, je ne l'ai jamais leurré alors peut-être accepte-t-il plus facilement mon revirement.
Je tâche de ne pas t'écrire, de ne pas chercher à te lire mais tu es en moi et il faudra de nombreuses années pour effacer la chaleur de tes bras. Il me faudra de nombreuses larmes pour ne plus épouser tes charmes.
Je dois oublier mes rêves, je dois oublier mes envies mais je pourrai continuer à écouter ta voix, ressentir tes mains, je pourrai continuer à poursuivre un petit bout de chemin.
Nous tentons une nouvelle histoire, une histoire un peu bizarre mais nous la vivrons en laissant faire le hasard.

Le coucher de soleil est magnifique et m'entraîne vers la mélancolie, le manque et la nostalgie de ce rêve évaporé dans les vapeurs de la fumée de cigarette que je n'ai même pas le droit de humer. Le manque, non plus le manque hystérique mais le manque lancinant, la pensée qui ne parvient à se détourner de l'autre que l'on doit quitter. Je ne reviens pas sur notre décision mais le manque a raison de mon ambition, le manque m'entraîne vers cette inaction, cette sensation de vide et d'absence d'horizon.
Que ressent-il? Comme moi, repense-t-il à ces quelques jours où nous pouvions nous réveiller l'un près de l'autre, où nos corps s'imbriquaient en pleine nuit, où chaque discussion se terminait par une union avide de baisers. Lui arrive-t-il de penser à ces heures passées allongés ensemble? En ce moment, le manque me ramène à lui et je sais que notre désunion me mettra hors la vie. Je l'aime; Je l'aime non pas parce que je n'ai rien d'autre; Je l'aime parce qu'il est mon autre, mon ailleurs indispensable, mon amour irremplaçable.

Un peu de solitude dans cette maison qui voudrait retrouver ses chères habitudes. rechercher le bruit, le mouvement pour combler l'ennui et son absence trop présente. Rechercher d'autres chemins, d'autres lendemains mais ne pas savoir si l'on ne se perd pas en chemin; Mon intégrité, si souvent revendiquée me semble bien amère, bien lointaine et son mépris me peine, J'accepte ses baisers sans ressentir la fièvre, j'accepte son envie mais ne comble pas la mienne, j'accepte sans envie ses décisions soudaines. Partir, élaborer des projets qui vous semblent étrangers mais ne pas le montrer et se perdre sans pouvoir se poser. Je ne me reconnais pas, j'ai peur de ce nouveau combat, je me détruis un peu plus mais je lutte pour ne pas me raviser, pour ne pas lui réclamer d'autres baisers. Je lutte pour ne pas lui écrire, lui décrire mon dépit, ma solitude ennemie, je lutte pour ne pas lui dire que l'aimer n'est pas une folie mais un rêve approché qui aurait pu se concrétiser, un amour si profond qu'il pouvait se vivre sans raison.

Le laisser rentrer chez lui, l'aider malgré la douleur et la certitude de l'erreur commise. Je le laisse partir mais soupire et me retire pour subir mon avenir.

Jeudi 8 janvier 2009 à 20:47

J'ai tenté de faire face; aidée par quelques drogues bien utiles. J'ai tenté de faire face mais il m'a aidée à plonger, il m"a aidée à me tuer. J'ai la réelle envie de mourir et s'il n'y avait pas mes enfants, je crois que la force serait suffisante; Je ne parviens pas à supporter son absence et surtout son indifférence; il a osé me dire qu'il ne prononçait ces mots que pour me consoler et je ne m'en remets pas, parce qu'il n'avait pas le droit, il n'avait pas besoin d'être aussi mesquin. Dire que j'ai tout fait pour qu'il puisse rester chez lui, que je n'ai jamais cherché à lui nuire, jamais cherché à l'enfoncer elle mais aujourd'hui tout cela n'a plus d'importance, il a clos la danse, peu importe ma souffrance. Il sait que ce silence l'accentue, qu'il me tue mais ne compte que sa souffrance, peu importe que j'aille mal. Et pourtant, je l'ai écouté ce mal qui la rongeait, je l'ai compris, pour lui, j'ai supporté les pires infamies; Mais tout valait meiux que cette indifférence, ce mépris, cette absence de considération. Je ne valais rien. Alors inutile que je reste ici, inutile que je vive puisque je ne suis même pas capable de ressentir la réalité, puisqu'il a su moi aussi, si bien me leurrer.
Je ne peux accepter avoir ainsi tout perdu pour une chimère qui n'a jamais existé. Il ne voulait pas être méchant mais il ne voulait pas être à mes côtés. Mais comment puis-je résister à une telle désillusion.

