Mercredi 3 septembre 2008 à 16:24

Comment casser quelqu'un, l'enfoncer profondément, entraîner des larmes incessantes, une douleur permanente? Je ne le savais pas mais je l'ai appris à mes dépens. Donnez-lui de l'espoir, donnez-lui la possibilité d'y croire et d'un seul coup, enlevez-lui la dernière parcelle de bonheur, envoyez-lui une autre réalité. Vous verrez, ses forces s'amenuiseront, ses envies disparaîtront et il touchera le fond.

Qui pourrait résister à l'appel du bonheur? Qui refuse toute proposition qui lui semble la meilleure? Il y a des brêches dans lesquelles on s'engouffre parce qu'elles vous semblent une issue du gouffre. Mal m'en a pris. Si on m'a laissé y croire, c'était pour mieux me montrer que j'avais raison, que j'avais le droit d'espérer mais que je ne vivrais jamais ces envieuses émotions. Les faire naître pour mieux les tuer. Parce qu'on ne tue que ce qui existe déjà.

Alors, je suis dans le gouffre, sans personne pour m'aider à m'en sortir, sans aucune issue de secours, sans perspective d'avenir. Affronter le silence, l'absence, l'indifférence. Ne pas oser répondre, enfoncer les clous parce que l'acte serait inutile, le geste fou. Mais avoir si mal que le mal devient pathologie, avoir si mal que l'on perd le goût pour la vie.

Comment en suis-je arrivée là? Comment tombe-t-on dans ces pièges si bas?

Devoir supporter le manque, l'absence et ne plus pouvoir le supporter. Envie de lui hurler mon besoin de l'aimer. Envie de le supplier, de le menacer, de l'obliger. Envie mais impossibilité parce qu'il y a une force à ne pas se laisser dominer par la haine mais à maintenir le respect malgré la douleur et le mépris ressenti.

Mardi 2 septembre 2008 à 12:17

Comment fait-on pour se concentrer lorsque les larmes perlent, lorsque le cerveau s'emmêle, lorsque votre corps est trop frêle .

La peur de ne pas y arriver, de s'effondrer, devant eux que je ne connais pas. La peur de ne pas être là!

Lundi 1er septembre 2008 à 13:19

Nouvelle année qui commence, nouveaux visages, nouveaux lieux.

L'année s'annonce difficile: horaires insupportables, pensées incontrôlables, besoins insoutenables, envies insatiables

Une nouvelle année qui commence: j'ai peur!

Un faux départ:

Il y a des soirées comme cela plus difficiles, à cause de la fatigue, du manque, parce qu'on se rend compte que rien ne changera, que l'on ne supporte pas. Alors, on se met devant la télé (les doors) pour essayer de ne pas penser. On tente de prendre un bouquin (je me demandais pourquoi l'homme qui rit était difficile) mais on n'avance guère. On sait qu'on est ridicule, qu'il ne faudrait pas s'inquièter, espérer, on le sait mais on ne parvient pas à modifier sa réalité.

Il y a des soirées où on ne sait plus quoi faire, comment faire; on voudrait que l'autre soit là, mais on sait qu'il ne le veut pas, qu'il ne le peut pas. On voudrait l'oublier mais là le il devient je. C'est trop difficile ces soirées-là. Lorsqu'en plus, elles se concluent sur l'incertitude, l'absence de rencontre possible, elles deviennent vaines et insupportables.

Je ne veux plus connaître ces soirées-là, je veux pouvoir mener mon travail comme il faut et non pas des ersatz de briques et de broques. Je voudrais pouvoir profiter de ce temps qui nous est donné, je voudrais pouvoir savourer, aimer sans que ce soit un problème. Je voudrais vaincre les peurs.

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