J'avais décidé de l'aider malgré tout en m'effaçant peu à peu mais il n'avait plus besoin de moi, je suis un boulet qui l'empêchait d'avancer. Il n'a plus besoin de moi, il est chez lui, ne ressent rien pour moi.

Je vais tellement mal que je ne sais pas comment je vais parvenir à tenir les jours à venir, comment je vais résister et retrouver le chemin de la table, la possibilité de survivre.
Je pensais que je pouvais rentrer chez moi, qu'avec son aide, je retrouverai peu à peu mon foyer mais il m'a tuée, il m'a enfoncée ce poignard qu'il gardait en réserve. Elle avait donc raison, elle a toujours eu raison, il a joué avec moi mais n'en avait rien à faire. Je peux accepter cette idée. C'est trop horrible d'avoir été ainsi abusée. inadmissible.

Mardi 6 janvier 2009 à 12:48

Je vais sècher mes larmes et je vais lutter parce que j'en ai le droit, parce qu'il m'en a donné les raisons. je vais lutter pour le retenir, pour ne pas le laisser partir et pour continuer à vivre. Il tient à moi et on ne laisse pas les gens que l'on aime, on les laisse pas tout seul dans un coin; On  n'a pas le droit de les embrasser, de les enlacer et de les quitter alors qu'il n'y a pas de distance. Je lui demande le droit de pouvoir exister, je lui demande le droit de pouvoir résister. Une rupture brutale me serait fatale, insupportable, il nous faut nous séparer doucement en laissant faire le temps.
Alors, je vais lutter, avec mes armes, sans détruire personne, sans mail qui ne servirait à rien. Je vais lutter avec mon "charme" même s'il ne vaut rien. je vais lutter et je continuerai à le côtoyer, on continuera à s'aimer à l'occasion. Je vais lutter et j'aurai raison parce que ce qui nous relie est trop fort pour cesser et être jeté avant d'être mort.
Il tient à moi, il me l'a dit, je le savais, il tient à moi, je tiens à lui, nous n'avons donc aucune raison de nous séparer. On saura juste être plus discrets, on saura juste être plus secrets mais on ne peut pas arrêter, on ne peut pas s'interdire cette réalité. Nous avons 24 ans d'écart, une autre vie comme histoire mais nous sommes liés même si c'est compliqué.
On apprendra peut-être alors à se séparer, à accepter une simple amitié mais il nous faut pour cela nous être aimés avec une force qui nous permettra de résister.

Faire ce choix et se sentir apaisée, ne pas vouloir se dire que l'on se leurre, que l'on se condamne à un avenir sans âme. On ne peut pas abandonner ses rêves mais on peut les transformer pour qu'ils s'accordent avec la réalité. Il est un homme exceptionnel, un homme qui m'a montré ce que c'est qu'être aimée, un homme auprès duquel j'ai eu l'impression d'exister, d'être belle alors je ne peux pas le laisser tomber. Je ne peux pas non plus le transformer en loque humaine, en zombie prêt à exploser; je ne peux pas supporter ses larmes, supporter ses drames. Je veux donc réussir à tout concilier: ma vie, la sienne même si elles ne doivent jamais être véritablement reliées. Je dois apprendre à le laisser, je dois apprendre à le désexualiser mais je ne pourrai y arriver que si je découvre de temps en temps son corps, si je peux régulièrement lui parler. Nous sommes deux êtres qui se recherchent, deux pôles qui s'attirent, nous ne pouvons pas nous séparer.
Il ne répond pas me laissant espérer; il ne répond pas malgré quelques opportunités; il ne répond pas et ne nie pas ma vérité. Pourquoi? Pourquoi accepte-t-il cet amour, ne le repousse-t-il pas?
Faire l'amour avec lui, une dernière fois puis le revoir en ami, je crois que je peux y arriver, je crois que je peux l'accepter pour que lui puisse se reposer. On se verra les lundis et parfois les mardis. On se verra mais on se contentera de se parler, de s'embrasser. On aura cette amitié tendre et proche qui nous permettra de nous aimer sans avoir à tout quitter. Personne ne peut comprendre parce que notre histoire n'est peut-être pas si banale. Personne ne peut comprendre parce que c'est forcément spécial.
En d'autres temps, nous aurions pu vivre ensemble, maintenant, ce couple est impossible mais il est des ruptures qui le sont aussi et qui seraient nuisibels, qui mettraient en danger notre vie.
Bien sûr, elle ne peut pas l'accepter mais elle n'a pas à le savoir, elle n'a pas à le voir. Je serai d'une discrétion sans borne, je serai d'une invisibilité aphone.

Je n'ai jamais aimé avec une telle abnégation, je n'ai jamais aimé avec une telle sensation de complémentarité, de totale association. Il me comblait en tout, il me correspondait en tout et il est clair que notre sexualité fut une pierre de l'édifice. S'aimer avec autant de force et de plaisir, ressentir un aussi important désir, avoir une telle envie de partage, un tel souci de l'abordage. Parler, oser et s'aimer sans ne pouvoir s'arrêter.

Faire ce choix et se sentir apaisée, pourvu qu'il ne renie pas, pourvu qu'il soit d'accord avec moi.

Lundi 5 janvier 2009 à 17:16

mille morceaux, un avenir de vide, des envies de zéros, une vie qui s'oxyde.
Plus rien, plus d'espoir, plus que la peur et la haine.

Dimanche 4 janvier 2009 à 11:04

Dimanche, dormir le plus longtemps possible, rêver à cet avenir impossible et espérer qu'aujourd'hui la pause cesse, qu'il tienne sa promesse. L'envie de le revoir, de le toucher mais encore attendre, attendre une journée, une toute petite journée. Ne plus pouvoir attendre davantage. Ressentir la crispation mais aussi l'excitation.
Dimanche, un soleil glacial, une lumière hivernale et mon coeur qui a mal, qui ne sait pas ce qu'il peut envisager.
Dimanche, la veille de lundi, la veille de cette toute petite heure avec lui? Envie de temps, de temps et encore de temps.

Vendredi 2 janvier 2009 à 14:56

Je ne sais pas comment faire pour tenir. Les heures passent et je sens le drame venir. Je n'y arrive plus, je ne peux plus. Elles sont parties, heureusement, dès leur retour, il me faudra une excuse pour m'éloigner. Les larmes coulent sans que je puisse les retenir.
J'ai mal, une douleur qui me devient tellement familière qu'elle en devient presque un membre de la famille.
Et lui? tout va bien, n'est-ce pas?

Jeudi 1er janvier 2009 à 14:44

Une nouvelle année, la reprise bientôt et ce mal-être qui semble interminable, ce doute insupportable.
Une nouvelle année mais rien qui ne change, il me manque, se tait, me méprise peut-être.
L'envie de l'appeler, de le voir, de pouvoir de nouveau le toucher.
La peur de ne pas savoir résister, saisir cette nouvelle chance qui m'est donné. La peur de ne plus pouvoir aimer. La peur de devoir vivre sans souhait.
Quelles sont mes bonnes résolutions: ne plus fumer, je ne suis même pas sûre d'en avoir envie. En fait, je n'en ai pas. Je me sens vide, lasse, livide. L'avenir me semble froid et sans espoir, triste et noir. Parce que lui semble parti, rentré chez lui, je n'ai plus d'envie.
Une nouvelle année qui commence et son silence devient lourd de sens parce qu'il fait écho à ce message de l'année précédente.
A minuit, lorsque chacun se disait bonne année, c'est vers lui que sont allées mes pensées, lui que je souhaitais, que je désirais. Mais il n'était pas là, n'a pas laissé de signe. Ce matin, je n'ai pu m'empêcher d'espérer et à l'heure actuelle, j'espère encore un simple mail.
J'ai hâte que les vacances se terminent et je crains cette vérité qui s'achemine.
JE voudrais qu'il soit là, je voudrais qu'il me parle, il se tait et je l'aime tout bas, je l'aime seule dans mes bras, dans mes draps.

18.13: rien ne change, j'attends, j'espère, me désespère, pleure et attends. J'ai envie de vomir, je me vomis, je me surprends de nouveau au mépris. Et lui? Néant. Rien à signaler. Il n'attend rien, il profite de sa vie retrouvée.
J'attends, je pleure, j'attends tout le temps.

22.29: l'année s'est mal terminée, mail assassin; elle reprend aussi mal, un silence infernal. Il ne veut pas être cruel mais sa cruauté est réelle.

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